Jeux olympiques d'été de 2004
Jeux d’été de la XXVIIIe olympiade, à Athènes, Grèce / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Les Jeux olympiques de 2004, officiellement appelés Jeux de la XXVIIIe olympiade de l’ère moderne, ont été célébrés à Athènes (Grèce) du 13 au . La capitale grecque fut désignée pour la deuxième fois ville organisatrice de cet événement après avoir accueilli les premiers Jeux olympiques modernes de l'histoire en 1896. Athènes fut également le lieu des Jeux olympiques intercalés de 1906, compétition non reconnue par le Comité international olympique. Ces jeux furent les premiers à se tenir en Europe depuis ceux de Barcelone en 1992.
Jeux olympiques d’été de 2004 | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
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Pays hôte | Grèce | |||||||||
Ville hôte | Athènes | |||||||||
Date | Du 13 au 29 août 2004 | |||||||||
Ouverture officielle par | Konstantínos Stephanópoulos Président de la République hellénique |
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Participants | ||||||||||
Pays | 201[1] | |||||||||
Athlètes | 10 625[1] (6 296 masc. et 4 329 fém.) |
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Compétition | ||||||||||
Nombre de sports | 28 | |||||||||
Nombre de disciplines | 40 | |||||||||
Épreuves | 301[1] | |||||||||
Symboles | ||||||||||
Serment olympique | Zoí Dimoscháki Nageuse grecque |
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Flamme olympique | Níkos Kaklamanákis Voiliste grec |
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Mascotte | Athiná et Phévos | |||||||||
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Pour la première fois depuis 1996, tous les Comités nationaux olympiques furent représentés. 201 nations et 10 625 athlètes (dont 4 329 femmes) ont participé à 28 sports et 301 épreuves (soit une de plus qu'à Sydney).
Une grande partie des épreuves s'est déroulée au complexe olympique d'Athènes (ΟΑΚΑ) tandis que certaines compétitions avaient lieu dans d’autres sites urbains, au Pirée, dans la région de l'Attique, voire pour le football dans les quatre autres villes olympiques : Salonique, Volos, Patras et Héraklion.
Les sportifs les plus en vue de ces jeux furent le nageur américain Michael Phelps, la gymnaste roumaine Cătălina Ponor, la canoéiste allemande Birgit Fischer et l'athlète marocain Hicham El Guerrouj.
Le Comité international olympique confie l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2004 à la ville d'Athènes au cours de la 106e session du à Lausanne. Sept ans après sa défaite contre Atlanta en vue d'accueillir les Jeux du centenaire de 1996, la capitale grecque obtient la majorité des votes des membres du CIO. À l'issue du 5e tour de scrutin, elle devance la ville de Rome de 25 voix. les autres finalistes Le Cap, Stockholm et Buenos Aires sont éliminés lors des tours précédents. Six autres villes, dites requérantes posèrent leur candidature mais ne furent pas retenues dans la liste finale : Lille, avec un projet de candidature (France), Istanbul (Turquie), Rio de Janeiro (Brésil), Saint-Pétersbourg (Russie), San Juan (Porto Rico) et Séville (Espagne).
Le succès d'Athènes est en grande partie fondé sur la volonté des organisateurs de faire appel à l'histoire et au rôle qu'ont joué la Grèce dans la promotion du mouvement olympique. Cette attribution est perçue pour beaucoup comme une compensation à l'échec de la capitale grecque à l'organisation des Jeux du centenaire de 1996 qui aurait dû revenir de droit à Athènes, berceau de l'olympisme, même si à cause des Jeux de 1992 à Barcelone, l'alternance des continents n'aurait alors pas été respectée.
Villes | Pays | Tour 1 | Tour de ballotage | Tour 2 | Tour 3 | Tour 4 |
Athènes | Grèce | 32 | - | 38 | 52 | 66 |
Rome | Italie | 23 | - | 28 | 35 | 41 |
Le Cap | Afrique du Sud | 16 | 62 | 22 | 20 | - |
Stockholm | Suède | 20 | - | 19 | - | - |
Buenos Aires | Argentine | 16 | 44 | - | - | - |
Emblèmes
L'emblème des Jeux olympiques représentant une couronne d’olivier sur fond bleu, est une création de Rodanthi Senduka, et l'agence Red Design Consultants[2]. Le rameau d’olivier (ou kotinos), est lié à l’histoire de la Grèce et de l'Olympisme puisqu’il récompensait les vainqueurs des Jeux olympiques antiques. Le kotinos est par ailleurs, l'arbre sacré de la ville d’Athènes. Les couleurs représentatives de la Grèce, le bleu et le blanc, symbolisent le drapeau et les paysages du pays[3].
Les mascottes officielles de ces Jeux olympiques de 2004 sont Phivos et Athina. Elles sont censées représenter Phoibos Apollon, dieu de la lumière et de la musique et Athéna, déesse de la sagesse et protectrice de la cité d'Athènes. Les deux mascottes[4] symbolisent le lien entre l'histoire de la Grèce et l'olympisme, leurs couleurs sont le bleu et l’orange (la mer et le soleil de la Grèce). Phivos et Athina sont jumeaux (même si dans la mythologie Apollo et Athéna ne le sont pas) afin de symboliser la fraternité entre tous les participants. Elles sont inspirées des poupées de terre cuite de la Grèce antique datant du VIIe siècle av. J.-C. La torche olympique est également inspirée des feuilles d'olivier. Sa forme ergonomique courbée lui donne une apparence naturelle prolongeant la flamme de la main du porteur. Le flambeau olympique, composé de métal (magnésium) et de bois d'olivier, pèse 700 g et mesure 68 cm[5].
Sites des compétitions
Présentation
Athènes fit plusieurs sites olympiques pour les Jeux olympiques, certains ont déjà servi pour les Jeux méditerranéens de 1991[6].
Complexe olympique d'Athènes
Le Complexe olympique d'Athènes fut l'œuvre de l'architecte espagnol Santiago Calatrava. Il est situé à Marousi au nord-est de la ville et à 14,5 km du village olympique. Cinq sites de compétitions sont réunis dans ce centre[7]:
- Le Stade olympique Spyridon Louis fut rénové - couverture des tribunes par un toit futuriste - pour ces jeux d'Athènes. D'une capacité de 72 000 places, cette enceinte a accueilli les épreuves d'athlétisme, la finale de football ainsi que les cérémonies d'ouverture et de clôture.
- le Centre olympique aquatique a été le théâtre des épreuves de natation, de plongeon et water-polo.
- Le Gymnase olympique fut également rénové pour l'occasion. La gymnastique et basket-ball y furent les sports présentés.
- Le Centre olympique de tennis comprenait 16 courts extérieurs.
- Le Vélodrome olympique fut rénové spécialement pour ces jeux.
Complexe olympique d'Helliniko
Situé à 30 km du village olympique, le complexe d'Helliniko, construit sur le site de l'ancien aéroport d'Athènes, comprend le bassin de canoë-kayak slalom, les stades olympiques de hockey sur gazon, de baseball et de softball le Hall d'escrime, ainsi qu'une immense salle où se déroulèrent des matchs de basket et de handball.
Complexe olympique de la zone côtière de Faliro
Situé sur la côte à 10 km d'Athènes, le Complexe olympique de la zone côtière de Faliro comprend le Pavillon des sports (handball, taekwondo), la Salle de la paix et de l'amitié (volley-ball) et le Centre olympique de beach-volley.
Centre olympique de voile Agios Kosmas
Le lieu des régates de voile se trouve à 12 km au sud du centre-ville, dans la banlieue d'Helliniko. Il est distant du village olympique de 33,6 km.
Centre olympique de Markopoulo
Ce site situé près de l'aéroport à 43 km du village olympique comprend le centre équestre (15 000 places) qui s'étend sur 94 hectares, ainsi qu'une base de tir.
Sites historiques
Des sites antiques rénovés furent également utilisés pour ces jeux : le départ du marathon fut donné depuis la ville du même nom alors que le lancer du poids se déroula dans l'ancien Stade d'Olympie. Le Stade panathénaïque accueillit les compétitions de tir à l'arc et l'arrivée du marathon. Des matchs de football furent disputés au Stade Karaiskaki qui servit de vélodrome lors des jeux de 1896.
Autres sites
Il s'agit de la Salle Ano Liosia (judo et lutte), de la Salle Galatsi (tennis de table et gymnastique rythmique), du Complexe olympique Goudi (badminton et pentathlon moderne), de la Salle Nikaia (haltérophilie), de la Salle Peristeri (boxe). Les courses de VTT furent disputés à Parnès, celles d'aviron et de canoë-kayak en ligne à Schinias. Le Centre olympique de Vouliagmeni fut le théâtre du triathlon.
Sites à l'extérieur d'Athènes
Les villes grecques d'Héraklion, Patras, Thessalonique et Volos ont accueilli des matchs de football.
Au-delà, les Jeux de 2004 sont l'occasion pour le gouvernement d'ouvrir une large politique d'aménagement d'Athènes. L'ancien aéroport est fermé pour accueillir les stades du site d'Helliniko, et un nouvel aéroport est inauguré en 2001. Une nouvelle rocade, un nouveau tramway et de nouveaux trolleybus sont construits.
Polémiques sur la construction des infrastructures
Désignée comme ville hôte en 1997, Athènes a accumulé les retards sur le calendrier de constructions des sites olympiques et des infrastructures publiques. À tel point que, à l'été 2003, un an avant la cérémonie d'ouverture, seul un site destiné aux médias audiovisuels était officiellement prêt. L'ensemble des retards s'explique par des raisons politiques (corruption, concurrence entre ministères et organes décisionnaires, manque de communication...) et techniques (manque de savoir-faire, marchés fermés aux entreprises étrangères, découvertes archéologiques, mauvaise conception, réduction des budgets…).
Sous la pression des médias étrangers, des sponsors, de certaines nations craignant pour la sécurité de leurs athlètes et du CIO, mais également pour des questions d'orgueil national, le gouvernement grec et le comité organisateur (Athoc) ont mis les bouchées doubles pour rattraper le retard. Cela s'est traduit par une hausse sensible des coûts (effectifs accrus, heures supplémentaires, polices d'assurance…), mais aussi par une augmentation des accidents du travail. Le coût de l'organisation des jeux est évalué de 6 à 27 milliards d'euros selon les sources[8]. Certaines ONG ont ainsi dénoncé le recours massif à une main-d’œuvre étrangère illégale pour pallier les insuffisances du bassin d'emploi local.
Le budget fera plus que doubler pour atteindre 13 milliards d'euros, augmentant la dette du pays de 2 à 3 %[9],[10]. D'autre part, officiellement, treize ouvriers ont trouvé la mort. « En réalité, les sources officieuses de la sécurité sociale (IKA) parlent de plus de cent morts et d’au moins quatre-mille-cinq cents blessés, majoritairement des immigrés » venus pour travailler sur les chantiers[11].
Les sites après les Jeux
En juin 2007, la fondation Stávros-Niárchos a obtenu l’accord du gouvernement grec pour la construction d’un grand centre culturel (pour l’Opéra national et la Bibliothèque nationale) à Kallithéa : 60 000 m² dans un parc de 12 ha pour une somme de 300 millions d’euros, en bord de mer sur un des sites des JO de 2004. En février 2008, l'architecte Renzo Piano fut choisi pour la construction de ce grand centre culturel, devenu le Centre culturel de la fondation Stávros-Niárchos.
Les Jeux olympiques de Londres en 2012 sont l'occasion pour certains reporters de revenir sur les sites des jeux de 2004. À la suite de la crise économique qui secoue la Grèce à partir de 2007, la plupart des infrastructures sont très mal entretenues ou abandonnées (malgré les 100 millions d'euros prévus au départ pour leur entretien[12]). Après la polémique sur le coût et la construction des installations, c'est une polémique sur le devenir de celles-ci qui est abordée. De nombreux facteurs ont contribué à cette situation. Tout d'abord, la Grèce était l'un des plus petits pays à organiser les compétitions, d'où la disproportion des équipements au regard de la démographie du pays. En outre, La Grèce étant le berceau des Jeux olympiques antiques, le gouvernement grec s'est senti la responsabilité d'organiser des olympiades grandioses. La Grèce a traversé durant les années 1990 et au début des années 2000 une période de forte croissance économique, cette embellie a donné lieu à de grand espoirs et des projets hors-normes, qui se sont révélés impossibles à supporter une fois la crise survenue. Enfin, la conception des infrastructures a manifestement été mal réfléchie. Les sites n'ont pas été conçus en vue de leur utilisation après les jeux. Les organisateurs n'ont pas voulu utiliser de structures provisoires, et se retrouvent donc désormais avec des structures pérennes surdimensionnées et non utilisées[13] (une donnée que les organisateurs des jeux de Londres n'oublieront pas pour la construction de leurs infrastructures). La Grèce ne compte qu'un tout petit nombre de pratiquants de sports hippiques, de baseball ou de tennis de table, les installations correspondantes sont donc très peu utilisées ou en friche[14]. Le canal de canoë-kayak est vidé et depuis laissé à l'abandon. Dès 2011, le gouvernement grec souhaite se séparer de la majeure partie du site d'Helliniko et le met en vente[15]. La grande Agora, servant de place centrale sur le site principal est en friche en 2013 (végétation non entretenue, luminaires cassés, fontaines vidées, boutiques et sanitaires désaffectés).
Cérémonies
La cérémonie d'ouverture a débuté au Stade olympique d'Athènes le vers 20h45 locale par un compte à rebours composé de vingt-huit rythmes cardiaques, nombre d’olympiades précédant ces jeux d’Athènes. Le thème du spectacle fut un hommage à la mythologie, l’histoire et la civilisation grecques. La mise en scène fut l’œuvre du chorégraphe Dimitri Papaioannou, les costumes de la styliste Sophia Kokosalaki et la musique du compositeur Stávros Xarchákos. Papaioannou a placé la cérémonie d'ouverture sous le signe du dieu Apollon et des arts grecs. Lors du défilé des athlètes, les différentes délégations pénétrèrent dans le stade selon l’alphabet grec. Sainte-Lucie fut la première nation à se présenter au public et la Grèce, en tant que pays organisateur, fut l’ultime délégation comme le veut la coutume des Jeux olympiques. Comme en 2000 à Sydney, les deux Corée défilèrent sous la même bannière. Après le passage des 201 nations et des 10 500 athlètes, la chanteuse Nana Mouskouri interpréta une de ses chansons alors qu’une carte du monde fut projetée dans l’écran du stade. Après l’allumage de la flamme olympique, le serment des athlètes fut prononcé par la nageuse grecque Zoí Dimoschákiet le serment des juges par l’arbitre de basket-ball Lazaros Voreadis[16]. Le Président de la République de la Grèce, Konstantínos Stephanópoulos, déclara officiellement ouverts les jeux de la XXVIIIe olympiade, sous les yeux du Comte Jacques Rogge, Président du Comité international olympique. La cérémonie d’ouverture s'acheva par un feu d’artifice spectaculaire.
Relais de la flamme olympique
Le retour des Jeux olympiques dans leur berceau originel, 108 ans après les premiers jeux de l'ère moderne à Athènes, a donné lieu à un parcours de la flamme olympique dans tous les pays où des Jeux olympiques d'été ou d'hiver de l'ère moderne ont été organisés mais aussi sur tous les continents et sous-continents, après son départ du sanctuaire d'Olympie dans la péninsule du Péloponnèse.
Une fois revenue en Grèce, une fois tous les dèmes (départements) traversés, les relayeurs de la flamme lui ont notamment fait traverser le nouveau pont Rion-Antirion au-dessus du golfe de Corinthe. Les porteurs ont été les membres de l'équipe de Grèce de football qui avaient remporté le championnat d'Europe des nations au Portugal en juin 2004.
Le soir du 13 août, le dernier relayeur, celui qui a allumé devant 72 000 spectateurs, la flamme dessinée par Santiago Calatrava Valls, a été Níkos Kaklamanákis, vainqueur de la catégorie Mistral à Atlanta en 1996.
Après son départ d'Olympie, la flamme olympique parcouru le voyage suivant :
- Sydney, Australie (2000)
- Melbourne, Australie (1956)
- Tōkyō, Japon (1964)
- Séoul, Corée du Sud (1988)
- Pékin, Chine (2008)
- New Delhi, Inde
- Le Caire, Égypte
- Le Cap, Afrique du Sud
- Rio de Janeiro, Brésil (2016)
- Mexico, Mexique (1968)
- Los Angeles, États-Unis (1932/1984)
- Saint-Louis, États-Unis (1904)
- Atlanta, États-Unis (1996)
- New York, États-Unis
- Montréal, Canada (1976)
- Anvers, Belgique (1920)
- Bruxelles, Belgique
- Amsterdam, Pays-Bas (1928)
- Genève, Suisse
- Lausanne, Suisse
- Paris, France (1900/1924)
- Londres, Royaume-Uni (1908/1948/2012)
- Madrid, Espagne
- Barcelone, Espagne (1992)
- Rome, Italie (1960)
- Munich, Allemagne (1972)
- Berlin, Allemagne (1936)
- Stockholm, Suède (1912)
- Helsinki, Finlande (1952)
- Moscou, Russie (1980)
- Kiev, Ukraine
- Istanbul, Turquie
- Sofia, Bulgarie
- Nicosie, Chypre
- Athènes, Grèce (1896/2004)
C'est dans un environnement géopolitique mouvant que la préparation des Jeux s'est effectuée. En effet, avec les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis d'Amérique, puis ceux de Madrid, le 11 mars 2004, la sécurité a pris une part considérable dans l'organisation de l'événement. La peur d’une attaque terroriste fut également alimentée par plusieurs attentats à la bombe qui se sont produits en Grèce quelques semaines avant les Jeux[17]. Sans réelle connaissance de la menace terroriste internationale, les Grecs ont dû revoir tout leur dispositif aussi bien au niveau humain, budgétaire que technique, avec notamment une sécurisation accrue des infrastructures pendant et après les travaux. C’est ainsi que 1,2 milliard d’euros furent consacrés à la sécurité des athlètes, des médias, des dirigeants et des spectateurs[18], un montant qui n'avait encore jamais été atteint jusqu'alors[19] et qui ne fut pas égalé par le budget sécurité des Jeux olympiques de Londres en 2012 qui atteignit environ 700 millions d'euros[20]. Près de 100 000 membres des forces de l'ordre furent mobilisés à travers tout le pays et près de 1 000 caméras surveillèrent la cité athénienne. L’OTAN participa au dispositif en déployant des avions AWACS pour la sécurité de l’espace aérien, ainsi que sept navires de guerre et un sous-marin. Un dirigeable survola la ville d’Athènes durant tous les jeux. Aucun incident grave ne fut déploré à l’issue de ces Jeux olympiques[21]. Plus anecdotique, le brésilien Vanderlei de Lima fut ceinturé par un déséquilibré et retardé pendant plusieurs secondes alors qu'il était en tête du marathon. L’agresseur fut immédiatement interpellé par la police. Après les Jeux, le ministre grec de l’Ordre public, Georges Voulgarakis, exprima son soulagement et déclara que la capacité de la Grèce à organiser les Jeux fut « largement sous-estimée »[22].