Femmes dans la Résistance intérieure française
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Les femmes dans la Résistance intérieure française ont joué un rôle important mais longtemps sous-estimé dans le contexte de l'occupation du pays pendant la Seconde Guerre mondiale. Représentant environ 15 % des effectifs de la Résistance ainsi que des déportés politiques, on les retrouve souvent à des postes non combattants. Comme le note Arsène Tchakarian, un des survivants du groupe Manouchian, leurs postes étaient les plus dangereux car « si elles étaient prises, elles ne pouvaient pas se défendre »[1]. Selon l'historien Henri Michel, tout acte ou écrit violant les accords passés lors de l'armistice du 22 juin 1940 ou tout acte empêchant leur mise en pratique doit être considéré comme un acte de résistance, même si la résistante Lucie Aubrac voit ses première tentatives de l'automne 1940 plutôt comme une question de conscience qu'un acte de résistance. En effet, la résistance a revêtu des formes si différentes tout au long de la guerre, qu'il semble impossible de tout mettre dans des catégories distinctes[2].
Après la guerre, contrairement à leurs homologues masculins, elles ne demanderont pas la reconnaissance de leurs contributions, ni le statut d'« anciens combattants », considérant qu'elles avaient « fait ce qui devait être fait »[3]. L'historienne et résistante Marie Granet note que faire une histoire exhaustive de la Résistance est presque impossible car certains de ses membres restent inconnus, notamment ceux qui ont repris leur vie après-guerre sans jamais parler de leur contribution[4].
La marque des Françaises est visible dans tous les recoins de la Résistance, de l'assistance aux prisonniers de guerre à la lutte armée, même si elles ont constamment dû faire leurs preuves auprès de leurs camarades masculins[5].