Bibliothèque idéale
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La bibliothèque idéale est une liste de documents publiés ayant vocation à représenter l’ensemble d’une discipline, voire l’ensemble de la connaissance.
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Que ces recommandations soient publiées sous forme de liste ou d’anthologie, la sélection organise et met en lumière des œuvres représentatives d’un sujet donné. Le but de condenser une grande quantité de savoir dans une seule liste de lecture est de guider un lecteur voulant se familiariser avec un sujet, pour en avoir un regard le plus représentatif possible en un nombre réduit de documents. La bibliothèque idéale n’est donc pas exhaustive, il serait impossible de lire tous les documents sur un même sujet. Elle tente alors de mettre en lumière des œuvres phares pour réduire la masse d’œuvres et de connaissances. Ces documents forment le corpus indispensable que toute personne respectable devrait avoir lu[1]. Les bibliothèques idéales sont subjectives: elles sont organisées par des auteurs qui rassemblent ce qu’ils jugent représentatif d’un sujet[1].
Des bibliothèques idéales, réelles ou non, apparaissent dans des œuvres de fiction[2]. Ici, le terme «bibliothèque» désigne une collection plutôt que l’institution ou le bâtiment, collection qui tend vers l’absolu de l’universel[3]. Dans une nouvelle de Kurd Lasswitz, publiée en 1904, l’auteur imagine une collection contenant toutes les œuvres possibles de l’humanité[4]. Si les bibliothèques idéales ne tentent pas de rassembler tous les documents d’un même sujet, elles tentent tout de même d’en rassembler le meilleur pour donner un regard universel. Certaines bibliothèques idéales, comme celle d’Herman Hesse, sont même intitulées bibliothèques universelles.
Le poète et nouvelliste argentin Jorge Luis Borges développe ce thème dans ses deux nouvelles intitulées «La bibliothèque totale» et «La bibliothèque de Babel», inspirées de la nouvelle de Lasswitz. Il explore le concept mathématique et infernal d’une bibliothèque qui renferme des livres qui possèdent chacun 410 pages, 40 lignes par page, elles-mêmes formées de 80 caractères chacune[4]. Certaines bibliothèques imaginaires, qualifiées de Biblia abiblia par Max Beerbohm[5], renferment des ouvrages n’ayant jamais existé. Ces bibliothèques imaginaires sont plutôt des théories littéraires ou des métaphores, des exercices de forme sur l’imaginaire de la bibliothèque que des listes de lectures recommandées.
Les propositions de « bibliothèques idéales » généralistes qui ont été publiées sont le plus souvent concentrées sur la division 800 (littérature)[6] de la Classification décimale de Dewey, omettant ou négligeant les autres domaines de la connaissance[7].