Guerre du Kippour
guerre de 1973 opposant Israël à l'Égypte et la Syrie / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La guerre du Kippour (en hébreu : מלחמת יום הכיפורים) ou guerre du Ramadan[15] (en arabe حرب رمضان) ou guerre d'Octobre (en arabe حرب تشرين) ou guerre israélo-arabe de 1973 opposa, du au , Israël à une coalition militaire arabe menée par l'Égypte et la Syrie.
Date | du au |
---|---|
Lieu | Rives du canal de Suez, plateau du Golan, péninsule du Sinaï et régions avoisinantes. |
Issue |
Victoire militaire israélienne[1],[2],[3],[4],[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12]
|
Israël Soutien : États-Unis |
Égypte Syrie Contingents militaires étrangers : Maroc Soutien : Union soviétique République démocratique allemande |
Golda Meir Moshe Dayan David Elazar Israel Tal Shmuel Gonen Yitzhak Hofi Binyamin Peled Haim Bar-Lev Albert Mandler † Ariel Sharon |
Anouar el-Sadate Hafez el-Assad Ahmad Ismail Ali Mustafa Tlass Saad El Shazly Yusuf Shakkour Abdel Ghani el-Gammasy Ali Aslan Omar Abrash † |
415 000 hommes 3350 chars 740 avions[14] |
437 000 hommes 3450 chars 870 avions |
2 689 tués 7 251 blessés 294 prisonniers de guerre 407 chars détruits 102 avions abattus |
20 000 tués 35 000 blessés 8 811 prisonniers de guerre 2 250 chars détruits 555 avions abattus 18 bateaux détruits |
Batailles
Le jour du jeûne de Yom Kippour, férié en Israël, qui coïncide en 1973 avec la période du ramadan, les Égyptiens et les Syriens attaquent par surprise simultanément dans la péninsule du Sinaï et sur le plateau du Golan, territoires respectivement égyptien et syrien occupés par Israël depuis la guerre des Six Jours.
Profitant d'une supériorité numérique écrasante, les armées égyptiennes et syriennes avancent durant 24 à 48 heures, le temps qu'Israël achemine des renforts. Même si les attaquants bénéficient toujours d'une large supériorité numérique, l'armée israélienne peut alors les arrêter. En une semaine, Israël retrouve son potentiel militaire et lance des contre-offensives qui lui permettent de pénétrer profondément en Syrie et de traverser le canal de Suez pour progresser au sud et à l'ouest en Égypte lorsque le Conseil de sécurité des Nations unies, en coopération avec les deux superpuissances soviétique et américaine, par l'intermédiaire du Royaume-Uni, demande un cessez-le-feu pour laisser place aux négociations. Alors que les armées israélienne et égyptienne se regroupent, les combats reprennent sur les fronts syriens et égyptiens après l'heure du cessez-le-feu, sur initiative israélienne. Sans en référer à l'état-major[réf. nécessaire], les officiers de terrain israéliens se servent de cette rupture du cessez-le-feu pour encercler l'adversaire.
L'incapacité des services secrets israéliens à anticiper l'attaque imminente suscite un séisme politique majeur, et notamment la démission de la Première ministre Golda Meir. Un document déclassifié en 2012 après la Commission Agranat montre qu'un agent, Ashraf Marwan, avait prévenu le directeur du Mossad, Zvi Zamir, le , de l'imminence « d’un avertissement au sujet de la déclaration de guerre » mais que l'information n'était pas immédiatement remontée au vice-Premier ministre Yigal Allon[16],[17],[18].
La réussite militaire initiale égyptienne, la destruction de la ligne Bar-Lev et la profonde remise en question de la théorie de sécurité israélienne débouchent sur l'ouverture des négociations de paix qui aboutissent à la normalisation des relations entre Israël et l'Égypte. Cette normalisation est formalisée par les accords de Camp David en 1978. Contre l'engagement de ne plus attaquer Israël, encore respecté de nos jours, l'Égypte récupère la péninsule du Sinaï, occupée après la guerre des Six Jours de 1967. La frontière entre l'Égypte et Israël est rouverte et les populations des deux pays peuvent alors voyager chez leur ancien ennemi.
Dans le monde, la principale conséquence de cette guerre est le choc pétrolier de 1973, quand l'OPEP décide de l'augmentation de 70 % du prix du baril de pétrole ainsi que de la réduction de sa production.