Mordillage d'écorce de bouleau
art anishinabé / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Le mordillage d'écorce de bouleau (en ojibwé : mazinibaganjigan, pluriel : mazinbaganjiganan) est une forme d'art autochtone réalisée par les Anishinabés, particulièrement les Ojibwés[1], les Potéouatamis, les Outaouais, ainsi que les Cris[2] et d'autres peuples algonquiens des régions subarctiques et des Grands Lacs du Canada et des États-Unis. Les adeptes de cet art mordent et perforent de petits morceaux d’écorce de bouleau pliés pour former des motifs complexes[3]. Il s'agit d'une pratique artistique traditionnellement féminine[4].
Les artistes autochtones mordillaient l'écorce de bouleau pour se divertir en racontant des histoires et aux fins de créer des motifs pour l'ornementation de piquants de porc-épic (en) et d'autres formes d'art. L'écorce ainsi mordillée pouvait être utilisée pour des recouvrements architecturaux, des contenants à usage domestique, des canots d'écorce et des parchemins pictographiques[5]. En outre, cet art peut servir à enseigner les mathématiques[6] et à penser le théâtre et la dramaturgie[7].
Au XVIIe siècle, les Jésuites envoient des échantillons de cette forme d’art en Europe, où elle était jusqu’alors inconnue[8]. Cette pratique est restée courante en Saskatchewan jusque dans les années 1950[9].