Saint-Dié-des-Vosges
commune française du département des Vosges / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Cet article concerne la ville française. Pour le saint, voir Saint Dié.
Saint-Dié-des-Vosges (appelée Saint-Dié jusqu'en 1999, [sɛ̃dje]Écouter, en vosgien de la montagne [sɛ̃diː]) est une commune française, chef-lieu du pays de la Déodatie et chef-lieu d’arrondissement du département des Vosges. Située dans la région historique et culturelle de Lorraine, la commune fait maintenant partie de la région administrative Grand Est. Ses habitants sont appelés les Déodatiens.
Chef-lieu d’un ban mérovingien sur un coude remarquable de la vallée de la Meurthe, la ville de Saint-Dié-des-Vosges s’est pérennisée par de prestigieux monastères et sanctuaires chrétiens, accueillant pèlerins et malades. Si au XIIe siècle, l’église Saint-Dié, érigée en chapitre et ses chanoines essaient de fonder une ville autour de leur collégiale et commencent à l’entourer de murailles et de tours, c’est au siècle suivant que la ville basse-lorraine naît véritablement par une association entre le duc de Lorraine et la collégiale.
C’est à Saint-Dié, au sein du gymnase vosgien, que fut publié en 1507 le planisphère de Waldseemüller qui contient la première mention du mot « America » (francisé en Amérique), nom donné en l’honneur de l’explorateur Amerigo Vespucci, sur une carte intitulée « Universalis Cosmographia »[2]. C’est ainsi que la ville s’honore encore du titre de Marraine de l’Amérique.
Après l’incendie du au centre-ville, la grand’rue est reconstruite sous Stanislas, duc de Lorraine à titre viager. Un urbanisme français rectiligne promeut artères et ponts[3], ainsi la rue Stanislas, la rue des Trois-Villes, le Grand Pont… La ville se développe avec la route des autorités françaises. Centre de subdélégation, elle rassemble administrations forestières, justices et surtout évêché érigé en 1777.
La commune a connu un essor industriel entre 1830 et 1890. Elle est connue pour sa braderie à la fin septembre, héritière de ses foires d’automne. Le Festival international de géographie a été fondé en 1989 par une association privée, présidée par le maire. Il s’agit de fêter début octobre la discipline « géographie » avec salons, conférences, manifestations et des prix de reconnaissance, en particulier le prix Vautrin-Lud couronnant une carrière de chercheur et des classements de participation à l’exposition des posters scientifiques.
La ville tient son nom du chrétien saint Dié, fondateur de ban et moine chorévêque de rite colombanien (de saint Colomban, moine irlandais), dénommé en latin Deodatus, en français Déodat ou Dieudonné, abrégé par l’usage en Dié. La base latine persiste dans le gentilé. Longtemps dénommée Saint-Dié[4], la commune a pris officiellement son nom actuel de Saint-Dié-des-Vosges, parfois abrégé par l’acronyme SDDV, à compter du [5]. L’ancien nom, plus court, est parfois encore employé. On peut aussi faire remonter l'appellation du toponyme de Saint-Dié avec les Vosges, à la plus ancienne charte de Charlemagne, rédigée à Aix-la-Chapelle le , dans laquelle le toponyme de Saint-Dié en latin est suivi de la mention infra Vosago silva[6].
Localisation
La ville de Saint-Dié-des-Vosges se situe dans la vallée alluviale de la Meurthe[7],[8], entre Sainte-Marguerite en amont et en aval Saint-Michel-sur-Meurthe en rive gauche, La Voivre en rive droite. La ville s’est développée entre les jonctions de la Meurthe en amont avec la rivière de la Fave, venant de Remomeix et en aval, avec le Taintroué, ruisseau de la vallée de Taintrux passant par Rougiville[9]. Sur les premières collines de l’Ormont la commune jouxte Nayemont-les-Fosses puis, au-delà de la chaîne de l’Ormont, Ban-de-Sapt et Saint-Jean-d'Ormont et, encore plus à l’ouest, Denipaire et Hurbache. Aux sommets de la Madeleine, elle rejoint la forêt de Mortagne. Le Kemberg et ses abords sont partagés avec Taintrux et Saulcy-sur-Meurthe.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Denipaire, Ban-de-Sapt, Hurbache, Mortagne, Nayemont-les-Fosses, Saint-Jean-d'Ormont, Sainte-Marguerite, Saint-Michel-sur-Meurthe, Saulcy-sur-Meurthe, Taintrux et La Voivre.
La Voivre Saint-Michel-sur-Meurthe |
Hurbache Denipaire |
Saint-Jean-d'Ormont Ban-de-Sapt |
Mortagne | Nayemont-les-Fosses | |
Taintrux | Saulcy-sur-Meurthe | Sainte-Marguerite |
Géologie et relief
La commune de Saint-Dié-des-Vosges, d’une superficie de plus de 46 kilomètres carrés, s’étend principalement sur un bassin géologique permien, composée en alternance de couches de grès rouges -rotliegende sandstein des anciens géologues allemands- et de nappes d'argiles avec parfois de fines couches de dolomie, exceptionnellement de la fluorine. Ce sont plus souvent des roches détritiques à base calcaire, caractéristiques d’une transgression qui se remarquent[10]. Les sommets au-delà d'altitudes variables suivant les massifs, de 550 mètres au nord-est à moins de 400 mètres au sud-ouest, appartiennent à l’époque triasique, c’est-à-dire au début de l’ère secondaire. La dépression est ainsi entourée de reliefs en grès rose chapeauté par du conglomérat sur l’Ormont et des couches compactes de grès bigarré, en haut des buttes massives du Kemberg au sud et de la Madeleine à l’ouest.
Vallée de la Meurthe | Butte d'Ortimont | Vallée du Robache | ||
Massif de la Madeleine | N | Massif de l'Ormont | ||
O Saint-Dié-des-Vosges E | ||||
S | ||||
Vallée du Taintroué | Massif du Kemberg | Vallée de la Meurthe |
Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :
- Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
- Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
- Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.
Au nord, derrière l’Ortimont et son sommet en grès vosgien à 469 mètres, une ligne de crête vers le nord-ouest d'abord plus basse surplombe un moutonnement de collines des couches permiennes entre Marzelay et Robache avant de s'élever sur le grès vosgien du Rittempierre culminant à 611 mètres et d'atteindre la roche des Corbeaux à 669 mètres. Ici, entre le col de la Crenée et le col du Bon Dieu est atteinte une ligne de crête différente et orientée en grès vosgien. À l'ouest s’évase la profonde cuvette du Bois de la Bure, formée en fer-à-cheval entre le Rittempierre et le petit plateau de la Bure se terminant par la Tête du Villé à 575 mètres, surplombant au sud la Pêcherie et à l'ouest le Villé[11]. Un massif plus haut à l’est, aux formes ramifiées et effilées s’oriente au-delà du col des Raids de Robache et de l'Ortimont, promontoire arrondi de 571 mètres d'altitude. C’est l’Ormont dont la partie occidentale s'étend massive et haute avant de s'échancrer entre le Haut des Molières vers 600 mètres, la Roche du Chapeau à 769 mètres et la Roche des Fées à 751 mètres, points de vue de plus en plus au sud et ouverts. L'Ormont occidental et ses prolongements vers les anciens hauts fermages forment le pittoresque versant de la vallée du Robache et barrent la vue au nord-est de la ville de Saint-Dié. Le territoire communal s’échelonne de 310 m en fond de vallée à 891 m d’altitude[12], le point culminant sur l’Ormont sur la roche du Sapin Sec en conglomérat.
La géologie du bassin permien ne permet nullement de comprendre à la fois les grandes cassures tectoniques qui orientent le relief depuis l'ère tertiaire, dans les grandes lignes soit parallèlement soit perpendiculairement au graben ou fossé d'effondrement alsacien. Le bassin de Saint-Dié est une zone de subsidence importante qui a attiré depuis le Permien les flux d'eau temporaires ou permanents. Ses zones basses sont surtout caractérisées aujourd'hui par les apports alluviaux de la Meurthe et de la Fave, actuellement rivières modestes, mais aux puissants flots il y a plus de huit mille ans pendant les phases ou saisons de déglaciation des hauteurs vosgiennes. Les matériaux fluvio-glaciaires charriés et délaissés en terrasses successives ont été accumulés sur des hauteurs impressionnantes avant d'être déblayés ou érodés, ainsi il en reste les reliques que sont le Haut d'Anould au-dessus de Richardville, le soubassement de l'habitat de la Roche des Fées, le dessus de la côte Callot menant sous le quartier de l'Orme, le haut de la côte de l'hôpital et du bois de Grattain culminant au-dessus de l'héliport de l'hôpital à 421 m d'altitude, soit 80 m au-dessus de la Meurthe actuelle en contrebas.
La forêt communale était encore dans les années 1950 une des plus grandes de France[13]. Les sentiers balisés par le Club vosgien peuvent suivre les sommets aux roches sculptées par l’érosion à mi-pente ou rester sur la ligne de faîte. De nombreux points de vue sont accessibles. Un belvédère aménagé, notamment visible de la gare, est celui de la roche Saint-Martin au début du massif du Kemberg.
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Meurthe, la Fave, le ruisseau le Taintroue, le ruisseau de Robache, la goutte Morelle, le ruisseau de Foucharupt, le ruisseau de Herbaville, le ruisseau de la Cense de Grandrupt, le ruisseau des Trois Scieries et le ruisseau du Bois de la Burre[14],[Carte 1].
La Meurthe, d'une longueur totale de 160,6 km, prend sa source dans la commune du Valtin et se jette dans la Moselle à Pompey, après avoir traversé 53 communes[15].
La Fave, d'une longueur totale de 22,2 km, prend sa source dans la commune de Lubine et se jette dans la Meurthe sur la commune, après avoir traversé onze communes[16].
Le Taintroué, d'une longueur totale de 14,5 km, prend sa source dans la commune de Saint-Léonard et se jette dans la Meurthe sur la commune, après avoir traversé trois communes[17].
La qualité des eaux des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Pour des articles plus généraux, voir Climat du Grand Est et Climat des Vosges.
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[18]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de 1 °C)[19].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 218 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 10,8 jours en juillet[18]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ban-de-Sapt », sur la commune de Ban-de-Sapt à 8 km à vol d'oiseau[20], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 027,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 36,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17 °C, atteinte le [Note 1],[21],[22].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −0,5 | −0,4 | 2,1 | 5,9 | 9 | 12,6 | 14,6 | 14,1 | 11,2 | 8 | 3,5 | 0,6 | 6,7 |
Température moyenne (°C) | 1,8 | 2,3 | 5,6 | 10,2 | 13,3 | 17,1 | 19,1 | 18,3 | 15,2 | 11,2 | 6,2 | 2,9 | 10,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 4,2 | 5 | 9,1 | 14,4 | 17,6 | 21,6 | 23,5 | 22,5 | 19,2 | 14,4 | 8,9 | 5,2 | 13,8 |
Record de froid (°C) date du record |
−10,6 06.01.17 |
−16,1 07.02.12 |
−13,2 01.03.05 |
−5,2 06.04.21 |
−0,1 05.05.19 |
3,6 01.06.06 |
7,4 02.07.11 |
6,1 26.08.18 |
2,8 15.09.08 |
−4,5 29.10.12 |
−7,1 30.11.10 |
−17 19.12.09 |
−17 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,6 25.01.16 |
19,9 27.02.19 |
23,8 30.03.21 |
26,9 28.04.12 |
30,7 25.05.09 |
35,5 26.06.19 |
36,8 25.07.19 |
36,9 07.08.15 |
31 14.09.20 |
27,6 29.10.22 |
22,6 08.11.15 |
16,1 24.12.12 |
36,9 2015 |
Précipitations (mm) | 81,1 | 72 | 71,1 | 68,3 | 103,1 | 106,1 | 86,5 | 92,6 | 80,1 | 91,3 | 80,1 | 95 | 1 027,3 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
4,2 −0,5 81,1 | 5 −0,4 72 | 9,1 2,1 71,1 | 14,4 5,9 68,3 | 17,6 9 103,1 | 21,6 12,6 106,1 | 23,5 14,6 86,5 | 22,5 14,1 92,6 | 19,2 11,2 80,1 | 14,4 8 91,3 | 8,9 3,5 80,1 | 5,2 0,6 95 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[23]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[24].
Faune et flore
La modification des biotopes est considérable en parfois moins d’un siècle, induisant des modifications spectaculaires de la flore et de la faune[25]. Les prairies irriguées de la Meurthe, les zones humides des vallons autrefois aménagées, les champs et les prés de fauche des collines ont disparu. Ces milieux anthropisés depuis des millénaires ont souvent été abandonnés à des friches broussailleuses ou forestières ou carrément repris par la forêt, mais aussi et surtout de manière visible à un zonage urbain dévoreur d’espace sous forme de lotissements ou de quartiers résidentiels accessibles par des routes goudronnées. La flore ripisylve, celle des bosquets secs et des haies des collines, subsiste toutefois sous une forme relictuelle dans les espaces vagues oubliés par l'ordonnancement de l’aménageur[26].
La forêt vosgienne, composée à 61 % de sapins et à 23 % de pins sylvestres abrite plusieurs espèces d'arbres. Elle accueille aussi des mousses, des plantes d’ombre, des herbacées, des lichens, des fougères dont certaines espèces ne poussent que dans les fentes des roches… Le territoire forestier recèle une diversité faunistique tels que les cerfs, biches, chevreuils, sangliers, petits carnivores, etc, ou des oiseaux comme le grand tétras, le faucon pèlerin, les palombes, le grand duc, ainsi que d'autres rapaces nocturnes et avifaunes[27].
Elle a fortement réduit maintes espèces autrefois abondantes de poissons ainsi que les crapauds et les tritons. Les crapauds des vallons, qui laissent un grand nombre de victimes écrasées par les roues automobiles, continuent imperturbablement leur migration printanière et automnale. Les oiseaux des champs ouverts comme la pie-grièche, les insectes des prairies comme les grillons des prés, sont victimes de l’abandon des anciennes cultures[28].
Il est possible d'apercevoir quelques spécimens de chouette hulotte nichant dans les parcs ou jardins urbains et survolant la ville à la recherche de rongeurs pour nourrir leur petit[29]. De même, la proximité des forêts ceinturant la ville amène parfois quelques chevreuils, plus rarement des hardes, à pâturer à proximité des habitations périphériques. Observables sur un haut perchoir ou par leur vol planant caractéristique, des buses figurent toujours dans la biodiversité du territoire. Il en est de même des faucons pèlerins qui continuent notamment de s'alimenter en pourchassant par surprise les bandes d’oiseaux familiers des maisons.
Voies de communication, transports et désenclavement
La commune est le point de rencontre de deux axes routiers, de Nancy vers Colmar et d’Épinal vers Strasbourg. Nancy est à 85 kilomètres, Strasbourg à 89 kilomètres par le col de Saales, Colmar à 57 kilomètres par le col du Bonhomme, Gérardmer à 29 kilomètres par le col de Martimpré et Épinal à 49 kilomètres par le col du Haut Jacques. La ville a bénéficié après les années 1980 d’un désenclavement routier, une voie de contournement l’évite mais le dispositif à quatre voies reste confiné localement malgré les améliorations apportées en 2010 à l'axe routier en direction de Nancy[30].
Ville | Distance | Par voie |
---|---|---|
Épinal |
49 km | D 420 |
Colmar |
57 km | D 415 |
Nancy |
80 km | N 59 |
Strasbourg |
87 km | D 420 et D 1420 |
Paris | 386 km | N 59 et N 4 |
Distances par la route
- Après d'importants travaux de mise aux normes de sécurité européennes, le tunnel Maurice-Lemaire est rouvert au trafic routier depuis et permet de relier le haut bassin de la Meurthe (la Déodatie) à la plaine alsacienne via Sainte-Marie-aux-Mines.
- L’ouverture du TGV Est met depuis le Saint-Dié-des-Vosges à 2 h 20 de Paris avec un aller-retour quotidien. À cette occasion, la ligne entre Nancy et Saint-Dié-des-Vosges a été électrifiée et la gare a été rénovée (installation d’un système d'information en ligne, quais adaptés aux personnes handicapées, espace de vente SNCF reconstruit, etc.)[31]. Pour des raisons de sécurité liés à la structure du réseau, la vitesse du TGV de Lunéville à Saint-Dié demeure toutefois quasiment identique à celle de l'omnibus.
Transports urbains
La reprise de la STAHV (Société de transports automobiles des Hautes Vosges) par Connex a eu lieu en 2004. Cet acteur des transports a dès lors sensiblement modifié le paysage des réseaux de transport urbain vosgien, notamment ceux d’Épinal, de Saint-Dié-des-Vosges et de Remiremont.
À Saint-Dié-des-Vosges, le réseau urbain auparavant dénommé TUD (Transport Urbain Déodatien) et devenu Déobus est alors exploité par BusEst, filiale commune des entreprises Connex et Piot qui gère de nombreux réseaux dans l’Est de la France. À cette occasion de nouvelles lignes ont alors été créées et le parc d’autobus s'est étendu et modernisé avec la mise en service de minibus et autobus à plancher surbaissé (Mercedes Sprinter et Irisbus Agora Line). circulant sous une nouvelle livrée DéoBus.
En 2021, la Communauté d'agglomération, gestionnaire de la compétence « Transports urbains », concède ceux-ci en 2021 à la société Transdev, filiale de la Caisse des Dépôts. Le réseau porte désormais le nom de « Sylvia »[32].
La voirie communale est très développée. La densité du réseau de chemins atteste de la vitalité des hameaux montagnards que la ville a progressivement englobés.
Une déviation de la RN 59 à l'aide d’une voie rapide longeant les contreforts du massif du Kemberg a permis de réduire le trafic routier de centre-ville en déroutant le trafic de gros poids-lourds. Par un effet d'appel, il a valorisé les quartiers alors facilement accessibles par la voie rapide, favorisant l’installation et le développement rapide de zones d’activités et de services. L'essor de la zone commerciale de la prairie d’Hellieule s'est ainsi effectué au détriment toutefois d’un centre-ville, longtemps poumon marchand de la cité.