Relations entre les États-Unis et la France de 1958 à 1969
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Les relations entre les États-Unis et la France pendant la présidence du général de Gaulle de 1958 à 1969 sont marquées par sa volonté d'affirmer l'indépendance de la France sans pour autant que l'appartenance de la France au camp occidental ne soit remise en cause. Durant la période des crises du début des années 1960, qu'il s'agisse de Berlin ou de Cuba, les positions de fermeté prises par la France sont le plus souvent proches de celles de la diplomatie américaine. Il en va de même globalement pour ce qui est de la volonté de détente partagée par les présidents américains qui se succèdent pendant la présidence de de Gaulle, dont la mise en œuvre toutefois est source de dissensions, les premiers souhaitant qu'elle soit pilotée par les États-Unis, ce dernier voulant qu'elle soit essentiellement européenne. Le devenir de l'Europe, celui de l'Alliance atlantique et les questions de sécurité et de dissuasion nucléaire sont cause des tensions les plus vives entre les deux pays, qui culminent en 1966 avec la sortie de la France de l'organisation militaire intégrée de l'Alliance atlantique.
Les relations franco-américaines se dégradent au fil du temps pendant la présidence de de Gaulle : globalement bonnes avec Eisenhower, du fait de leur passé commun et de la menace soviétique, elles vont se tendre avec Kennedy qui n'accepte pas que la France conteste la prééminence américaine, pour devenir franchement mauvaises avec Johnson du fait de la multiplication des sujets de désaccord qui ne sont plus seulement limités à l'OTAN et à l'Europe, mais concernent aussi l'Asie, la guerre du Viêt Nam y faisant rage, les autres continents et les questions économiques.