Enlèvements d'Iguala
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Les enlèvements d'Iguala se traduisent par la disparition et la mort probable de 43 étudiants issus de l'école normale rurale de Ayotzinapa (es), le , dans la ville d'Iguala, dans l'État de Guerrero, au Mexique. Selon les rapports officiels, ils voyageaient à Iguala pour récupérer deux autres autocars, leur but étant de les utiliser pour aller à México le 2 octobre pour une manifestation en commémoration du massacre de Tlatelolco.
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Enlèvements d'Iguala | ||
Photos de quelques étudiants disparus | ||
Localisation | Iguala, Guerrero, Mexique | |
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Coordonnées | 17° 33′ 13″ nord, 99° 24′ 37″ ouest | |
Date | ||
Type | Enlèvement de masse, tuerie | |
Morts | 6 (confirmés)
3 étudiants de l'École Normale 2 joueurs de football 1 civil 43 étudiants disparus |
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Blessés | 27 | |
Auteurs | Guerreros Unidos, policiers de Cocula et d'Iguala | |
Organisations | Crime organisé | |
Géolocalisation sur la carte : Mexique
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Selon la version officielle, baptisée « vérité historique », les étudiants ont été interceptés pendant le voyage par la police locale, puis remis aux Guerreros Unidos, un cartel local, et tués. Le bilan officiel est de 27 blessés, 6 morts et 43 disparus. Les autorités mexicaines pensent que le maire d'Iguala et son épouse sont les commanditaires probables de l'enlèvement. Avec le chef de la police de la ville, ils ont fui et le couple est finalement arrêté un mois plus tard à Mexico. Ces événements ont engendré des manifestations visant l'État et l'administration mexicaine ainsi que la démission du gouverneur de Guerrero, Ángel Heladio Aguirre Rivero.
La version officielle présentée par le procureur général, qui a été rejetée par les familles des victimes et par des experts indépendants, n’attribue aucune responsabilité aux militaires et soutient que les étudiants ont été assassinés par le cartel des Guerreros Unidos qui les prenait pour des narcotrafiquants rivaux.
L'Organisation des Nations Unies a jugé cette version « intenable » et démontre que les témoignages sur lesquels s'appuient la police ont été obtenus sous la torture. Des enquêteurs internationaux ont suggéré que des membres haut placés de l'administration du président Enrique Peña Nieto (2012-2018) étaient impliqués. Pour beaucoup de Mexicains, cette affaire est devenue le symbole de l’impunité et des dysfonctionnements de la justice de leur pays[1].
L’ex-procureur général Jesus Murillo Karam et 64 policiers et militaires sont arrêtés ou recherchés à partir du 19 août 2022 pour « disparition forcée, torture et délits contre l’administration de la justice » à la suite de la publication d’un rapport d’une commission officielle qui a qualifié cette affaire de « crime d’État », des preuves ayant été falsifiées[2].