TotalEnergies
compagnie mondiale de production et de fourniture d’énergies, sous diverses formes / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Groupe Total?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Pour les articles homonymes, voir TotalEnergies (électricité et gaz).
TotalEnergies SE Écouter, ancienne Compagnie française des pétroles (CFP) Écouter, puis Total Écouter, est une multinationale française de production et de fourniture d’hydrocarbures et d’autres sources d’énergies : pétrole et biocarburants, gaz naturel et gaz verts, énergies renouvelables et électricité.
TotalEnergies | |
Logo de TotalEnergies | |
Siège social de TotalEnergies, à la Défense. | |
Ancien nom | Total |
---|---|
Création | 1924 |
Dates clés | 1993 : privatisation 1999 : absorbe Petrofina 2000 : absorbe Elf Aquitaine 2017 : absorbe Mærsk Oil 2020 : passe de statut de société anonyme à société européenne[1] 2021 : Total devient TotalEnergies |
Fondateurs | Ernest Mercier |
Personnages clés | Thierry Desmarest |
Forme juridique | Société européenne ()[1] |
Action | Euronext : TTE NYSE : TTE |
Slogan | Committed to better energy (« engagé pour une énergie meilleure ») |
Siège social | Tour Total 2, place Jean-Millier La Défense 92400 Courbevoie France |
Direction | Patrick Pouyanné (président-directeur général)[2] |
Actionnaires | Actionnaires institutionnels (86,9 %) Salariés (5,3 %) Actionnaires individuels (7,8 %)[3] |
Activité | Énergie (pétrole, gaz fossile, solaire, biomasse, etc.), pétrochimie, gisements et exploitations minières |
Produits | Pétrole, gaz naturel, produits pétrochimiques, stations-service |
Filiales | 903 filiales[4] début 2015 dont Argedis[5],Servauto (Total Belgique), AS24, Elan[6], Elf, Hutchinson, Sunpower, Lampiris, Saft, Total Énergie Électricité et Gaz France (Total Énergie Gaz[7], Direct Énergie, Total Direct Énergie)[8] |
Effectif | 101 279 (2022)[9] |
SIREN | 542051180[10] |
Site web | totalenergies.com |
Capitalisation | 138 milliards € ()[11] |
Chiffre d'affaires | 218,9 milliards de $ (2023)[12] −17 % |
Bilan comptable | 231 G$ ()[13] |
Résultat net | 21,4 milliards de $ (2023)[14] +4 % |
Société précédente | Compagnie auxiliaire de navigation |
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
TotalEnergies fait partie des six « supermajors » : elle est en 2007 la cinquième des six plus grosses entreprises du secteur à l'échelle mondiale, derrière ExxonMobil, Shell, BP et Chevron, et avant ConocoPhillips[15]. C'est la première entreprise française quant au chiffre d'affaires en 2015[16], la 5e entreprise d'Europe et la 24e entreprise mondiale[16], ainsi que la 4e capitalisation boursière de la zone euro en 2015. Ses activités couvrent l'ensemble de la chaîne de production, de l'extraction du pétrole brut et du gaz naturel à la création d'énergie, y compris les activités de raffinage et de distribution commerciale.
Fondée en 1924 sous la présidence de Ernest Mercier avec le nom de « Compagnie française des pétroles », son premier directeur fut Louis Tronchère. Son siège social se situe depuis les années 1980 dans le quartier d’affaires de la Défense.
TotalEnergies est fréquemment mise en cause pour les émissions de gaz à effet de serre de ses activités pétrolières et gazières, responsables du réchauffement climatique. L'entreprise débourse plusieurs dizaines de millions d'euros chaque année, d'une part en lobbying pour contrer les politiques de lutte contre le réchauffement climatique, d'autre part en communication en faveur de ses investissements dans les énergies renouvelables.
Le groupe TotalEnergies est présent dans plus de 130 pays et compte plus de 100 000 salariés[17] dont presque 25 % en France[18]. TotalEnergies est par ailleurs une entreprise importante dans le domaine de la chimie.
EN 2019, TotalEnergies exploite près de 14 000 stations-service dans le monde[19],[alpha 1] dont plus de 3600 en France[18] sous les marques TotalEnergies, TotalEnergies Contact, TotalEnergies Access et ELAN[20],[alpha 2].
Époque de la Compagnie française des pétroles
La géopolitique du pétrole prend une nouvelle dimension avec la Première Guerre mondiale. La mécanisation des armées fait de l’approvisionnement en pétrole des belligérants un enjeu majeur. La France dépend ainsi des Américains et des Britanniques avec la Standard Oil et la Royal Dutch Shell. C'est dans ce contexte que le , le gouvernement français instaure un monopole des importations de pétrole, les raffineurs français gardant uniquement leur autonomie au niveau de la distribution.
Le 24 avril 1920 est signé l'Accord de San Remo entre la France et le Royaume Uni. Celui-ci contient des clauses diverses relatives à de multiples pays producteurs et stipule en particulier que "si l'exploitation des champs pétrolifères de Mésopotamie était faite par une société privée, le Gouvernement français aurait une participation de 25% dans cette société". Ultérieurement, le gouvernement britannique a envisagé de confier à la Turkish Petroleum Company (TPC), la concession des pétroles d'Irak et en 1923, suite à des négocations entre les administratioins françaises et anglaises et les dirigeants de la TPC le gouvernement britannique a demandé au gouvernement français de désigner une compagnie commerciale française pour prendre la suite et mener à bien les négociations. À ce moment-là, Raymond Poincaré, président du conseil, tient à développer l'indépendance de la France en matière de pétrole, et décide donc de créer un "groupe national du pétrole". Il charge Ernest Mercier de la fonder, en précisant, dans une lettre du 20 septembre 1923, l'objet, les conditions de son contrôle par l'État et la constitution de son capital. Ernest Mercier met, alors, en place le Syndicat Français d'Études Pétrolières pour remplir cette mission. La direction en est confiée à Louis Tronchère.
Six mois plus tard, le , la Compagnie Française des Pétroles tient son premier conseil d'administration. Ernest Mercier est nommé président et Louis Tronchère, directeur. Le , la CFP reçoit les actions de la TPC..
À sa création, c'est une société anonyme au capital de 25 millions de francs (1924), représenté par 50 000 actions de 500 francs chacune, qui, en vertu de la convention signée le 17 mai 1924 avec le Gouvernement français, a le droit de souscrire aux 40.000 actions de la TPC. revenant à la France en exécution de l'accord de San Remo. En contre-partie, le Gouvernement reçoit certains droits de contrôle sur les opérations. Ses actionnaires, au nombre d'une vingtaine, sont des banques et distributeurs pétroliers français. Elle gère principalement sa participation dans la TPC.
En 1929, la Compagnie française de Raffinage (CFR), filiale à 100% de la CFP, est constituée. Elle crée un laboratoire de recherche à Paris (1929), la raffinerie de Normandie (1933) et la raffinerie de Provence (1935) ainsi qu'une filiale destinée à la flotte la Compagnie navales des pétroles (CNP). Elle est introduite à la Bourse de Paris.
En 1931, l'État entre, à hauteur de 35%, dans son capital, en faisant de fait une société mixte.
En 1953, la Compagnie française des pétroles Algérie (CFPA), filiale à 100% de la CFP, est créée. Elle exploite les gisements pétroliers récemment découverts sur le territoire algérien : gaz à Hassi R'Mel, pétrole à Hassi Messaoud. Elle est dissoute après la nationalisation algérienne des hydrocarbures le 24 février 1971.
Le 14 juillet 1954, la CFP distribue le pétrole qu'elle raffine sous la marque « Total », associée à un logotype utilisant les trois couleurs nationales[21]. Le choix du nom « Total » est retenu car il est court et que l'entreprise a une ambition internationale, le nom ayant une signification et une prononciation identique dans de multiple langues[22].
En 1961, la compagnie fait la découverte de gisements offshore au Gabon.
En 1965 « Total − Compagnie française de distribution » (« Total-CFD », filiale de la CFP) et Desmarais frères fusionnent en 1965, alors que Desmarais était déjà actionnaire et songeait à racheter la CFP. La CFP détient alors près de 30 % du marché de la distribution pétrolière en France[23].
En 1982, le premier forage en eaux profondes (profondeur de 1 714 m) est réalisé en mer Méditerranée.
Le , la dénomination de l'entreprise est changée en Total − Compagnie française des pétroles (Total CFP) puis le 26 juin 1991en Total[24].
En 1986, Total ouvre la première station-service automatique en France.
À partir des années 1990, l'entreprise devient un contributeur au développement du sport automobile, et plus particulièrement de la Formule 1 en France.
En 1993, sur l'initiative du gouvernement d’Édouard Balladur, une part importante des actions détenues par l'État est vendue à des investisseurs privés,
Époque d'Elf Aquitaine
L'origine d'Elf Aquitaine remonte au , jour où l'on découvre en France, à Saint-Marcet, dans le département de Haute-Garonne, un champ de gaz. À la suite de cette première découverte, la Régie autonome des pétroles (RAP) est créée. Encouragées par ce premier succès, les recherches continuent dans le Sud-Ouest de la France avec la création, en 1941, de la société nationale des pétroles d'Aquitaine (SNPA). Enfin, en 1945, est créé le Bureau de recherche de pétrole (BRP) avec pour but de rechercher du pétrole outre-mer.
La SNPA découvre après-guerre en 1951 le gisement de gaz de Lacq.
En , par la fusion de la RAP et du BRP, c'est la naissance de l'ERAP (Entreprise de recherches et d'activités pétrolières), holding pour toutes les sociétés existant à l'époque ; parmi celles-ci, se trouvent par conséquent la SNPA, qui devient la principale filiale de la nouvelle maison mère, et l'UGP qui rassemble quant à elle au sein de l'UGD (Union générale de distribution), les sociétés de distribution.
À partir du , le nom « Elf » est créé et le groupe vend désormais ses produits sous cette seule marque. Ce changement de nom est l'occasion d'instaurer une première marque visuelle : dans les semaines qui précédèrent la « nuit des ronds rouges » (en une soirée les différents réseaux de distribution de l'ERAP changent d'enseigne et adoptent la marque Elf) une campagne annonce bien mystérieusement : « Les ronds rouges arrivent »[25].
Fusions de Total avec Petrofina et avec Elf Aquitaine
À la suite de la fusion avec la société belge Petrofina, la société devient TotalFina le . La Compagnie financière belge des pétroles – Petrofina (acronyme qui était l'adresse télégraphique de la société et qui en devint progressivement son nom) avait été créée le par un groupe d'investisseurs anversois.
Peu après la conclusion de la fusion avec Petrofina, TotalFina lance le une offre publique d'échange sur les actions d'Elf Aquitaine, alors que cette dernière se remet à peine de l'échec de son OPA sur la compagnie pétrolière privée norvégienne Saga Petroleum (en)[26]. TotalFina accroit de 30% son effectif, ses capacités de production ainsi que son chiffre d'affaires.
Le , soit moins d’un an après cette fusion, TotalFina acquiert Elf Aquitaine, le nouveau groupe prend alors le nom de TotalFinaElf (TFE). Il double quasiment son effectif, ses capacités de production ainsi que son chiffre d'affaires. Avec ce rachat, Fina ne représente plus que 5 à 10 % du nouveau groupe TotalFinaElf.
Albert Frère, le seul milliardaire belge, était le principal actionnaire de Petrofina lors de son rachat par Total et possédait des parts minoritaires dans le capital de Total au travers de deux sociétés holdings dont il est partiellement propriétaire : le Groupe Bruxelles Lambert et la Compagnie nationale à portefeuille. Vers l'an 2000, contrôlant indirectement 5 % du capital, il était considéré comme le plus gros actionnaire individuel de Total. Le groupe d'Albert Frère s'est ensuite progressivement désengagé de sa participation dans Total et en 2020 ne disposait quasiment plus d'aucune action Total.
Évolution depuis 2000
Le , TotalFinaElf retrouve sa dénomination d'avant 1999 : Total.
Le , Total décide d'investir pour l'exploitation et le gisement Akpo, découvert en 2000 au Nigéria.
Lors de l'assemblée générale du , l'apport-scission d'Arkema a été approuvé. Arkema regroupait depuis 2004 les produits vinyliques, la chimie industrielle et les produits de performance. Pour chaque action Total détenue, un droit à attribution d'action Arkema était distribué, dix droits à attribution d'actions Arkema étant nécessaires pour obtenir une action d’Arkema. À compter du , Arkema est cotée à Paris sur Euronext.
Fin 2007, le fonds souverain chinois State Administration of Foreign Exchange (Safe) investit 2,8 milliards de dollars et contrôle 1,6 % du capital de Total. Le fonds Safe devient le second actionnaire derrière le citoyen belge Albert Frère. Le groupe réagit positivement et Christophe de Margerie reconnaît avoir favorisé lui-même le processus[27], espérant développer sa présence sur le marché chinois.
En , l'administration de Total ne semble pas souhaiter que les fonds souverains possèdent à moyen terme plus de 10 % du capital[27]. En , l'entrée au capital de Total de fonds publics d'investissements des pays du Golfe est prévisible et souhaitable, selon Christophe de Margerie[27]. Le résultat de 20 milliards d'euros en 2008 est le record pour une société française[28].
En 2011, le Qatar investit 2 milliards d'euros dans le capital de Total et devient l'un des principaux actionnaires[29] derrière les salariés et le milliardaire belge Albert Frère.
En , Jarden acquiert auprès de Total Mapa-Spontex, entreprise française spécialisée dans les éponges, les gants de cuisine et les objets de puériculture, ce pour la somme de 335 millions d'euros[30].
Le , Christophe de Margerie est nommé président-directeur général de Total.
En 2011, le groupe choisit d’investir dans le secteur de l'énergie solaire : il acquiert 60 % du capital de l'américain Sunpower ; en outre, il crée l'enseigne de réseau de distribution de carburants à bas prix « Total Access », qu'il installe de préférence sur des stations-service qui avaient l’enseigne « elf »[31]. En janvier 2013, une de ses filiales de distribution de carburants, Proseca, revend 55 % de ses stations Total françaises qui étaient principalement installées en ville. Cette même année, Total met un pied dans le commerce en ligne en lançant sa filiale de vente en ligne de fioul domestique Fioulmarket.[réf. souhaitée]
En , Arkema annonce son souhait d'acquérir la filiale de chimie de spécialités Bostik appartenant à Total et dont la valeur est estimée à 1,74 milliard d’euros[32]. Le , Christophe de Margerie, directeur général du groupe Total depuis 2007 puis président-directeur général depuis 2010, meurt brutalement dans un accident aérien à Moscou[33] avec les trois membres d'équipage : Yann Pican, Maxime Rassiat et Ruslana Vervelle[34]. Le président d'honneur du conseil d'administration Thierry Desmarest, en devenant à nouveau président du conseil d’administration, et Patrick Pouyanné, en tant que nouveau directeur général, sont nommés pour diriger le groupe. En 2014, Total est le cinquième groupe pétrolier privé du monde derrière les américains ExxonMobil et Chevron Texaco, l'anglo-néerlandais Royal Dutch Shell et le chinois PetroChina[35]. En 2019, Total restera le cinquième, alors que le chinois passera au huitième rang[15].
Le , Total annonce le « transfert » à Gazprom des 25 % qu’elle possède dans le projet de développement de ce champ gazier situé à 600 kilomètres au large de Mourmansk[36]. Cette cession est liée à l'effondrement des prix des hydrocarbures, conjugué à l’explosion des coûts de développement des projets ces dix dernières années. En , Total vend ses activités de distribution de carburant en Turquie à Demirören pour 325 millions d'euros[37]. Le même mois, Total vend sa participation de 29,2 % dans le projet Fort Hills situé en Alberta à Suncor pour 239 millions de dollars[38]. Le , en plus de son rôle de directeur général de Total qu'il occupe depuis 2014, Patrick Pouyanné devient également le président du conseil d’administration. Il combine donc les rôles de président et directeur général. Le mandat de président de Thierry Desmarest est arrivé à échéance du fait de la limite d'âge prévue par le groupe. Patricia Barbizet devient également administrateur référent du groupe. 2015 est une année de crise pour le groupe, qui voit son chiffre d’affaires baisser de 30 % par rapport à celui de 2014[39].
Le , le ministre iranien du Pétrole annonce avoir signé un accord avec Total pour développer l'exploitation et la production dans le champ pétrolifère de South Azadegan[40]. Le , Patrick Pouyanné annonce sa stratégie à l’horizon 2035. D'ici vingt ans, le groupe veut « être dans le « top 3 » de l'énergie solaire, se développer dans le trading d'électricité, dans le stockage de l'énergie, être leader sur les biocarburants, notamment les biocarburants destinés à l'aviation, mais aussi envisager des développements possibles dans les autres énergies renouvelables[41] ». En , Total acquiert Saft, un fabricant de batteries, pour 950 millions d'euros, afin de renforcer sa branche liée aux énergies renouvelables[42] et met en vente Atotech, la dernière entreprise de son secteur chimique[43]. En , après l’avoir mise en vente en , Total réalise la vente de sa filiale Atotech, spécialisée dans la métallisation, au fonds d'investissement Carlyle pour 3,2 milliards de dollars[44]. Total a annoncé fin 2016 avoir conclu une alliance stratégique majeure avec le groupe brésilien Petrobras pour un montant de 2,2 milliards de dollars. Les accords de cette alliance portent notamment sur un ensemble d’actifs et de nouveaux partenariats dans l’« amont » et l’« aval » pétroliers. Selon Total, « Cette alliance permettra aux deux sociétés de conjuguer leur expertise mondialement reconnue sur l’ensemble de la chaîne de valeur du pétrole et du gaz, au Brésil comme à l’international[45]. »
En , Total a annoncé avoir signé un contrat de 4,8 milliards de dollars pour développer un important champ gazier à Pars-Sud, en Iran, après la levée des sanctions contre le pays en 2015[46]. En , Total rachète la branche pétrole du groupe Maersk pour un montant de 7,45 milliards de dollars, devenant la seconde plus grande compagnie pétrolière opérant en mer du Nord. Dans le cadre de cette acquisition, Maersk doit recevoir 4,95 milliards de dollars en actions de Total, et ce dernier doit reprendre 2,5 milliards de dettes de Maersk[47],[48]. En , Total annonce la vente à API pour 700 millions d'euros de sa participation dans TotalErg, une coentreprise qui possède 2 600 stations-service en Italie, détenue conjointement avec Erg[49]. De plus, Total revend à Statoil deux gisements en mer du Nord qui venaient d’être acquis auprès de Maersk en , ce pour 1,45 milliard de dollars[50].
En juillet 2018, Total acquiert les activités liées au gaz naturel liquéfié d'Engie pour 1,5 milliard de dollars[51].
En mai 2019, Total annonce l'acquisition des activités d'Anadarko en Afrique, présente en Afrique du Sud, en Algérie, au Ghana et au Mozambique, pour 8,8 milliards de dollars. Cette acquisition se fait en parallèle de l'acquisition d'Anadarko par Occidental Petroleum[52],[53]. Le même mois, Total annonce l'acquisition des activités de Toshiba dans le GNL aux États-Unis[54].
Fin août 2019, Total annonce l'acquisition de Vents d'Oc, une entreprise qui réalise des projets d'énergies renouvelables, principalement dans l'éolien[55],[56]. Cette acquisition a été effectuée via la filiale d'électricité renouvelable Quadran, qui se nommera Total Quadran à partir du 1er septembre 2019[57]. En août 2019, Total annonce le transfert de certaines de ses activités au Kenya, en Guyane et en Namibie à Qatar Petroleum[58].
Fin septembre 2019, Total annonce vouloir augmenter significativement ses actionnaires à travers les dividendes qui leur sont versés[59]. L'augmentation annuelle sera de l'ordre de 5 ou 6 % contre 3 % auparavant[60].
Le 1er avril 2020, en pleine épidémie de coronavirus, le groupe verse 1,8 milliard d'euros de dividendes à ses actionnaires. Il met également à disposition pour 50 millions d'euros de bon d'essence à destination du personnel hospitalier[61].
Au mois d'avril 2020, le groupe Total subit une pression de la part de certains de ses actionnaires (dont Crédit mutuel et La Banque postale Asset Management) qui détiennent 1,35 % du capital[62]. Ces actionnaires souhaitent que l'entreprise prenne un virage écologique et s'aligne sur les accords de Paris, dans un but surtout économique[63]. Ces actionnaires ont présenté un texte qui sera débattu lors de l'assemblée générale. Il prévoit une plus grande intégration des principes écologiques énoncés par les accords de Paris[64]. La résolution a peu de chances d'aboutir mais participe à créer une dynamique de défiance vis-à-vis de Total, de plus en plus pointé du doigt pour son manque de réactivité face au réchauffement climatique[65].
Le 18 mai 2020, le groupe Total annonce l'acquisition auprès d'Energias de Portugal (EDP) de son portefeuille de 2,5 millions de clients résidentiels et de deux centrales au gaz naturel (850 MW) pour 515 millions d'euros. Cette transaction s'inscrit dans la stratégie du groupe d'entrer sur le marché espagnol (12% de part de marché avec cette acquisition) et de compléter sa production d'énergie renouvelable par des installations non intermittentes.
Fin novembre 2020, un plan de départs volontaires est engagé par Total sur ses contrats français. Selon ce plan, environ 700 postes seront supprimés[66]. Malgré la crise du Covid-19 qui a affecté les cours du pétrole et la consommation d'hydrocarbures, Total annonce un bénéfice net de 4,1 milliards de dollars en 2020, contre 11,8 milliards de dollars en 2019[67].
En mai 2021, à la suite d'annonces faites dès février[68],[69], l'assemblée générale des actionnaires adopte le changement de nom de Total en TotalEnergies[70]. Cette opération est dénoncée par certaines ONG comme du greenwashing 'écoblanchiment)[71].
Le , Patrick Pouyanné annonce une remise de 100 euros pour une partie des abonnés TotalEnergies au gaz, ainsi qu'une remise de dix centimes d'euros par litre de carburant pendant trois mois dans les 1 150 stations-services du groupe situées en zones rurales ; le coût de ces mesures étant estimé à 50 millions d'euros[72]. Le lendemain, TotalEnergies annonce avoir réalisé un bénéfice net de 16 milliards de dollars en 2021, profitant de la forte hausse des cours d'hydrocarbures dans un contexte de relance post-Covid[73]. Ces bénéfices serviront principalement à rémunérer les actionnaires sous forme de dividendes (7 milliards de dollars) et de rachats d'action (pour 2 milliards de dollars au premier semestre 2022)[74].
Le , TotalEnergies s'engage à « ne plus apporter de capital à de nouveaux projets en Russie », précisant qu'il « condamne l'agression militaire de la Russie envers l'Ukraine » et qu'il « approuve l'étendue et la force des sanctions mises en place par l'Europe »[75]. Le , TotalEnergies décide de ne plus enregistrer de réserves prouvées au titre du projet de gaz naturel liquéfié Arctic LNG 2, et fin avril, il annonce la comptabilisation d'une provision pour dépréciation de 4,1 milliards de dollars, principalement liée au projet Arctic LNG 2[76]. Malgré cela, le groupe réalise un bénéfice net de 4,9 milliards de dollars au premier trimestre 2022, son bénéfice opérationnel atteignant un niveau record de 9 milliards de dollars avant dépréciation, profitant de l'envolée des prix des hydrocarbures[77].
Début avril 2022, un groupe d'investisseurs, représentant 0,8 % du capital de TotalEnergies, dépose une résolution afin de mettre le groupe en conformité avec l'accord de Paris sur le climat[78].
Fin juillet 2022, TotalEnergies est retenu pour le projet Cape Ann, au Havre, d'un terminal méthanier flottant "provisoire" [79],[80].
En mars 2023, Alimentation Couche-Tard annonce l'acquisition de 1 600 stations services Total en Allemagne et aux Pays-Bas. De même en Belgique et au Luxembourg, Couche-Tard et Total annoncent la création d'une coentreprise reprenant les 619 stations services de Total[81]. TotalEnergies s'était déjà séparé, depuis 2015, de ses réseaux de distribution au Royaume-Uni, en Italie et en Suisse. À la suite de cette opération, il demeurerait à la tête de plus de 14 000 stations dans le monde, dont 3400 en France. L'opération lui permettrait d'avancer dans ses objectifs de décarbonation : il vise une baisse de 30 % de ses ventes de produits pétroliers d'ici à 2030, ce qui ferait baisser ses émissions de CO2 dites de scope 3, celles émises lors de la consommation de ses produits[82].
En 2023, TotalEnergies réalise plus de 19 milliards d’euros de bénéfices, soit le chiffre le plus élevé de son histoire[83].
Producteur et fournisseur d'électricité
Le , Total annonce l'acquisition de Lampiris, troisième fournisseur du marché résidentiel belge de gaz naturel et d’électricité verte, pour se développer dans la distribution du gaz et de l’électricité[84].
En juillet 2017, Total acquiert les deux centrales à cycle combiné gaz que possédaient le fonds d'investissement américain KKR dans le nord et l'est de la France soit une capacité de génération électrique d'environ 825 MW[85]. En septembre 2017, Total annonce l'acquisition d'une participation de 23 % dans Eren RE, spécialisée dans la production d'énergie éolienne et solaire, pour 237,5 millions d'euros et annonce acquérir GreenFlex, spécialisée dans l'optimisation énergétique, pour 350 millions €[86].
À fin 2017, Total lance en France la marque Total Spring, nouveau nom de Lampiris, fournisseur de gaz naturel et d’électricité verte sur le marché des particuliers.
En avril 2018, Total annonce l'achat de 74 % de Direct Énergie, fournisseur et producteur français privé d'électricité et de gaz, auprès des principaux actionnaires, pour 1,4 milliard d'euros[87]. Il acquiert ainsi deux nouvelles centrales à gaz à cycle combiné à Marcinelle en Belgique et à Bayet dans l'Allier en France et une en construction à Landivisiau dans le Finistère.
Fin décembre 2018, le groupe tchèque EPH entre en négociation exclusive pour le rachat d'Uniper France, qui regroupe en France les unités de production électrique du groupe énergéticien allemand E.ON[88]. Un accord prévoit la revente par EPH des deux tranches de cycle combiné de la centrale Émile-Huchet à Total en 2020[88].
En mai 2020, Total annonce l'acquisition à Energias de Portugal (EDP) d'un portefeuille de 2,5 millions d'abonnés gaz et électricité résidentiels en Espagne, soit une part de marché de 12 % dans le gaz et de 6 % dans l'électricité, ainsi que de deux centrales électriques fonctionnant au gaz en Navarre (850 MW), qui complèteront les 2 000 MWc de centrales solaires que Total compte développer en Espagne. Avec les acquisitions de Lampiris en Belgique (2016) et de Direct Énergie en France en 2019, la clientèle européenne de Total atteint 8,5 millions de clients[89]. En janvier 2021, Total annonce l'acquisition d'une participation de 20 % d'Adani Green Energy, filiale spécialisée dans les énergies renouvelables d'Adani pour 2,5 milliards de dollars[90].
En février 2021, Total annonce l'acquisition de 2 200 MWc de projets solaires et 600 MW de projets de stockage par batterie, qui seront mis en service au Texas, à partir de 2023. Il avait déjà acquis en janvier 20 % du géant du solaire indien Adani Green Energy pour 2,5 milliards $ ainsi que le leader de la production de gaz renouvelable en France, Fonroche Biogaz, et créé une coentreprise avec le développeur nord-américain 174 Power Global pour 1,6 GW de projets solaires et de stockage aux États-Unis[91]. Toujours en , Total annonce son intention de changer de nom lors de son assemblée générale le , pour s'appeler désormais TotalEnergies afin de se présenter comme un « énergéticien ». Le solaire, l'éolien, les batteries et la distribution d'électricité absorberont en 2021 plus de 20 % des dépenses d'investissement. Le groupe vise 35 GW de capacités d'énergies renouvelables en 2025 et 100 GW en 2030, en investissant 60 milliards $ dans ces énergies au cours de la prochaine décennie[92].
En juillet 2021, TotalEnergies annonce l'acquisition du réseau de distribution pour véhicule électrique Blue Charge à Singapour appartenant au groupe Bolloré[93].
En février 2022, TotalEnergies annonce l'acquisition de certaines des activités de SunPower, qu'il détient en majorité, pour 250 millions $[94]. En avril 2022, TotalEnergies annonce l'acquisition de Core Solar, une entreprise américaine spécialisée dans les énergies renouvelables[95]. En mai 2022, TotalEnergies annonce l'acquisition de 50 % de Clearway Energy Group, le 5e producteur américain d'énergie renouvelable, pour 2,4 milliards $. Clearway Energy Group dispose déjà de 7,7 GW de capacités renouvelables opérationnelles dans le solaire et l'éolien, et d'un portefeuille de 25 GW de projets à construire dans les énergies renouvelables et dans le stockage, dont 15 GW à un stade avancé de développement[96].