La Société contre l'État
ouvrage de l’anthropologue et ethnologue français Pierre Clastres / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La Société contre l’État, sous-titré Recherches d'anthropologie politique, est un livre de l'ethnologue et anthropologue français Pierre Clastres publié en 1974 par Les Éditions de minuit et régulièrement réimprimé depuis[ScÉ 1],[1].
La Société contre l’État Recherches d'anthropologie politique | |
Auteur | Pierre Clastres |
---|---|
Pays | France |
Genre | Essai |
Éditeur | Les Éditions de minuit |
Collection | Critique |
Lieu de parution | Paris |
Date de parution | 29 octobre 1974 |
Type de média | Livre |
Nombre de pages | 186 |
ISBN | 2-7073-0021-7 |
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Ouvrage le plus connu et le plus cité, le plus commenté et le plus controversé de Clastres, La Société contre l'État est un recueil d'articles dont, généralement, il n'est retenu que l'idée formulée aux deux derniers chapitres : les « sociétés primitives »[ScÉ 2],[Note L 1] sont des sociétés « contre l'État »[ScÉ 4],[ScÉ 5].
Regroupant des articles ayant une visée théorique et des articles consacrés aux sociétés autochtones américaines (principalement des sociétés d'Amérique du Sud auprès desquelles il séjourna : Guayaki, Mbya-Guarani, Chulupi et Yanomami[Note L 2]), Clastres approfondit ici des thèmes et des problématiques qui n'étaient que suggérés ou rapidement abordés dans son précédent livre paru en , Chronique des Indiens Guayaki[PC 1],[Renvoi 1].
D'un côté, il veut déconstruire sa discipline : Clastres discute certains présupposés de l'ethnologie occidentale (notamment l'ethnocentrisme) et il critique certains postulats de l'anthropologie politique (par exemple : la nature du pouvoir politique dans les sociétés des peuples premiers) ; d'un autre côté, Clastres veut reconstruire celle-ci : étudier les sociétés autres depuis leurs propres perspectives, prendre leur politique au sérieux, rendre au langage sa valeur.
À sa parution, La Société contre l'État fut accueilli tant chaudement que glacialement : certains lecteurs, comme Miguel Abensour[B 6] ou François Bott[2], y virent le renouvellement de l'anthropologie politique ; d'autres, comme Jean Bazin[B 7] ou Jean-William Lapierre[B 8], y virent la reproduction de clichés ethnologiques éculés. L'une des idées centrales du livre, la « société contre l'État », rencontra le succès jusqu'au milieu des années , elle connut une éclipse durant les années puis commença à faire retour au milieu des années ; bien que cette idée ait été rangée « dans le cabinet des curiosités anthropologiques »[3] par les ethnologues français[B 9], elle continue d'inspirer une nouvelle génération d'ethnologues sud-américains[B 10] et certains « milieux politiques »[B 11].