Liste des anciens États italiens
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La liste des anciens États italiens recense les États qui se sont succédé au cours de l'Histoire sur le territoire de l'Italie contemporaine (péninsule italienne, îles de Sicile et de Sardaigne).
Les États concernés sont ceux qui ont exercé une certaine souveraineté politique. Sont donc exclues de la liste les entités ou structures ne revêtant pas le caractère d'État souverain, telles les régions administrées par un gouverneur pour le compte d'une puissance souveraine étrangère (ainsi la Sicile musulmane avant l'instauration de l'émirat des Kalbites) ou les fiefs féodaux présentant une autonomie très restreinte (petits seigneurs médiévaux dotés de privilèges limités ou situés dans la zone d'influence de seigneurs plus puissants ; fiefs revêtant le caractère de propriétés terriennes, et non de structures politiques, aux époques moderne et contemporaine). En revanche figurent dans la liste les États dont la souveraineté juridique n'est pas parfaite mais dont l'autonomie politique est suffisamment importante pour considérer qu'ils ont une certaine indépendance (par exemple le grand-duché de Toscane, juridiquement dépendant du royaume d'Italie, lui-même appartenant au Saint-Empire romain germanique).
Pendant la période antique, plusieurs civilisations prospérèrent sur le territoire italien et créèrent des formes d'États plus ou moins élaborées.
Les peuples italiques, pour la plupart d'entre eux indo-européens, sont apparus en Italie dès le IIe millénaire av. J.-C. Ces peuples constituaient des ethnies diverses et ne parlaient pas tous la même langue. Ils étaient présents dans toute la péninsule italienne, ainsi qu'en Sardaigne et en Sicile. Établis en tribus, parfois confédérées, ils ne formaient pas d'États au sens strict, mais des peuples cependant indépendants et organisés politiquement.
À partir du IXe siècle av. J.-C., les Phéniciens établirent des comptoirs commerciaux sur les côtes de Sicile et de Sardaigne. Certains de ces comptoirs devinrent de véritables cités, dans la dépendance des grandes métropoles phéniciennes comme Tyr, Sidon ou Byblos. Au VIe siècle av. J.-C., Tyr ayant été soumise par les Babyloniens, les colonies phéniciennes de la Méditerranée occidentale furent intégrées à l'« empire » carthaginois (Carthage ayant elle-même été fondée en 814 av. J.-C. par des colons de Tyr).
Aux VIIIe et VIIe siècles av. J.-C., des flux d'émigrants grecs fondèrent sur les côtes de Sicile et du sud de la péninsule italienne (la Grande-Grèce) des colonies qui se constituèrent rapidement en cités-États indépendantes. Celles-ci accrurent leurs territoires au détriment des peuples italiques environnants et des établissements phéniciens puis carthaginois, mais également au détriment d'autres cités grecques voisines. Syracuse notamment domina sous la tyrannie de Denys l'Ancien les deux tiers orientaux de la Sicile.
En Italie centrale, les Étrusques constituaient un peuple dont l'origine fait l'objet de plusieurs hypothèses. Installés primitivement en Étrurie (à peu près la Toscane moderne), région à laquelle ils ont donné leur nom, ils s'étendirent aux VIIe et VIe siècles av. J.-C. dans la partie orientale de la Plaine du Pô et le long de la côte tyrrhénienne, jusqu'à Capoue. Ils étaient organisés politiquement en cités-États indépendantes. Les douze cités-États les plus importantes d'Étrurie formèrent une alliance durable, une sorte de confédération, la Dodécapole.
Tous ces peuples et cités-États furent annexés les uns après les autres par Rome, à l'origine petite cité fondée par des Latins, traditionnellement en 753 av. J.-C..
Les peuples italiques anciens
Phéniciens et carthaginois
Les cités-États grecques de la Grande-Grèce et de la Sicile
Les cités-États étrusques
Rome
- Monarchie romaine (753-509 av. J.-C.)
- République romaine (509-27 av. J.-C.)
- Empire romain (27 av. J.-C.-476 apr. J.-C.)
L'Empire est organisé à partir de Dioclétien en 286, épisodiquement dans un premier temps, puis définitivement à la mort de Théodose Ier en 395, en deux entités :
- Empire romain d'Occident (dont dépend l'Italie)
- Empire romain d'Orient
Odoacre, chef des Skires, allié aux Hérules et à des mercenaires barbares, prend Rome en 476. Il dépose l'empereur Romulus Augustule et envoie les insignes impériaux à l'empereur d'Orient Zénon, mettant ainsi fin à l'Empire d'Occident. Les États suivants se succèdent sur le territoire italien :
Odoacre établit un royaume personnel en Italie. Il établit sa capitale à Ravenne.
En 493 le roi ostrogoth Théodoric le Grand, présent en Italie depuis 489, fait assassiner Odoacre et s'empare de l'Italie.
Les Vandales, qui avaient fondé un royaume en Afrique du Nord en 429, s'étaient emparés de la Sardaigne en 456. Après la chute de Rome en 476, alors que la péninsule italienne et la Sicile sont dominées successivement par Odoacre, puis par les Ostrogoths, les Vandales conservent l'île.
Le général Bélisaire, au service de l'empereur romain d'Orient, ou empereur byzantin, Justinien Ier achève en mars 534 la conquête du royaume vandale, commencée en juin 533. La Sardaigne est alors rattachée à l'Empire. En 535, il débarque en Sicile puis entame cette même année la reconquête de l'Italie péninsulaire, possession des Ostrogoths. Celle-ci est achevée par le général Narsès en 555, qui détruit les dernières forces barbares à la bataille de Casilinum, deux ans après avoir tué à la bataille du mont Lactarius le dernier roi ostrogoth Teias. L'empereur byzantin reste alors seul maître de toute l'Italie continentale ainsi que des îles de Sardaigne et de Sicile pendant treize ans, jusqu'en 568, date à laquelle le peuple barbare des Lombards envahit la péninsule pour y établir, sur une partie du territoire, un royaume.
Les territoires byzantins de l'Italie sont organisés dans un premier temps autour de l'exarchat de Ravenne (555 - 751). L'exarque, qui concentre les pouvoirs civils et militaires et siège à Ravenne, capitale des différents États qui se sont succédé en Italie depuis la fin de l'Empire d'Occident, a autorité sur les fonctionnaires régionaux (province de Ligurie, conquise par le roi lombard Rothari en 643; province de Vénétie, qui se donne un doge selon la tradition en 697; Pentapole de Ravenne et exarchat proprement dit; duché de Rome, dont le duc est le pape à partir de 728; provinces du sud de la péninsule; Sicile; Sardaigne).
En 751, le roi lombard Aistolf conquiert Ravenne et met fin à l'exarchat. Après sa chute, les possessions byzantines en Italie sont réduites aux territoires du sud et à la Sicile, organisés en thèmes, ainsi qu'à la Sardaigne. En effet, en 752 le pape, duc de Rome, s'adresse au franc Pépin le Bref pour l'aider dans sa lutte contre les Lombards après la chute de Ravenne, s'affranchissant de facto de la tutelle byzantine. Ce dernier promulgue en 754 la donation de Constantin, un faux qui reconnait au pape un pouvoir temporel en Italie, notamment : c'est la donation de Pépin. En 756, il prend Ravenne et l'ancienne Pentapole byzantine, qu'il donne comme promis au pape. L'ensemble territorial ainsi formé constitue l'embryon des États pontificaux, dans la sphère carolingienne et non plus byzantine. Par ailleurs Venise, éloignée des territoires du sud, prend ses distances avec l'Empire. En 803, le traité dit de la Pax Nicephori (entre les empereurs byzantin Nicéphore Ier et carolingien Charlemagne) aboutit à une indépendance de fait de la république de Venise (même si Byzance réaffirme ses droits sur la lagune).
En 827, les Arabes de Kairouan prennent Mazara en Sicile. Ils conquièrent peu à peu l'ensemble de l'île et prennent Taormine en 902. Les judicats sardes se rendent par la suite rapidement indépendants.
À partir de 898, les thèmes du sud de la péninsule sont regroupés en un catépanat d'Italie (898 - 1071) dont le siège est à Bari. Les territoires grecs sont peu à peu conquis par les différentes forces du sud italien (Lombards, Normands) et en 1071 Bari elle-même est conquise par le duc d'Apulie, ce qui met fin définitivement à la présence byzantine en Italie.
Les Lombards entrent en Italie par le Frioul en 568. Ils fondent un royaume aux dépens de l'Empire byzantin dont la capitale est Pavie, cité prise en 572. Ce royaume couvre toute la plaine du Pô, le Frioul et la Toscane au nord, ainsi que, au centre et au sud de la péninsule, de vastes territoires constitués par les duchés de Spolète et de Bénévent. À son apogée, il est constitué de 36 duchés. Le royaume lombard est conquis par Charlemagne qui prend Pavie en 774.