Division du monde dans l'islam
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La forme singulière arabe dar (en arabe : دار), traduite littéralement, peut vouloir dire « maison », « demeure », « domaine », « structure », « lieu », « terre » ou « pays ». Dans la jurisprudence islamique, elle fait souvent référence à une partie du monde.
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Les notions de « maisons », de « domaines » ou de « divisions » du monde dans l'islam, telles que Dar al-Islam et Dar al-Harb, n'apparaissent ni dans le Coran ni dans la Sunna[1]. Selon le professeur Khaled Abou El Fadl, les seuls dar dont le Coran parle sont « la demeure de l'au-delà et la demeure de la vie terrestre, la première étant décrite comme étant nettement supérieure à la seconde »[2].
Dans le droit musulman classique, les divisions principales sont le Dar al-Islam (littéralement, le territoire de l'Islam), désignant les régions régies par la Charia[3], le Dar al-Sulh (littéralement, le territoire de l'accord) désignant les terres non musulmanes qui ont conclu un armistice avec un gouvernement musulman[4] et le Dar al-Harb (littéralement, le territoire de guerre), désignant les terres non-musulmanes frontalières dont les dirigeants sont appelés à se convertir à l'islam[5].
Les premiers fuqaha ont conçu ces termes pour désigner les règles juridiques relatives aux conquêtes musulmanes en cours, presque un siècle après Mahomet. L'imam Abou Hanifa et ses élèves Abou Youssouf et Al-Shaybânî ont été les premiers à utiliser ces termes. Au Cham voisin, cette division du monde a été introduite par al Awzâ'î puis, plus tard, par Ash-Shâfi'î.
Le concept de Dar al-Harb a été affecté par des changements historiques tels que la fragmentation politique du monde musulman à partir de 1258 et a peu de signification aujourd'hui[5]. La distinction théorique entre Dar al-Islam et Dar al-Harb est largement considérée comme inapplicable, et de nombreux fuqaha contemporains considèrent l'Occident comme appartenant au premier, car les musulmans occidentaux peuvent y pratiquer et prêcher librement leur foi[6].