Perthes (Seine-et-Marne)
commune française du département de Seine-et-Marne / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Perthes (Seine-et-Marne)?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Pour les articles homonymes, voir Perthes.
Perthes-en-Gâtinais redirige ici.
Perthes[1], aussi appelée Perthes-en-Gâtinais[2], est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France. En 2021, elle comptait 2 040 habitants.
Perthes | |
Mairie de Perthes-en-Gâtinais | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Seine-et-Marne |
Arrondissement | Fontainebleau |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Pays de Fontainebleau |
Maire Mandat |
Fabrice Larché 2020-2026 |
Code postal | 77930 |
Code commune | 77359 |
Démographie | |
Gentilé | Perthois |
Population municipale |
2 040 hab. (2021 ) |
Densité | 167 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 28′ 40″ nord, 2° 33′ 13″ est |
Superficie | 12,22 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fontainebleau |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | perthes-en-gatinais.fr |
modifier |
Localisation
La commune de Perthes est située au sud-ouest du département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France[3], et au nord-est de la région naturelle le Gâtinais.
Elle se situe à 12,25 km par la route[Note 1] de Melun[4], préfecture du département et à 15,39 km de Fontainebleau[5], sous-préfecture. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Paris[3].
Communes limitrophes
Les communes les plus proches[Note 2] sont[6] : Saint-Sauveur-sur-École (2,2 km), Cély (2,7 km), Fleury-en-Bière (3,3 km), Saint-Germain-sur-École (3,4 km), Villiers-en-Bière (3,8 km), Chailly-en-Bière (4,0 km), Soisy-sur-École (4,5 km), Saint-Martin-en-Bière (4,6 km).
Saint-Sauveur-sur-École | Saint-Sauveur-sur-École | Boissise-le-Roi |
Saint-Germain-sur-École | Villiers-en-Bière | |
Cély | Fleury-en-Bière | Chailly-en-Bière |
Géologie et relief
Le territoire de la commune se situe dans la partie nord-ouest de la plaine de la Bière qui constitue la partie nord-est de la région naturelle du Gâtinais et qui est délimitée au nord et à l'ouest par la rivière École ; à l'est, par la Seine et au sud par la forêt de Fontainebleau.
Son territoire s'inscrit approximativement dans un rectangle, d'une largeur de 5,8 km et d’une hauteur de 3,4 km. L'altitude moyenne du territoire est de 80 m dans l'ensemble de la plaine, elle est de 49 m au hameau de la Planche au niveau de la rivière École et de 76 m au hameau du Monceau sur la rive gauche de l'École.
Géologiquement intégré au bassin parisien, qui est une région géologique sédimentaire, l'ensemble des terrains affleurants de la commune sont issus de l'ère géologique Cénozoïque (des périodes géologiques s'étageant du Paléogène au Quaternaire)[7],[8].
Le sol de toute la partie est et centrale de la commune, correspondant à la plaine de la Bière, ainsi que la partie nord-ouest, date du Quaternaire et est formé d'un complexe de limon des plateaux (LP), consistant en limon, argiles et sables dominants sur une épaisseur estimée à 1,5 m ou plus, sur un substrat de calcaire, et de meulière de Brie (g1CB). Le sol du haut des coteaux des vallées de la rivière École et du ru de Rebais, en bordure des plaines, date du Sannoisien (ou Stampien inférieur) et est composé de calcaires et de meulière de Brie (g1CB). La partie médiane des coteaux des rivières date aussi du Stampien inférieur ; elle est formée de marnes vertes (g1AR). Les parties basses des coteaux datent du Bartonien supérieur, elles sont composées de marnes supragypseuses (e7MS), ou marnes de Pantin, en flanc des vallées et de calcaires de Champigny (e7C) dans la bande aux abords des rivières. Le sol des lits des rivières est composé d'alluvions actuels ou subactuels (Fz), d'argiles ou de sables[9],[10].
Carte du relief de Perthes. Carte géologique vectorisée et harmonisée de Perthes.
Ères | Périodes géologiques | Époques géologiques | Nature des sols | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Cénozoïque | Quaternaire | Holocène |
| |||||||||
Pléistocène | ||||||||||||
Néogène | Pliocène | non présent. | ||||||||||
Miocène | non présent. | |||||||||||
Paléogène | Oligocène |
| ||||||||||
Éocène |
| |||||||||||
Paléocène | non présent. |
Hydrographie
Le système hydrographique de la commune se compose de cinq cours d'eau référencés :
- la rivière École, longue de 26,73 km, qui prend sa source dans la commune du Vaudoué, traverse Perthes dans la partie nord-ouest de son territoire, d'ouest en est, pour se diriger vers Saint-Fargeau-Ponthierry où elle se jette dans la Seine ;
- le ru de Rebais[11], affluent de l'École, d’une longueur de 9,27 km, prend sa source dans les marais d'Arbonne-la-Forêt, au sud de Perthes. Il se déverse dans la rivière École au niveau du hameau du Petit-Moulin[12] ;
- le fossé 01 des Petits Rousseaux, 1,72 km[13] ;
- le canal 01 de la Pièce de Mémorant, 0,37 km[14] ;
- le canal 01 des Pommeraies, 1,50 km[15].
La longueur linéaire globale des cours d'eau sur la commune est de 5,77 km[16].
La rivière École, au hameau de la Planche. Le ru de Rebais, en lisière du bois des Fréculs. Le déversoir du ru de Rebais dans la rivière École au hameau du Petit-Moulin.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Île-de-France et Climat de Seine-et-Marne.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[17]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[18].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 681 mm, avec 11 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[17]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Nainville-les-Roches à 5 km à vol d'oiseau[19], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 702,3 mm[20],[21]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[22].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 1,4 | 1,3 | 3,4 | 4,9 | 8,7 | 11,6 | 14 | 13,5 | 10,2 | 7,7 | 3,8 | 2 | 6,9 |
Température moyenne (°C) | 4,1 | 4,8 | 8,1 | 10,2 | 14,3 | 17,5 | 20,1 | 19,7 | 15,7 | 11,8 | 7 | 4,6 | 11,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 6,7 | 8,2 | 12,8 | 15,5 | 19,8 | 23,3 | 26,3 | 25,9 | 21,1 | 16 | 10,1 | 7,1 | 16,1 |
Record de froid (°C) date du record |
−20,5 17.01.1985 |
−13,3 26.02.1986 |
−12,4 01.03.05 |
−5 12.04.1986 |
−1,5 10.05.1980 |
1,8 04.06.01 |
4,5 17.07.1980 |
2,5 31.08.1986 |
2 29.09.1990 |
−4,5 30.10.1985 |
−11 24.11.1998 |
−11 31.12.1985 |
−20,5 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,5 05.01.1999 |
21,5 24.02.1990 |
25,5 29.03.1989 |
29,3 30.04.05 |
33 27.05.05 |
35,1 20.06.05 |
37,4 19.07.06 |
39 04.08.1990 |
32 04.09.05 |
30,2 01.10.1985 |
20,5 11.11.1995 |
17,2 07.12.00 |
39 1990 |
Précipitations (mm) | 56,7 | 50,5 | 51,7 | 52,7 | 68,4 | 63,3 | 49,8 | 48,6 | 60,1 | 64,2 | 63,6 | 72,7 | 702,3 |
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[23],[24]. Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé, le Parc naturel régional du Gâtinais français, créé en 1999 et d'une superficie de 75 567 ha. D’une grande richesse en termes d’habitats naturels, de flore et de faune, il est un maillon essentiel de l’Arc sud-francilien des continuités écologiques (notamment pour les espaces naturels ouverts et la circulation de la grande faune)[25],[26].
Deux autres espaces protégés sont présents dans la commune :
- la zone de transition de la réserve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », créée en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha (95 595 ha pour la zone de transition). Cette réserve de biosphère, d'une grande biodiversité, comprend trois grands ensembles : une grande moitié ouest à dominante agricole, l’emblématique forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Éducation, unique parmi les Réserves de biosphère françaises[27],[28].
- la zone tampon de la réserve de biosphère « Fontainebleau et Gâtinais », créée en 1998 et d'une superficie totale de 150 544 ha (16 102 ha pour la zone tampon). Cette réserve de biosphère, d'une grande biodiversité, comprend trois grands ensembles : une grande moitié ouest à dominante agricole, l’emblématique forêt de Fontainebleau au centre, et le Val de Seine à l’est. La structure de coordination est l'Association de la Réserve de biosphère de Fontainebleau et du Gâtinais, qui comprend un conseil scientifique et un Conseil Éducation, unique parmi les Réserves de biosphère françaises[27],[29].
Typologie
Perthes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[30],[31],[32].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire regroupe 1 929 communes[33],[34].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,38 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (69,67 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (55,60 %), forêts (20,08 %), zones agricoles hétérogènes (15,78 %), zones urbanisées (8,54 %)[35].
Type d’occupation | 1990 | 2018 | Bilan | ||
---|---|---|---|---|---|
Territoires artificialisés (zones urbanisées, zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication, mines, décharges et chantiers, espaces verts artificialisés ou non agricoles) |
125,21 ha | 10,25% | 104,33 ha | 8,54% | −20,88 ha |
Territoires agricoles (terres arables, cultures permanentes, prairies, zones agricoles hétérogènes) |
851,28 ha | 69,67% | 872,16 ha | 71,38% | 20,88 ha |
Forêts et milieux semi-naturels (forêts, milieux à végétation arbustive et/ou herbacée, espaces ouverts sans ou avec peu de végétation) |
245,33 ha | 20,08% | 245,33 ha | 20,08% | 0,00 ha |
Terrain agricole dans la plaine de la Bière, au sud-est de la commune. Le parc arboré de la mairie, au centre de la commune. Le bois du Petit-Moulin au sud-ouest de la commune.
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[36],[37],[Carte 1]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune. - Carte orhophotogrammétrique de la commune.
Lieux-dits et écarts
La commune compte 97 lieux-dits administratifs[Note 5] répertoriés consultables ici[38] (source : le fichier Fantoir).
Outre le village en lui-même, établi au centre de la commune, Perthes a deux lieux-dits principaux : la Planche et Monceau, tous deux situés au nord-est, sur la rive gauche de la rivière École. Le nom du hameau de la Planche a pour origine l'existence d'une planche en bois qui permettait autrefois le passage de la rivière en cet endroit. Le hameau du Monceau doit son nom à sa position sur le point culminant de la colline où il se situe[39]. Les autres lieux-dits ou hameaux sont : le Petit-Moulin, le Grand-Moulin et les Belles-Vues, sur la rive droite de l'École ; et les Sablons, à la lisière nord du village.
Le hameau de la Planche. Hameau du Petit-Moulin. Entrée du hameau du Monceau.
Logement
En 2017, le nombre total de logements dans la commune était de 899 dont 90,5 % de maisons (maisons de ville, corps de ferme, pavillons, etc.) et 8,8 % d'appartements dans des immeubles d'habitation de petites hauteurs[Note 6].
Parmi ces logements, 89 % étaient des résidences principales, 4,8 % des résidences secondaires et 6,2 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 81,4 % contre 16,1 % de locataires[40] dont, 3,7 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 7] et, 2,5 % logés gratuitement.
La rue de Melun au centre du village. Résidence les Sablons. Maisons de la rue du Grand-Moulin.
Voies de communication et transports
Voies de communication
L'autoroute A6, qui traverse le territoire de la commune dans sa partie nord-ouest, est accessible par l'échangeur entre la D 372 et la route nationale 37 (reliant l'A6 à la RN 7) qui se situe au sud de la commune de Perthes et par le diffuseur no 13 (Cély) situé à 3 km au sud-est de la commune.
Plusieurs routes départementales relient Perthes aux communes voisines :
- la D 50, vers le nord en direction de Saint-Sauveur-sur-École et vers le sud en direction de Fleury-en-Bière ;
- la D 24, vers le nord-est en direction de Saint-Sauveur-sur-École et vers l'ouest en direction de Saint-Germain-sur-École ;
- la D 372, vers le nord-est en direction de Villiers-en-Bière et vers le sud-ouest en direction de Cély.
L'autoroute A6 (au centre) et la N 37 (sur les côtés). La D 372 à l'entrée nord-est de la ville. La D 50 à l'entrée sud de la ville.
Transports
Deux gares se situent à proximité de Perthes : la gare de Boissise-le-Roi (à 7,5 km) et la gare de Ponthierry - Pringy (à 8 km). Toutes deux sont situées sur la ligne de Corbeil-Essonnes à Montereau et permettent l'accès à Melun ou à Paris.
La commune est desservie par sept lignes du réseau de bus Fontainebleau - Moret :
- la ligne no 14 qui relie Saint-Martin-en-Bière à Melun (gare de Melun) ;
- la ligne no 23 qui relie Saint-Fargeau-Ponthierry à Avon ;
- la ligne no 111 qui relie Boissise-le-Roi à Perthes ;
- la ligne no 112 qui relie Villiers-en-Bière à Perthes ;
- la ligne no 113 qui relie Saint-Sauveur-sur-École à Perthes ;
- la ligne no 114 qui relie Saint-Martin-en-Bière à Perthes ;
- la ligne no 115 qui relie Chailly-en-Bière à Perthes.
Le nom de Perthes est mentionné dans des écrits du XIe siècle sous la forme Pertœ en latin médiéval[41], le graphe œ représentant à la désinence féminine du latin classique ae (au nominatif pluriel).
Le village est aussi attesté sous les formes Parthes ou même la cacographie Spartes. En gaulois *pert- avait probablement le même sens que le mot gallois apparenté perth « buisson, haie », hypothèse suggérée par le nom de la déesse gauloise Perta, divinité des jardins clos[42].
Selon une légende locale, Perthes s'appelait anciennement « Ville Joyeuse » mais aurait changé de nom pour la raison suivante : « Le pays fut nommé Perte, car trois frères autrefois, à peine la chasse ouverte, s'entretuèrent tous trois ; en apprenant la nouvelle, leur mère alors s'écria : Ah ! Quelle perte cruelle. Le nom de Perte en resta. ». Une autre légende indique : « La guerre jadis aux environs fut si grande qu’on détruisit le pays. Dans cette plaine déserte une étrangère passa qui dit aussi : Quelle perte !!! Dès lors Perte on le nomma. »[43].
Au XXIe siècle, la commune, appelée Perthes par l'INSEE[44] se présente sous le nom de « Perthes-en-Gâtinais »[45].
Au XIe siècle, sous le règne de roi Robert II le Pieux, le village est rattaché au chapitre de Notre-Dame de Melun dont les chanoines sont en partie seigneurs de Perthes. Au XIIe siècle, Jean de Mémorant, neveu de Pierre de Corbeil (archevêque de Sens, dont dépendait la paroisse de Perthes) est le seigneur du village et il y possède un château, le château de Mémorant. Les chanoines de Notre-Dame de Melun exerçaient la basse et moyenne justice, tandis que les seigneurs de Mémorant exerçaient la haute justice sur toute la paroisse[41],[12].
Le , le village et le château sont dévastés lors des ravages de la Brie et du Gâtinais par les troupes navarraises et les mercenaires anglais de Charles le Mauvais, roi de Navarre, pendant son conflit contre Charles V[46]. Le château est alors partiellement détruit, notamment ses défenses.
Vers 1380, Thomas de Pisan, médecin et astrologue du roi Charles V, acquiert et habite le château de Mémorant devenu un manoir. Sa fille, Christine de Pisan, historienne de Charles V, y demeure ensuite une dizaine d'années.
Le , Philippe de Mézières, conseiller de Charles V, achète à Christine de Pisan le domaine du château de Mémorant. Outre le manoir, il achète aussi un petit hôtel, appelé le Petit-Mémorant, ainsi que 120 arpents de terre à Perthes. Philippe, qui s'était retiré au monastère des Célestins de Paris en 1380, fait don de ses domaines aux Célestins le . Ceux-ci transforment le vieux manoir de Mémorant en une métairie qui perd alors son statut de résidence seigneuriale.
La guerre de Cent Ans ayant ravagé le pays, les limites des seigneuries ont peu à peu été estompées. En 1478, un bornage des terres du village de Perthes est effectué entre les seigneurs du chapitre de Notre-Dame de Melun et Claude Vidal, alors seigneur de Fleury. En 1479, les Célestins vendent le château du Petit-Mémorant à un laboureur, Jean Brisset, lequel le revend à son tour, en 1492, à Guy de Vitry, novice aux Célestins de Paris. L'année suivante, Guy de Vitry, redonne le Petit-Mémorant aux Célestins.
En 1578, les Célestins établissent un terrier de leurs domaines à Perthes. Le , ils vendent une partie de leur seigneurie à Henry Clausse de Fleury, fils ainé de Côme Clausse, ne conservant que le Petit et le Grand Mémorant. Les chanoines du chapitre de Melun, autres seigneurs de Perthes, dressent eux aussi un terrier de leur seigneurie, entre 1600 et 1601, dont ils vendent la plus grande partie à Henry Clausse le . Les seigneurs de Fleury deviennent alors seigneurs de Perthes de 1588 à 1789.
Le , un incendie consécutif à un feu de grange détruit les trois quarts du village de Perthes. Le seigneur de Fleury donne gratuitement aux Perthois la charpente nécessaire à la reconstruction des maisons détruites.
À la veille de la Révolution, Perthes dépend du bailliage de Melun. En 1790, à la création des districts, Perthes devient chef-lieu de canton.
Au cours du XIXe siècle, une école communale est construite au centre du village. Le bâtiment est l’actuelle mairie. C'est aussi au XIXe siècle que le château de Mémorant est reconstruit sur les vestiges de l'ancien manoir[47].
De 1899 à 1938, la commune de Perthes est desservie par le Tramway Sud de Seine-et-Marne (TSM). Cette ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique, surnommée le « Tacot » de Barbizon, reliait Melun à Barbizon via Chailly-en-Bière et Milly-la-Forêt à Chailly-en-Bière[48]. Outre le transport de voyageurs, qui permettait en 1935 aux Perthois de se rendre à Melun en quarante-cinq minutes environ, le « Tacot » assurait aussi le transport des marchandises et les produits agricoles, dont les mahonias cultivés par les agriculteurs de Perthes[49]. La ligne a officiellement cessé de fonctionner le .