José de Yanguas Messía
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José María Yanguas y Messía, vicomte de Santa Clara de Avedillo (Linares, 1890 - Madrid, 1974), était un juriste, diplomate, professeur d’université, patron de presse et homme politique espagnol.
José de Yanguas Messía | |
José de Yanguas Messía (2e de la gauche) parmi une délégation franquiste envoyée à Rome en 1939. | |
Fonctions | |
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Ambassadeur du régime franquiste auprès du Saint-Siège | |
– (4 ans) |
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Président | Francisco Franco |
Prédécesseur | Luis de Zulueta y Escolano |
Successeur | Domingo de las Bárcenas y Lopez-Mollinedo Mercado |
Président de l’Assemblée nationale consultative | |
– (1 an, 8 mois et 26 jours) |
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Président | Miguel Primo de Rivera |
Ministre des Affaires étrangères | |
– (1 an, 2 mois et 17 jours) |
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Président | Miguel Primo de Rivera |
Prédécesseur | Santiago Alba Bonifaz |
Successeur | Miguel Primo de Rivera |
Député aux Cortes pour Baeza | |
– (3 ans) |
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Élection | Élections générales de 1920 et de 1923 |
Procureur des Cortes franquistes | |
– (6 mois et 16 jours) |
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Président | Francisco Franco |
Professeur à l’université de Madrid | |
– ; réintégration le jusqu’au | |
Biographie | |
Nom de naissance | José María Yanguas y Messía |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Linares (Espagne) |
Date de décès | (à 84 ans) |
Lieu de décès | Madrid |
Nature du décès | Naturelle |
Nationalité | Espagne |
Parti politique | Parti conservateur Union patriotique (1923-1930) |
Père | José María Yanguas Giménez |
Mère | Blanca Messía |
Conjoint | María del Rosario Pérez de Herrasti y Orellana |
Enfants | José María Yanguas y Pérez de Herrasti (né à Rome le 25 septembre 1940) |
Diplômé de | Université de Valladolid Université centrale de Madrid |
Profession | Professeur d’université |
Religion | Catholique |
Résidence | Madrid, calle Antonio Maura |
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Issu de la haute bourgeoisie andalouse, Yanguas Messía suivit une formation de juriste, qu’il compléta par un séjour d’études à Paris. Spécialisé en droit international, il devint titulaire de la chaire de cette discipline à l’université de Valladolid, puis à l’université centrale de Madrid. Parallèlement, il s’engagea en politique au sein de la mouvance conservatrice et réussit, sous la monarchie bourbonnienne, à se faire élire par deux fois député national. Après le coup d’État militaire de Primo de Rivera de 1923, il accepta plusieurs fonctions dans les institutions de la dictature, notamment le portefeuille des Affaires étrangères de 1925 à 1927 et un siège dans la commission civile chargée d’institutionnaliser le régime, en particulier par le biais de lois fondamentales ; pour Yanguas Messía en effet, monarchiste convaincu, la dictature ne pouvait être que temporaire et devait aboutir à une monarchie constitutionnelle. À l’avènement de la république en 1931, inquiété en raison de sa compromission primorivériste, il choisit l’exil à Paris, avant de pouvoir rentrer en Espagne à la faveur d’une loi d’amnistie et de retrouver sa chaire de droit international à Madrid. En juillet 1936, il rallia le camp nationaliste dans la Guerre civile, et eut un rôle important dans la désignation de Franco comme généralissime et chef de l’État (en faisant son éloge devant les autres généraux rebelles et en se chargeant de rédiger le décret de nomination de Franco). Il exerça entre 1938 et 1942 comme ambassadeur auprès du Saint Siège. La Guerre civile terminée, il se brouilla brièvement avec Franco en 1943 par son allégeance proclamée à Juan de Bourbon, mais s’accommoda ensuite du régime franquiste, dès lors que Franco eut établi que la monarchie prendrait le relais de sa dictature.
Continuateur des doctrines espagnoles classiques en matière de droit des gens, dont celle de Vitoria, Yanguas Messía est l’auteur de plusieurs manuels qui font autorité en Espagne, et fut membre de plusieurs organisations et instituts de droit international, notamment de l’Académie de droit international de La Haye. Il était par ailleurs un fervent partisan de l’adhésion de l’Espagne à la Communauté européenne.