Hiers-Brouage
ancienne commune française du département de la Charente-Maritime / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Hiers-Brouage [jɛʁs bʁuaʒ] est une ancienne commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Hiersois et Hiersoises, ou les Brouageais et Brouageaises[1]. Le , elle fusionne avec Marennes pour former la commune nouvelle de Marennes-Hiers-Brouage[2].
Hiers-Brouage | |||||
Les remparts de Brouage. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Rochefort | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Bassin de Marennes | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat |
Jean-Marie Petit 2020-2026 |
||||
Code postal | 17320 | ||||
Code commune | 17189 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Hiersois ou Brouageais | ||||
Population | 626 hab. (2016 ) | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 51′ 02″ nord, 1° 04′ 28″ ouest | ||||
Altitude | 4 m Min. 0 m Max. 26 m |
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Superficie | 31,35 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Marennes | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Commune(s) d'intégration | Marennes-Hiers-Brouage | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Les marais et la place forte de Brouage ont été admis dans le Réseau des grands sites de France en 1989[3]. La commune appartient également depuis 2011 au réseau « Villages de pierres et d'eau », label créé par le conseil départemental afin de promouvoir des sites exceptionnels présentant la particularité d'être situés au bord d'une étendue d'eau (mer, rivière, étang...)[4].
La place forte de Brouage est un ancien port de commerce du sel du nom de Jacopolis-sur-Brouage devenu port de guerre catholique sous Henri III qui le renomme Brouage en 1578 pour concurrencer la place forte huguenote de La Rochelle. Brouage est aussi considérée comme étant peut-être la commune de naissance du géographe Samuel de Champlain qui a participé à la fondation et à la colonisation de la Nouvelle-France, et qui est le fondateur de la ville de Québec au Canada.
Situation géographique
La commune de Hiers-Brouage est située au centre-ouest du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine.
Sur un plan plus général, la commune de Hiers-Brouage est située dans la partie Sud-Ouest de la France[Note 1], au centre de la côte atlantique dont elle est riveraine, faisant partie du « Midi atlantique »[5].
Un peu en retrait de l'océan Atlantique, qui baignait le port de Brouage il y a encore trois siècles, Hiers le village chef-lieu de la commune se situe à environ 35 km au sud de La Rochelle et à 120 km au nord de Bordeaux.
Cette commune de l'ouest de la Saintonge n’est qu’à 6 km de Marennes, son chef-lieu de canton, à 11 km de Rochefort, sa sous-préfecture et à 25 km au nord de Royan et de l'estuaire de la Gironde
Port de guerre au bord de l’océan Atlantique jusqu'au début du XVIIIe siècle, la commune est aujourd’hui à l’intérieur des terres, entourée de marais. Hiers, le bourg ancien, et Brouage, la citadelle créée au XVIe siècle, ont eu une destinée historique liée depuis le début mais les deux communes n'ont effectivement fusionné que le .
Lieux-dits
Outre le bourg de Hiers et la place forte de Brouage, seuls deux lieux-dits sont établis dans la commune : Erablais et Bellevue.
Communes limitrophes
Océan Atlantique | Moëze | Beaugeay |
Bourcefranc-le-Chapus | Saint-Jean-d'Angle | |
Marennes | Saint-Just-Luzac | Saint-Just-Luzac |
Relief
La commune possède une altitude générale proche du niveau de la mer avec des marais recouvrant la majeure partie du territoire. Seuls quelques points plus élevés, vestiges d'anciens îlots au Moyen Âge quand la mer recouvrait ces marais, permettent d'atteindre un point culminant de 26 mètres d'altitude.
Géologie
Le bassin de Marennes est constitué des marais de Brouage qui occupent la partie évidée de l'anticlinal de calcaire argileux de Jonzac. Ces roches calcaires ont été formées au Crétacé. Ces roches se sont érodées jusqu'au Plio-quaternaire (époque du Pliocène et période du Quaternaire) où les dépôts sableux et vaseux flandriens ont peu à peu comblé la vallée, avec pour conséquence une avancée du rivage et un exhaussement irréversible des fonds. Le bilan sédimentaire dans le bassin est aujourd'hui toujours positif : les actions de dépôt l'emportent sur celles d'érosion[6].
Par ailleurs, un risque sismique léger concerne la commune qui est située non loin de la faille d'Oléron. Le , le séisme d'Oléron d'une magnitude de 5,7 a produit quelques dégâts dans la région et a pu être ressenti jusqu'en région parisienne. Le dernier séisme ressenti en date, toujours sur cette faille, d'une magnitude de 4,7, a eu lieu le [7].
Hydrographie
Les marais qui s'étendent sur 2 900 hectares représentent plus de 92 % du territoire communal. Ce sont d’anciens marais salants qui sont aujourd’hui principalement alimentés en eau douce.
Le canal de la Charente à la Seudre (dit de la Bridoire) traverse la commune au sud-est. Large de 6,5 m et profond de 2,5 m, ce canal, commencé vers 1700, a été mis en service en 1860 et permet de relier Rochefort au niveau de la Charente à Marennes au niveau de la Seudre.
Le havre de Brouage est un chenal qui délimite la commune au nord-est et permet de relier l’océan Atlantique au canal de la Charente à la Seudre grâce au prolongement assuré par le canal de Brouage (entrepris en 1782 et inauguré en 1807).
Le canal de Mérignac délimite quant à lui la commune au sud-ouest et relie également le canal de la Charente à la Seudre à l’océan Atlantique.
L'ensemble de ce réseau hydrographique constituant le bassin de Marennes permet d'évacuer une partie des crues de l'Arnoult et de la Charente[6].
Climat
Le climat de la Charente-Maritime est essentiellement de type tempéré, mais en raison de l’influence du Gulf Stream, de l’anticyclone des Açores, et de l’effet modérateur de la mer, le département bénéficie d’un climat océanique[8], plus doux et plus chaud, appelé climat tempéré océanique.
Ce climat permet à la commune de Hiers-Brouage, pourtant située à un degré de latitude plus au nord que Montréal, au Québec, ou que les îles Kouriles en Russie, de bénéficier d’un taux d’ensoleillement moyen exceptionnel, proche de celui de la Côte d'Azur, sur la mer Méditerranée. L’ensoleillement y est le meilleur du littoral atlantique (2 250 heures de soleil par an), et la région est la deuxième région la plus ensoleillée de France. Les hivers y sont doux (quatre jours de neige par an), et la pluviométrie, modérée (755 mm] de pluie par an), est surtout concentrée sur les mois d’automne et d’hiver. À la belle saison, les températures sont adoucies par la brise de mer, due à l’inertie thermique de l’océan, et qui se traduit par un vent parfois soutenu qui souffle en provenance de la mer l’après-midi.
Données générales
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) | Neige (j/an) | Orage (j/an) | Brouillard (j/an) |
---|---|---|---|---|---|
Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Hiers-Brouage[10] | 2 250 | 755 | 4 | 13 | 26 |
Paris | 1 662 | 637 | 12 | 17 | 8 |
Nice | 2 724 | 733 | 1 | 27 | 1 |
Strasbourg | 1 693 | 665 | 26 | 28 | 51 |
Brest | 1 530 | 1 210 | 7 | 12 | 76 |
Bordeaux | 2 035 | 944 | 3 | 31 | 69 |
Mois | Jan | Fév | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aoû | Sep | Oct | Nov | Déc | Année |
Températures minimales (°C) | 3,4 | 4,0 | 5,4 | 7,4 | 10,7 | 13,7 | 15,8 | 15,7 | 13,7 | 10,5 | 6,3 | 3,9 | 9,2 |
Températures maximales (°C) | 8,5 | 9,9 | 12,1 | 14,7 | 17,9 | 21,3 | 23,8 | 23,5 | 21,8 | 18,0 | 12,6 | 9,2 | 16,1 |
Températures moyennes (°C) | 5,9 | 6,9 | 8,7 | 11,1 | 14,3 | 17,5 | 19,8 | 19,6 | 17,8 | 14,2 | 9,4 | 6,6 | 12,7 |
Ensoleillement (h) | 84 | 111 | 174 | 212 | 239 | 272 | 305 | 277 | 218 | 167 | 107 | 85 | 2250 |
Pluviométrie (mm) | 82,5 | 66,1 | 57,0 | 52,7 | 61,1 | 42,9 | 35,1 | 46,4 | 56,5 | 81,6 | 91,8 | 81,8 | 755,3 |
Tempête de décembre 1999
La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par la tempête Martin du . Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec 198 km/h sur l'île d'Oléron (à 10 km de Brouage) et 194 km/h à Royan (à 25 km). La mer déchaînée a provoqué des dégâts considérables sur les toitures des maisons et dans les chenaux ostréicoles.
La Brouage était le nom d'un ancien bras de mer issu du comblement progressif de l'ancien golfe des Santons. Longtemps ouvert à la navigation, il s'étendait jusqu'à l'ancienne ville et châtellenie de Broue, dont seuls témoignent les ruines du donjon médiéval, la tour de Broue. L'accentuation du phénomène d'envasement conduisit à la transformation du bras de mer en marais-gâts, provoquant par là même la ruine de la place forte.
Le terme broue désigne également la vase bleutée que découvre la mer.
Les origines
L'église de Hiers est mentionnée au XIe siècle. Le village était à cette époque une île au milieu du golfe de Saintonge, golfe qui se comblera ensuite au fil des siècles pour n’être plus aujourd’hui qu’un marais. L'île fait partie d'un archipel avec d'autres îlots comme ceux de la Guilletterie, de Montboileau, de Fremailloux et d'Érablais. De par son altitude relativement élevée permettant de contrôler la navigation entre le continent et l'île d'Oléron, on construisit dès le XIe siècle un château et un prieuré[12] qui dépendait de la seigneurie de Broue. Les moines de l'église Saint-Hilaire exploitent alors déjà le sel[13].
Le port de commerce du XIVe au XVIe siècle
La cité eut d'abord une vocation commerciale, grâce à l'or blanc : le sel. À partir du XIVe siècle, le commerce du sel de Brouage prit une dimension internationale. Le port devint un des plus importants d'Europe pour le sel et faisait vivre tout un peuple (sauniers, mariniers, pêcheurs de morue, etc.) en rapportant des droits et des taxes au clergé et à la noblesse locale. Jusqu'à 200 bateaux pouvaient venir mouiller dans le port. La cité était alors un lieu d'approvisionnement en sel pour les pêcheurs de morue de Terre-Neuve.
Jacopolis (Brouage) fut fondée en 1555 par Jacques de Pons, seigneur de la châtellenie de Hiers, sur un ancien dépôt de lest formant des bombements de galets et de vase. Brouage était l'avant-port du village de Hiers, il est conçu tout d'abord sans intentions militaires mais pour être un centre de négoce. Dix ans après sa fondation, la cité reçoit la visite de Charles IX. Jacopolis sur Brouage, nom originel de la cité, devint ainsi riche et prospère.
Le port de guerre du XVIe siècle
Pendant les guerres de religion, la ville est tour à tour prise par les catholiques et les huguenots. En 1576, lors de la sixième guerre de religion, le duc de Guise prit la ville afin de compléter l’encerclement de la place protestante de La Rochelle[14]. Cette même année, Henri de Navarre, futur Henri IV, séjourna dans la place forte.
En 1578, le roi Henri III décide que la ville, devenue trop importante, ne doit ni tomber aux mains des protestants ni dans celles des Anglais, et en fait une ville royale : elle devient un coffre-fort du pouvoir central. Le roi change également le nom de la ville, Jacopolis devient Brouage.
En 1586, les Rochelais rendirent inutilisable le port de Brouage. Le prince de Condé fit couler 21 anciens navires de guerre pour bloquer le port et celui-ci ne fut d’ailleurs jamais totalement dégagé par la suite.
Sous Louis XIII, le gouverneur en titre de la cité était Jean Armand du Plessis, Cardinal de Richelieu. À cette époque, la ville comptait 4 000 habitants, quand La Rochelle en avait 20 000, et Brouage était toujours une place de négoce : on y trouvait de tout et la cité était très cosmopolite. Point stratégique, elle devint le cœur logistique de la machine de guerre royale pour conquérir La Rochelle[15]. En 1628, Louis XIII visita le port. Entre 1630 et 1640, Richelieu ordonna la construction d’une nouvelle enceinte réalisée par Pierre de Conti, seigneur de la motte d'Argencourt. Le bourg de Hiers, de son côté, était devenu l'arrière-cour industrieuse de Brouage : c'est là qu'étaient installés tous les métiers du bâtiment (charpentiers, maçons…) de l'armurerie et de la marine. Certaines enseignes sculptées de l'époque sont encore visibles çà et là.
En 1653, Mazarin devint gouverneur de Brouage. En 1659 celui-ci y exila sa nièce, Marie Mancini pour l'éloigner du jeune Louis XIV qui la courtisait mais qui devait épouser pour des raisons politiques l'infante espagnole Marie-Thérèse d'Autriche (1638-1683).
En 1685, Vauban modernisa les bastions et les chemins de ronde.
Brouage et la Nouvelle-France
Né (peut-être) à Brouage entre 1567 et 1574 (selon les sources), Samuel de Champlain, explorateur et cartographe, partit pour la Nouvelle-France pour la première fois en 1603. Il réalisa par la suite 21 voyages en tout entre la France et la Nouvelle-France. Il fonda la ville de Québec en 1608. Il mourut à Québec le sans avoir fini les préparatifs de la fondation de Montréal qui n'aura lieu qu'en 1642.
Aujourd'hui, de nombreux éléments démontrent les liens forts qui unissent la ville de Brouage à celle de Québec : rue du Québec et Square du Nouveau-Brunswick à Brouage, rue de Brouage et statue de Champlain à Québec. Par ailleurs, l'église Saint-Pierre de Brouage a été restaurée avec des dons de la ville de Québec.
Par ailleurs le Père Maxime Le Grelle (1906-1984), prêtre jésuite et écrivain belge a été nommé en 1970 curé de Brouage, il s’est installé à Hiers-Brouage et a restauré lui-même l’église de Brouage où huit vitraux illustrent l'histoire civile et religieuse de la Nouvelle-France. Il a beaucoup œuvré au rapprochement entre la Charente-Maritime et le Québec. Il a animé l'association France-Québec pendant plusieurs années et est à l’origine du jumelage entre les paroisses de Champlain et de Hiers-Brouage et de l'exposition "France-Canada" de 1973 consacrée aux origines de la Nouvelle-France. Par cette exposition, le père Le Grelle avait souhaité montrer "les liens historiques et religieux qui unissaient la France et le Canada". Son ouvrage Brouage-Québec : foi de pionniers (1976), relatant la vie des aventuriers français du XVIIe siècle, en particulier Samuel Champlain et Pierre Dugua de Mons (originaires de Brouage), dans la fondation de la 'Nouvelle France' est couronné par le prix Montcalm en 1977 et le prix Georges-Goyau (1978) de l'Académie française. « Rendre à Dugua de Mons l’hommage auquel il a droit ne porte aucunement ombrage à Champlain. Tout au contraire il est encourageant de voir la parfaite entente de ces deux hommes, l’un catholique et l’autre protestant, en vue de la création de Québec, cause qui leur tient à cœur autant à l’un qu’à l’autre. » a écrit Maxime Le Grelle.
Le déclin
Le déclin de la très cosmopolite ville de Brouage commença vers le XVIIe siècle. En raison de la baisse du niveau de la mer et à défaut d'une rivière drainante, l'horizon maritime s'éloigna de plus en plus pour laisser place à une étendue de marais, rendant Brouage désœuvrée dans ses principales activités portuaires. L'ascension de la ville de Rochefort, ville voisine préférée par Louis XIV et Colbert, plongea Brouage dans l'oubli. Les marais salants furent abandonnés, la ville commença à tomber en ruine. De nombreux bâtiments disparurent. De fait, les constructions n'ont jamais occupé tout l'espace disponible à l'intérieur des remparts.
À la Révolution, la cité est le centre de détention de plusieurs centaines de suspects courant 1793, puis des prêtres réfractaires qui refusaient de jurer fidélité à la République, déportés aux pontons de Rochefort à partir de 1794.
En 1885, l'armée quitte définitivement Brouage.
Le renouveau touristique
Le , le gouvernement du Québec rendit hommage à Champlain en inaugurant un mémorial en son honneur devant sa maison natale.
Depuis 1980, de lourds travaux de restauration ont été entrepris pour la mise en valeur du site. La Halle aux Vivres de Brouage est aujourd'hui un centre européen d'architecture militaire.
En 2001, Diane Lemieux, ministre d'état à la culture du Québec, est venue à Brouage inaugurer un vitrail de l'église symbolisant les liens de son pays avec la cité saintongeaise.
À l'occasion du 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec par l'enfant du pays Samuel de Champlain, de nombreuses festivités ont été organisées à Brouage en 2008.
La Maison Champlain abritait depuis une exposition permanente dénommée Champlain, une aventure saintongeaise en Amérique. L'exposition interactive d'un coût de 2 210 500 euros a été financée conjointement par l'ambassade du Canada en France et par le conseil général de la Charente-Maritime. Depuis le dernier trimestre 2011, La Maison Champlain est fermée en vue d'une réaffectation.
2017, La place forte de Brouage est devenue la 156e commune française à décrocher le label Les Plus Beaux Villages de France, un classement sélectif puisque seulement 20 % des communes candidates y sont admises. Elle devient la 5e ville honorée dans le département de la Charente-Maritime.
Le , la commune fusionne avec Marennes pour former la commune nouvelle de Marennes-Hiers-Brouage dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [2].
Blasonnement :
Parti, le premier d'azur, à trois fleurs de lis d'or, 2 et 1 ; le deuxième de gueules, à un orle de chaînes d'or passées en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel.
Commentaires : Blason de Brouage. Tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1883), où il signale également qu'il s'agit là d'une conjonction des armes de France et de Navarre. |
Liste des maires
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
janvier 2019 | En cours | Jean-Marie Petit | DVD | Retraité Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Les données manquantes sont à compléter. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1988 | ? | Jean-Pierre Arnaud | ||
2001 | 2008 | Jean-Pierre Martinet | ||
2008 | 2018 | Jean-Marie Petit | DVD | Retraité |
Région
À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont le chef-lieu est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Intercommunalité
Hiers-Brouage fait partie, comme six autres communes proches de Marennes, de la communauté de communes du Bassin de Marennes qui correspond aux sept communes du canton de Marennes.
La commune participe également à divers regroupements communaux :
- syndicat départemental de construction et d'entretien de la voirie des communes de la Charente-Maritime ;
- syndicat départemental d'électrification et équipement rural ;
- syndicat des eaux de la Charente-Maritime ;
- syndicat intercommunal pour la démoustication ;
- syndicat mixte pour la restauration et l'animation du site de Brouage ;
- syndicat mixte pour l'informatisation communale en Charente-Maritime ;
- union des marais de la Charente-Maritime[16].
Budget et fiscalité
Le budget municipal principal 2006 totalisait 285 000 € d'investissement et 455 000 € de fonctionnement[17].
La taxe d'habitation prélevée par la commune était en 2006 de 12,82 %, la taxe foncière sur les propriétés bâties était de 23,82 % et la taxe professionnelle de 19,79 %[18].
Urbanisme
En 1999, 80,2 % des résidents de la commune étaient propriétaires de leurs logements (contre 63,2 % pour le département) et 14,2 % étaient locataires (contre 31,5 %)[19].
Les deux villages de Hiers et Brouage sont constitués en très grande majorité de pavillons (99,3 % contre 80,6 % pour le département) qui sont pour la plupart des résidences principales (76,8 % contre 71,8 % pour le département). L'habitat est donc ici typiquement rural avec ses maisons anciennes (40 % datent d'avant 1949) et grandes (70,8 % ont quatre pièces et plus)[19].
Jumelage et coopération
Hiers-Brouage est jumelée avec :
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2016, la commune comptait 626 habitants[Note 2], en diminution de 4,43 % par rapport à 2010 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
2014 | 2016 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
640 | 626 | - | - | - | - | - | - | - |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
391 | 413 | 326 | 372 | 764 | 804 | 778 | 901 | 760 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
840 | 742 | 708 | 695 | 708 | 766 | 733 | 687 | 715 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
668 | 663 | 639 | 534 | 550 | 546 | 560 | 514 | 500 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
541 | 519 | 440 | 476 | 498 | 472 | 571 | 627 | 645 |
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Si l'on excepte la fusion des communes de Hiers et Brouage en 1825 qui a apporté un accroissement virtuel de population, la lente désertification de la commune, entamée au XVIIIe siècle, s'est poursuivie jusqu'au XXe siècle. On peut cependant assister à un redressement démographique depuis quelques années à la suite du renouveau de la citadelle de Brouage apportant tourisme, commerces et artisanat local.
Pyramide des âges
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | Avant 1904 | 0,0 |
10,5 | 1905-1924 | 10,6 |
16,8 | 1925–1939 | 20,1 |
22,3 | 1940-1954 | 19,7 |
23,2 | 1955-1969 | 19,7 |
14,5 | 1970-1984 | 14,6 |
12,7 | 1985-1999 | 15,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,1 | Avant 1904 | 0,4 |
8,2 | 1905-1924 | 12,0 |
16,6 | 1925–1939 | 17,8 |
19,4 | 1940-1954 | 18,9 |
20,5 | 1955-1969 | 19,8 |
18,6 | 1970-1984 | 16,3 |
16,6 | 1985-1999 | 14,8 |
La pyramide des âges de la commune (figure de gauche) présente un déficit significatif des tranches d'âges les plus jeunes par rapport à la moyenne départementale (figure de droite). Cette pyramide met en évidence une population vieillissante avec prédominance des classes d'âge du baby-boom.
Chaque année, ce sont 500 000 visiteurs du monde entier (avec une proportion notable de Québécois) qui viennent à Brouage. Le renouveau touristique de la place forte a permis l'implantation de nouveaux commerces (cafés, hôtels, restaurants, tabac-presse, boulangeries…) et d'un artisanat local développé. La commune fait partie du réseau ville et métiers d'art et le syndicat mixte pour la restauration et l'animation du site de Brouage a mis en place une vitrine des métiers d'art au sein même de la place forte. En 2007, près d'une trentaine d'artisans d'art étaient présents à Brouage.
On trouvait par ailleurs sur la commune deux entreprises de maçonnerie, une menuiserie, un peintre en bâtiment, un plombier et un garage pour la réparation automobile.
Un petit port de pêche le long d'un chenal permet à la commune de développer mytiliculture et ostréiculture : Hiers-Brouage est sur le bassin des huîtres de Marennes-Oléron.
Le taux de chômage sur la commune était de 11,8 % en 1999, supérieur au taux régional qui était de 11 %[26].