Onomatopée
interjection émise pour simuler un bruit particulier associé à un être, un animal ou un objet, par l'imitation des sons que celui-ci produit / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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L'onomatopée (mot féminin issu du grec ancien ὀνοματοποιΐα, [ὀνομα(το) (mot) et poiía (fabrication, soit « création de mots »)] est un mot écrit utilisé pour transcrire un son non articulé.
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Par exemple, les expressions « cui-cui » et « piou-piou » sont les interjections désignant le cri de l'oisillon, « crac » l'onomatopée évoquant le bruit d'une branche que l'on rompt ou d'un arbre qui tombe au sol, « plaf » et « plouf » correspondent au bruit d'un plongeon, etc.
Les onomatopées et interjections, que certains pensent proches de l'extraction naturelle du langage, posent un sérieux problème de taxinomie linguistique : bien qu'un certain nombre d'onomatopées soient admises dans les dictionnaires, en fonction des pays, un grand nombre d'entre elles restent contextuelles, épisodiques, ou tributaires d'un certain humour de connivence. Certaines formes, considérées à tort comme des onomatopées, sont en réalité des idéophones, où une idée s'exprime par un son. Ainsi, « bling bling », qui ne reproduit pas le son des chaînes en or des chanteurs de hip hop ou des rappeurs (elles ne font pas de bruit)[réf. nécessaire], mais exprime l'idée du clinquant.
Les études linguistiques ont toutefois renouvelé leur intérêt pour l'étude des onomatopées, notamment à cause de leur valeur phonologique : l'émission d'une onomatopée est déterminée par la configuration du système phonétique et de son utilisation en fonction des régions. Les onomatopées auraient été, avec le langage gestuel, une des premières manifestations des potentialités de communication linguistique de l'homme.
Au Japon, il existe un nombre incalculable d'onomatopées qui, comme en anglais, ont aussi bien des fonctions verbales que nominales.
Certains auteurs de bandes dessinées ont donné un relief nouveau au concept de l'onomatopée. Par exemple, Franquin a travaillé l'amélioration de la transcription sonore par des fantaisies typographiques expressives. Carali et Édika ont mis en place des onomatopées imaginaires, plus éloignées du bruit à reproduire mais chargées d'un comique en accord avec la bande (« balouza, kwika, woga chtonga, azlok » : poing dans la figure). Charlie Schlingo a parfois utilisé des onomatopées reprenant littéralement l'action : le bruit que fait l'action de couper du jambon est tout simplement « coupdujambon ». Cette technique se retrouve également dans la bande dessinée Léonard, où le bruit provoqué quand on donne un coup sur un contenant vide est : « vide ». Le dessinateur américain Don Martin s'était également spécialisé dans les onomatopées incongrues, qui constituaient parfois les seuls « mots » de ses histoires.