Représentativité syndicale en France
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La représentativité syndicale est la capacité, pour des organisations syndicales de salariés, de parler au nom de ces derniers. La reconnaissance de cette capacité permet en particulier aux organisations de négocier et de signer, avec l'employeur ou les représentants du patronat, des accords s'appliquant à l'ensemble des salariés d'une entreprise, d'une branche d'activité au niveau local ou national, ou encore à tous les salariés de l'ensemble des secteurs d'activité.
La situation française a été pendant plus de 50 ans marquée par l'empreinte de l'état des forces syndicales à la Libération. De 1944 aux années 2000, seules cinq confédérations syndicales bénéficiaient d'une présomption irréfragable de représentativité au niveau national interprofessionnel. La loi du a modifié ce statu quo.
La participation aux élections professionnelles est devenue un baromètre de représentativité majeur qui permet aux syndicats de salariés de peser dans les négociations avec leurs employeurs.
De manière générale, le taux de syndicalisation en France est très bas en comparaison avec d'autres pays, où se syndiquer permet de bénéficier des accords collectifs obtenus par les syndicats. En 2012, avec un taux de syndicalisation de 7,7 %, la France est le troisième pays le moins syndicalisé de l'OCDE[1], et le dernier au niveau de l'Union européenne (8 %)[2]. Selon une étude du ministère du Travail[3] publiée en 2023, le taux global de syndicalisation, public et privé confondus, est passé de 11 % à 10,3 % entre 2013 et 2019. Il est tombé sous les 8 % dans le privé, pour une population active évaluée à 26,9 millions (Insee, 2019)[4].
Les cinq organisations représentatives sont la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC.