La Louvière
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La Louvière (/la lu.vjɛʁ/ ; en wallon : El Lovire) est une ville francophone de Belgique. Elle se situe en Wallonie dans la Province de Hainaut.
La Louvière | |||||
De haut en bas, de gauche à droite : la Louve vu depuis la place de la Louve, l'Ascenseur de Strépy-Thieu, le Bois-du-Luc, la Salle des machines des ascenseurs n°2 et 3 et l'Église Saint-Vaast. |
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Héraldique |
Drapeau |
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Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | La Louvière[1] | ||||
Bourgmestre | Jacques Gobert (PS) | ||||
Majorité | PS, ECOLO | ||||
Sièges PS PTB MR-IC PLUS & CDH ECOLO |
41 24 7 6 4 2 |
||||
Section | Code postal | ||||
La Louvière Haine-Saint-Paul Haine-Saint-Pierre Saint-Vaast Trivières Boussoit Houdeng-Aimeries Houdeng-Gœgnies Maurage Strépy-Bracquegnies Besonrieux |
7100 7100 7100 7100 7100 7110 7110 7110 7110 7110 7100 | ||||
Code INS | 58001 | ||||
Zone téléphonique | 064 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Louviérois(e) | ||||
Population – Hommes – Femmes Densité |
80 992 () 48,73 % 51,27 % 1 254,55 hab./km2 |
||||
Pyramide des âges – 0–17 ans – 18–64 ans – 65 ans et + |
() 21,33 % 62,31 % 16,36 % | ||||
Étrangers | 17,11 % () | ||||
Taux de chômage | 21,85 % (octobre 2013) | ||||
Revenu annuel moyen | 16 237 €/hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 28′ 45,19″ nord, 4° 11′ 09,53″ est | ||||
Superficie – Terr. non-bâtis – Terrains bâtis – Divers |
64,56 km2 (2021) 52,69 % 20,07 % 27,24 % |
||||
Localisation | |||||
Situation de La Louvière dans l'arrondissement de La Louvière et la province de Hainaut | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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Liens | |||||
Site officiel | lalouviere.be | ||||
modifier |
La ville de La Louvière a été érigée par séparation de la commune de Saint-Vaast, officiellement signée et décidée par la loi du . La Louvière est fille de la Révolution industrielle ; c'est en effet le développement des industries lourdes (sidérurgie notamment) qui a entrainé son extension et son érection en commune distincte.
La Louvière comptait 23 052 habitants avant la fusion des communes de 1977.
Sections de commune
# | Nom | Superf. (km²)[2] | Habitants (2020)[2] | Habitants par km² | Code INS |
---|---|---|---|---|---|
1 | La Louvière | 8,74 | 21.820 | 2.496 | 58001A |
2 | Haine-Saint-Pierre | 5,07 | 7.761 | 1.530 | 58001B |
3 | Haine-Saint-Paul | 3,82 | 7.369 | 1.929 | 58001C |
4 | Saint-Vaast | 4,55 | 6.272 | 1.380 | 58001D |
5 | Trivières | 7,45 | 3.936 | 528 | 58001E |
6 | Maurage | 6,20 | 5.196 | 838 | 58001F |
7 | Boussoit | 1,63 | 1.159 | 712 | 58001G |
8 | Strépy-Bracquegnies | 7,51 | 8.890 | 1.183 | 58001H |
9 | Houdeng-Aimeries | 7,78 | 7.648 | 984 | 58001J |
10 | Houdeng-Goegnies | 8,83 | 8.963 | 1.015 | 58001K |
11 | Besonrieux | 2,74 | 1.934 | 707 | 58001L |
Limites de la ville
Communes limitrophes
Climat
Le climat de la région de La Louvière est un climat tempéré océanique, comme pour l’ensemble de la partie occidentale de la Belgique, cela grâce à la proximité de l’océan Atlantique qui régule le temps grâce à l’inertie calorifique de ses eaux. Le climat peut être influencé par des zones humides et douces en provenance de l’océan, mais aussi par des zones sèches (chaudes en été et froides en hiver) en provenance de l’intérieur du continent européen.
Quartiers
- La Barette. Le terme. « Barette » apparait pour la première fois dans un acte officiel en 1680. Coincé entre les communes de Saint-Vaast et Houdeng, le hameau trouve l'origine de son appellation dans une pièce vestimentaire : une barette. Bonnet pointu, se terminant par une « floche », très usité par les serfs du Moyen Âge, la barette peut aujourd'hui s'apparenter à un simple bonnet de nuit ou au bonnet porté par les gilles sous le chapeau. Le nom du hameau peut, selon certaines sources, provenir de cette coiffe[3]. La Barette a donné son nom à un charbonnage fondé en 1735. lequel peut revendiquer l'honneur d'avoir fait monter en 1766 la première machine à vapeur dans le bassin du Centre. C'était une machine d'exhaure du système Newcomen[4]. Aujourd'hui, de ce charbonnage, il ne subsiste plus que les bâtiments de l'ancienne auberge transformés en maisons individuelles[3].
- Baume. Baume est le plus ancien hameau de la commune de Saint-Vaast. Terme celtique ou roman, « Baume » recouvre la signification de « caverne », « grotte » ou encore « lieu creux ». Par extrapolation, on parlera de « vallon » ou de « brusque dépression ». Riche en terre plastique, le bas de Baume abrite une poterie et une fabrique de produits réfractaires. Aux côtés de ces entreprises appartenant à la famille Lecat, on trouve des terres cultivées et une ferme imposante: la « Ferme Guyaux » ou « Ferme de Sars-Longchamps ». Le haut de Baume, point culminant de La Louvière, situé à la limite de la commune d'Haine-Saint-Paul, revêt un caractère commerçant[5].
- Basse Louvière. Le nom du hameau trouve son origine dans sa situation géographique : en contrebas des autres hameaux louviérois. Son nom fait référence à une ancienne ferme dépendant de l'Abbaye d'Aulne la ferme dite de la « Basse Louvière ». Le hameau, essentiellement agricole, abrite également un certain nombre d'industries: Nicaise et Delcuve, les verreries Saint-Laurent, les abattoirs, etc. L'une des particularités de La Louvière réside dans l'interpénétration des mondes agricole et industriel, et dans la cohabitation de l'habitat urbain et rural[6].
- Bois-de-Saint-Vaast. C'est tout là-bas, à l'extrême point Nord-Est de La Louvière, que nous trouvons «Bois de Saint-Vaast», un ancien hameau de Saint-Vaast, incorporé à La Louvière en 1869[7].
- Bouvy. L'appellation « Bouvy » trouve son origine dans la nature du sol : « bouve, boue, fange. Les termes bouv-y, bouv-ière, bov-ière » s'apparentent à des pâtures humides réservées au bétail. Bouvy s'est constitué autour des charbonnages. En 1841, la première cité ouvrière de La Louvière y est construite à l'occasion de l'ouverture de la « Fosse no 1 des Charbonnages de Sars-Longchamps et Waucquez »[8].
- Centre.
- Le Drapeau Blanc. Ce quartier tire son nom d'une enseigne d'un magasin.
- Fonds Gaillards. Le hameau est situé en contrebas de la commune de Saint-Vaast et de deux autres hameaux louviérois : Bouvy et Mitant des Camps. D'un point de vue étymologique, le terme Gaillard. s'apparente aux mots gai et joyeux. Toutefois, la nature rocailleuse du sol peut apporter une autre signification. Gaillard peut dériver des termes romans « gal » ou « gau », signifiant pierre ou caillou. Contrairement à la quasi-totalité des autres hameaux louviérois, celui des Fonds Gaillards n'est pas industriel. Lieu de culture et d'habitat, il a résonné durant de longues décennies au son des traditionnelles fêtes organisées le 1er dimanche du mois d'août[9].
- Hocquet. Le hameau tire son nom de sa situation. En tudesque, hoog signifie élevé et en roman, les mots hoge ou hoguette, signifient colline ou élévation du sol». Le Hocquet est situé sur le tracé de l'ancienne route qui va du Roeulx à Fontaine L'Evêque. Un tracé qui regroupe aujourd'hui les rues des Rivaux, du Hocquet, du Moulin et de Longtain. Durant plusieurs décennies, l'agriculture est le seul moyen de subsistance des habitants. En 1802, on n'y dénombre que 33 habitations. Le creusement des embranchements du canal en 1839 et la création d'une ligne de chemin de fer en 1850, ouvrent le hameau. De nombreux travailleurs flamands, charpentiers de marine attachés aux chantiers navals Van Pract, ou engagés pour les travaux de terrassements des dits embranchements s'établissent au Hocquet. Suite à l'importante industrialisation de la Louvière, de nouveaux quartiers d'habitation se développent au sein du hameau. Rues, cours et impasses abritent maisons ouvrières et maisons bourgeoises[10].
- La Croyère. L'origine du nom du hameau est à rechercher dans la nature marécageuse du sol. La Croyère signifie sol détrempé, vaseux. Fortement industrialisé dès 1867, le hameau comprend deux quartiers distincts : La Croyère-haut, qui s'est développé autour des rues de La Flache et Parmentier : et La Croyère-bas, regroupé autour de la Place Keuwet. Aux côtés d'industries diverses (laminoirs, brasserie, scierie, industrie sidérurgique, glacière, fonderies, constructions métalliques, etc.), on trouve des exploitations agricoles importantes : la Ferme Petit », la Ferme Delplaneque, la Ferme Hainaut (remplacée par les laminoirs P Boël), la Ferme Balasse (rue des 25 francs), la Ferme Mengal (rue de La Flache), etc. En 1923, le Foyer Louviérois achète un terrain de plusieurs hectares destiné à accueillir la future cité Reine Astrid[11].
- Longtain. Situé entre les communes d'Haine-Saint-Paul et de Bois D'Haine, le hameau de Longtain tire son appellation d'un charbonnage fondé en 1756 par Philippe Joseph André, grâce à la concession accordée par le Duc Ferdinand VI de Croy (1720-1767), Comte du Rœulx et haut justicier de Saint-Vaast. Etymologiquement, on peut rattacher « Longtain » au mot « longtemps ». Une expression employée par les mineurs qui souhaitent insister sur le « long temps » passé à la fosse et sur la difficulté de leur travail. Les deux étant souvent étroitement liés[12].
- Mitant des Camps.
La Louvière était le nom d'une ferme (La Grande Louvière, dont la Chapelle est encore visible) construite sur le territoire de Saint-Vaast, qui allait donner naissance, par la suite, à la ville actuelle de La Louvière. Ce nom est toutefois le résultat de nombreuses évolutions...
L'abbaye d'Aulne possédait, sur les deux rives du Thiriau, d'importantes propriétés appelées dans les chartes du XIIe siècle « Menaulu » ou « Meneilut ». Ce mot roman (meigne au leu = repère du loup) est devenu en latin Luperia en 1157 et Lovaria en 1168. Le concept latin, retraduit en roman, a été transformé en « Lovière » en 1217, « Le Lovière » en 1284 pour aboutir au terme « La Louvière ». Il faut préciser qu'à l'époque, le territoire actuel de La Louvière était une parcelle de l'ancienne forêt charbonnière, constituée de bois sombres et d'une nature sauvage, endroit de prédilection pour les loups ainsi que le gibier que chassaient les seigneurs de l'époque[réf. nécessaire].
C'est donc le domaine des religieux d'Aulne qui a donné son nom à la ville. Il existe par conséquent des rapports, des liens étroits, entre « La Louvière » d'aujourd'hui et « l'Abbaye d'Aulne » d'autrefois...
Origines
Saint-Vaast, localité du bassin houiller du Centre, comprenait plusieurs seigneuries foncières avec droit de charbonnage sur lesquelles le Seigneur du Rœulx avait haute justice. Parmi ces domaines se trouvait le fief situé à La Louvière et qui appartenait à la riche abbaye d'Aulne. Le haut justicier de Saint-Vaast avait permis d'effectuer des travaux de prospection. C'est ainsi que l'extraction de la houille a débuté dès 1390. Toutefois, l'abbaye a refusé longtemps de « laisser ouvrir sa terre », selon l'expression anciennement usitée. L'industrie charbonnière n'est donc devenue réellement productive qu'au début du XVIIIe siècle. Au fur et à mesure que les entreprises charbonnières se sont multipliées, que les moyens d'extraction se sont perfectionnés et que les formalités fiscales ont disparu, une exigence est apparue, à savoir assurer l'écoulement des produits que la consommation locale, à l'époque fort restreinte, ne pouvait épuiser. Des moyens de communication ont alors été créés, toujours plus nombreux et modernes: routes, canaux et, par la suite, lignes de chemin de fer. Attirées par la proximité de la houille indispensable à leurs activités, de nouvelles industries se sont installées à côté des charbonnages et ont ainsi créé de nouveaux débouchés.
XIXe siècle
Alors qu'au début du XIXe siècle, La Louvière n'était pas même un hameau mais un simple et obscur « lieu-dit », elle prenait rang, un demi-siècle plus tard, parmi les communes les plus importantes du pays.
C'est à La Louvière que fut fondée la maison Dewachter en 1865[13].
Indépendance
Sous la poussée vigoureuse des nombreuses industries qui s'y sont développées en très peu de temps, La Louvière s'est rapidement élevée vers la voie du progrès... On assiste alors à un phénomène curieux : La Louvière, toujours hameau de Saint-Vaast, est devenue de plus en plus florissante et a dépassé en importance et en activités le village dont elle dépendait. Elle était même l'objet d'intérêts municipaux plus importants que ceux prêtés à Saint-Vaast. La séparation est donc devenue nécessaire. Ce sont d'ailleurs les habitants de Saint-Vaast qui l'ont demandé, invoquant : "1° La distance qui sépare Saint-Vaast de La Louvière, 2° L'état d'abandon dans lequel laissait l'administration communale Saint-Vaast, 3° Les dépenses que les projets d'agrandissement conçus au profit exclusif de La Louvière occasionneraient, dépenses auxquelles ils pensaient que Saint-Vaast ne devait pas équitablement participer"[14]. Une loi décrétant l'érection de La Louvière en commune distincte a été votée le [15] à la Chambre des représentants et le au Sénat et sanctionnée par le roi le [16].
Époque contemporaine
Guerres mondiales
Première guerre mondiale
Le début de la Première Guerre mondiale est ressenti très durement à La Louvière. Le 11 août 1914, de nombreux Louviérois (des femmes et des enfants principalement) se sont rendus à l'église Saint- Antoine de Bouvy. Une messe y est célébrée à 9 heures, en hommage aux soldats mobilisés. L'un des cierges disposés à l'entrée de l'église enflamme une petite affiche. Rapidement, le feu gagne presque toute la totalité de l'édifice. La panique s'installe assez rapidement. On se précipite vers la sortie, piétinant impitoyablement ceux et celles qui tombent. Le bilan de cette triste journée a été très lourd quinze morts et une cinquantaine de blessés. Avec l'arrivée des soldats allemands commence une longue et pénible occupation faite de privations, de contraintes, de vexations, de déportations, de réquisitions et d' humiliations diverses. Afin de répondre aux besoins alimentaires de la population, on crée des magasins communaux et, en janvier 1915, on voit apparaître la tristement célèbre carte de ravitaillement. Des Louvierois s'illustrent dans la lutte contre l'occupant, tel Omer (de son vrai prénom: Louis-Alfred) Lefèvre, qui est accusé d'espionnage et fusille le 15 mai 1915. Une rue, située près du parc communal, porte son nom. L'armistice du 11 novembre 1918 est l'occasion de réjouissances pour les Louviérois, qui partent en cortège à Bruxelles pour assister à l'arrivée du Roi[17].
Deuxième guerre mondiale
Le 10 mai 1940, les premiers avions allemands traversent le ciel de La Louvière. À chaque fois, ou presque, les sons stridents des sirènes commencent à rythmer le quotidien de la population. Les jours qui suivent, des convois militaires français traversent la localité. Certains s'arrêtent parfois. Le 14 mai, le bourgmestre Victor Ghislain appelle à la mobilisation les Louviérois âgés de 16 à 35 ans. Tous doivent rejoindre le plus rapidement possible Ypres. Le lendemain, ce sera l'exode. Peu de temps après, une nouvelle occupation débute, entraînant de nouveau la peur, la famine, le rationnement, la résistance et les représailles, les déportations et les exécutions, la collaboration, etc[18].
Parmi les épreuves qu'ont à subir le Louviérois, l'une reste à jamais gravée dans les mémoires. En mars 1944, des avions alliés, voulant détruire la gare Haine-Saint-Pierre, larguent des tonnes de bombes sur les quartiers du Parc et de Baume. Les dégâts sont considérables et les pertes en vies humaines importantes : 139 tués, 141 blessés graves, 165 blessés légers, 684 habitations détruites ou inhabitables, 296 maisons partiellement détruites. Presque 50 % du patrimoine immobilier louviérois est touché[18].
Le , dans le courant de l'après-midi, les premiers véhicules militaires américains arrivent à La Louvière. Les 52 mois d'occupation se terminent. Rapidement, la foule se presse pour accueillir les libérateurs. Les résistants, qui ont été prévenus de l'arrivée imminente des troupes alliées, multiplient les actions. Sur l'ensemble du conflit, 2.027 Louviérois ont été mobilisés (732 ont été prisonniers de guerre) et 92 personnes (soldats, prisonniers de guerre, résistants, prisonniers politiques et otages) tombent au combat ou sont fusillés ou décapités[18].
Le Grand La Louvière
Le 1er août 1942. le Grand La Louvière était constitué. La Louvière et seize communes étaient groupées et placées sous une même juridiction d'hommes inféodés à l'ennemi. Ce fut, faut-il le dire, une expérience particulièrement malheureuse. L'acte constitutif prévoyait la réalisation des plus grands des- seins. La Louvière, qui comptait dès lors plus de trois cent mille habitants, devait être transformée de fond en comble. Hôtel de ville, théâtre, église, monuments, hôpital. etc.. tout serait modernisé, embelli. L'esprit de clocher, qui animaient les différentes communes intégrées, serait immédiatement détruit. La Louvière, et par le fait même, toute la région du Centre, allaient prendre place parmi les agglomérations les plus importantes du pays. L'enfer, dit-on, est pave de bonnes intentions. Ce fut bien, en vérité, le lamentable échec que l'on pouvait attendre d'hommes veules qui n'hésitèrent pas à servir, en cette circonstance, les intérêts de l'ennemi[19].
L'après guerre
La fusion des communes
Dans un réflexe de défense, un mouvement se dessina en faveur de fusions nées du consentement des Conseils communaux intéressés. Il y eut d'abord, le , les votes de La Louvière et de Saint-Vaast décidant la fusion de ces deux communes[20].
Le , le Conseil communal de Familleureux décidait de rejoindre les communes de La Louvière et Saint-Vaast. Et, le 27 septembre 1973, le Conseil communal de Bois-d'Haine décidait de faire de même. Au terme de cette soirée mémorable, qui vit quatre votes identiques intervenir simultanément dans les quatre communes intéressées, les Conseils communaux se réunirent à l'Hôtel de Ville de La Louvière dans une atmosphère d'amitié et de confiance en l'avenir[20].
La position prise par le Conseil communal fit l'objet d'une très large information. Deux brochures très détaillées furent publiées et distribuées dans toute la région. Elles avaient pour titres: "Les fusions de communes et l'avenir de la région du Centre et Contribution à l'étude du projet de regroupement des communes dans la région du Centre". D'autre part, les interventions se multiplièrent sur le plan national. Elles se mêlèrent aux protestations des uns, aux refus des autres... Mais tous ces combats d'arrière-garde apparurent bientôt dérisoires. De toute évidence, les jeux étaient faits ! Quelques mois plus tard, le , était publie l'arrêté royal portant fusion des communes et modifications de leurs limites[21].
Depuis la fusion des communes, La Louvière regroupe Boussoit, Haine-Saint-Paul, Haine-Saint-Pierre, Houdeng-Aimeries, Houdeng-Gœgnies, Maurage, Saint-Vaast, Strépy-Bracquegnies, Trivières, La Louvière et une partie de l'ancienne commune de Familleureux avec le hameau de Besonrieux.
Titre de Ville
Précisons que ce n'est qu'en 1985 que La Louvière a reçu l'autorisation de porter le titre de ville.
Armoiries
Les armoiries de La Louvière correspondent aux armoiries de l'Abbaye d'Aulne surchargées d'une louve, attribut particulier de la cité. Les armoiries de la nouvelle entité sont identiques à celles octroyées par Arrêté royal à l'ancienne commune le [22].
Blasonnement : D’azur à la fasce d’argent, accompagnée en chef de trois merlettes du même, rangées, et en pointe d’une louve romaine au naturel[23].
|
Logotype
Le logo de la ville de La Louvière représente son nom, dans lequel est caché une tête de loup stylisée.
Démographie: Avant la fusion des communes
- Source: DGS recensements population
Démographie : Commune fusionnée
Elle comptait, au , 812 635 habitants (396 420 hommes et 41 621 femmes) [24], soit une densité de 1 264,48 habitants/km² pour une superficie de 64,56 km²[25].
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante[26],[27] :
Les chiffres des années 1831 à 1970 tiennent compte des chiffres des anciennes communes fusionnées.
- Source: DGS , de 1831 à 1981=recensements population; à partir de 1990 = nombre d'habitants chaque 1er janvier
Année | Population |
---|---|
1992 | 76 694 |
1993 | 76 948 |
1994 | 76 907 |
1995 | 76 879 |
1996 | 76 714 |
1997 | 76 809 |
1998 | 76 665 |
1999 | 76 859 |
2000 | 76 568 |
2001 | 76 497 |
2002 | 76 535 |
2003 | 76 592 |
2004 | 76 784 |
2005 | 76 896 |
2006 | 77 210 |
2007 | 77 509 |
2008 | 77 630 |
2009 | 77 726 |
2010 | 78 071 |
2011 | 78 146 |
2012 | 78 774 |
2013 | 79 486 |
2014 | 80 172 |
2015 | 80 375 |
2016 | 80 430 |
2017 | 80 719 |
2018 | 80 637 |
2019 | 80 757 |
2020 | 81 138 |
2021 | 80 944 |
2022 | 80 992 |
2023 | 81 382 |
La commune de La Louvière est classée comme étant la dix-septième ville de Belgique (au ).
1846 | 1900 | 1947 | 1977 | 1994 | 2000 | 2002 | 2005 | 2008 | 2010 | 2012 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
16 726 | 57 594 | 73 901 | 77 859 | 76 907 | 76 568 | 76 533 | 77 013 | 77 616 | 78 071 | 78 774 | 80 430 | 80 740 | 80 464 | 80 564 | 80 926 |
Liste des bourgmestres de La Louvière
Bourgmestres | Mandat | Parti |
---|---|---|
Alfred Fagniart | 1870-1872 | Libéral |
Charles Nicaise | 1872-1881 | Libéral |
Gustave Boël | 1881-1883 | Libéral |
Désiré Grégoire ff | 1884-1887 | Libéral |
Victor Lechien ff | 1888-1890 | Libéral |
Augustin Gilson | 1891-1896 | Libéral |
Jules Mansart ff | 1896-1898 | PS |
Augustin Gilson | 1898 | Libéral |
Jules Mansart ff | 1899-1903 | PS |
Sylvain Guyaux fils | 1904-1918 | Libéral |
Victor Ghislain ff | 1918-1921 | PS |
Victor Ghislain | 1922-1940 | PS |
Camille Deberghe ff | 1940 | Libéral |
Raoul Goutier | 1940-1942 | ? |
Jean Gorain | 1942-1944 | ? |
Victor Ghislain | 1944-1952 | PS |
Fidèle Mengal | 1953-1977 | PS |
Léon Hurez | 1977-1984 | PS |
Michel Debauque | 1984-2000 | PS |
Willy Taminiaux | 2000-2006 | PS |
Jacques Gobert | 2006- | PS |
Amand Mairaux est considéré comme étant le fondateur de La Louvière en tant que commune mais n'a jamais été élu bourgmestre. Le jour précédant la reconnaissance de La Louvière comme commune, Mairaux meurt, en effet, frappé d'une crise d'apoplexie[29].
Pressenti bourgmestre en 1869, Charles Nicaise n'est élu qu'en 1872. Un article injurieux rédigé par Jules Derideau envers le conseil communal paraît en 1869 et Nicaise choisit d'en assumer la responsabilité (par souci de dignité). Il démissionne alors et n'est pas élu bourgmestre. Il sort de la scène politique jusqu'aux élections suivantes, en 1872, où il est élu bourgmestre par arrêté royal, le [30].
Camille Deberghe est un des 4 derniers conseillers communaux encore présents à La Louvière durant l'Occupation. Bien qu'élu bourgmestre, il n'en exerce jamais la fonction. Il est arrêté par les Allemands pour ses activités antinazies et est assassiné en 1944. L'ouvrage de référence Histoire et Petite Histoire de La Louvière ne le renseigne pas dans les bourgmestres officiels[31],[32].
Il est considéré, en dépit de sa démission entre 1940 et 1944 sous l'Occupation, que Victor Ghislain est resté le seul bourgmestre de La Louvière entre 1921 et 1952[33]. Raoul Goutier (1940-1942) et Jean Gorain (1942-1944) sont des « bourgmestres » mis en place par l'occupant nazi après la mort de Camille Deberghe mais il ne leur a pas été reconnu le statut officiel de bourgmestre ou de bourgmestre faisant fonction.
Composition du collège communal
Le , lors des élections communales, le parti socialiste, mené par le bourgmestre Taminiaux, perd la majorité absolue qu'il détenait depuis 1977 dans la ville de La Louvière et depuis 1922 dans la commune de La Louvière.
Résultats des élections de 1994 | ||
---|---|---|
Parti | Voix | Sièges (sur 41) |
PS | 16 569 (44,13 %) | 21 |
PRL | 5 723 (15,24 %) | 6 |
FN | 5 420 (14,43 %) | 6 |
PSC | 5 383 (14,33 %) | 6 |
Ecolo | 2 523 (6,72 %) | 2 |
Résultats des élections de 2000 | ||
---|---|---|
Parti | Voix | Sièges (sur 41) |
PS | 22 581 (55,99 %) | 29 |
PSC | 5 260 (13,04 %) | 5 |
PRL-MCC | 4 960 (12,29 %) | 5 |
Ecolo | 2 851 (7,06 %) | 2 |
Résultats des élections de 2006 | ||
---|---|---|
Parti | Voix | Sièges (sur 41) |
PS | 17 969 (41,71 %) | 20 |
MR | 7 218 (16,75 %) | 7 |
cdH | 5 958 (13,83 %) | 6 |
Front Nat | 3 693 (8,57 %) | 3 |
Ecolo | 2 822 (6,55 %) | 2 |
UDSC | 2 504 (5,81 %) | 2 |
PTB+ | 1 826 (4,24 %) | 1 |
Administration
- Arrondissement judiciaire de Mons.
- Arrondissement administratif de La Louvière.
Jumelages
La ville de La Louvière est jumelée avec[35] :
- Saint-Maur-des-Fossés (France) depuis 1966 ;
- Foligno (Italie) depuis 1996 ;
- Bojnice (Slovaquie) depuis 1992 ;
- Kalisz (Pologne) depuis 1998 ;
- Terre del Cerrano (Italie) depuis 2000 ;
- Aragona (Italie) depuis 2010.
En outre, un pacte d’amitié a été officiellement signé avec[35] :
Ces pactes d'amitié ont été signés à l’occasion des « Fêtes de la Paix » organisées par la ville de La Louvière en 1987 dans le cadre des fêtes de Wallonie où 16 villes ont signé un pacte d’amitié au terme duquel elles se sont solennellement proclamées « Villes de Paix ».
Enfin la ville décide d’adopter le village de[35] :