Diplomatie féministe
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La diplomatie féministe ou politique étrangère féministe est un concept originaire de Suède, initié par l'ancienne ministre des Affaires étrangères suédoise Margot Wallström, qui consiste pour un État à promouvoir, au travers de ses relations diplomatiques, des idéaux et bonnes pratiques pour atteindre « l'égalité entre les sexes » et à garantir « à toutes les femmes et filles la jouissance de leurs droits fondamentaux »[1],[2].
La diplomatie féministe peut concerner l'aide au développement, dont les financements peuvent être accrus et ciblés sur des programmes favorisant l'égalité entre les hommes et les femmes[3]. Elle peut aussi consister à nommer un nombre paritaire d'ambassadeurs et d'ambassadrices[3].
Les objectifs de la diplomatie féministe incluent notamment :
- la lutte contre les violences sexuelles et sexistes[4] ;
- l’éducation des filles et des femmes, des garçons et des hommes, partout dans le monde[4] ;
- l’émancipation économique des femmes à travers le monde (particulièrement en Afrique), notamment l'entrepreneuriat féminin[4],[5] ;
- associer les femmes à la politique et aux décisions engageant l'avenir de leurs pays[1] ;
- associer les femmes aux négociations et accords de paix et de coopération, ce qui les rendrait plus susceptibles d'aboutir et d'être respectés selon Margot Wallström[1].
Ce dernier point est confirmé par des recherches menées par le think tank américain Council on Foreign Relations (CFR), qui démontrent que les femmes sont plus susceptibles de contribuer à la paix, avec une approche allant au-delà des clivages ethniques, culturels et sectaires. Selon le CFR, lorsque les femmes participent aux négociations de paix, les accords qui en résultent ont 35% plus de chances de durer au moins 15 ans[6].