Massacres de Sétif, Guelma et Kherrata
répression française en Algérie, au printemps 1945 / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata sont des répressions sanglantes qui suivent les manifestations nationalistes, indépendantistes et anticolonialistes survenues le dans le département de Constantine pendant la colonisation française de l'Algérie. Ces évènements se déroulent pendant le mandat du président du gouvernement provisoire de la République française, celui de Charles de Gaulle. Ils durent sept semaines et prennent fin le [1].
Date |
- (1 mois et 18 jours) |
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Lieu | Sétif, Guelma, Kherrata (Constantinois) |
Issue | Répression sanglante |
Manifestants nationalistes | Forces de l'ordre françaises Français d'Algérie |
Algériens | Police, armée française et milices européennes |
Annonces : 45 000 morts Estimations : 3 000 à 30 000 morts |
102 morts |
Coordonnées | 28° nord, 2° est |
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Pour fêter la fin des hostilités de la Seconde Guerre mondiale et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe en Europe, un défilé est organisé. Les partis nationalistes algériens, profitant de l'audience particulière donnée à cette journée, appellent à des manifestations pour rappeler leurs revendications. Les manifestations sont autorisées par les autorités à la condition que seuls des drapeaux français soient agités. À Sétif, après des heurts, un policier tire sur Bouzid Saâl, un scout musulman âgé de 26 ans, tenant un drapeau de l'Algérie, et le tue, ce qui déclenche plusieurs émeutes et actions meurtrières des manifestants, avant que l'armée n'intervienne[2].
Il y a cent deux morts parmi les Européens[3]. Le nombre des victimes algériennes, difficile à établir, est encore sujet à débat soixante-dix ans plus tard. Les autorités françaises de l'époque fixent le nombre de tués à 1 165 (rapport du général Duval). Le gouvernement algérien reprend, par la suite, le nombre de 45 000 morts avancé par le Parti du peuple algérien (PPA). En , devant l'Assemblée, il est demandé au ministre de l'Intérieur d'annoncer 15 000 victimes[4]. Les estimations récentes des historiens vont de 5 000 à 30 000 morts.
Commémorée chaque année en Algérie, « la tentative insurrectionnelle avortée de 1945 a servi de référence et de répétition générale à l'insurrection victorieuse de 1954[5] » et même de « premier acte de la guerre d'Algérie[6] ». L'ambassadeur de France en Algérie, dans un discours officiel à l'université de Sétif en , a décrit cet événement comme une « tragédie inexcusable »[7].