Guerre des Deux-Roses
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Pour les articles homonymes, voir Guerre civile anglaise et Guerre de Succession.
La guerre des Deux-Roses désigne un ensemble d'affrontements, constituant globalement une guerre civile discontinue, qui eut lieu en Angleterre entre la maison royale de Lancastre et la maison royale de York. Elle est appelée ainsi en référence aux emblèmes des deux maisons, la rose rouge de Lancastre et la rose blanche d'York ; cette référence ne se fait pour autant qu’a posteriori, la rose de Lancastre n'ayant été utilisée comme emblème pour cette maison qu'à partir de 1485, à la dernière bataille du conflit.
Date | - |
---|---|
Lieu | Royaume d'Angleterre |
Casus belli | Succession au trône d'Angleterre |
Issue |
Victoire initiale des yorkistes
Victoire finale des lancastriens
|
Maison de Lancastre Soutenue par : Royaume d'Écosse Royaume de France |
Maison d'York Soutenue par : État bourguignon |
Batailles
- St Albans (1455)
- Blore Heath (1459)
- Ludford Bridge (1459)
- Sandwich (1460)
- Northampton (1460)
- Worksop (1460)
- Wakefield (1460)
- Mortimer's Cross (1461)
- St Albans (1461)
- Ferrybridge (1461)
- Towton (1461)
- Tuthill (1461)
- Piltown (1462)
- Hedgeley Moor (1464)
- Hexham (1464)
- Edgecote Moor (1469)
- Losecoat Field (1470)
- Barnet (1471)
- Tewkesbury (1471)
- Londres (1471)
- Révolte de Buckingham (1483)
- Bosworth (1485)
- Révolte de Lovell-Stafford (1486)
- Stoke (1487)
Ce conflit est lié aux droits de succession de la couronne d'Angleterre. Elle débute en 1455 et prend fin en 1485, quand le dernier des rois de la maison d'York, Richard III, meurt sur le champ de bataille et que Henri Tudor devient roi sous le nom d'Henri VII, fondant la dynastie des Tudor. Il réunit ainsi les deux branches royales issues de la même dynastie en se mariant à Élisabeth d'York, et permet la fin de la guerre entre les maisons de Lancastre et d'York ; il choisit également pour emblème la rose Tudor, qui fusionne les deux autres.
Les historiens considèrent le conflit comme une conséquence de la clôture de la guerre de Cent Ans, supprimant irrémédiablement toute expansion anglaise en France et reportant la violence prédatrice des chevaliers et combattants sur eux-mêmes et leur nation. Issue de l'instabilité de la Couronne d'Angleterre, nourrie des faiblesses du règne d'Henri VI et des guerres privées incessantes entre les vassaux de la Couronne, elle permet à plusieurs autres puissances (Bourgogne, Écosse, France) d'intervenir politiquement ou militairement dans les affaires anglaises. La noblesse, sur qui repose entièrement la levée des forces nécessaires aux combats, sort de cette période affaiblie face au pouvoir royal.
La maison de Lancastre descend de Jean de Gand, duc de Lancastre en 1362 et 3e fils du roi Édouard III. Celle d'York descend de son frère Edmond de Langley, 4e fils du roi Édouard III, devenu duc d'York en 1385. L'affrontement des deux lignées, issues de la maison Plantagenêt, signe la fin de celle-ci et son remplacement par la maison Tudor.
Le nom de « Guerre des Deux-Roses » fait référence aux insignes héraldiques associés à deux branches rivales de la même maison royale, la rose blanche d'York et la rose rouge de Lancastre. Ce nom est devenu courant au XIXe siècle après la publication en 1829 d'Anne of Geierstein par Sir Walter Scott. Scott a basé le nom sur une scène de la pièce de William Shakespeare Henri VI (première partie) (Acte 2, scène 4), située dans les jardins de l'église du Temple, où un certain nombre de nobles et un avocat choisissent des roses rouges ou blanches pour montrer leur fidélité à la faction lancastrienne ou yorkiste respectivement. Bien que les noms des maisons rivales dérivent des villes d'York et de Lancaster, les duchés correspondants n'avaient pas grand-chose à voir avec ces villes. Les terres attachées au duché de Lancastre se trouvaient principalement dans le Gloucestershire, le nord du Pays de Galles, le Cheshire et (ironiquement) dans le Yorkshire, tandis que les domaines et les châteaux du duc d'York étaient répartis dans toute l'Angleterre et le Pays de Galles, en particulier dans les Marches galloises.
La faction yorkiste a utilisé le symbole de la rose blanche dès le début du conflit, mais la rose rouge de Lancastre n'a été introduite qu'après la victoire d'Henri Tudor à la bataille de Bosworth en 1485, lorsqu'elle a été combinée avec la rose blanche d'York pour former la rose Tudor, qui symbolisait l'union des deux maisons. Les origines de la rose en tant qu'emblème elle-même proviennent de l'utilisation à la fin du XIIIe siècle par le roi Édouard Ier d'une « rose dorée traquée proprement ». Souvent, en raison du fait que la noblesse détenait plusieurs titres, plus d'un badge a été utilisé : Édouard IV, par exemple, a utilisé à la fois le « Soleil en splendeur » en tant que comte de March, mais aussi le faucon et le fetterlock de son père en tant que duc d'York. Les badges n'étaient pas toujours distincts : à la bataille de Barnet en 1471, le « Soleil en splendeur » d'Édouard IV était très similaire à l'étoile de Vere du comte d'Oxford, ce qui causa une confusion fatidique. La plupart, mais pas tous, des participants au conflit portaient des écussons de livrée associés à leurs seigneurs ou mécènes immédiats dans le cadre du système de féodalité bâtarde en vigueur : le port de la livrée était désormais limité à ceux qui étaient « employés en permanence par un seigneur », excluant ainsi, par exemple, les mercenaires. En témoigne ainsi la configuration à Bosworth, où les forces d'Henri Tudor se sont battues sous la bannière d'un dragon rouge tandis que l'armée yorkiste a utilisé l'appareil personnel de Richard III, un sanglier blanc.