Jeux olympiques d'été de 2008
Jeux d’été de la XXIXe olympiade, à Pékin, Chine / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Les Jeux olympiques d'été de 2008, officiellement appelés Jeux de la XXIXe olympiade de l’ère moderne, ont eu lieu à Pékin et dans six autres villes chinoises du 8 août (6 août pour le football) au . 11 028 athlètes provenant de 204 pays différents se sont affrontés dans 28 sports pour décrocher un total de 958 médailles[1].
Jeux olympiques d'été de 2008 | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
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Pays hôte | Chine | |||||||||
Ville hôte | Pékin | |||||||||
Date | Du 8 au 24 août 2008 | |||||||||
Ouverture officielle par | Hu Jintao Président de la RPC |
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Participants | ||||||||||
Pays | 204 | |||||||||
Athlètes | 11 028[1] ( masc. et fém.) |
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Compétition | ||||||||||
Nouveaux sports | BMX | |||||||||
Nombre de sports | 28 | |||||||||
Nombre de disciplines | 42 | |||||||||
Épreuves | 302 | |||||||||
Symboles | ||||||||||
Serment olympique | Zhang Yining Pongiste chinoise |
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Flamme olympique | Li Ning Gymnaste chinois |
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Mascotte | Les Fuwa | |||||||||
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La ville de Pékin a été élue parmi cinq villes candidates par le CIO le et la Chine est ainsi devenue le vingt-deuxième pays à accueillir les Jeux olympiques. Le gouvernement chinois a investi près de 44 milliards de dollars américains pour promouvoir les Jeux et construire ou rénover 37 installations sportives. Lors de la cérémonie de clôture, Jacques Rogge, président du CIO, a déclaré que ces Jeux avaient été « vraiment exceptionnels ». Le choix du pays a cependant été critiqué, au moment de l'attribution ainsi que durant la préparation et le déroulement des Jeux, par des hommes politiques et des ONG occidentales, rappelant les problèmes des droits de l'Homme et de la censure en Chine. La Chine a en revanche constamment répété que les Jeux ne devaient pas être politisés.
Avec 48 médailles d'or, la Chine est arrivée en tête du classement final, devant les États-Unis et la Russie. Les Jeux ont été marqués notamment par les performances de l'athlète jamaïcain Usain Bolt qui a remporté le 100 m, le 200 m et le relais 4 fois 100 mètres, en battant à chaque fois le record du monde, et du nageur américain Michael Phelps qui a remporté huit médailles d'or[2], battant le record détenu précédemment de Mark Spitz avec sept médailles d'or aux Jeux de 1972. Au total, 43 records du monde et 132 records olympiques ont été battus lors de ces Jeux[3].
Comme à chaque édition, les Jeux ont été suivis par les Jeux paralympiques destinés aux athlètes handisport.
Villes | Pays | Tour 1 | Tour 2 |
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Pékin | Chine | 44 | 56 |
Toronto | Canada | 20 | 22 |
Paris | France | 15 | 18 |
Istanbul | Turquie | 17 | 9 |
Osaka | Japon | 6 | - |
Le Comité international olympique confie l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2008 à la ville de Pékin lors de la 112e session du à Moscou. Elle devance après le second tour de scrutin les villes de Toronto, Paris et Istanbul. Osaka, cinquième finaliste est éliminée dès le premier tour[4]. Cinq autres villes posèrent leur candidature mais ne furent pas retenues dans la liste finale : Bangkok, Le Caire, La Havane, Kuala Lumpur, et Séville.
La Chine est désignée pour la première fois pays hôte des Jeux olympiques. En 1993, Pékin avait manqué l'organisation des jeux de l'an 2000, face à Sydney avec 43 voix contre 45[5],[6].
En , Yuan Weimin, ancien ministre chinois des Sports, révèle un accord secret entre les représentants chinois et Jacques Rogge, président actuel du CIO, pour assurer l'attribution des Jeux de Pékin[7]. Cette information a été révélée par le quotidien britannique The Times qui s'est procuré le livre de Yuan Weimin[8].
Les États-Unis ont usé de leur influence afin de repousser le plus longtemps possible l'organisation de JO sur le territoire chinois. L’administration Clinton avait pesé de tout son poids en 1993 pour repousser la candidature de la Chine. La désignation de la Chine comme pays hôte en 2008 a entrainé des protestations des parlementaires américains[9].
Deng Pufang a assuré le poste de président exécutif du Comité d'organisation des Jeux de la XXIXe Olympiade de Pékin[10].
Sites des compétitions
Les Jeux de Pékin se sont déroulés sur 37 sites de compétition parmi lesquels douze entièrement construits pour l'occasion, onze rénovés, huit temporaires[11]. D'autres épreuves se sont déroulées en dehors de la capitale chinoise : à Hong Kong pour l'équitation, Qingdao pour la voile et Shanghai, Qinhuangdao, Tianjin et Shenyang pour les épreuves de football. Sur ces sites se sont déroulées, sur 18 jours de compétition, 302 épreuves dans 28 sports déclinés en 38 disciplines, ce qui représente 623 sessions de compétition en tout.
Les plus grandes œuvres architecturales sont le Stade national de Pékin, surnommé « nid d'oiseau », et le Centre national de natation ou « cube d'eau », construits côte à côte au sein du Parc olympique. Parmi les autres nouveaux sites figurent le Palais national omnisports, le Palais omnisports de Wukesong, le Vélodrome de Laoshan et le Parc aquatique olympique de Shunyi.
Le village olympique, d'une superficie de 66 hectares, est situé au nord du Parc olympique. Il compte 42 bâtiments et environ 9 000 chambres. Inauguré le , le village a accueilli environ 17 000 athlètes et officiels[12].
Transports publics
Afin d'accueillir de nombreux visiteurs lors des Jeux olympiques, les infrastructures de Pékin ont été grandement améliorées. L'aéroport international a été agrandi et un nouveau terminal, d'une valeur de deux milliards d'euros, a été inauguré. Dessiné par Norman Foster et couvrant une superficie de 98 hectares, le plus grand terminal au monde permet de faire passer la capacité de l'aéroport de 35 millions à 76 millions[13]. Le , la gare sud de Pékin a été rouverte après deux ans de travaux. Prévue pour être un important nœud d'interconnexion, la nouvelle gare est le point de départ de la nouvelle ligne à grande vitesse reliant Pékin à la ville coorganisatrice de Tianjin, inaugurée le même jour. Avec des trains atteignant la vitesse commerciale de 350 km/h, cette ligne permet de réduire le temps de transport entre les deux villes de 70 minutes à 30 minutes[14],[15].
À Pékin même, le réseau de métro a plus que doublé en taille et en capacité avec la construction de trois nouvelles lignes portant la longueur totale du réseau à 200 km pour un coût de 3,3 milliards de dollars et permettant de rejoindre directement l'aéroport[16]. Des milliers de bus, minibus et voitures officielles ont été mis en place afin de transporter les visiteurs, les athlètes et les officiels entre les différentes installations olympiques[17],[18].
Un système de circulation alternée en fonction de la plaque minéralogique a été mis en place durant les Jeux afin d'améliorer la qualité de l'air. 300 000 véhicules polluants ont également été interdits de circulation dans la ville et l'accès à Pékin a été strictement limité. La circulation alternée a eu pour effet de retirer un million des 3,3 millions de véhicules utilisant les rues de Pékin quotidiennement. Le réseau de transport en commun amélioré a absorbé le surplus de voyageurs ainsi que les touristes se trouvant dans la ville pour les Jeux, pour un total estimé à 4 millions par jour[19].
Budget
La somme totale allouée aux Jeux olympiques de 2008 est estimée à 42 milliards de dollars américains et représente le budget le plus élevé de toute l'histoire olympique[20]. Sur cette somme, environ quarante milliards ont été dépensés pour construire ou améliorer les infrastructures de la ville (transports, équipements sanitaires, projets d'urbanisme), deux autres pour la réalisation des installations sportives et enfin deux autres encore ont servi de budget pour l'organisation même des Jeux et l'hébergement des athlètes.
Durant la candidature de Pékin, le budget alloué à l'organisation était estimé par le BOCOG à 1,609 milliard de dollars américains[21] mais a été à plusieurs reprises révisé pour tenir compte des taux de change du yuan et des questions de sécurité (300 millions de dollars[22]) et de santé. Le montant total final s'est monté à près de 2 milliards de dollars[23] et a servi à financer les compétitions, l'hébergement des athlètes et officiels ainsi que tous les événements directement liés aux JO.
Le budget consacré aux équipements sportifs inclut la construction de douze nouvelles installations, la rénovation de onze installations déjà existantes, la construction de huit installations temporaires et la remise à niveau de quarante-cinq sites d'entraînement pour un montant total de 2 milliards de dollars. La moitié de cette somme provient du gouvernement central et des autorités municipales et l'autre moitié provient de diverses contributions et donations[24]. Le coût du parc olympique, du village olympique, du village de presse, du centre national des réunions, de la tour TV polyvalente et du bâtiment digital de Pékin ne sont pas inclus dans ce budget car ces installations ont été financées par des entreprises privées qui décideront elles-mêmes de ce que ces installations vont devenir après les Jeux[25]. La somme de 489 millions de dollars a été dépensée pour la construction du Stade olympique[26] et près de 100 millions ont été dépensés pour les cérémonies d'ouverture et de clôture[27]
Le budget consacré aux infrastructures de la ville de Pékin se monte à près de 40 milliards de dollars. Les dépenses en matière de transport (nouveau terminal de l'aéroport, lignes de métro, infrastructures routières) ont été de 26,2 milliards de dollars. L'effort concernant les infrastructures liées à l'énergie s'est monté à 10 milliards de dollars et 2,37 milliards pour les ressources d'eau. Les divers projets urbains ont coûté un total de 2,53 milliards de dollars[28].
Marketing
Le logo officiel des Jeux olympiques a été dévoilé le lors d'une cérémonie au Temple du Ciel[29]. Surnommé « Pékin en dansant », il est constitué d'un sceau chinois rouge sur lequel figure le caractère Jing (京, signifiant capitale et également deuxième caractère du nom chinois de Pékin, 北京) représentant un athlète. L'inscription calligraphiée en anglais Beijing 2008 et les cinq anneaux du drapeau olympique complètent le logo. Selon ses créateurs, la couleur rouge du logo symbolise le bonheur et la vitalité et transmet les sentiments de bonheur et d'amitié de la ville de Pékin au monde entier[30]. Le président du CIO Jacques Rogge a salué cet emblème comme un des symboles les plus importants de l'histoire olympique, représentant également l'espoir de réussite des Jeux de Pékin[31].
Les mascottes officielles sont les fuwa (福娃 Fúwá - enfant de bonne fortune). Elles ont été présentées le par la Société nationale des études littéraires classiques chinoises, marquant ainsi le 1000e jour précédant l'ouverture des jeux. Les fuwa sont au nombre de cinq et représentent chacun une couleur olympique : Bèibei (贝贝), Jīngjing (晶晶), Huānhuan (欢欢), Yíngying (迎迎) et Nīni (妮妮). En reprenant la première syllabe de chaque nom, on obtient une prononciation proche de « 北京欢迎你 - Běijīng huānyíng nǐ », c'est-à-dire « Bienvenue à Pékin »[32].
Le slogan des Jeux olympiques, révélé le [33], est « Un monde, un rêve » (en anglais : One World, One Dream, en chinois : 同一个世界同一个梦想)[34]. Choisi parmi plus de 210 000 propositions en différentes langues, il a été sélectionné pour « inviter le monde entier à se joindre à l'esprit olympique et à construire un avenir meilleur pour l'humanité ».
La chanson Beijing huanying ni (《北京欢迎你》, Běijīng huānyíng nǐ, « Bienvenue à Pékin »), est la chanson officielle d'accueil des J.O. Elle est interprétée par des célébrités du monde chinois, venues des quatre coins de la Chine. Une autre chanson autour du thème des Jeux olympiques a également été écrite, We Are Ready (Nous sommes prêts en anglais), pour rappeler que la Chine était prête à accueillir les Jeux olympiques[35].
Sept millions de tickets ont été mis en vente pour l'ensemble des épreuves et pour la première fois de l'histoire des Jeux, tous ont été vendus avant la cérémonie d'inauguration[36]. Cependant, un nombre important de faux billets a été vendu sur internet. Le CIO et USOC ont déposé des plaintes en Arizona et en Californie[37].
Couverture médiatique
La société Beijing Olympic Broadcasting Corporation (BOBC), créée en 2004, a été chargé d'assurer les retransmissions télévisées[38] des Jeux de 2008 qui ont été les premiers à être entièrement produits et diffusés en haute définition[39],[40]. La BOBC a confié aux équipes de la télévision belge flamande VRT la réalisation des images de plusieurs sports nécessitant des équipes mobiles : cyclisme sur route, marathon, triathlon et marche[41]. La BBC a été la seule agence médiatique britannique à avoir accès aux stades durant les Jeux[42].
Lors de la candidature en 2001, Pékin avait confirmé au Comité d'évaluation olympique qu'il n'y aurait aucune restriction pour les journalistes couvrant les Jeux[43] mais, d'après un reportage du New York Times, ces promesses sont entravées par des règles strictes concernant les visas, des durées administratives allongées et doutes concernant la censure[44]. Le réalisateur finlandais Arto Halonen s'est vu refuser un visa pour la Chine et affirme que sa demande a été rejetée en raison d'un documentaire sur le 17e Karmapa où était dénoncée la situation des droits de l'Homme en Chine et d'un autre documentaire où il décrivait le tournage du film et les demandes de censures par les autorités chinoises[45].
D'après Nielsen Media Research, 4,7 milliards de téléspectateurs ont à un moment ou à un autre suivi les Jeux, soit 20 % de plus que pour les Jeux de 2004 à Athènes[46].
Couverture sur Internet
Pour la première fois, le comité d'organisation a mis en place un système de diffusion des Jeux sur certaines plates-formes de partage. Un accord a été signé entre le CIO et YouTube afin de diffuser des images, parfois en exclusivité, de certaines compétitions dans 77 pays qui ne retransmettent pas les Jeux. Ce partenariat a également permis de lutter contre la diffusion, sur ces mêmes plates-formes, d'images piratées et obtenues sans accord[47].
Avant et durant les Jeux, l'accès libre à Internet depuis le sol chinois a représenté un sujet de controverse pour de nombreux journalistes. À l'approche des JO, chaque jour, entre 20 000 et 30 000 cyberpoliciers ont surveillé, bloqué et censuré Internet[48] et à Pékin, 300 000 miliciens bénévoles ont été mobilisés dans un objectif de surveillance et de délation[49]. Malgré les promesses de libre accès à Internet faites par les autorités chinoises[50] lorsque le « Grand Firewall » a été développé, lors des troubles au Tibet en mars 2008[51], l'accès à de nombreux sites, dont ceux du mouvement Fa Lun Gong, de sites pro-tibétains ou d'ONG de défense des droits de l'homme, comme Amnesty International et Reporters sans frontières, ont été bloqués. Des journalistes ont aussi constaté la censure de sites d'informations comme la version chinoise de la BBC, la Deutsche Welle et des quotidiens de Hong Kong.
La torche olympique, de couleur rouge « laque de Chine » et entièrement réalisée en aluminium anodisé, se présente comme un rouleau incurvé, inspirée des rouleaux de papier traditionnels utilisés en Chine. Son extrémité supérieure forme un « nuage de bon augure » (祥云 - Xiangyun). Elle est conçue pour rester allumée par des vents de 65 km/h et sous des pluies de 50 millimètres par heure[52].
Les plans acceptés par le CIO pour le parcours de la flamme olympique ont été dévoilés le à Pékin[53]. Le relais, avec le thème « Un voyage en harmonie » et le slogan « Allume le feu sacré, propage notre rêve », a duré 130 jours et couvert les cinq continents pour une distance totale de 137 000 kilomètres.
L'allumage a été effectué le à Olympie, en Grèce et a été marqué par l'intervention de membres de Reporters sans frontières brandissant des banderoles appelant au boycott des jeux. La télévision chinoise, qui retransmettait cet événement en léger différé, a alors interrompu sa transmission[54]. La flamme a ensuite traversé la Grèce pour arriver à Pékin le 31 mars où elle a commencé sa route à travers les cinq continents.
Le parcours de la flamme olympique a connu certains incidents dus notamment aux manifestations protibétaines. Des manifestants protibétains ont tenté d'éteindre la flamme à Londres le 6 avril et de nombreuses manifestations avaient également été organisée à Paris le 7 avril[55]. À la suite de nombreuses bousculades, la flamme a été éteinte et son parcours réduit. Seuls 40 des 80 relayeurs prévus initialement ont pu se transmettre la flamme. Dans les jours qui ont suivi, certains plans d'actualité des incidents ont été abondamment diffusés à la télévision nationale chinoise, notamment la tentative, par un manifestant portant des symboles tibétains très visibles, de renverser le fauteuil roulant de l'athlète chinoise handicapée Jin Jing qui portait la flamme. Le passage de la flamme à San Francisco, où de nombreuses manifestations étaient prévues le long du parcours, a été raccourci afin de prévenir de tels incidents. Le parcours a ensuite de nouveau été modifié pour tenir compte du tremblement de terre qui a touché le Sichuan et affecté le centre de la Chine. La flamme a ensuite été amenée au sommet de l'Everest (Qomolangma)[56].