Négationnisme
concept désignant le fait de contester ou minimiser un fait historique / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Le négationnisme est au sens strict la négation de l'existence de la Shoah. Au sens large, le négationnisme désigne un déni de certains génocides ou crimes majeurs, malgré la présence de preuves flagrantes rapportées par les historiens.
Le terme est créé en 1987 par l'historien Henry Rousso pour désigner la contestation de la réalité du génocide mis en œuvre contre les Juifs par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, c'est-à-dire la négation de la Shoah. Le négationnisme consiste ainsi à prétendre, soit qu'il n'y a pas eu d'intention d'exterminer les Juifs, soit que les moyens de réaliser cette extermination, notamment les chambres à gaz destinées à donner la mort, n'ont pas existé.
Par la suite, le négationnisme désigne la contestation ou la minimisation des crimes contre l'humanité condamnés par le tribunal de Nuremberg, puis par extension la contestation ou la minimisation d'autres faits historiques qu'on pourrait aussi qualifier de crimes contre l'humanité, tels que le génocide arménien perpétré par le gouvernement Jeunes-Turcs de l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale, le Holodomor ukrainien par l'URSS (le caractère intentionnel de cette famine est cependant remis en question par de nombreux historiens), le massacre de Nankin par l'armée impériale japonaise, le génocide des Tutsi au Rwanda, les crimes du régime khmer rouge au Cambodge, ou encore le laogai de Chine.
Bien que le spectre des épisodes visés par les négationnistes soit large, des traits communs se retrouvent dans leurs négations respectives[1], et notamment l'emploi de la méthode hypercritique dans l'analyse des sources et des témoignages[2] ainsi que les sophismes suivants[3] :
- tels détails ne sont pas clairs ou sont contradictoires, donc toute l'explication est fausse, donc les preuves avancées pour cette explication sont en fait des réfutations sophistiques ;
- l'absence de preuves vaut preuve de l'absence des faits invoqués.
Les négationnistes se revendiquent souvent du « révisionnisme historique », courant d'opinion selon lequel l'approche adoptée par les historiens, qui consiste à vérifier et recroiser le maximum d'archives primaires et de traces matérielles conservées, à considérer avec scepticisme les sources et à remettre les faits en perspective dans leurs contextes de l'époque, ne serait pas objective et contribuerait à véhiculer une « histoire officielle » partisane. Selon les « révisionnistes », il faudrait « revisiter l'histoire » en sortant de cette approche, en prenant davantage en considération les points de vue devenus minoritaires ou réfutés par les chercheurs en histoire et en n'écartant pas d'office les sources secondaires propagandistiques qui auraient leur « part de vérité ». C'est pourquoi le terme « révisionnisme » est polémique et fréquemment utilisé comme synonyme de négationnisme, en particulier en français[4].