Affaire Grégory
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L'affaire Grégory Villemin — ou affaire (du petit) Grégory, ou affaire Villemin — est une affaire criminelle française, à ce jour non-élucidée, qui débute le en fin d'après-midi, lorsque Christine Villemin signale la disparition de Grégory, son fils de quatre ans, du domicile familial, situé à Lépanges-sur-Vologne. Le même jour, le corps sans vie de l'enfant est retrouvé vers 21 h 15 à près de sept kilomètres de là, dans la Vologne, une rivière des Vosges. La photographie du repêchage du corps de Grégory, les pieds, les mains et la tête liés par des cordelettes et un bonnet de laine rabattu sur le visage paraît dans la presse et marque d'emblée l'opinion publique. L'affaire attire rapidement de nombreux journalistes, français puis étrangers et, dès le surlendemain, fait la une de la presse nationale.
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Affaire Grégory | |
Lettre anonyme postée le jour du crime avant que celui-ci ne soit commis, reçue le lendemain par les parents de la victime et par laquelle un « corbeau » revendique le crime : J'espère que tu mourras de chagrin le chef Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils Voilà ma vengeance. pauvre con | |
Fait reproché | Homicide sur mineur de quinze ans[note 1] précédé d'un enlèvement |
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Chefs d'accusation | Non déterminé |
Pays | France |
Ville | Lépanges-sur-Vologne |
Nature de l'arme | Non déterminée |
Type d'arme | Non déterminé |
Date | |
Nombre de victimes | 1 (Grégory Villemin) |
Jugement | |
Statut | Instruction en cours Non-lieu pour Bernard Laroche en avril 1985 du fait de son décès le 29 mars 1985 Non-lieu pour Christine Villemin en février 1993 du fait de l'absence de charges à son encontre |
Tribunal | Cour d'appel de Nancy (1984-1986) Cour d'appel de Dijon (depuis 1987) Cour d'appel de Paris (2019, annulation de pièces sur demande de Murielle Bolle) |
Formation | Chambre de l'instruction (anciennement Chambre d'Accusation) |
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En raison du rôle que les médias ont joué à cette occasion, une grande partie d'entre eux se verront reprocher tant leur traitement « feuilletonnesque » de l'affaire que leur manque d'objectivité et leur intrusion inadmissible à la fois dans la vie privée des intéressés et dans l'enquête judiciaire. Cet emballement médiatique a gravement nui à la sérénité et à l'objectivité des investigations. Certains des protagonistes ont reconnu plus tard les difficultés qu'ils avaient rencontrées à l'époque pour rester cantonnés dans leur rôle propre (selon le cas, enquêteur ou journaliste).
Cette affaire a pour conséquence l'évolution des techniques de la police scientifique française (celles qui ont été mises en œuvre à l'époque apparaissant rétrospectivement comme rudimentaires), et a donné lieu à une réflexion sur la relation aux médias des personnes engagées dans une enquête de police ou de gendarmerie, qu'il s'agisse des enquêteurs eux-mêmes, des magistrats ou encore des avocats. Par ailleurs l'affaire contribue à faire évoluer les procédures d'investigation, ainsi que les lois sur la présomption d'innocence et le secret de l'instruction.
Ce cas est considéré comme exceptionnel dans l'histoire judiciaire française en raison de sa longévité, de son contexte, du profil de la victime et enfin du caractère énigmatique du mobile et des circonstances du crime. En plus de trente-sept ans, l'affaire connaît divers rebondissements. Lorsqu'elle revient au premier plan de l'actualité en , le premier juge d'instruction, Jean-Michel Lambert, très critiqué pour sa gestion du dossier, se suicide le .