Mirèio
poème provençal de Mistral / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Mirèio (Mirèlha en graphie classique, Mireille en français) — composée durant huit années et publiée en 1859 — est une œuvre en vers et en occitan provençal[1], écrite par le poète, philologue et lexicographe provençal Frédéric Mistral, et sous-titrée : Pouèmo prouvençau (« Poème provençal »)[2].
C'est en effet un poème épique en douze chants qui évoque la vie et les traditions provençales au XIXe siècle en contant les amours contrariées de deux jeunes Provençaux de conditions sociales différentes, Mirèio (Mireille) et Vincèn (Vincent)[3]. Il y aborde aussi les grands mythes et légendes de Provence, entre autres ceux de la Tarasque et des trois saintes Maries de la mer, celui de l'Arlésienne et de la Vénus d'Arles.
Ce poème lui a valu de recevoir le prix Nobel de littérature en 1904, « en considération de sa poésie si originale, si géniale et si artistique, […], ainsi qu’en raison des travaux importants dans le domaine de la philologie provençale »[4].
Mistral fait précéder son poème par un court Avis sur la prononciation provençale, et il le fait suivre d'une traduction en français non versifiée, qu'il écrit délibérément dans un style dépouillé, neutre et non poétique, pour laisser le premier rôle au poème en provençal, ainsi que l'affirme Pierre Rollet dans sa préface, invitant le lecteur à apprécier d'abord le texte provençal en s'aidant seulement de la traduction en français, et en espérant que « son honnête rigueur ne lui sera pas un obstacle s'il prend garde que Mistral s'est volontairement refusé à parer la version française d'un charme qui ne pourrait être que trahison au regard de l'original. Car les deux langues Provençal et Français sont empreintes d'un génie tellement différent que la poétique de l'une ne saurait jamais se superposer exactement à la poétique de l'autre »[5].
Le prénom Mireille, Mirèio en provençal, est une variante judéo-provençale de Myriam, et renvoie au nom Marie.