Pontoise
commune française du département du Val-d'Oise (chef-lieu) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Pontoise est une commune française située en région Île-de-France, sur la rive droite de l'Oise, à environ vingt-cinq kilomètres au Nord-Ouest de Paris.
Pontoise | |||||
Vue vers le Nord/Ouest, sur les toits du centre-ville, depuis le parc de l'ancien château. Au second plan, la cathédrale Saint-Maclou. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Île-de-France | ||||
Département | Val-d'Oise |
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Arrondissement | Pontoise (chef-lieu) |
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Intercommunalité | CA de Cergy-Pontoise | ||||
Maire Mandat |
Stéphanie Von Euw (LR-SL) 2020-2026 |
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Code postal | 95000 et 95300 | ||||
Code commune | 95500 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pontoisiens | ||||
Population municipale |
31 327 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 4 381 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 03′ 06″ nord, 2° 06′ 06″ est | ||||
Altitude | 27 m Min. 22 m Max. 87 m |
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Superficie | 7,15 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Pontoise (bureau centralisateur) |
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Législatives | 1re circonscription du Val-d'Oise | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Val-d'Oise
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://www.ville-pontoise.fr | ||||
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Chef-lieu du département du Val-d'Oise, la préfecture ne se situe pas au chef-lieu, mais dans la ville voisine de Cergy, depuis la création de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, ce qui constitue un cas unique en France métropolitaine.
La ville abrite une des plus importantes cités judiciaires du pays et est le siège du diocèse de Pontoise, détaché de celui de Versailles en 1966. Ses habitants sont appelés les Pontoisiens.
Riche de plus de deux mille ans d'histoire, capitale historique du Vexin français et ville majeure du royaume au Moyen Âge, elle a été rendue célèbre dans l'art impressionniste à la suite du long séjour de Camille Pissarro, qui l'a représentée dans de nombreuses œuvres, diffusées dans les plus grands musées du monde. Grâce à son riche patrimoine, Pontoise a obtenu le label Ville d'art et d'histoire en 2006.
Localisation et occupation des sols
Pontoise, dont le centre historique est située sur un éperon rocheux, domine le confluent de l'Oise et de la Viosne. Chef-lieu du département du Val-d'Oise où elle occupe une position géographique centrale sur l'axe ouest-est, elle fait partie de la communauté agglomération de Cergy-Pontoise. Un port batelier et une capitainerie sont installés le long de quelques quais.
La ville, dont le centre historique était entouré d'une enceinte, est divisée en deux par une voie ferrée au XIXe siècle, qui partage la partie haute au nord (Mont Bélien) et la partie boisée de Saint-Martin au sud (traversée par l'autoroute A15). Dans les proches faubourgs, se trouve de petits quartiers pittoresques, comme les Étannets (de style andalou) ou l'Hermitage.
Les 717,02 hectares de la commune (rivière incluse) se répartissent en 463,95 hectares d'espace urbain construit (soit 65 % de la surface totale), 130,41 hectares d'espace urbain non construit (soit 18 %) et 122,66 hectares d'espace rural (soit 17 %).
La trame urbaine est constituée du centre ancien à l'habitat continu bas (7,5 % du bâti), de maisons individuelles, essentiellement des XIXe et XXe siècles, qui se sont développées autour du centre historique (27,1 % du bâti), de logements collectifs et autre types de constructions, essentiellement à l'ouest, dans les quartiers de Marcouville et des Louvrais (8,8 % du bâti). Les équipements, bureaux, zones d'activité, grandes surfaces commerciales et les infrastructures de transports occupent 33,9 % du territoire. Ces derniers se localisent très majoritairement au sud, en limite de Cergy à proximité de l'autoroute A15[1].
Communes limitrophes
Ennery | Auvers-sur-Oise | |
Osny | Saint-Ouen-l'Aumône | |
Cergy | Éragny |
Les communes limitrophes de Pontoise sont Auvers-sur-Oise (au nord), Saint-Ouen-l'Aumône (à l'est), Éragny (au sud-est), Cergy (au sud), Osny à l'ouest et Ennery (au nord-ouest).
Géologie
La géologie de la ville est celle du Vexin français, constitutif du Bassin parisien et caractérisé par sa nature sédimentaire.
Le plus ancien matériau rencontré à Pontoise est le sable de Cuise (Cuisien). Il s’agit d’un sable verdâtre partiellement grésifié affleurant dans le vallon de l’Hermitage.
La ville de Pontoise est elle-même construite sur le calcaire grossier du Lutétien qui constitue la falaise bordant la rive ouest de l’Oise. Ce calcaire a été anciennement exploité comme matériau de construction dans des carrières sous la ville et sous le plateau Saint-Martin. Dans la vieille ville, les sous-sols médiévaux ou plus récents sont imbriqués avec des anciennes carrières souterraines.
Les marnes et caillasses du Lutétien surmontent le calcaire grossier. Elles constituent le talus nord des anciens fossés de la ville (boulevard Jean-Jaurès). Viennent ensuite, en bordure du plateau, les terrains du Bartonien : sables de Beauchamp dans les quartiers des Louvrais et de l’Hermitage, puis calcaire de Saint-Ouen vers le quartier des Cordeliers. Les limons des plateaux recouvrent partiellement le calcaire de Saint-Ouen.
Les fonds de vallées sont recouverts par les alluvions modernes d'âge Holocène : vallée de l’Oise, vallée de la Viosne et vallon du ru de l’Hermitage.
Des dépôts d’alluvions anciennes du Pléistocène recouvrent en partie le calcaire grossier dans le quartier Saint-Martin.
La commune comprend un site recensé sur la base de données du ministère de l'écologie relative aux sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif (BASOL)[4]. Ce site, une ancienne usine à gaz en activité de 1868 à 1944, est la propriété de Gaz de France et ne constitue selon les études qu'un lieu à risque faible de pollution. La commune compte en revanche 113 petits sites industriels, actuels ou anciens, potentiellement pollués (anciens ateliers, stations-service ou décharges par exemple)[5].
Hydrographie et risques naturels
Le territoire communal est traversé par deux cours d'eau, l'Oise et la Viosne. L'Oise naît en Belgique, traverse 139 communes le long de ses 341,1 km en France avant de se jeter dans la Seine à Conflans-Sainte-Honorine, à quelques kilomètres en aval de Pontoise[6]. La Viosne entaille le plateau du Vexin en une vallée étroite traversant quatorze communes, sur un axe nord-sud d'une longueur de 28,8 km, se dirigeant vers le cours de l'Oise dans laquelle elle se jette à Pontoise[7].
La situation géographique de Pontoise rend la ville particulièrement vulnérable à des risques naturels. La commune est soumise à un risque de mouvement de terrain sur la totalité de la falaise constituant l'escarpement du plateau du Vexin qui domine la plaine alluviale, ainsi que pour l'essentiel du centre-ville (éperon constitué par le mont Bélien). La plaine alluviale est quant à elle à risque élevé d'inondation par débordement consécutif à une crue de l'Oise, en particulier dans le quartier du Chou en amont, dans celui de la gare et en aval, au droit de l'île de la Dérivation et dans le bas du quartier des Larris[8]. Toutes ces zones ont été inondées lors de la grande crue de 1910, la ville étant affectée lors des crues de la Seine en aval. Ce risque a motivé la mise en place d'un plan de prévention contre les risques d'inondation (PPRI), mis en vigueur en juillet 1998 par arrêté préfectoral. Il concerne dans le Val-d'Oise les vingt-deux communes riveraines de l'Oise. Ce plan détermine quatre zones, prioritaires sur les plans locaux d’urbanisme (PLU) des communes concernées : une zone rouge délimitée en fonction des crues de 1926 et 1995, une zone bleue où l’urbanisation est fortement réglementée, une zone verte, restée non bâtie et devant le rester et une zone orange, servant de champ de stockage et d’expansion des crues (la plaine entre Asnières-sur-Oise et Noisy-sur-Oise et la plaine de Champagne-sur-Oise en amont, le méandre de Cergy-Neuville en aval, qui devraient permettre le stockage de 2,5 millions de m3 d’eau)[9].
L'eau potable distribuée est un mélange d'origine souterraine et superficielle, provenant de la filtration des eaux de l'Oise[10],[11].
La commune est partiellement alimentée en eau par la station de traitement de Méry-sur-Oise, gérée par la société Veolia Environnement. L'eau potable à Pontoise est de très bonne qualité bactériologique, contenant peu de nitrates, étant peu fluorée et devenue moins calcaire depuis la mise en place de la nanofiltration en 1999 à l'usine de distribution pour la zone de distribution de la rive de l'Oise, mais plus dure ailleurs, dans les secteurs alimentés par la nappe souterraine[12].
Réseau de communication
Traversée par la RN 14 mise à 2×2 voies (quartiers de Saint-Martin, du Port et de l'Hôtel-Dieu) qui emprunte à certains endroits l'ancienne chaussée Jules César, le contournement du centre historique a été rendu possible au nord par le viaduc du vallon de la Viosne (RD 915) qui permet actuellement de rejoindre les nouveaux quartiers et les infrastructures modernes dont le centre hospitalier, le lycée, et la maison d'arrêt… d'Osny plus rapidement. La petite rue de l'Hôtel-Dieu longeant l'Oise est le carrefour de toutes les routes anciennes et nouvelles et la zone du pont de Pontoise est un endroit souvent embouteillé. Par ailleurs, l'offre de stationnement reste insuffisante en centre-ville.
Les voies routières les plus importantes en trafic qui traversent la commune sont l'autoroute A15 (2×4 voies) et la liaison A15 - route départementale 915 (2×2 voies).
Ces différentes infrastructures terrestres ont un impact assez élevé en termes de pollution sonore selon la réglementation[13]. Les principales voies routières du centre-ville sont classées de catégorie 3, ou 4 dans le centre, de niveau modéré. En revanche, quatre axes sont classés en catégorie 2 (élevé) : la rue de Rouen, le boulevard Jean-Jaurès, la voie ferrée de la gare vers l'Oise (mais de niveau 4, faible, vers Gisors), et la liaison A15 - route départementale 915. L'autoroute A15 est classée en catégorie 1, le plus élevé[14].
La communauté d'agglomération de Cergy-Pontoise compte près de soixante-seize kilomètres d’aménagements cyclables. Quelques pistes totalisant 2 km se situent sur le territoire de Pontoise, notamment en limite de Cergy, dans les quartiers des Larris et des Maradas, ainsi qu'à proximité du viaduc de la Viosne (RD 915). La gare de Pontoise est équipée d'arceaux-vélo (non couverts et non sécurisés[15]) et la ville a été nommée au Clou rouillé 2013 par la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) pour la rareté de ses aménagements cyclables[16].
Liste de quelques rues et places ayant changé de nom au fil du temps :
Nom actuel | Ancien nom |
---|---|
Avenue François-Mitterrand | Boulevard de Cergy |
Boulevard Jacques-Tête | Boulevard d'Ennery |
Boulevard Jean-Jaurès | Boulevard des Fossés |
Avenue de la Palette | Avenue du Stade + avenue du Marché |
Avenue Rédouane-Bougara | Avenue de Normandie |
Rue Pierre-Butin | Rue de la Petite-Tannerie (ou rue Basse) |
Rue Thiers | Rue Impériale |
Rue du Vert-Buisson | Rue Carnot (continuité) |
Place du Grand-Martroy | La Grande Place-au-Blé |
Place du Petit-Martroy | Petite Place |
Ponts
Il existe cinq ponts à Pontoise :
- Pont de Pontoise (rouvert après la guerre, en 1948) : routier à fort débit (3 voies) ;
- Pont ferroviaire de Pontoise à 3 tabliers mis en service en septembre et octobre 1998 pour remplacer l'ancien pont obsolète démonté en 1999 : 6 voies ferrées desservant la gare de Pontoise + 1 passerelle piétonne et cyclable ;
- Pont de l'écluse (XXe siècle) : privé pour le fonctionnement de l'écluse (barrage reconstruit) ;
- Pont de l'A15 (années 1970) : routier à très fort débit (8 voies) ;
- Pont de l'Oise ou d'Éragny (1990) : routier à débit moyen (2 voies + 2 pistes cyclables).
Transports
La gare de Pontoise a la particularité d'être reliée en même temps aux gares de Paris-Saint-Lazare (Transilien J) et Paris-Nord (Transilien H) et desservie également par la ligne C du RER (et donc la gare de Paris-Austerlitz) depuis septembre 2000.
Cette desserte par trois réseaux différents n'est partagée en Île-de-France (hors Paris) que par les gares d'Ermont - Eaubonne, dans le même département, et Versailles-Chantiers. Il est également possible d'accéder à la ville à partir de la gare de Cergy-Préfecture sur la ligne A du RER et occasionnellement le Transilien L, reliées par plusieurs lignes de bus en quelques minutes.
L'aéroport de Pontoise - Cormeilles-en-Vexin (situé à Cormeilles-en-Vexin) est situé à quatre kilomètres au nord-ouest de la ville et accessible rapidement par la route départementale 915.
Le port est peu utilisé car l'Oise est une rivière assez étroite. Néanmoins, quelques chargements en vrac sont exécutés avec du blé et du maïs en provenance du Vexin à destination du Nord et de la Belgique[réf. nécessaire]. Un petit port de plaisance est maintenant hébergé avec un ponton flottant, sur la berge rive droite, en face de l'office du tourisme.
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat de l'Île-de-France et Climat du Val-d'Oise.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[17]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[18].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 664 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[17]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 666,7 mm[19],[20]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[21].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 2,7 | 2,6 | 4,5 | 6,4 | 9,8 | 13 | 14,9 | 14,7 | 11,7 | 9,1 | 5,6 | 3,3 | 8,2 |
Température moyenne (°C) | 5,3 | 5,8 | 8,8 | 11,7 | 15,2 | 18,4 | 20,5 | 20,4 | 16,9 | 13 | 8,5 | 5,7 | 12,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,8 | 9,1 | 13,1 | 16,9 | 20,5 | 23,8 | 26,1 | 26,2 | 22,2 | 17 | 11,5 | 8,2 | 16,9 |
Record de froid (°C) date du record |
−12,5 01.01.1997 |
−12,3 07.02.1991 |
−8,1 01.03.05 |
−2,4 08.04.03 |
−0,5 06.05.19 |
1,8 05.06.1991 |
6 04.07.1990 |
5,6 26.08.1993 |
0 30.09.18 |
−3,6 30.10.1997 |
−10 24.11.1998 |
−10,4 29.12.1996 |
−12,5 1997 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,7 18.01.07 |
21,5 27.02.19 |
25,8 16.03.12 |
29,8 29.04.10 |
32,9 27.05.05 |
39,7 27.06.11 |
40 01.07.15 |
40 09.08.20 |
36 15.09.20 |
31,1 01.10.11 |
22 08.11.15 |
17,5 17.12.15 |
40 2020 |
Précipitations (mm) | 57,9 | 52,1 | 49,4 | 45,4 | 62,2 | 53,5 | 49 | 52,9 | 46,3 | 63,9 | 59 | 75,1 | 666,7 |
Typologie
Pontoise est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[22],[23],[24].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[25],[26].
Morphologie urbaine
La commune est constituée de plusieurs quartiers :
- Le grand ensemble de Marcouville à l'Ouest.
- Le grand ensemble des Louvrais au Nord-Ouest.
- Le grand ensemble des Cordeliers au Nord adjacent aux Louvrais.
- Le quartier semi-rural de l'Hermitage, fief des impressionnistes, au Nord-Est.
- Le quartier semi-rural du Chou, longeant l'Oise jusqu'à Auvers-sur-Oise.
- Le grand ensemble des Larris au Sud à cheval entre Cergy et Pontoise.
- Le centre-ville, quartier historique. La gare de Pontoise s'y trouve.
- Le quartier résidentiel du Plateau Saint-Martin au Sud-Ouest.
- Le grand ensemble des Maradas au Sud.
- Le « Niglo », aire d'accueil située à côté d'immeubles vétustes.
Les quartiers des Louvrais et de Marcouville sont classés en tant que quartier prioritaire de la politique de la ville[27].
Logement
Pontoise est une ville constituée majoritairement de logements collectifs, et surtout constituée de locataires avec plus d'un tiers de logements sociaux, mais elle compte néanmoins un parc pavillonnaire non négligeable.
Depuis peu, on assiste à la renaissance du centre-ancien, qui avait connu une relative paupérisation depuis un siècle. On y trouve des immeubles d'époques très différentes, certains remontant au XVe siècle (quartier de la Cathédrale). Mais fragilisé par les risques d'éboulement dus aux souterrains et galeries situés sous la roche, le centre historique fait l'objet d'une importante campagne de travaux d'aménagement et de requalification. Jusqu'en 2009, dans le cadre de l'opération programmée d'amélioration de l'habitat (OPAH), les propriétaires privés du centre-ancien peuvent bénéficier de subventions sous certaines conditions. La signature de la convention « Ville d'Art et d'Histoire » le 5 janvier 2007 s'inscrit dans cette forte dynamique de sensibilisation au patrimoine.
L'Hermitage et le quartier Saint-Jean / La Justice, situés dans les anciens faubourgs, constituent des secteurs résidentiels très recherchés. L'Hermitage, que fréquentèrent les Impressionnistes, garde encore aujourd'hui une atmosphère de village, avec ses vastes jardins colorés entourant les maisons de maître, dans un paysage vallonné. À l'opposé, le quartier Saint-Jean / La Justice a un caractère plus urbain. On y trouve de belles maisons bourgeoises, entre cour et jardin, construites entre 1850 et 1920. Plusieurs styles sont représentés : la maison de la Belle Époque, très haute, en meulière, avec sa marquise, le pastiche du Petit Trianon, l'architecture flamande…
La ville comptait 11 907 logements dont 10 882 résidences principales en 1999. En 1999, 91,4 % des résidences pontoisiennes étaient des résidences principales et seulement 0,3 % des résidences secondaires. L’âge moyen du parc immobilier est plus faible que la tendance régionale, une forte majorité des logements datant des reconstructions d'après guerre à la suite des destructions de 1944, et du boom démographique des années 1970 : 52,2 % des résidences principales dataient de 1949 à 1974, contre 37,8 % en Île-de-France. Les constructions récentes (de 1990 à 1999) sont un peu plus présentes que la moyenne de la région grâce au lancement de quelques programmes immobiliers dans le cadre du réaménagement du quartier de la gare ou avec l'édification de pavillons dans le quartier du Chou en particulier. En 1999, 9,9 % des résidences principales dataient de 1990 ou après contre 9,1 % en Île-de-France. A contrario, les constructions antérieures à 1949 ne représentaient que 23,3 % du parc contre 33,7 % pour la moyenne régionale francilienne, et ce malgré le caractère ancien de la ville.
Les résidences principales étaient réparties à 26,6 % en maisons individuelles et à 73,4 % en appartements soit presque exactement la moyenne francilienne (respectivement 26,9 % et 73,1 % dans la région). 37,1 % seulement des habitants sont propriétaires de leur logement, contre 58,7 % qui ne sont que locataires (respectivement 44,3 % et 51,1 % dans la région)[28],[29].
La commune est soumise à l'obligation législative de construction de 20 % de logements sociaux en vertu de la loi no 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains. Avec 4 881 logements HLM soit 41 % du parc en 1999 (23,4 % également dans la région), la ville respecte largement les dispositions de la loi. On peut noter en outre que le nombre de logements vacants était un peu plus faible en 1999 avec 7,6 % du parc contre 8,1 % en moyenne régionale.
Les habitations se caractérisent par leur surface importante : les logements de quatre pièces et plus dominent largement (48,9 %). Suivent les logements de trois pièces (26,6 %), puis 2 pièces (15,0 %). Les petits logements restent assez minoritaires (studios : 9,5 %), mais en augmentation de 68,5 % de 1990 à 1999, ce qui contribue à mieux rééquilibrer le parc[30],[31].
Projets d'aménagement
La forme la plus ancienne est Brivisara dans l'Itinéraire d'Antonin, milieu du IIe siècle ; puis Brunsara[32] sur la table de Peutinger, milieu du IIIe siècle ; Briva Isaræ IVe siècle[33], Brivisara au IIe siècle, du gaulois briva (pont, gué) et Isara (Oise) « Pont sur l’Oise ».
Puis Pontem Hiserae, 874-900[34],[33]; Pontizara en 1174[35] ; Pontisaram, 1185[33] ; Puntesia en 1189[35] ; Pons Isaræ en 1195[33]. Ces derniers noms viennent du latin pontem qui traduit le gaulois briva "pont" + isaram "rivière Oise" (cf. Samarobriva) et Isara (cf. Isère, Isar) nom celtique de la rivière qui a donné « Oise », d'où la traduction romane « Pontoise ».