Délétion de la spermatogenèse
dégradation générale de la production de spermatozoïdes chez l'homme / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Le phénomène dit de « délétion de la spermatogenèse » décrit une dégradation générale (en quantité et qualité) de la production moyenne de spermatozoïdes, observée chez l'être humain depuis les années 1950 au moins, dans les pays riches (faute d'études et de données produites ou disponibles dans les pays en développement). Il peut être lié à une diminution du nombre total de spermatozoïdes par éjaculat, à une réduction du volume de l'éjaculat et/ou à une dégradation de la qualité des spermatozoïdes.
(dans les pays riches)
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Ce phénomène présente d'importantes variations géographiques, en partie encore inexpliquées ; ainsi dans les années 1880, la Finlande semble épargnée au point qu'on parle d'exception finlandaise, alors que le Danemark qui n'en est séparé que par la Baltique, serait le pays d'Europe où les hommes ont perdu le plus de spermatozoïdes depuis le milieu du XXe siècle. La baisse de production de spermatozoïdes semble affecter autant les Danois en bonne santé apparente, que ceux qui consultent pour des difficultés à procréer, mais pas en Finlande[2] chez les hommes ayant un problème de fertilité.
Quand ce phénomène est associé à des malformations génitales susceptibles d'avoir été induite in utero par un dysfonctionnement du testicule de l'embryon, on parle de Syndrome de dysgénésie testiculaire. Chez l'enfant qu'il affecte, ce syndrome est associé à l'augmentation du risque de développer un cancer du testicule, dans la prime jeunesse ou à l'âge adulte.
L'ampleur, l'augmentation et les conséquences de ce phénomène, sur le plan de la fertilité humaine fait envisager des causes environnementales anthropiques[3], encore discutées et ayant fait l'objet de controverses, parfois vives dans les années 1990.
Une exposition générale de la population (in utero pour l'embryon) à des produits chimiques reprotoxiques et plus précisément à des perturbateurs endocriniens est fortement soupçonnée.
Pour l'instant la baisse du nombre des spermatozoïdes affecte a priori peu la taille de la famille, mais deux questions graves sont posées en ce qui concerne le développement durable et la santé publique :
- un sperme de mauvaise qualité a-t-il des conséquences sur la santé du futur enfant et adulte qu'il engendrera ? et avec quelles conséquences globales à moyen et long terme pour l'humanité ?
- au rythme des 50 dernières années si l'on retient la tendance suggérée par les méta-analyses publiées (dont la méthodologie et/ou la représentativité sont – pour certaines études prises en compte – contestées par les représentants de l'industrie chimique), les mâles reproducteurs devraient ne plus pouvoir produire de spermatozoïdes vers 2070.