George Edward Alcorn Jr.
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Naissance | |
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Formation |
Bachelor of Science (Occidental College) Master of Science (université Howard) Ph.D (université Howard) |
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1967-2012 |
Famille |
Alcorn |
Père |
George Alcorn Sr. |
Mère |
Arletta Alcorn |
Fratrie |
Charles Alcorn (frère cadet) |
Conjoint |
Marie DaVillier |
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George Edward Alcorn Jr., né le aux États-Unis, à Indianapolis, dans l'Indiana, est un scientifique, physicien nucléaire et informaticien américain. Après avoir obtenu le titre de docteur ès sciences, à l'université Howard, il a travaillé dans le secteur privé pour les entreprises américaines Ford, PerkinElmer et IBM. En 1978, il a intégré un centre de recherche scientifique de la NASA. Au cours de sa carrière professionnelle, il a aussi occupé un poste de professeur d'électrotechnique au sein de son alma mater.
Connu pour ses inventions dans les domaines de la balistique (lancement de missiles et de fusées), de la spectrométrie appliquée à l'astrophysique et des semi-conducteurs, il est l'un des inventeurs afro-américains qui ont contribué au progrès de la technologie. Tout au long de sa vie d'adulte, il a participé à des programmes de diverses institutions promouvant la formation scientifique et le recrutement, comme ingénieurs ou chercheurs, de membres de la communauté afro-américaine. L'année 2015, alors qu'il est à la retraite depuis trois ans, George Edward Alcorn Jr. est intronisé au National Inventors Hall of Fame, en reconnaissance de l'importance des inventions et des brevets dont il est l'auteur ou le co-auteur.
Biographie
Jeunesse et formation
Alors que la Grande Dépression prend fin et que la Seconde Guerre mondiale s'annonce, George Edward Alcorn Jr. naît le à Indianapolis, dans l'État d'Indiana, aux États-Unis[1],[2]. Il est l'aîné des deux fils d'un couple originaire du Kentucky[3] : Arletta Dixon Alcorn, une femme au foyer, et George Alcorn Sr., un mécanicien automobile[4],[5]. C'est en assistant leur père, œuvrant dans son atelier de réparation automobile, que les deux adolescents développent une prédilection pour la science appliquée[6].
En 1958, grâce à une bourse d'étude[2], le jeune Alcorn est admis à l'Occidental College de Pasadena, une université californienne privée[3],[7]. En 1962, il accède au premier grade universitaire du premier cycle des études supérieures, en obtenant un Bachelor of Science en physique. Durant son parcours scolaire, ses performances sportives lui valent plusieurs Varsity letters (en)[N 1], en tant que joueur de baseball et de football américain[1],[3],[9]. Après avoir intégré l'université Howard de Washington, il acquiert, en 1963, un Master of Science en physique nucléaire, diplôme de deuxième cycle universitaire. Quatre ans plus tard, sa thèse de physique atomique et moléculaire, portant sur la formation des anions et financée par la National Aeronautics and Space Administration (NASA)[2], est couronnée par un Ph.D, lui conférant le titre de docteur ès sciences[10],[1].
Carrière professionnelle
Pendant les périodes estivales entrecoupant ses années d'études universitaires, George Alcorn Jr. travaille en tant qu'ingénieur de recherche pour le département Espace de l'entreprise privée Rockwell International, alors partenaire du programme spatial Apollo mis en œuvre par la NASA[4]. Il effectue des calculs de balistique et de mise en orbite, utiles au lancement de missiles, tels que les missiles balistiques intercontinentaux Titan I et Titan II, et de fusées, comme le prototype Nova et S-IVB, le troisième étage du lanceur Saturn V destiné au programme Apollo[11],[12],[2].
Après l'obtention de son doctorat, il commence sa carrière professionnelle dans le secteur industriel de l'innovation technologique. Durant douze ans, il travaille successivement comme ingénieur de recherche chez Philco-Ford (en), une filiale du constructeur automobile américain Ford, dédiée à l'aéronautique, physicien chez PerkinElmer, fabricant de matériel de mesure scientifique, puis ingénieur conseil et inventeur chez IBM[N 2], multinationale spécialisée dans l'informatique[14],[10],[1].
En 1978, il quitte IBM et est embauché par la NASA, à Greenbelt, dans le Maryland[13],[3]. Au sein de l'agence gouvernementale américaine, il développe une technique de thermophorèse sur aluminium qui aboutit à la mise au point d'un nouveau type de spectromètre à rayon X. En 1984, cette invention fait l'objet d'un dépôt de brevet et vaut à son auteur le prix d'« inventeur de l'année », décerné par le Goddard Space Flight Center (GSFC), principal centre de recherche scientifique de la NASA[10],[1].
En 1992, il est nommé directeur des programmes commerciaux du GSFC. Il coordonne les programmes de transfert de technologie vers le secteur privé, dirige des projets de développement de technologies innovantes et contrôle la commercialisation des retombées des programmes spatiaux[10],[4].
Après une carrière professionnelle de trente-quatre ans à la NASA, Alcorn prend sa retraite, l'année 2012, à l'âge de 62 ans. Il vit désormais à Fairfax, en Virginie[6].
Vie privée
L'année 1969, à Fallon, dans le Nevada, George Alcorn Jr. épouse Marie DaVillier, avec laquelle il a un fils, né en 1979[3],[2],[4].
Contributions à la technologie
Sa formation universitaire scientifique et ses expériences professionnelles successives ont conduit George Edward Alcorn Jr. à s'investir dans divers projets de recherche appliquée. Les différents postes qu'il a occupés au cours de sa carrière lui ont permis d'explorer les domaines de la recherche et développement et de l'innovation[3]. L'ensemble de ses travaux scientifiques s'est concrétisé par le dépôt de plus d'une vingtaine de brevets et de plusieurs publications académiques[7],[2]. Son passage chez IBM a débouché sur l'acquisition par la firme américaine de brevets d'invention, aussi bien américains qu'européens, portant sur la technologie des semi-conducteurs[3]. Vers la fin des années 1970, il a notamment contribué au développement de la gravure au plasma, une technique de gravure physique utilisée en microélectronique, et de la pulvérisation cathodique, une méthode de dépôt de couche mince, sur la surface de matériaux semi-conducteurs, d'une matière aux propriétés définies[4],[7]. En 1984, le spectromètre à rayon X qu'il a inventé est breveté par son employeur, la NASA. Cet appareil a permis d'effectuer des analyses plus précises des rayonnements électromagnétiques émis par des objets célestes tels que des planètes ou des étoiles[1],[4],[3],[15]. En outre, le spectromètre de masse qu'il a mis au point est un instrument de détection, sur des objets célestes, de la présence d'acides aminés, briques élémentaires des macromolécules constitutives du vivant sur la planète Terre[4],[12]. Certains des projets auxquels il a participé sont classés confidentiels, ses recherches sur les missiles en particulier[12],[3]. De 1984 à 1990, au sein du GSFC, Alcorn est associé au développement d'outils technologiques pour la station spatiale Freedom, un projet de station spatiale permanente en orbite terrestre, puis pour la Station spatiale internationale, une station spatiale habitée par un équipage international de chercheurs[1],[4]. Il a aussi co-dirigé la création et la commercialisation d'un système de création de cartes topographiques utilisant la télédétection par laser[1],[4].
Enseignement et engagement communautaire
En 1973, pour le compte de la société IBM, George Edward Alcorn Jr. rejoint son alma mater, l'université de Howard, comme professeur invité en électrotechnique. Après plusieurs années d'enseignement, il devient professeur titulaire de l'institution universitaire. Par la suite, il obtient un poste similaire à l'université du district de Columbia[2],[1].
Tout au long de sa carrière professionnelle, Alcorn a aussi assumé un engagement social auprès de la communauté afro-américaine. En poste au GSFC, il a, par exemple, très tôt contribué à des programmes de recrutements de femmes et d'hommes, scientifiques ou ingénieurs, issus d'une minorité, une activité en faveur de l'égalité professionnelle promue par la NASA[1],[6]. Vers la fin des années 1980, il a aussi apporté son concours à un programme de l'université du Maryland encourageant les étudiants afro-américains à accéder aux formations doctorales scientifiques[10],[1]. Une initiative qu'il a prolongé, par la suite, en fondant une association à but non lucratif : la Saturday Academy, destinée à dispenser un soutien scolaire à des adolescents ou jeunes adultes afro-américains[4],[2],[7].
Prix et distinctions
En 1984, George Edward Alcorn Jr. est distingué « inventeur de l'année », par son employeur, la NASA, pour l'invention d'un spectromètre à rayon X, exploitant une technique de thermophorèse sur aluminium[10],[1]. Dix ans plus tard, l'université Howard, dans laquelle il a effectué ses études supérieures jusqu'à l'obtention d'un doctorat en 1967, le récompense, en tant qu'Afro-Américain, d'un Heritage of Greatness Award, pour ses réalisations scientifiques[3],[1]. L'année 2015, Alcorn est intronisé au National Inventors Hall of Fame, en reconnaissance de l'importance de ses contributions innovantes à la technologie[6]. Trois ans plus tard, il devient membre de la National Society of Black Physicists[16].
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