Fabiola Rueda-Oppliger
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Rueda García est un nom espagnol. Le premier nom de famille, paternel, est Rueda ; le second, maternel, souvent omis, est García.
Luz Fabiola Rueda García, mariée Oppliger (née le à Bucaramanga) est une athlète suisse d'origine colombienne. Marathonienne et athlète de course à pied de haut niveau spécialisée en course en montagne, elle a remporté deux titres de championne du monde de course en montagne en 1987 et 1988[1].
Fabiola Rueda-Oppliger | ||
Informations | ||
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Nom de naissance | Rueda | |
Disciplines | Demi-fond, course de fond, course en montagne | |
Nationalité | Suisse | |
Naissance | (61 ans) Bucaramanga |
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Palmarès | ||
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Débuts et succès sur piste
Née dans une famille modeste, Fabiola assume le rôle maternel auprès de ses huit frères et sœurs après le décès de sa mère. Elle parvient toutefois à trouver des instants pour assouvir sa passion de la course à pied malgré les réticences de son père. Repérée par l'entraîneur Giovanni Vega, elle suit alors un programme d'entraînement structuré et démontre d'excellents résultats sur piste dans les courses de demi-fond. Elle remporte son premier succès en décrochant la médaille d'argent du 3 000 mètres en 9 min 40 s 10 lors des championnats d'Amérique centrale et des Caraïbes d'athlétisme 1983 à La Havane[2]. En septembre, elle prend part aux championnats ibéro-américains d'athlétisme à Barcelone et se pare de bronze en 9 min 27 s 59, signant son record personnel du 3 000 mètres[3].
Le , elle prend part aux Jeux mondiaux en salle à Paris. Elle se classe septième du 3 000 mètres en 10 min 7 s 18, établissant un nouveau record national[4]. Elle s'illustre ensuite aux championnats d'Amérique du Sud d'athlétisme 1985 à Santiago en remportant la médaille de bronze sur 1 500 et 3 000 mètres[5].
En juillet 1986, elle prend part aux Jeux d'Amérique centrale et des Caraïbes à Santiago de los Caballeros. Elle remporte la médaille d'or sur 3 000 mètres en 9 min 30 s 25, battant la tenante du titre, la Cubaine Sergia Martínez[6]. En fin d'année, elle participe à la Corrida de la Saint-Silvestre au Brésil où elle le Suisse Daniel Oppliger dont elle tombe amoureuse[7]. Elle s'installe avec lui en Suisse à Corsier[8]. Ce dernier devient son entraîneur et la réoriente vers la course de montagne et le marathon, estimant que son petit gabarit l'avantage dans les courses d'endurance[9].
Transition à la course en montagne
Fin juillet 1987, elle prend part à sa dernière compétition internationale en Amérique du Sud lors des championnats d'Amérique centrale et des Caraïbes d'athlétisme à Caracas. Elle y décroche la médaille de bronze sur 1 500 mètres et 3 000 mètres[10]. Deux semaines plus tard, elle met en application ses entraînements de course en montagne en prenant le départ de Sierre-Zinal. Effectuant une solide course, elle décroche de manière discrète la troisième marche du podium en 3 h 24 min 14 s derrière les Britanniques Véronique Marot et Sally Goldsmith mais en battant de justesse la championne du monde de course en montagne 1986 Carol Haigh[11]. Peu connue dans cette discipline spécialisée, elle crée la sensation le à Lenzerheide en dominant facilement l'épreuve féminine du Trophée mondial de course en montagne et devient la première athlète sud-américaine à décrocher une médaille internationale en course en montagne[12]. Elle confirme son talent pour la discipline en remportant la course du Cervin une semaine plus tard en battant Karin Möbes[13].
Elle démontre ses excellentes qualités de coureuse en montagne en alignant les victoires durant la saison 1988 de la Coupe internationale de la montagne, battant les records à Cressier-Chaumont[14], Neirivue-Moléson[15], à la course de montagne du Torrenthorn[16] ou encore à Frutigen-Adelboden[17]. Elle voit cependant Madeleine Nyffenegger la menacer au classement général[18] mais finit par s'imposer pour 17 points[19]. Elle remporte la victoire à la course Montreux-Les-Rochers-de-Naye en établissant un nouveau record de 1 h 45 min 57 s qui tiendra pendant 16 ans. Jusqu'en 2010, elle remporte en tout onze victoires, ce qui lui vaut le surnom de « Reine Fabiola »[20]. Le , elle assume son rôle de favorite lors du Trophée mondial de course en montagne à Keswick et mène la course de bout en bout. Elle s'impose aisément avec plus d'une minute d'avance sur la Suissesse Gaby Schütz et décroche son deuxième titre[21].
Le , elle se rend à Buéa pour participer à la course Guinness du Mont Cameroun, faisant face à la tenante du titre, la Britannique Helene Diamantides. Fabiola domine les débats et s'impose en 4 h 42 min 32 s, battant de près d'une demi-heure le record d'Helene[22]. Elle remporte ensuite la victoire à la montée de l'Alpe d'Huez, établissant le record actuel à 1 h 05 min[23]. Le , elle voit une rivale de taille au Trophée mondial de course en montagne à Châtillon-en-Diois en la personne d'Isabelle Guillot. Portée par son public, cette dernière effectue une excellente course et parvient à doubler Fabiola pour remporter le titre[24].
Elle termine deuxième du marathon des Hauts-de-Seine en 1990, établissant son record personnel à 2 h 36 min 03 s[7].
Elle se marie en décembre 1988[25] et acquiert la nationalité suisse[26]. Elle continue de représenter son pays d'origine encore quelque temps, notamment aux championnats du monde d'athlétisme 1991 à Tokyo où elle termine 15ème[27] et devient ainsi la première athlète colombienne à représenter son pays sur la distance du marathon lors d'un championnat du monde[28].
Elle court ensuite pour la Suisse et décroche plusieurs titres nationaux: championne de 10 000 mètres en 1996 et 1998, course en montagne en 2000 et 2001[29], et marathon en 2006[30].
En 2013, à 50 ans, elle remporte une nouvelle fois la montée de l'Alpe d'Huez[31].