Exode des pieds-noirs
départ des Pieds-Noirs d'Algérie autour de 1962 (date de l'indépendance de celle-ci) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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L'exode des Pieds-noirs, ou rapatriement des Français d'Algérie suivant l'appellation officielle, désigne la vague de migrations subies autour de 1962 par la communauté pied-noir des départements français d'Algérie vers, essentiellement, la France métropolitaine. Les départements français d'Algérie constituaient alors le produit de la conquête de l'Algérie par la France à partir de 1830.
Ce déplacement de population se traduit pour les métropolitains par une « vague » massive d'arrivées en France d'avril à juillet 1962 d'Algérois, Constantinois et Oranais d'origine européenne connaissant souvent peu, voire pas du tout, la métropole. Il marque également la fin de la guerre d'Algérie et l'accession de l'Algérie à l'indépendance.
Cet exode se développe en particulier dans les mois qui suivent le cessez-le-feu du 19 mars 1962 et le référendum sur les accords d'Évian du 8 avril 1962, massivement approuvé par la population française métropolitaine, mais qui donne aux Français d'Algérie, d'abord affectés par les opérations de police extra-légales issues du mouvement "barbouze", puis exclus du référendum du 8 avril par voie réglementaire, le sentiment d'être abandonnés par la métropole.
Convaincus que l'indépendance d'une Algérie arabe et socialiste, dotée d'un parti unique, est désormais acquise, ils n'ont plus la garantie d'être protégés par l'armée française, surtout après la fusillade de la rue d'Isly du 26 mars 1962. La crainte de représailles exercées par l'ALN contre leur communauté est largement partagée. Durant les deux mois de mai et juin, près de 450 000 personnes quittent l'Algérie[1]. Le suivant, jour de la proclamation de l'indépendance de l'Algérie, le massacre d'Oran renforce les craintes et l’émigration.
Cet exode crée parmi les Pieds-noirs un fort ressentiment à l'encontre du président français Charles de Gaulle, auquel ils imputent de n'avoir pas honoré sa promesse de maintenir l'Algérie française et de protéger les Français d'Algérie et les harkis.