Jeux olympiques d'été de 1976
Jeux d’été de la XXIe olympiade, à Montréal, Canada / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Les Jeux olympiques d'été de 1976, Jeux de la XXIe olympiade de l'ère moderne, ont été célébrés à Montréal, dans la province de Québec, au Canada, du au . Montréal est la seconde ville francophone a accueillir les Jeux d'été après Paris.
Jeux olympiques d’été de 1976 | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
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Pays hôte | Canada | |||||||||
Ville hôte | Montréal | |||||||||
Date | Du 17 juillet au | |||||||||
Ouverture officielle par | Élisabeth II Reine du Canada |
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Participants | ||||||||||
Pays | 92 | |||||||||
Athlètes | 6 028 (4 781 masc. et 1 247 fém.) |
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Compétition | ||||||||||
Nombre de sports | 21 | |||||||||
Nombre de disciplines | 27 | |||||||||
Épreuves | 198 | |||||||||
Symboles | ||||||||||
Serment olympique | Pierre Saint-Jean Haltérophile canadien |
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Flamme olympique | Stéphane Préfontaine et Sandra Henderson Deux athlètes âgés de 16 et 15 ans |
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Mascotte | Amik, le castor | |||||||||
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92 nations et 6 084 sportifs (dont 1 260 femmes) prirent part à 198 compétitions sportives dans vingt-et-un sports. L'héroïne de ces Jeux fut la gymnaste roumaine Nadia Comăneci.
Des polémiques furent engagées sur le coût des installations sportives et sur le boycott de la majorité des pays africains en raison de la présence de la Nouvelle-Zélande.
Quatre ans après la tragédie de Munich, la sécurité est renforcée. Près de 100 millions de dollars sont affectés à la protection des athlètes et des délégations étrangères. 16 000 policiers et soldats sont mobilisés.
Le Comité international olympique confie l'organisation des Jeux olympiques d'été de 1976 à la ville de Montréal au cours de la 69e session du à Amsterdam.
Villes | Pays | Tour 1 | Tour 2 |
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Montréal | Canada | 25 | 42 |
Moscou | Union soviétique | 28 | 28 |
Los Angeles | États-Unis | 17 | — |
Le logo officiel est l'œuvre du graphiste Georges Huel. Il représente les cinq anneaux olympiques surmontés d'un podium ou d'une piste d'athlétisme, lieu privilégié des jeux. On peut également deviner la lettre « M », initiale de Montréal. L'artiste a voulu donner comme signification « la fraternité universelle que propose l'idéal olympique, la gloire des vainqueurs, l'esprit chevaleresque de leurs luttes et l'accession de Montréal au rang de ville olympique »[1]. L'artiste a également conçu, avec Michel Dallaire, le flambeau olympique.
La mascotte des Jeux de 1976 se nomme « Amik », terme tiré de la langue algonquine signifiant « castor ». Cet animal a été choisi comme mascotte car il est reconnu pour sa patience et son ardeur au travail. Par ailleurs, il est un grand symbole national au Canada où on le retrouve sur certaines pièces de monnaie, et des timbres-poste.
La musique de ces Jeux de Montréal est l'œuvre du pianiste-compositeur André Mathieu. Le directeur musical et chef d’orchestre était Vic Vogel. La chanson Bienvenue à Montréal, écrite par Vogel et Mathieu sur des paroles de Claude Lacombe et chantée par René Simard (dans des versions en français[2] et en anglais[3]), a été publiée avant les jeux comme outil de promotion mais sera boudée par les stations radio, la considérant trop générique[4]. L'auteur-compositeur Stéphane Venne organise donc un concours pour trouver une nouvelle chanson et elle fut remplacée par Je t'aime écrite par Jean Robitaille et Christian Saint-Roch, interprété par Estelle Ste-Croix, ces deux derniers membres du groupe Ville Émard Blues Band[5].
Polémique sur le coût des constructions
La construction du Stade olympique de Montréal a couté un milliard de dollars[6], soit trois fois plus que la somme prévue initialement. Ce surcout est dû notamment aux retards accumulés et aux mauvaises planifications financières du comité d'organisation mais également aux nombreuses innovations techniques voulues. Pour la première fois, la piste d'athlétisme, entièrement synthétique, fut construite par la société italienne Mondo mettant fin au Tartan : une "Sportflex Super X Performance" rouge.
Une commission d'enquête présidée par le juge Albert Malouf blâma sévèrement[7] l'administration du maire Jean Drapeau, dans un rapport, rendu public en 1980. Le remboursement de l'hypothèque des installations comprenant le Village olympique, le Vélodrome et sa transformation en Biodôme, ainsi que le stade fut terminé en juin 2006.
La construction de la tour du stade olympique n'était pas terminée lors de la tenue des Jeux en 1976, en particulier sa grande tour penchée de dix-huit étages longue de 168,40 m qui n'atteignit que la moitié de sa hauteur prévue. Par ailleurs, le gazon du stade fut posé le , veille des cérémonies d'ouverture. Le stade fut achevé en 1987.
Les autorités québécoises ont contracté une hypothèque de 30 ans sur une somme de 1,47 milliard de dollars pour le stade, sa tour, le vélodrome, la piscine olympique et le village olympique, vendu et transformé en appartements. Les coûts des Jeux de 1976 ont été remboursés par les contribuables québécois en 2007[8].
Sites des compétitions
Parc olympique
- Stade olympique : Cérémonies, Athlétisme, Football (finale), Équitation
- Piscine olympique : Natation, Plongeon, Water polo
- Vélodrome olympique : Cyclisme, Judo
- Aréna Maurice-Richard : Lutte, Boxe
- Centre Pierre-Charbonneau : Lutte
Montréal
- Bassin olympique de l'Île Notre-Dame : Aviron, Canoë-kayak
- Complexe sportif Claude-Robillard : Handball, Water polo
- Centre Étienne-Desmarteau : Basket-ball
- Aréna Saint-Michel : Haltérophilie
- Aréna Paul-Sauvé : Volleyball
- Forum de Montréal : Gymnastique, Handball, Basket-ball, Volleyball, Boxe
- Stade d'hiver, Université de Montréal : Escrime
- Stade Percival-Molson, université McGill : Hockey sur gazon
Sites à l'extérieur de Montréal
- Centre de tir olympique, L'Acadie (Québec): Tir
- Centre de tir à l'arc olympique, Joliette (Québec) : Tir à l'arc
- Centre équestre olympique, Bromont (Québec) : Équitation
- Centre nautique, Kingston (Ontario) : Voile
- Pavillon de l'éducation physique et des sports de l'Université Laval, Québec : Handball
- Palais de sports de Sherbrooke : Handball
- Stade municipal, Sherbrooke : Football
- Stade Varsity, Toronto : Football
- Stade Frank-Clair, Ottawa : Football
Installations
Un peu avant le début des jeux, afin de loger les touristes visitant Montréal, le maire Jean Drapeau propose au premier ministre Robert Bourassa et son ministre des Finances, Raymond Garneau d'acheter le paquebot France qui était à vendre et de le transformer en hôtel flottant. Le ministre des Finances trouve tout de suite l'idée saugrenue, puisque le projet ne lui est présenté qu'à quelque mois du début des jeux, et qu'il aurait nécessité de couper les cheminées du paquebot pour lui permettre de passer tous les ponts jusqu'à Montréal, un projet que le maire Drapeau avait prévu confier au chantier de Lauzon.
Malgré toutes les polémiques autour du coût de la construction du stade olympique, plus de 70 000 spectateurs assistent, le , à la cérémonie d'ouverture en présence d'Élisabeth II, reine du Canada, de Pierre Elliott Trudeau, Premier ministre canadien, et de Lord Killanin qui assiste à ses premiers Jeux en tant que président du Comité international olympique. Par ailleurs, Jean Drapeau, maire de Montréal qui a beaucoup œuvré pour l'organisation de ces Jeux, reçoit une ovation des spectateurs de plus de cinq minutes.
Les derniers porteurs de la flamme olympique sont deux athlètes canadiens, Sandra Henderson de Toronto et Stéphane Préfontaine de Montréal. Ces jeunes athlètes symbolisent les deux peuples fondateurs. Après l'envolée de milliers de pigeons du stade olympique, la reine Élisabeth II proclame l'ouverture officielle des Jeux de Montréal. La cérémonie se conclut par l'interprétation de l'hymne national Ô Canada par l'orchestre de l'ensemble olympique.
- Voir aussi le boycott des Jeux paralympiques de 1976 à Toronto, en raison de la participation de l'Afrique du Sud.
Ces Jeux olympiques sont marqués par le boycott de 22 nations[9] africaines qui protestent contre la présence de la Nouvelle-Zélande. Elles reprochent à cette dernière d'avoir envoyé son équipe de rugby participer à une tournée en Afrique du Sud, pays pratiquant l'apartheid[10],[11],[12],[13].
Le boycott est décidé quelques jours à peine avant l'ouverture des jeux, alors que les délégations olympiques sont arrivées sur place. Vingt-deux pays africains choisissent finalement de se retirer. Le Cameroun, l'Égypte, l'Irak, le Maroc et la Tunisie participent au début des épreuves avant de s'aligner sur les autres nations africaines et de quitter les Jeux[13]. Le Sénégal et la Côte d'Ivoire décident de ne pas s'associer à ce boycott.
Le Comité international olympique est surpris par ce boycott. Il le conteste car l'Afrique du Sud n'est plus invitée aux Jeux depuis plus de dix ans, et que le rugby à XV n'est plus un sport olympique.
Par ailleurs, le gouvernement du Canada refuse de laisser concourir les athlètes de Taïwan sous une autre bannière que celle de la république populaire de Chine. Taïwan refuse et ne participe donc pas aux Jeux.
Ce boycott massif préfigure de nouvelles absences de nations pour motif politique aux Jeux de 1980 et de 1984.
Algérie Cameroun Centrafrique Tchad Congo Égypte Éthiopie |
Gabon Gambie Ghana Guyana Irak Kenya Libye |
Madagascar Malawi Mali Niger Nigeria Soudan Tunisie |
Quatre-vingt-douze nations étaient présentes aux Jeux olympiques de 1976. Trois d'entre elles ont fait leur première apparition à Montréal : Andorre, Antigua-et-Barbuda et les Îles Caïmans. Comme lors des Jeux précédents, le Comité international olympique décida d'exclure l'Afrique du Sud en raison de sa politique d'apartheid. La République de Chine (Taïwan) et la République populaire de Chine ne participèrent pas à ces Jeux, mais pour des raisons différentes du boycott concernant la présence de la Nouvelle-Zélande.
Afrique | Amériques | Asie | Europe | Océanie |
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6 pays | 33 pays | 18 pays | 31 pays | 4 pays |
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