Istres
commune française du département des Bouches-du-Rhône / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Istres[1] (prononcé [istʁ]) est une commune française, sous-préfecture du département des Bouches-du-Rhône, dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle est le chef-lieu de l’arrondissement d'Istres, du canton d’Istres et commune membre de la métropole d'Aix-Marseille-Provence.
Encadrée par l'étang de Berre et l'étang de l'Olivier, la commune est en bordure de la plaine de la Crau et à proximité du massif des Alpilles, de la Camargue et du littoral méditerranéen. Elle est récompensée par quatre fleurs au concours des villes fleuries par le Conseil des Villes et villages fleuris de France[2]. Ville aéronautique par l’implantation d'une base aérienne majeure[3], elle a également su développer une importante activité sportive avec la présence de plusieurs clubs en championnats professionnels au niveau national.
Au recensement de 2012, Istres était la sixième commune des Bouches-du-Rhône par sa population.
Les communes limitrophes sont Fos-sur-Mer, Miramas, Saint-Martin-de-Crau, Saint-Mitre-les-Remparts et Berre-l'Étang.
Localisation
Istres est située dans le sud de la France, à l'ouest de la Provence au sein du département des Bouches-du-Rhône, dont elle est l'une des sous-préfectures. La commune occupe un territoire à la fois bordé par le rivage nord-ouest de l'étang de Berre, l'une des plus grandes étendues d'eau d'Europe et la plaine de la Crau, unique steppe d'Europe occidentale.
Sa localisation est à environ 45 km à l'ouest de Marseille, 60 km au sud-est d'Avignon, 20 km au sud-ouest de Salon-de-Provence, 10 km au nord de Martigues et 45 km à l'est d'Arles. Elle se trouve également à proximité du parc naturel régional des Alpilles et du parc naturel régional de Camargue.
Communes limitrophes
Saint-Martin-de-Crau | Saint-Martin-de-Crau | Miramas |
Saint-Martin-de-Crau | Étang de Berre | |
Saint-Martin-de-Crau | Fos-sur-Mer | Étang de Berre |
Géologie et relief
La superficie de la commune est de 11 373 hectares ; son altitude varie entre 0 et 120 mètres[4].
Du fait qu'une importante partie du territoire communal se situe sur la plaine de la Crau, celui-ci est majoritairement plat. Des reliefs relevés et accidentés se trouvent néanmoins à l'est de la ville, vers l'étang de Berre et l'étang de l'Olivier. Ce dernier est par ailleurs surplombé par l'oppidum du Castellan dont le promontoire rocheux s'élève à une hauteur de 40,7 mètres.
Hydrographie
Une branche du canal de Craponne et de nombreux autres canaux d'irrigation sont présents sur la commune.
Le territoire communal comporte plusieurs étangs : l'étang de l'Olivier, l'étang de Rassuen et l'étang d'Entressen. Il est également en bordure de l'étang de Berre, second plus grand étang salé d'Europe dont les abords sont protégés par la loi littoral et l'étang de Lavalduc, utilisé comme bassin de stockage de saumure pour l'industrie.
L'étang de l'Olivier est situé à proximité immédiate du centre historique de la ville. C'est un étang d'eau oligohaline qui est relié à l'étang de Berre par un canal souterrain. L'étang de Rassuen et ses salines a été exploité jusqu'en 1988 pour la fabrique de produits chimiques, il est aujourd'hui protégé comme site Natura 2000. L'étang d'Entressen, situé à l'extrémité nord-ouest de la commune est utilisé pour des activités de nautisme et de pêche, c'est un étang d'eau douce.
- Panorama des berges de l'étang de l'Olivier. De gauche à droite, l'oppidum du Castellan, le centre historique en arrière-plan et le jet d'eau installé sur l'étang.
- Vue de l'étang de Berre depuis la Corniche de Suffren.
- L'étang de Lavalduc, étendue d'eau très chargée en sel.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de Provence-Alpes-Côte d'Azur et Climat des Bouches-du-Rhône.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 579 mm, avec 5,8 jours de précipitations en janvier et 1,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 572,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 44,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,6 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,4 | 3,5 | 6,2 | 8,8 | 12,6 | 16,6 | 19,2 | 19 | 15,4 | 12,2 | 7,4 | 4,2 | 10,7 |
Température moyenne (°C) | 7,5 | 8,1 | 11,3 | 14 | 17,9 | 22,2 | 24,9 | 24,7 | 20,6 | 16,6 | 11,4 | 8,2 | 15,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 11,6 | 12,7 | 16,4 | 19,1 | 23,2 | 27,8 | 30,7 | 30,4 | 25,8 | 21 | 15,4 | 12,1 | 20,5 |
Record de froid (°C) date du record |
−11,1 07.01.1985 |
−13,6 10.02.1956 |
−7,2 07.03.1971 |
−1,4 01.04.1977 |
3,1 04.05.1967 |
6,7 04.06.1984 |
9 12.07.1936 |
9,6 30.08.1986 |
5,1 29.09.1974 |
−2 31.10.1941 |
−4,9 23.11.1998 |
−12,6 27.12.1962 |
−13,6 1956 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21 19.01.07 |
23,4 24.02.20 |
26 23.03.19 |
29,8 20.04.1949 |
34,5 24.05.11 |
44,3 28.06.19 |
39,5 26.07.1983 |
40,3 01.08.20 |
34,9 03.09.16 |
30,9 02.10.1997 |
25,2 03.11.1970 |
20,5 05.12.18 |
44,3 2019 |
Précipitations (mm) | 55,6 | 33,6 | 31,5 | 59 | 42,5 | 28,2 | 12,5 | 23,4 | 80 | 86,7 | 76,2 | 43,7 | 572,9 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
11,6 3,4 55,6 | 12,7 3,5 33,6 | 16,4 6,2 31,5 | 19,1 8,8 59 | 23,2 12,6 42,5 | 27,8 16,6 28,2 | 30,7 19,2 12,5 | 30,4 19 23,4 | 25,8 15,4 80 | 21 12,2 86,7 | 15,4 7,4 76,2 | 12,1 4,2 43,7 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Voies de communication et transports
Réseau routier
Le principal axe de communication traversant la commune est la route nationale N 569 reliant Miramas à Fos-sur-Mer. Cette route, surnommée la transhumance, fait l'objet depuis de nombreuses années d'un futur projet de mise au norme autoroutière dans le but de fluidifier le trafic soutenu qui la fréquente et connecter directement l'autoroute A54 à celle-ci.
Istres est également traversée par la route départementale D 5, qui permet de rejoindre au nord, le quartier d'Entressen, et les communes de Saint-Martin-de-Crau et Mouriès. Au sud, la D 5 relie la commune de Martigues en passant par Saint-Mitre-les-Remparts sous la forme d'une voie rapide.
Trois routes départementales permettent de se rendre à Miramas, il s'agit de la D569N, de la D 10 (depuis Entressen) et de la D 16. Cette dernière relie la commune de Salon-de-Provence et passe à proximité de Saint-Chamas.
D'autres routes départementales sont présentes sur la commune comme axes secondaires, il s'agit de la D 53 (et D 53A) qui relie la D 569N et la D 16 via le pourtour de l'étang de l'Olivier, la D 52 (et D 52A) qui relie les quartiers de Rassuen et le Ranquet ainsi que la D 51 (et D 51A) dont le tracé relie l'étang de Lavalduc à la commune de Saint-Mitre-les-Remparts.
Réseau cyclable
Istres dispose de quelques aménagements cyclables. Ainsi, des bandes cyclables sont présentes le long de l'avenue Radolfzell et sur une partie de l'avenue Félix-Gouin, deux axes de circulations importants de la ville. Une piste cyclable existe le long du chemin de Capeau à proximité du quartier de Trigance. Une piste est également aménagée sur une très courte portion à proximité de l'entrée du 25e régiment du génie de l'air. Enfin la route départementale D 5 dispose aussi de bandes cyclables sur la majeure partie de son parcours à l’exception de la partie reliant la route nationale N 1569 et la route départementale D 569N.
Réseau de transport urbain
Le transport urbain est assuré par le réseau de bus Ulysse. Sur la ville d'Istres, le réseau est composé de sept lignes dont quatre interurbaines, ainsi qu'un service de transport à la demande.
Lignes urbaines :
- Ligne 6 : Charles Monnier ↔ Rassuen
- Ligne 7 : Z.I. Retoritier ↔ Coutarel
- Ligne 8 : Maison de Retraite ↔ Clinique
- Ligne 9 : Entressen (Château d'eau) ↔ Gare Routière
Lignes interurbaines :
- Ligne 1 : Miramas ↔ Istres ↔ Fos-sur-Mer ↔ Port-Saint-Louis-du-Rhône
- Ligne 13 : Istres ↔ Miramas
- Ligne 25 : Miramas ↔ Istres ↔ Martigues
- Ligne 29 : Istres ↔ Saint-Mitre-les-Remparts ↔ Martigues
Une navette gratuite dénommée Circé est également présente pour améliorer la déserte du centre-ville via les parkings situés en périphérie de celui-ci[11].
Réseau ferroviaire
Istres dispose d'une gare ferroviaire, située en marge du centre-ville. Une halte ferroviaire est également présente dans le quartier de Rassuen.
Ces deux points d'arrêts appartiennent à la première portion de la ligne de Miramas à l'Estaque et ont été inaugurés en 1882. Aujourd'hui, ils sont desservis par le TER Provence-Alpes-Côte d'Azur no 07 Marseille - Miramas via Port-de-Bouc.
Typologie
Istres est une commune urbaine[Note 2],[12]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes[15] et 1 596 326 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Marseille-Aix-en-Provence est la troisième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris et Lyon[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (33,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (35,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (31,1 %), prairies (19,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (15,5 %), zones urbanisées (10,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,4 %), terres arables (3,4 %), cultures permanentes (3,2 %), eaux continentales[Note 4] (2,8 %), forêts (1,8 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %), zones humides intérieures (0,3 %), eaux maritimes (0,3 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Le développement urbain d'Istres est globalement étendu sur un axe nord-sud entre l'étang de l'Olivier et l'étang de Rassuen. Celui-ci est délimité à l'ouest par la base aérienne.
Par ailleurs, aux environs de l'extrémité nord-ouest du terrain communal, s'étend le hameau d'Entressen, un quartier qui présente la particularité de bénéficier d'une urbanisation séparée du reste de la ville compte tenu de son caractère excentré.
Quartiers
Istres se décompose en dix-sept IRIS :
- Bardin
- Centre Ancien
- Cros de la Carrière
- Entressen
- Étang de l'Olivier
- Heures Claires
- La Predina
- La Pujade
- La Romaniquette
- Le Prepaou
- Les Baumes
- Peyreguet
- Prepaou 2
- Rassuen
- Tartugues
- Trigance
- Zone d’Activité
- La Bayanne
- Les Bellons
Logement
En 2015, le nombre total de logements dans la commune était de 17 901, alors qu'il était de 17 271 en 2010. Parmi ces logements, 92,7 % étaient des résidences principales, 1,6 % des résidences secondaires et 5,7 % des logements vacants. La part des ménages propriétaires de leur résidence principale est de 52,2 %, et les HLM représentent 25,2 % des logements dans la commune[24].
Projets d'aménagements
Forum des Carmes
Le projet d'aménagement du Forum des Carmes a débuté en mars 2017 ; ce projet immobilier et commercial est d'une superficie de 12 000 m2.
Près de 6 000 m2 de surface commerciale avec 12 commerces en pied d'immeuble, une surface alimentaire avec l'enseigne Super U et un local tertiaire, immédiatement accessibles depuis le parking souterrain, grâce à des ascenseurs spécialement dédiés. Enfin l'ensemble urbain comprendra un forum des arts, ainsi que le futur centre d'art contemporain de 700 m2.
Port des heures claires
D'importants travaux de réaménagement sont prévus. Au-delà de l'extension, avec 160 anneaux supplémentaires. Ainsi, 130 places de stationnement seront créées, portant la capacité totale à 230, une promenade piétonnière sera aménagée ainsi que des commerces liés au nautisme. La future capitainerie, conçue en forme de rocher, permettra de surveiller les trois bassins, la digue du large et la nouvelle aire de carénage. Enfin, un quai est prévu pour la future navette maritime « trans-étang de Berre » qui permettra notamment de relier Istres à Marignane.
Gymnase de Trigance
Un complexe sportif est en cours de construction (2017) dans le quartier de Trigance, comprenant un gymnase polyvalent de 1 000 m2, une salle de boxe de 310 m2, un espace escrime de 412 m2, un espace tennis de table de 640 m2, un espace détente, une buvette, une tribune de 250 places et une salle de conférences de 200 places.
Pôle mère-enfant
Un pôle Femme-Mère-Enfant, accueillera des professionnels de la santé consacrés aux femmes, en particulier à la maternité, et aux enfants (gynécologues obstétriciens, pédiatres) et un cabinet de sages-femmes. Il sera implanté avenue des Anciens Combattants. Le projet prévoit également une nouvelle crèche (multi-accueil-collectif). Le début des travaux est programmé au premier trimestre 2018 pour un achèvement dans l'année.
Golf
Afin de réhabiliter la friche industrielle de Rassuen, la municipalité prévoit la création d'un golf adossé à un quartier écologique. La société Fondée par le champion de golf, l'Américain Jack Nicklaus a dessiné le golf.
Pôle aéronautique
Le Pôle aéronautique Jean-Sarrail, est des locaux/hangars qui abritaient la fabrication des avions Mercure implantés en toute proximité de la Base aérienne 125 qui ont été achetés grâce à des capitaux publics par l'intercommunalité (ex-Ouest Provence).
Il permettront d'accueillir le développement de projets industriels très prometteurs dans le domaine des dirigeables, dont les plus connus sont le Stratobus de la société Thalès Alenia Space qui a déjà officialisé son implantation, ou les « baleines volantes », des dirigeables immenses développés par la société Flying Whales, destinés notamment à l'Office national des forêts.
Le Pôle aéronautique est inscrit par l'État parmi les industries du futur dans le cadre des « transports de demain » pour transporter les personnes et les marchandises de manière plus écologique et plus compétitive. Il fait également partie des axes de développement économique majeurs de la Métropole mais aussi de la région PACA.
Istres est d'abord connu sous le nom de Ystro, appellation apparue pour la première fois en 964 sur une charte du roi Conrad le Pacifique. Les siècles suivants, le nom évoluera en Castro Istrensi, Istrium, Istrio, Istro, Istre puis Istres.
Dans un premier temps, l'appellation de la commune fut justifiée par une déformation du latin ostrea (huître) ou du celtique Istr-Mel (montagne d’huîtres) en référence aux nombreux fossiles de bancs d’huîtres trouvés sur les collines environnantes.
Au cours du XXe siècle, Charles Rostaing propose une nouvelle explication liée à la racine pré indo-européenne is (hauteur), utilisée pour dénommer la colline où fut bâti le Vieil Istres[25].
Préhistoire
Dès le paléolithique, le site d'Istres est occupé par des tribus nomades. Les premières traces d'activités remontent au magdalénien final, vers 10 000 ans av. J.-C. avec l'occupation de l’abri Cornille, un abri sous-roche sur la rive gauche du vallon de Sulauze. Des années après, à la fin du néolithique, vers 4 000 ans av. J.-C., une civilisation de pêcheurs et de chasseurs s’installe sur la colline de Miouvin qui surplombe le nord de l'étang de l’Olivier.
Antiquité
Au VIe siècle av. J.-C. une petite agglomération est fondée sur l’oppidum du Castellan, au sud de l'étang de l’Olivier et non loin de la ville actuelle. Le lieu restera occupé jusqu’à l’aube du Moyen Âge.
Moyen Âge et Temps modernes
Au Xe siècle, l'actuel centre ancien prend forme autour d'une fortification seigneuriale. Ainsi, une ville qui porte alors le nom de Ystro, apparaît pour la première fois dans une charte de Conrad le Pacifique, roi de Bourgogne et de Provence. Le document précise que la ville possède un château (castrum) et qu’elle est redevable de certaines sommes pour des biens possédés par l’abbaye de Montmajour. À partir de cette période, Istres va peu à peu se construire autour de ce noyau féodal encerclé de remparts.
Révolution française et Empire
En février 1790, les élections désignent Joseph-Laurent Buech comme premier maire de la ville.
Le comité de surveillance est institué en 1793. Il se recrute en partie chez les simples paysans, parfois illettrés, et son institution marque en quelque sorte l’apogée démocratique de la Révolution[26].
Époque contemporaine
Istres doit son premier essor industriel aux fabriques de soude et engrais à l'étang de Rassuen en 1808, et à l'école d'aviation implantée en 1917 qui est aujourd'hui devenue une des plus grandes bases aériennes de France.
Félix Gouin est élu maire d'Istres en 1923, il conserve ce mandat jusqu'en 1958, exception faite de la période du régime de Vichy au cours de laquelle il refuse d'attribuer les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Homme d'état, il devient en 1946 le premier président du gouvernement provisoire de la République française après le général de Gaulle.
À partir des années 1970, le développement du complexe industriel de Fos-sur-Mer et l'élaboration d'une agglomération nouvelle vont également permettre une augmentation du rythme de croissance de la ville. Cette croissance va se traduire par l'urbanisation rapide de nouveaux quartiers entre le centre historique et le hameau de Rassuen engendrant notamment une importante évolution démographique, le nombre d'habitants triplant en une trentaine d'années. L'arrivée des nouveaux lotissements va aussi engendrer la création de nombreux équipements comme le centre éducatif et culturel (CEC) et une multitude d'installations sportives.
En 1984, Istres est choisie par Gaston Defferre, alors ministre de l'Intérieur, pour devenir une nouvelle sous-préfecture au sein du département des Bouches-du-Rhône. Cette nomination était concurrencée par la commune de Martigues et elle intervenait à la suite de l'évolution industrielle et démographique du territoire laissant apparaître de nouveaux besoins[27].
Depuis les années 2000, des opérations de rénovation à diverses échelles sont réalisées en centre ville afin d'améliorer son attractivité. Ainsi en 2001 sont inaugurés les arènes du Palio sur l'emplacement des anciennes arènes. Cette opération d'aménagement permet également l'ouverture d'une nouvelle gare routière à proximité du collège Louis Pasteur en remplacement de celle située dans le secteur des Carmes. En 2004, l'église Sainte-Famille est inaugurée. La construction du parking souterrain Victor Hugo sera également réalisée sous le parvis de celle-ci. En 2008, un jet d'eau d'une hauteur de 50 mètres est installé sur l'étang de l'Olivier afin d'accroitre l'activité touristique de la ville. En 2013 le cours Jean Jaurès et les abords de la porte d'Arles sont totalement piétonnisés, un carrousel est installé et des terrasses sont aménagées. L'office du tourisme à proximité est lui aussi réhabilité à la même période. Au mois de décembre de la même année est inauguré un nouvel hôtel de ville conformément à la volonté de la municipalité de fusionner en un même lieu les services de l'ancienne maire alors partagés en deux lieux différents. Construit à proximité de l'étang de l'Olivier sur l'emplacement de l'ancien gymnase André-Noël cette opération comprend la réaménagement des berges de l'étang, du parc Sainte-Catherine et la création d'une esplanade.
En 2014, la commune est classée station classée de tourisme.
En juillet 2017 le grand parc gratuit Dinosoaur'Istres situé sur la colline du Castellan ouvre ses portes aux visiteurs.