Route de retour
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Le terme de route de retour (en espagnol tornaviaje) désigne les différentes routes empruntées par les galions espagnol du XVIe au XIXe siècle pour traverser les océans une à deux fois par an[1]. Parmi les routes de retour les plus importantes se trouve celle empruntée par Christophe Colomb : en profitant des alizés à hauteur des îles Canaries pour son voyage vers le Nouveau Monde, il savait devoir compter pour son retour avec ce qui sera appelé à la fin du XVIIIe siècle le Gulf Stream[2]. Ce courant a été décrit pour la première fois en 1513 par Antón de Alaminos, pilote de Juan Ponce de León, peu avant la découverte des côtes de Floride.
« Quand en 1526 parût à Tolède le Sumario de Historia Natural de Gonzalo Fernández de Oviedo y Valdés, la première Histoire Naturelle originale imprimée au monde, cela faisait déjà trente et un ans que sans cesse arrivaient en Espagne des navires provenant du Nouveau Monde. Pas moins de trente-cinq navires avaient parcouru la route de retour à la fin de l'année 1500, quand Christophe Colomb interrompit son troisième voyage. La quasi-totalité transportaient, comme échantillons ou comme provisions, des produits végétaux d'origine américaine.
»
— Antonio M. Regueiro y González-Barros. La flora americana en la España del siglo XVI[3].
En outre, une fois découvert l'archipel philippin et la route pour s'y rendre via le Détroit de Magellan découvert par ce dernier dans son expédition (1519-1522), l'intérêt se tourna vers la route de retour depuis l'est, depuis l'Amérique. En effet, le Traité de Tordesillas interdisait à l'Espagne l'établissement d'une route maritime par l'ouest, à travers la zone réservée au Portugal.