Jeux olympiques d'été de 2020
Jeux d’été de la XXXIIe olympiade, à Tokyo, Japon, tenus en 2021 / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Les Jeux olympiques d'été de 2020, officiellement appelés Jeux de la XXXIIe olympiade de l'ère moderne, se déroulent au Japon du au (suivis par les Jeux paralympiques du au ) car les dates initialement prévues du au sont décalées en raison de la pandémie de Covid-19. Il s'agit des deuxièmes Jeux olympiques d'été organisés à Tokyo, après ceux de 1964.
Jeux olympiques d'été de 2020 | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
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Pays hôte | Japon | |||||||||
Ville hôte | Tokyo | |||||||||
Coordonnées | 35° 40′ 15″ N, 139° 46′ 19″ E | |||||||||
Date | Du 23 juillet au | |||||||||
Ouverture officielle par | Naruhito Empereur du Japon |
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Participants | ||||||||||
Pays | 204 (+2 délégation CIO) | |||||||||
Athlètes | 11 092 (attendus)[1] ( masc. et fém.) |
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Compétition | ||||||||||
Nouveaux sports | Escalade sportive, karaté, skateboard, surf, basket-ball à trois et BMX freestyle | |||||||||
Nombre de sports | 33 | |||||||||
Nombre de disciplines | 50 | |||||||||
Épreuves | 339 | |||||||||
Symboles | ||||||||||
Serment olympique | Ryōta Yamagata et Kasumi Ishikawa athlète japonais et pongiste japonaise |
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Flamme olympique | Naomi Osaka joueuse de tennis japonaise |
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Mascotte | Miraitowa | |||||||||
Géolocalisation | ||||||||||
Chronologie | ||||||||||
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L'élection de la ville hôte a lieu le à Buenos Aires lors de la 125e session du Comité international olympique avec trois villes en lice pour accueillir les Jeux : Istanbul, Tokyo et Madrid. Il s'agissait alors du plus faible nombre de villes candidates retenues depuis les Jeux olympiques d'été de 1988.
En , en raison de la pandémie de Covid-19, le Premier ministre du Japon Shinzō Abe demande le report des Jeux d'un an, soit en 2021, aussitôt accepté par le CIO. Le nom des Jeux reste inchangé : « Jeux olympiques de Tokyo 2020 ». Tandis que les Jeux de 1916, 1940 et 1944 sont annulés durant les deux guerres mondiales, il s'agit de la première fois qu'ils sont reportés.
Un an plus tard, le , la sécurité sanitaire n'étant toujours pas garantie, une mesure, également inédite dans l'histoire des JO, est prise : la tenue des Jeux sans spectateurs venant de l'étranger. Le relais de la flamme olympique est finalement interdit au public, début , sur les dernières étapes dans plusieurs départements et à Tokyo même, à cause d'une reprise de la pandémie via son variant « delta » (30 % des personnes atteintes). La flamme arrive à Tokyo le dans un stade vide.
Pour la même raison, il est décidé par toutes les parties prenantes (dont le CIO), le , que les Jeux olympiques se dérouleront à huis clos (aucun spectateur, venu de l'étranger ou non) sur les sites de Tokyo. Une minorité d'épreuves se déroulent dans d'autres départements, lesquels prennent aussi des mesures à leur discrétion, comme Izu (cyclisme), rare site à accepter des spectateurs. Il s'agit, là encore, de deux décisions inédites dans l'histoire des JO.
Les épreuves se tiennent dans plusieurs villes japonaises, principalement à Tokyo, dans la « zone Héritage » — dont plusieurs sites servent déjà pour les Jeux de 1964 — et la « zone de la baie de Tokyo », qui symbolise l'avenir de la ville.
Villes candidates
La liste des six villes requérantes a été annoncée par le CIO le [2]. Bien que retenue, la ville de Rome a retiré sa candidature in extremis, le gouvernement italien décidant de refuser son soutien à la veille du dépôt définitif des dossiers le [3]. Les villes requérantes étaient donc finalement cinq.
Finalement, le , la commission exécutive du CIO ne conserve que trois villes candidates qui sont, dans l'ordre officiel défini par le CIO[4] :
- Istanbul (Turquie), depuis le (cinquième candidature de la ville après avoir postulé sans succès à l'organisation des Jeux olympiques 2000, 2004, 2008 et 2012)[5] ;
- Tokyo (Japon), depuis le (après l'échec de sa candidature à l'organisation des Jeux olympiques 2016, déjà ville hôte des Jeux olympiques en 1964)[5] ;
- Madrid (Espagne), proposée le et confirmée en juillet (quatrième candidature de la ville après avoir postulé sans succès à l'organisation des Jeux olympiques 1972, 2012 et 2016)[5].
Villes requérantes
Candidature abandonnée
- Rome (Italie), est proposée par le CONI le , mais la ville est poussée à renoncer à sa candidature le à la suite du refus du gouvernement de Mario Monti de garantir les éventuels surcoûts[8].
Vote
Le vote a lieu le à Buenos Aires, en Argentine. Tokyo est désignée au 2e tour face à Istanbul. La ville de Madrid avait été éliminée lors du 1er tour.
Ville candidate | Pays | 1er tour | 1er tour bis | 2e tour |
---|---|---|---|---|
Tokyo | Japon | 42 | 60 | |
Istanbul | Turquie | 26 | 49 | 36 |
Madrid | Espagne | 26 | 45 | - |
Le quotidien Le Monde révèle le des informations qui semblent confirmer une corruption lors de l'attribution des Jeux olympiques de 2020 à Tokyo[9]. Tsunekazu Takeda, président du Comité olympique japonais, est suspecté, puis blanchi au Japon en 2016 pour des soupçons de corruption active, mais est mis en examen par la justice française pour les mêmes faits le [10].
Report des Jeux à 2021
Le , le comité d'organisation s'inquiète de la maladie à coronavirus 2019 dont l'épidémie prend de l'ampleur. Toshiro Muto déclare notamment : « Nous sommes extrêmement inquiets, dans le sens où l’avancée de l’épidémie pourrait tempérer l’intérêt et l’enthousiasme pour les Jeux[11]. » Courant , l'hypothèse d'une annulation des Jeux inquiète les athlètes, puis des fédérations nationales et internationales et des comités nationaux olympiques annoncent tour à tour leur intention de ne pas envoyer des athlètes à Tokyo aux dates prévues.
Le , face à ce qui est devenu une pandémie, le président du CIO, Thomas Bach, indique que « l’annulation [des J.O. de Tokyo] n'est pas à l'ordre du jour » mais reconnaît qu'il est envisagé « un scénario de report »[12]. La décision devant être prise d'ici fin . Trois scénarios seraient étudiés s'il y avait un report : automne 2020, été 2021 ou été 2022[13]. Le même jour, les comités olympique et paralympique canadiens décident qu'aucun athlète canadien ne sera envoyé aux JO de Tokyo si ces derniers ne sont pas reportés à une date ultérieure[14]. Le comité olympique australien annonce lui aussi de ne pas envoyer d'athlètes australiens aux JO[15].
Le , par la voix de son Premier ministre d’alors, Shinzō Abe, le Japon annonce avoir demandé au CIO le report des Jeux de Tokyo à 2021[16],[17]. « Le président Thomas Bach a accepté à 100 % » dit-il[18]. Le même jour, le CIO annonce officiellement le report. Les deux parties doivent décider d'une nouvelle date pour la tenue des Jeux en 2021. Plus précisément : « Les Jeux de la XXXIIe Olympiade à Tokyo devaient être reprogrammés après 2020 mais au plus tard à l'été 2021[19]. » Le CIO précise que le nom des Jeux restera inchangé : « Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020[19]. » Ils auront lieu du vendredi au dimanche [20], tout au moins si la pandémie de Covid-19 est contenue d'ici là[21].
Hormis les Jeux de 1916, 1940 et 1944, annulés durant les deux guerres mondiales, c'est la première fois en 124 ans d'histoire des Jeux olympiques modernes que des Jeux sont reportés et que les Jeux d'été perdent leur rythme quadriennal. C'est aussi la première fois qu'ils se déroulent en année impaire.
Le , le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, confirme que les Jeux olympiques 2020 seront annulés s'ils ne peuvent se tenir aux dates prévues en 2021[22].
Cependant, le vice-président du Comité international olympique, John Coates, également responsable de la coordination des JO de Tokyo, assure, à l’AFP, le , que les Jeux auront bien lieu « avec ou sans » coronavirus et confirme leur début au [23].
Le , au cours d'une session extraordinaire, la Diète du Japon a promulgué une loi rendant officiel le décalage exceptionnel de trois jours fériés, en 2021. Le jour de la mer est déplacé du troisième lundi de juillet au jeudi , veille de la cérémonie d'ouverture des Jeux. Le jour du sport est avancé de trois mois, du deuxième lundi d’octobre au vendredi , jour de la cérémonie d’ouverture. Le jour de la montagne, initialement avancé de deux jours, au , est décalé au dimanche 8, jour de la cérémonie de clôture[24],[25] — de nombreux députés du PLD ont refusé que le jour de la montagne coïncide avec le jour anniversaire du bombardement atomique de Nagasaki ()[26],[27]. Selon la législation japonaise, le tombant un dimanche, le lundi suivant devient un jour férié de substitution[24]. Le texte législatif, adopté par le parlement japonais, vise à prévenir les embouteillages et susciter l'engouement pour l'événement sportif planétaire[26],[24]. En , une mesure similaire avait été votée, en vue des JO programmés pour l'été 2020[24].
Début , tandis que la pandémie de Covid-19 perdure dans l'archipel nippon et dans de nombreux autres pays, le quotidien Yomiuri shinbun publie un sondage montrant que plus de 80 % des personnes interrogées sont défavorables à la venue d'étrangers durant les Jeux. La situation sanitaire incertaine inquiète une population japonaise qui approuve majoritairement un report ou l'annulation de l'événement sportif planétaire. Le , le comité d'organisation, la gouverneure de Tokyo, le gouvernement du Japon, le Comité international olympique et le Comité international paralympique annoncent conjointement que les Jeux se dérouleront sans public venant de l’étranger. La décision inédite dans l'histoire des JO implique le remboursement de quelque 630 000 billets vendus hors du Japon[28],[29],[30],[31]. Plusieurs membres de la chambre des conseillers du Japon, dont Sakura Uchikoshi, s'opposent au maintien des jeux, en s'appuyant sur des sondages d'opinions publics[32].
Quatre jours plus tard, le relais de la flamme olympique, impliquant dix mille coureurs, s'élance du J-Village, situé à Hirono et Naraha (préfecture de Fukushima), pour une traversée de quatre mois des quarante-sept préfectures du Japon, jusqu'au stade olympique national de Tokyo, lieu de la cérémonie d'ouverture des Jeux[33],[34]. Malgré les désistements de dizaines de célébrités au relais de la flamme olympique[35], la crainte d'une propagation facilitée du coronavirus et une réprobation majoritaire dans l'opinion publique, les parties prenantes dans l'organisation de ces Jeux ont insisté pour maintenir l'un des événements phares des « Jeux de la reconstruction » qu'elles veulent présenter au monde, dix ans après la catastrophe de Fukushima et en pleine lutte mondiale contre la pandémie de Covid-19[36],[37],[33],[34]. La justification morale qu'ils mettent en avant est cependant aussi motivée par un budget qui a gonflé de trois milliards en un an, jusqu'à atteindre 15,4 milliards de dollars ; les intérêts commerciaux du CIO, la tendance de l'administration nippone à la rigidité bureaucratique et la fierté de la nation japonaise à faire au moins aussi bien que leurs voisins chinois, organisateur des prochains Jeux olympiques d'hiver de 2022[36], et coréens, qui ont accueilli la compétition internationale de sports d'hiver trois ans plus tôt[38]. Finalement, le bilan dépasse 1 423,8 milliards de yens (plus 10 milliards d’euros) en doublant ce chiffre[39].
Ce relais de la flamme olympique était censé susciter de l'enthousiasme, mais il est finalement interdit au public, début , sur les dernières étapes dans plusieurs départements et à Tokyo même, à cause d’une reprise de la pandémie via son variant « delta » (30 % des personnes atteintes) mais aussi en raison des manifestations de plus en plus virulentes sur le parcours en opposition aux Jeux[40]. À la place, de petites cérémonies sont organisées symboliquement sans public et la flamme arrive à Tokyo le dans un stade vide[41].
Pour la même raison, il est décidé par toutes les parties prenantes (dont le CIO), le , que les Jeux olympiques se dérouleront à huis clos (aucun spectateur venu de l’étranger ou non) sur les sites de Tokyo[42].
La plupart des sites des JO sont situés dans la capitale japonaise, mais certaines épreuves se déroulent dans d’autres départements, lesquels prennent aussi des mesures à leur discrétion[43]. Exceptionnellement, certains de ces sites, comme Izu (cyclisme), ont finalement accepté des spectateurs vivant au Japon[44],[45],[46]. Une fois de plus, il s’agit de deux décisions inédites dans l’histoire des JO[41],[42],[43].
Opinion publique et impact de la COVID-19 pendant et après les Jeux
Avant les Jeux olympiques de Tokyo, de nombreux Japonais étaient réticents à l'idée d'organiser l'événement, mais leur attitude s'est améliorée progressivement vers la fin des Jeux. Selon un sondage d'opinion publique réalisé par Nippon News et le journal Yomiuri Shimbun, 38% des répondants estimaient qu'il était possible d'organiser les Jeux en toute sécurité malgré la COVID-19, tandis que 55% pensaient que ce n'était pas possible. Toutefois, 64% ont déclaré qu'il était positif que les Jeux de Tokyo aient eu lieu, tandis que 28% auraient préféré que l'événement soit annulé. Parmi les personnes interrogées, 61% étaient satisfaites du déroulement de l'événement sans spectateurs, et seulement 12% estimaient que la présence de spectateurs aurait dû être autorisée[47].
Le 29 juillet, le journaliste Masaki Kubota a observé que l'opinion du peuple japonais sur les Jeux olympiques était fortement influencée par le changement de ton des médias locaux. Initialement, de nombreux médias japonais appelaient à l'annulation des Jeux en raison des craintes liées à la COVID-19. Cependant, lorsque les athlètes japonais ont commencé à remporter des médailles, les médias ont adopté une approche plus positive, ce qui a modifié l'opinion publique au Japon[48].
Après le début des Jeux olympiques de Tokyo, les cas de COVID-19 ont fortement augmenté au Japon, en particulier en raison du variant Delta. Le 26 juillet, 60 157 cas ont été recensés, dépassant le record précédent de 44 961 cas le 10 mai. Le 9 août, un jour après la fin des Jeux olympiques, le nombre quotidien de cas a dépassé les 100 000, atteignant un pic de 156 931 cas le 23 août[49],[50].