Namatius de Vienne
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Namatius ou Naamat, né vers 585/586 et mort vers 559 à Vienne), est patrice ou rector de Provence puis évêque de Vienne. Saint de l’Église catholique, il est célébré le ).
Biographie
Origines
Namatius[1],[2] (Naamatius, Naamati[3], Naamatus[4]), Naamat[5] (Namat/Naamat), voire Namase[6], est mentionné dans le Catalogue des évêques de Vienne produit par l'évêque Adon de Vienne (799‑875), dans sa Chronique[5],[1]. Son année de naissance est placée vers 485, selon l'historien britannique John Robert Martindale (en), dans un volume de Prosopography of the Later Roman Empire[7], ou 486 selon le médiéviste Christian Settipani[8]. Celle-ci est calculée à partir de la date haute de son épitaphe, vers 559[1].
Namatius semble être né en Provence[7]. Il est connu à partir d'une inscription que reproduit en partie Adon, dans laquelle il est dit « patrice évêque, gouverneur (rector) du pays » (la Provence)[9],[3],[2]. Selon cette inscription, il semble avoir donc occupé des fonctions civiles avant de se tourner vers des responsabilités religieuses à la fin de sa vie[9],[2]. Il appartient à une famille noble[2], « vir illuster Namatius, patrice de Provence, d'origine illustre, époux d'Euphrasia »[10], d'origine auvergnate[8]. La revue Francia (1991) le donne comme descendant du poète et préfet Rutilius Namatianus[10].
Son épouse, Euphrasie/Euphrasia/Euphrania semble d'origine noble également. Le Regeste dauphinois (1912) publie son épitaphe, daté d'après 567[11]. Christian Settipani (2004) publie une généalogie de leur descendance[8].
Une carrière laïque, puis ecclésiastique
L'archéologue-médiéviste Michel Fixot considère qu'il a pu « de manière [...] hypothétique » appartenir à la liste des patrice (rector) de Provence[2]. Il pourrait être le Namatius vir illuster qui souscrit lors du concile d'Orange, en 529[7].
Namatius apparaît dans le Catalogue des évêques de Vienne d'Adon à la suite d'Isice/Hésychius II, qui serait mort vers 565[5],[1]. Il est monté, « de manière certaine », sur le siège métropolitain de Vienne vers la fin de sa vie[2].
Ulysse Chevalier (1879) relève que l'évêque est célèbre pour ses libéralités[5]. Il est contemporain de Theudère, abbé fondateur de l'abbaye de Saint-Chef[5].
Mort et succession
Une indication de la mort de Namatius est donnée dans les derniers vers de l'inscription produite. Il serait mort à soixante treize ans[9],[10]. Selon l'épitaphe, la mort est placée entre une date haute, 558/559, et une date basse 567.
Ainsi, Ulysse Chevalier indique, en 1879, que selon la tradition, l'évêque est mort le [5]. Quelques années plus tard, dans son Regeste dauphinois (1912), il donne pour épitaphe le 17 novembre (vers 567)[11]. John Robert Martindale (en) (1992) donne 558[7]. Edmond-Frédéric Le Blant (1856)[9], puis Louis Duchesne (1894)[1], calculent quant à eux l'année 559[10].
Son corps est inhumé dans l'église des Apôtres désormais dédiée à Saint-Pierre[5], aux côtés de saint Avit.
Culte
Saint Namatius est inscrit au Martyrologium Hieronymianum ou dans le Bréviaire à la date du [5],[6]. Il célébré au XIXe siècle le , dans la fête collective qui avait pour titre « Fêtes des saints évêques de Vienne ».
Il est désormais célébré, dans le diocèse de Grenoble-Vienne, le avec saint Martin et tous les saints évêques de Vienne[12].
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