Match de rugby à XV Nouvelle-Zélande - France (1999)
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La seconde demi-finale de la Coupe du monde de rugby 1999 oppose le dans le stade de Twickenham à Londres la France à la Nouvelle-Zélande devant 73 000 spectateurs. Ce match, qui voit la France l'emporter 43 à 31, est considéré comme l'un des plus grands exploits du rugby français et reste comme l'un des plus grands matchs de l'histoire de la Coupe du monde de rugby. Il est également connu comme le « miracle de Twickenham ».
Nouvelle-Zélande - France 1999 | |||||||
Logo de la Coupe du monde 1999. | |||||||
Contexte | |||||||
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Compétition | Coupe du monde de rugby à XV 1999 (demi-finale) | ||||||
Date | |||||||
Stade | Stade de Twickenham | ||||||
Lieu | Londres | ||||||
Affluence | 73 000 spectateurs | ||||||
Résultat | |||||||
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Acteurs majeurs | |||||||
Essai(s) | 20e Lamaison 24e Lomu 45e Lomu 56e Dominici 60e Dourthe 75e Bernat-Salles 80e Wilson |
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Arbitrage | Jim Fleming Ed Morrison Brian Campsall |
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Maillots | |||||||
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Les All Blacks[alpha 1] sont considérés comme la meilleure nation mondiale et ont remporté le Tri-nations 1999, tandis que les Bleus[alpha 2] ont terminé le Tournoi des Cinq Nations 1999 à la dernière place et restent sur une cinglante défaite (54 à 7) contre leur adversaire du jour quelques mois plus tôt.
La France remporte la victoire à la surprise générale à la suite d'un scénario des plus dramatiques. Le match est ainsi marqué par la puissance de Jonah Lomu, auteur de deux essais, et par la remontée de la France en deuxième période : accusant un retard de 14 points, elle inscrit 33 points d'affilée en moins de 30 minutes. Les Français se distinguent pour leur état d'esprit combatif et leur maîtrise tactique et technique incarnée par l'ouvreur Christophe Lamaison, qui a exécuté son plan anti-Lomu tout le match, varié ses lancements de jeu et réalisé un full house[alpha 3] en inscrivant 1 essai, 4 transformations, 3 pénalités et 2 drops.
Après ce match très intense et malgré la victoire, la France ne parvient pas à remporter la finale contre l'Australie, tandis que la Nouvelle-Zélande finit au pied du podium, battue par l'Afrique du Sud lors du match pour la troisième place.
Historique
Le rugby[alpha 4] a été introduit en Nouvelle-Zélande par les colons britanniques au milieu du XIXe siècle. Tandis que le premier match international d'une équipe locale a lieu en 1882 lors d'une tournée de l'équipe australienne de la Southern Rugby Union[alpha 5] sur le sol kiwi, une équipe de Nouvelle-Zélande fait pour la première fois une tournée à l’étranger en 1884, en Nouvelle-Galles du Sud : elle joue neuf matchs et les remporte tous[2]. La fédération de rugby néo-zélandaise, la New Zealand Rugby Football Union, est créée en 1892[3],[4]. Le premier match officiel est ainsi joué en 1894 et l'équipe de Nouvelle-Zélande devient les « All Blacks »[alpha 1] lors d'une tournée au Royaume-Uni en 1905-1906[5]. C'est également lors de cette tournée que l'équipe de Nouvelle-Zélande affronte la France et la domine 38 à 8 pour ce qui est le premier match officiel de l'équipe de France de rugby à XV, le au Parc des Princes[6]. La Nouvelle-Zélande devient rapidement l'une des meilleures équipes du monde, remportant la toute première Coupe du monde en 1987 en battant la France en finale sur le score de 29 à 9[7]. Lors des éditions suivantes, elle finit troisième en 1991 puis s'incline en finale contre sa rivale sud-africaine en 1995.
Le rugby est introduit en France par les Anglais dans les années 1870 et les premiers pratiquants français jouent pour l'English Taylors RFC, créé en 1877, puis pour le Stade bordelais, le Racing Club de France et le Stade français, notamment, qui sont créés entre 1889 et 1891[alpha 6], le premier match entre ces deux dernières équipes ayant officiellement eu lieu en [8]. L'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA), fondée en 1889, est l'unique société de rugby jusqu'à la création de la Fédération française de rugby en 1919-1920[9]. Tandis que l'USFSA présente une équipe de France composée de joueurs venant de différents clubs du pays aux Jeux olympiques de 1900 de Paris[10],[11], le premier match officiel a lieu le contre les Originals[6],[alpha 7] et la France participe à son premier Tournoi des Cinq Nations en 1910. La participation à cette échéance annuelle installe la France parmi les nations principales du rugby à XV, et elle parvient à battre la Nouvelle-Zélande pour la première fois en 1954[12]. Après avoir échoué en finale contre cette même équipe lors de la Coupe du monde 1987, la sélection française participe à toutes les éditions de la Coupe du monde et reste sur une demi-finale très frustrante face à l'Afrique du Sud en 1995[13],[14].
Coupe du monde 1999
Avant la Coupe du monde
Lors de l'année 1999, la Nouvelle-Zélande et la France sont sur des dynamiques opposées. La Nouvelle-Zélande écrase ses concurrents lors des test matchs de juin dans son pays : les Samoa s'inclinent 71 à 13 et la France se fait balayer 54 à 7, pour ce qui devient la plus lourde défaite de l'histoire du XV de France, seulement quatre mois avant la Coupe du monde, et ce alors que Jonah Lomu n'est pas entré en jeu[15],[16],[17]. « J'ai vraiment le sentiment que le rugby français est en danger et je ne voudrais pas que la France devienne la Roumanie du rugby international », déclare d'ailleurs le capitaine français Raphaël Ibañez[15].
Tandis que la France finit dernière du Tournoi des Cinq Nations, la Nouvelle-Zélande remporte le Tri-Nations. Avant la Coupe du monde, la France accuse deux autres revers en test match : contre les Tonga (20 - 16, à Nukuʻalofa)[18] et contre le pays de Galles (34 - 23, à Cardiff)[19], pour seulement deux victoires contre la Roumanie (62 - 8, à Castres)[20] et les Samoa (39 - 22, à Apia)[21].
Avant la Coupe du monde, les All Blacks s'entraînent pour rendre leur haka « plus effrayant ». Cette danse traditionnelle maori, initialement pratiquée lors de conflits et reprise par les équipes de Nouvelle-Zélande de rugby après les hymnes et avant le début d'un match, est destinée à impressionner l'adversaire. Alors qu'elle était jusque-là pratiquée plutôt comme une danse chorégraphiée, le capitaine Taine Randell explique que le haka inclura désormais des changements impliquant des actions et des gestes plus improvisés et agressifs — notamment le fait de frapper la poitrine au lieu des cuisses aux moments critiques —, correspondant à des « actions plus fortes et mieux adaptées à ce que les All Blacks essaient de faire »[22].
À la fin du XXe siècle, l'écart entre l'hémisphère sud (les équipes du Tri-Nations : l'Afrique du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande, qui se sont partagé le gain des trois premières Coupes du monde) et l'hémisphère nord (les équipes du Tournoi des Cinq Nations : l'Angleterre, l'Écosse, la France, le pays de Galles et l'Irlande) est fortement marqué et les premières sont nettement favorites. La Nouvelle-Zélande est la favorite de l'hémisphère sud tandis que l'Angleterre reste, aux yeux des observateurs, celle de l'hémisphère nord[22],[23],[24]. Cependant, aussi bien la Nouvelle-Zélande que la France sont têtes de série et favorites de leurs poules respectives lors de la Coupe du monde[15].
Parcours de la Nouvelle-Zélande en poules
Les All Blacks dominent outrageusement leurs adversaires en poule, les Tonga (45 - 9), l'Angleterre (30 - 16) et l'Italie (101 - 3), et finissent premiers de la poule B sans coup férir[17].
Après un premier match un peu poussif en première mi-temps contre les Tonga[23],[25], la Nouvelle-Zélande « se réveille » après la pause et impressionne les observateurs. Elle confirme son statut de grand favori, ainsi que la supériorité du Sud contre le Nord, en étouffant l'Angleterre grâce à un « magnifique essai » du puissant Jonah Lomu (1,96 m pour 118 kg et capable de courir le 100 m en 10,8 secondes) qui réveille chez les Anglais les vieux démons de 1995[25],[26],[27],[24]. Lors du dernier match de poule, la Nouvelle-Zélande se montre « sans pitié » face à l'Italie malgré une équipe composée de 14 remplaçants : en encaissant pas moins de 14 essais, l'Italie est la première nation éliminée de la compétition. À l'issue du match, le sélectionneur italien Massimo Mascioletti affirme qu'aucune équipe de l'hémisphère nord ne sera capable de battre la Nouvelle-Zélande (qui doit, selon les pronostics, affronter le vainqueur du quart de finale France - Irlande en demi-finale) : « [Les Néo-Zélandais] semblent avoir une vitesse supplémentaire et cela leur donnera toujours une différence de 25 à 30 points contre les équipes de l'hémisphère nord »[28].
14 h 0 UTC+1 |
Nouvelle-Zélande | (16 – 9) |
Tonga | Ashton Gate Stadium, Bristol 22 000 spectateurs Arbitre : Derek Bevan |
Essai(s) : Lomu 2 (7e, 60e) Kronfeld (63e) Maxwell (67e) Kelleher (71e) Transformation(s) : Mehrtens 4 (8e, 61e, 64e, 72e) Pénalité(s) : Mehrtens 4 (16e, 36e, 40e, 44e) |
Pénalité(s) : Taumalolo (22e, 29e, 39e) Carton(s) jaune(s) : Taumalolo (4e), Fatani (54e) | |||
15 h 30 UTC+1 |
Angleterre | 16 - 30[30] (6 - 13) |
Nouvelle-Zélande | Stade de Twickenham, Londres 73 500 spectateurs Arbitre : Peter Marshall |
Essai(s) : de Glanville (49e) Transformation(s) : Wilkinson Pénalité(s) : Wilkinson 3 (28e, 39e, 54e) |
Essai(s) : Wilson (18e) Lomu (58e) Kelleher (70e) Transformation(s) : Mehrtens 3 Pénalité(s) : Mehrtens 3 (11e, 36e, 42e) | |||
12 h 0 UTC+1 |
Nouvelle-Zélande | 101 - 3[31] (51 - 3) |
Italie | McAlpine Stadium, Huddersfield 22 032 spectateurs Arbitre : Jim Fleming |
Essai(s) : Wilson 3 (7e, 35e, 51e) Brown (22e) Mika (30e) Lomu 2 (34e, 58e) Osborne 2 (38e, 80e) Randell (55e) Gibson (69e) Robertson (73e) Cullen (75e) Hammett (78e) Transformation(s) : Brown 11 (8e, 23e, 31e, 35e, 36e, 39e, 52e, 58e, 74e, 76e, 81e) Pénalité(s) : Brown 3 (5e, 16e, 40e) |
Pénalité(s) : Domínguez (10e) | |||
À la fin de la phase de poules, la Nouvelle-Zélande est ainsi directement qualifiée pour les quarts de finale, tandis que l'Angleterre doit passer par un match de repêchage contre les Fidji.
Rang | Nation | J | V | N | D | Pm | Pe | Diff | Pts |
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1 | Nouvelle-Zélande | 3 | 3 | 0 | 0 | 176 | 28 | +148 | 9[alpha 8] |
2 | Angleterre | 3 | 2 | 0 | 1 | 184 | 47 | +137 | 7 |
3 | Tonga | 3 | 1 | 0 | 2 | 47 | 171 | -124 | 5 |
4 | Italie | 3 | 0 | 0 | 3 | 35 | 196 | -161 | 3 |
Parcours de la France en poules
La France termine également première de sa poule, quoiqu'en réalisant des matchs que la presse juge « très poussifs » et peu convaincants, remportant tout de même ses trois matchs de la poule C contre les « modestes » équipes du Canada (33 - 20), de la Namibie (47 - 13) et des Fidji (28 - 19)[17],[24],[32],[33].
Ces résultats en demi-teinte face à des équipes qui n'ont quasiment jamais battu la France ne convainquent ni la presse ni le public français[15] : après le premier match, la confiance et les attentes sont « basses » et le sélectionneur Jean-Claude Skrela affirme que la France ne peut espérer aller au-delà d'une demi-finale et que la Coupe est destinée à une nation du Sud[34]. Lors du deuxième match contre la modeste Namibie, la France ne mène que de 10 points à la mi-temps et est huée par le public[35]. Menée par les Fidji 19 à 13 à 20 minutes de la fin, la France s'en sort notamment grâce à un essai de pénalité accordé de façon très discutable par l'arbitre de la rencontre ; le talonneur fidjien Greg Smith parle même de « vol »[36],[33],[37]. Skrela déclare à la fin du match : « Nous pouvons jouer beaucoup mieux que ce que nous avons fait aujourd'hui. Nous avons réussi à revenir et à trouver notre rythme, ce qui nous aidera à reprendre confiance pour le quart de finale[36] ».
De plus, le groupe est fragile : certains joueurs affichent leurs incompatibilités et les blessures s'accumulent, rendant indisponibles Thomas Lièvremont et Pierre Mignoni[15] ; à cela s'ajoute que l'équipe de France perd Christian Califano et Fabien Pelous, exclus pour brutalité à la suite du match contre les Fidji (définitivement pour le premier ; 14 jours pour le second)[38]. Fabien Galthié est rappelé par le sélectionneur à deux jours du match contre les Fidji : le match se jouant au Stadium de Toulouse et Galthié évoluant à Colomiers, celui-ci est prêt immédiatement et figure sur la feuille de match[15].
12 h 0 UTC+2 |
France | 33 – 20[39] (18 - 10) |
Canada | Stade de la Méditerranée, Béziers 10 000 spectateurs Arbitre : Brian Campsall |
Essai(s) : Glas (16e), Magne (39e), Castaignède (61e), Ntamack (76e) Transformation(s) : Dourthe 2 (40e, 77e) Pénalité(s) : Dourthe 3 (4e, 35e, 69e) |
Essai(s) : Williams 2 (33e, 53e) Transformation(s) : Rees (33e) Ross (54e) Pénalité(s) : Rees (2e) Ross(71e) | |||
19 h 0 UTC+2 |
France | 47 – 13[40] (23 - 13) |
Namibie | Stade Lescure, Bordeaux 34 030 spectateurs Arbitre : Chris White |
Essai(s) : Mignoni (6e), Bernat-Salles (38e), Mola 3 (48e, 54e, 60e), Ntamack (70e) Transformation(s) : Dourthe 4 (7e, 39e, 55e, 61e) Pénalité(s) : Dourthe 3 (14e, 27e, 31e) |
Essai(s) : Samuelson (18e) Transformation(s) : van Dyk (19e) Pénalité(s) : van Dyk 2 (14e, 34e) | |||
12 h 0 UTC+2 |
France | 28 – 19[41] (13 - 3) |
Fidji | Stadium de Toulouse, Toulouse 36 000 spectateurs Arbitre : Paddy O'Brien |
Essai(s) : Juillet (22e) de pénalité (70e) Dominici (83e) Transformation(s) : Dourthe 2 (23e, 71e) Pénalité(s) : Dourthe 2 (6e, 36e) Lamaison (79e) |
Essai(s) : Uluinayau (48e) Transformation(s) : Little (48e) Pénalité(s) : Little 4 (19e, 42e, 53e, 60e) | |||
À la fin de la phase de poules, la France s'évite un barrage contre l'Angleterre et est ainsi directement qualifiée pour les quarts de finale, tandis que ce sont les Fidji qui héritent des Anglais lors du match de repêchage[15],[33].
Rang | Nations | J | V | N | D | Pm | Pe | Diff | Pts |
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1 | France | 3 | 3 | 0 | 0 | 108 | 52 | +56 | 9[alpha 8] |
2 | Fidji | 3 | 2 | 0 | 1 | 124 | 68 | +56 | 7 |
3 | Canada | 3 | 1 | 0 | 2 | 114 | 82 | +32 | 5 |
4 | Namibie | 3 | 0 | 0 | 3 | 42 | 186 | -144 | 3 |
Quarts de finale
En quarts de finale, la Nouvelle-Zélande défait l'Écosse (30 - 18) pendant que la France se débarrasse de l'Argentine (47 - 26) après une première mi-temps serrée[17].
L'Argentine avait réalisé l'exploit des barrages en battant l'Irlande (28 - 24) à la surprise générale, la première de la compétition, grâce à leur défense et un pack dominateur[42],[43],[38]. En s'invitant parmi les membres des Tri-Nations et des Cinq Nations, l'Argentine se qualifie pour la première fois pour les quarts de finale de la compétition. Elle quitte cette dernière avec les honneurs après sa défaite contre la France, mais entre dans le concert des grandes nations mondiales[38],[44].
En effet, la France prend enfin un peu d'envergure et fait preuve de plus de régularité, produisant son meilleur match de la compétition, avec quatre essais de trois-quarts dont un essai mémorable de Philippe Bernat-Salles en début de match[15],[45],[24],[33]. Cette victoire est importante pour la consolidation du groupe, qui profite de la troisième mi-temps pour nouer des liens, s'exprimer sur les non-dits et se projeter, ensemble, sur le défi qui les attend face aux All Blacks[15]. Cependant, dans le contenu, la France n'est pas encore au point et semble surtout ne pas avoir comblé le retard sur la Nouvelle-Zélande par rapport au match joué quelques mois plus tôt[32],[33].
De leur côté, les Néo-Zélandais dominent leur quart de finale, malgré une révolte écossaise en début de deuxième mi-temps, et inscrivent quatre essais sous la pluie[46]. Selon les termes du demi de mêlée néo-zélandais Byron Kelleher, son équipe réalise jusqu'alors une Coupe du monde « parfaite » : elle se sent en confiance, forte de ses individualités, en particulier dans la ligne arrière, considérée comme la meilleure du monde, le pack d'avants étant même chargé d'être suffisamment mobile pour trouver des intervalles à ses trois-quarts[15].
Dimanche 17 h 0 UTC+1 |
Écosse | 18 - 30[47] (3 - 25) |
Nouvelle-Zélande | Murrayfield Stadium, Édimbourg 59 750 spectateurs Arbitre : Ed Morrison |
Essai(s) : 2 Pountney (67e) Murray (80e) Transformation(s) : Logan (67e) Pénalité(s) : Logan (21e) Drop(s) : Townsend (49e) |
Essai(s) : 4 Umaga (13e, 40e) Wilson (15e) Lomu (61e) Transformation(s) : 2/4 Mehrtens (13e, 15e) Pénalité(s) : 2 Mehrtens (8e, 25e) | |||
Dimanche 14 h 30 UTC+1 |
Argentine | (20 - 27) |
France | Lansdowne Road, Dublin 40 000 spectateurs Arbitre : Derek Bevan |
Essai(s) : 2 Pichot (23e) Arbizu (40e) Transformation(s) : 2/2 Quesada (23e, 40e) Pénalité(s) : 4 Quesada (27e, 39e, 54e) Contepomi (69e) |
Essai(s) : 5 Garbajosa (5e, 78e) Bernat-Salles (10e, 75e) Ntamack (28e) Transformation(s) : 5/5 Lamaison (5e, 10e, 28e, 75e, 78e) Pénalité(s) : 4 Lamaison (3e, 34e, 51e, 73e) | |||