Jeux olympiques d'été de 1972
Jeux d’été de la XXe olympiade, à Munich, Allemagne de l’Ouest / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Les Jeux olympiques d'été de 1972, Jeux de la XXe olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Munich, en République fédérale d'Allemagne, du 26 août au . En marge des épreuves sportives, ces Jeux olympiques de 1972 furent marqués par la prise d'otages et l'assassinat de onze athlètes israéliens par un groupe de terroristes palestiniens.
Jeux olympiques d'été de 1972 | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
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Pays hôte | RFA | |||||||||
Ville hôte | Munich | |||||||||
Date | Du 26 août au | |||||||||
Ouverture officielle par | Gustav Heinemann Président fédéral |
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Participants | ||||||||||
Pays | 121 | |||||||||
Athlètes | 7 134 (6 075 masc. et 1 059 fém.) |
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Compétition | ||||||||||
Nouveaux sports | Handball, judo et tir à l'arc | |||||||||
Nombre de sports | 21 | |||||||||
Nombre de disciplines | 28 | |||||||||
Épreuves | 195 | |||||||||
Symboles | ||||||||||
Serment olympique | Heidi Schüller Athlète allemande |
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Flamme olympique | Günter Zahn Athlète allemand |
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Mascotte | Waldi, le teckel | |||||||||
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Trente-six ans après les Jeux de Berlin, Munich, capitale de la Bavière, souhaite effacer des mémoires le souvenir de la propagande nazie des Jeux de 1936. Pour cet évènement, la ville de Munich est transformée et le complexe sportif qui abritera les Jeux sera l'un des plus denses et l'un des plus modernes de l'époque.
121 nations et 7 134 athlètes (dont 1 059 femmes) prirent part à 195 compétitions sportives dans 21 sports. Le héros de ces Jeux est le nageur américain Mark Spitz et ses sept titres olympiques.
Le , Willi Daume (de), président du Comité national olympique allemand, est reçu à l'hôtel de ville de Munich. À la surprise générale, il suggère au maire, Hans-Jochen Vogel, de se porter candidat à l'organisation des Jeux olympiques d'été de 1972[1]. Vogel, initialement peu enthousiaste à cette idée (Munich souffre avant tout de l'insuffisance de moyens de transport et de son image de capitale du mouvement nazi), voit l'opportunité de développer des infrastructures au-delà des installations olympiques (métro, rocade centrale), de faire de sa ville la vitrine de la florissante RFA et d'être un artisan de la détente pour marquer un apaisement durable dans les relations internationales. Le dossier de candidature est remis officiellement au CIO le [2].
Le , lors de sa 64e session tenue à Rome, le CIO confie à la ville de Munich l’organisation des Jeux d’été de 1972. La cité allemande devance, à l’issue du second tour de scrutin, Madrid (Espagne) de 15 voix et Montréal (Canada) de 18 voix. Détroit (États-Unis), quatrième ville finaliste, ne s'est pas engagée dans le second tour[3].
Villes | Pays | Tour 1 | Tour 2 |
Munich | Allemagne de l'Ouest | 29 | 31 |
Madrid | Espagne | 16 | 16 |
Montréal | Canada | 6 | 13 |
Détroit | États-Unis | 6 | - |
Emblèmes
L'emblème des Jeux olympiques de Munich représente une couronne de rayons de lumière (« le soleil lumineux »). Ce logo, imaginé par le designer Otl Aicher, symbolise l'esprit des Jeux de 1972 : lumière, fraîcheur et générosité[4]. Trois sculptures reprenant le dessin d’Otl Aicher furent réalisées sous sa direction par le sculpteur allemand Hans-Michael Kissel et exposées au parc olympique de Munich pour la durée des Jeux[5].
Pour la première fois, une mascotte officielle fait son apparition aux Jeux. Il s'agit du teckel nommé « Waldi ». Cet animal très populaire en Bavière a été choisi par ses qualités indispensables aux athlètes : la résistance, la ténacité et l'agilité. Ses couleurs pastels représentent la gaieté et l'engouement de la fête olympique[6].
Les pictogrammes sportifs sont également de la création de Otl Aicher.
Les uniformes des officiels sont conçus par le couturier André Courrèges[7].
Sites des compétitions
Plus de 481 millions d’euros sont investis dans la construction de nouvelles installations sportives et du village olympique. Les lieux de compétition se situent en grande majorité dans la région de Munich. La construction des différents sites s'étend de 1968 à 1972. Le parc olympique, construit sur un immense terrain de 300 hectares, fut imaginé par l’architecte allemand Günter Behnisch. Il comprend notamment le village olympique, le village de presse, ainsi que les différents sites de compétitions (dont le stade olympique). Une tour de télévision de 280 mètres est érigée spécialement pour l’événement. 43 km de routes et 32 ponts sont créés pour faciliter les moyens de transport.
Le cœur des Jeux de 1972 est le stade olympique de Munich (Olympiastadion). D’une capacité de 77 000 spectateurs, il est le siège de toutes les compétitions d’athlétisme, de quelques rencontres de football, d’épreuves d’équitation, ainsi que des cérémonies d’ouverture et de clôture. Le complexe nautique (Schwimmhalle), d’une capacité de 9 182 places, accueille la natation, le plongeon et le water polo. Le vélodrome (Radstadion), le hall de boxe (Boxhalle), la salle des sports olympique (Sporthalle), le terrain de hockey (Hockeyanlange) et la salle de volley-ball (Volleyballhalle) sont également construits pour l’occasion.
En dehors du parc olympique sont situés le Hall de basket-ball (basket-ball), le Messegelände (escrime, haltérophilie, judo et lutte), la piscine « Dantebad » (water-polo), le centre de tir d’Hochbrück, et de tir à l’arc d’Englischer Garten. Les centres de Riem et de Nymphenburg accueillent les épreuves équestres. D’autres villes allemandes sont également choisies pour abriter des compétitions. La commune de Schleissheim devient le centre d’aviron, les régates de voile sont disputées au large de Schilksee, un quartier de Kiel. Par ailleurs, des matchs préliminaires du tournoi olympique de football se déroulent à Nuremberg, Ratisbonne, Passau, Ingolstadt et Augsbourg. Quelques rencontres de handball sont disputées à Ulm, Göppingen et Böblingen.
Cérémonie d'ouverture
La cérémonie d'ouverture se déroule le sous la présence de Gustav Heinemann président de la République fédérale d'Allemagne et d'Avery Brundage, président du Comité international olympique.
Les derniers porteurs de la flamme olympique sont cinq athlètes représentant les cinq continents. L'Australien Clayton, le Japonais Kimiharu, l'Américain Jim Ryun et le Kényan Keino accompagnent Günther Zahn, champion d'athlétisme junior allemand, pour allumer la vasque olympique du stade olympique de Munich.
Ces Jeux de Munich sont frappés par une attaque terroriste. Le matin du , un groupe de terroristes palestiniens du mouvement Septembre noir s'introduit dans le village olympique et prend onze athlètes israéliens en otage pour exiger la libération de 200 prisonniers palestiniens. Trois athlètes israéliens sont immédiatement exécutés[8].
Le Comité international olympique décide alors de suspendre temporairement les Jeux alors que des discussions de pourparlers sont entamées par les autorités allemandes. Le président du CIO, Avery Brundage, déclare : « La paix a été rompue par un assassinat commis par des terroristes criminels. L'ensemble du monde civilisé condamne ce crime barbare. En signe de profond respect pour les victimes et de sympathie pour les otages encore détenus, les compétitions sportives de cet après-midi seront arrêtées[9]. »
Dans la soirée, un drame[10] se joue à l'aéroport de Munich où les terroristes devaient s'envoler pour Le Caire avec leurs otages, à la suite des pourparlers. Au cours d'une tentative de sauvetage ratée par la police allemande, tous les otages israéliens sont tués. Quatre d'entre eux ont été abattus par l'un des terroristes palestiniens, tandis qu'un autre a fait exploser une grenade à l'intérieur d'un des hélicoptères dans lequel se trouvaient les otages. Le bilan de cette prise d'otages est de onze athlètes israéliens assassinés, un policier allemand tué ainsi que cinq des huit terroristes [11].
Après avoir renoncé à annuler les Jeux olympiques, le CIO organise dans le stade olympique de Munich une cérémonie funèbre à la mémoire des victimes innocentes, qui rassemble 80 000 personnes. Le 2e mouvement Marche funèbre de la Symphonie héroïque de Beethoven est interprété lors de cette cérémonie. Le président du CIO, Avery Brundage, précédemment soupçonné d'antisémitisme[12], ne cite pas les athlètes israéliens assassinés et déclare : « The Games must go on » (« les Jeux doivent continuer »)[9],[13].
Effectivement, les Jeux olympiques reprennent mais sans grand enthousiasme et conviction de la part des compétiteurs[réf. nécessaire]. Le champion olympique Mark Spitz, nageur américain, fait l'objet d'une protection particulière par le FBI du fait de ses origines juives et est rapidement exfiltré aux États-Unis[14].
En mai 2012, Jacques Rogge, président du Comité international olympique, s'oppose à la commémoration, par une minute de silence durant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'été de 2012, des 40 ans de l'assassinat de onze athlètes israéliens[15]. En revanche, il la « fait observer... à la mémoire des 11 victimes au cours d’une cérémonie consacrée à la trêve olympique, organisée sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies », en juillet 2012[16].