Hippolyte Gayraud
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L'abbé Hippolyte Gayraud, né le à Lavit (Tarn-et-Garonne) et mort le à Bourg-la-Reine (Seine) est un prêtre, théologien et homme politique français catholique-républicain, député du Finistère entre 1897 et 1911, connu pour ses prises de position contre la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905.
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Ancien élève des séminaires de Moissac et de Montauban, il entre chez les Dominicains de la province de Toulouse en 1877. Après des études au convento de San Esteban de Salamanque puis à Saint-Maximin, devenu docteur en théologie, il enseigne la philosophie scolastique à l'Institut catholique de Toulouse de 1884 à 1893. Marginalisé au sein de sa province du fait de son fort engagement en faveur du Ralliement et de la Question sociale[1] il quitte l'ordre dominicain en 1893 et devient prêtre séculier et missionnaire apostolique. Grâce à ses qualités d'orateur, il est désigné par la hiérarchie catholique pour se présenter à l’élection législative de 1897 afin de succéder à Maurice d'Hulst, député du Finistère décédé. Il y sera constamment réélu et siégera à la Chambre des députés jusqu'à son décès.
Comme théologien, il resta toujours fondamentalement fidèle au thomisme de sa formation dominicaine. Il s'opposa à Maurice Blondel et sa série d'articles Histoire et dogme, les lacunes philosophiques de l'exégèse moderne parus dans La Quinzaine de George Fonsegrive en 1904. Blondel mettait en cause dans la Crise moderniste les théologiens classiques, en particulier les thomistes, accusés d'extrinsécisme. Gayraud lui répondit dans La Revue du clergé français en lui reprochant de ruiner les fondements de l'apologétique catholique[2].