Enceintes de Paris
générations de murs ayant ceint Paris / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Au fur et à mesure de son extension, Paris (France) se voit entouré(e) de sept enceintes ou murailles successives, qui ont pu être précédées d'un hypothétique système gaulois (parisii) de protection avant même l'existence de la Lutèce gallo-romaine.
Chronologiquement, on compte ainsi :
- outre peut-être l'enceinte gauloise susmentionnée,
- une muraille gallo-romaine (établie en plusieurs étapes, cf. infra) ;
- trois médiévales, dont celles :
- de Philippe Auguste ;
- puis de Charles V ;
- l'enceinte de Louis XIII, dite des Fossés jaunes ;
- celle des Fermiers généraux ;
- l'enceinte de Thiers.
Ainsi, depuis l’Antiquité jusqu'au XXe siècle, Paris est toujours entouré de murailles, sauf pendant plus d'un siècle, de 1670 (date de la démolition du mur de Louis XIII sur ordre de Louis XIV), jusqu'en 1785, sous Louis XVI avant la Révolution, qui correspond à l'année du début de la construction du mur des Fermiers généraux.
Ces enceintes, appelées aussi « murs » de Paris, rythment la croissance de la capitale, favorisant son extension lorsqu'elles englobent et protègent une partie de la campagne environnante, au risque souvent d'une certaine surpopulation.
Elles ont laissé peu de traces sur le plan architectural : seuls subsistent quelques pavés gallo-romains, le nom de la rue des Barres « carolingiennes », des pans des enceintes de Philippe Auguste et de Charles V, quelques pavillons de Ledoux rescapés du mur des Fermiers généraux, des traces éparses de l'enceinte de Thiers aux abords de l'actuel boulevard périphérique.
C'est surtout dans le tissu urbain qu'elles ont profondément marqué l'évolution de Paris, des rues quasi-parallèles séparant les anciens tracés nord-ouest de la muraille de Philippe-Auguste par rapport à celle de Charles V (rues de Cléry, d'Aboukir, et autres, tracées à l'emplacement de cette dernière enceinte, en particulier entre IIe et Ier arrondissements actuels), jusqu'à la butte de Bonne-Nouvelle, mais avant tout au travers des « dessins » concentriques des boulevards d'aujourd'hui[1] :
- les Grands boulevards,
- à l'ouest le « nouveau cours » aménagé à partir de 1670 en avant de l'enceinte de Louis XIII, de la rue Royale au boulevard de la Madeleine et à celui de Bonne-Nouvelle ;
- à l'est à l'emplacement de l'enceinte de Charles V du boulevard Saint-Denis au boulevard Bourdon ;
- les boulevards construits à la place du mur des Fermiers généraux,
- les boulevards des Maréchaux, construits à la place du chemin de ronde interne (élargi) de l'enceinte de Thiers ;
- le boulevard périphérique, construit légèrement à l'extérieur des boulevards des Maréchaux.
L'enceinte antérieure de Philippe-Auguste a également laissé une profonde empreinte dans le plan des quartiers centraux de Paris :
- en rive droite de la Seine, par l'ouverture au cours du Moyen Âge de rues secondaires adossées au rempart qui ont marqué l'orientation du réseau, en biais de la rue Jean-Jacques-Rousseau et de voies parallèles, par rapport à la rue Saint-Honoré, s'infléchissant de la rue Tiquetonne à la rue des Francs-Bourgeois, puis perpendiculaire à la Seine rue des Jardins-Saint-Paul où l'ancienne muraille reste la plus visible en extérieur de nos jours ;
- en rive gauche, plusieurs rues sont tracées sur ses anciens fossés, notamment la rue des Fossés-Saint-Bernard, la rue des Fossés Saint-Jacques, la rue Monsieur-le-Prince (ancienne rue des Fossés-Monsieur-le-Prince).