Sanctions contre la Russie
série de sanctions économiques mise en place par les États-Unis, l'Union européenne, ainsi que d'autres pays ou institutions / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Sanctions contre la Russie?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Les sanctions contre la Russie sont une série de sanctions, notamment économiques, diplomatiques et sportives, mises en place à partir de 2014 par les États-Unis, l'Union européenne, ainsi que d'autres institutions et pays, occidentaux et mondiaux, contre la Russie, à la suite de la crise ukrainienne.
À la suite de ces sanctions, la Russie a mis en place des contre-sanctions dont, notamment, un embargo alimentaire en 2014.
En , en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, considérée par l'Union européenne comme une agression militaire non provoquée et injustifiée de la Russie contre l'Ukraine, de nouvelles sanctions sectorielles d'une plus grande ampleur sont mises en place notamment par l'Union européenne, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et le Japon. Comme en 2014, la Russie adopte des mesures de représailles à l'encontre des pays occidentaux.
Du fait des sanctions occidentales, l'économie russe entre en récession de 4 % au second semestre de 2022 d'après l'agence de statistique Rosstat.
En , alors que le rouble est à son plus bas niveau, depuis un an, face au dollar, Vladimir Poutine indique que les sanctions internationales pourraient avoir des conséquences « négatives » à « moyen terme » sur l'économie russe.
Union européenne
À partir du , l'Union européenne (UE) met en place des sanctions contre la Russie en réponse à l’annexion de la Crimée. Ces sanctions initiales ciblent 21 personnalités russes, en leur interdisant de voyager dans l'UE et en gelant leurs actifs financiers[1]. Ces sanctions ont été étendues à 12 nouvelles personnalités russes dès le 20 mars 2014 [2], puis régulièrement en 2014 pour arriver à plus de 200 personnes en décembre 2021[3]. Le , l'UE interdit l'accès aux crédits européens à plusieurs banques russes et compagnies pétrolières russes, interdit l'exportation de biens pouvant être détournés militairement et interdit l'exportation d'équipements pétroliers vers la Russie. En détail, l'Union européenne interdit les échanges financiers avec 5 banques d'État russes et leurs filiales, trois entreprises de l'énergie, trois entreprises d'armement russes ; l'exportation d'armes et de technologie à usage militaire de l'UE vers la Russie ; l'exportation d'équipements et de technologie destinés au forage en Arctique de l'UE vers la Russie. Ces sanctions touchent plus particulièrement Rosneft, Transneft et Gazprom Neft[4] et les 5 grandes banques publiques russes : Sberbank, VTB, Gazprombank, Vnesheconombank et Rosselkhozbank[5]. En décembre 2014, l'Union européenne sanctionne plus particulièrement les entreprises liées à la Crimée sans certificat d'origine ukrainien, que cela soient les entreprises pétrolières mais également celle de transport maritime, ainsi que les entreprises investissant dans l'immobilier et le tourisme en Crimée[6].
La liste comprend les noms suivants[7] : Tchernomorgaz : société ukrainienne par actions spécialisée dans la livraison de gaz en Crimée ; Compagnie Feodossia (Феодосия) dont le siège est en Crimée ; Compagnie de navigation de Kertch (ГСК « Керченская паромная переправа ») ; Compagnie portuaire de commerce maritime de Sébastopol (ГП « Севастопольский морской торговый порт ») ; Compagnie portuaire de commerce maritime de Kertch (ГП « Керченский морской торговый порт ») ; Société par actions Universal-Avia (Крымское ГАП « Универсал-Авиа »), spécialisée dans la commercialisation et l'exploitation de techniques d'hélicoptères en Ukraine, basée en Crimée ; Maison de repos Nijnaïa Oreandra (Санаторий « Нижняя Ореанда ») ; Compagnie de production d'alcool d'Azov (ГП « Азовский ликероводочный завод ») ; Consortium NPAO Massandra (Государственный концерн НПАО « Массандра »), combinat vinicole ; Firme agroalimentaire Magaratch (ГП Агрофирма « Магарач ») ; Compagnie Novy Sviet (ГП ЗШВ « Новый свет »), producteur de vins mousseux ; Compagnie Almaz-Anteï ; Compagnie Dobroliot ; Banque commerciale nationale russe (Российский национальный коммерческий банк) (ОАО)>.
Les sanctions sont prolongées en janvier 2015[8], en décembre 2015[9], en juillet 2016, puis en décembre 2016[10].
Conseil de l'Europe
Le 24 juin 2019, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), décide de lever les sanctions prises contre la Russie après l'annexion de la Crimée en 2014. Certains considèrent qu'il s'agissait d'une fleur faite à Vladimir Poutine, parmi lesquels le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui se tourne alors vers les États-Unis de Donald Trump. D'autres voient la décision de l'APCE comme un moyen de protéger les droits des citoyens russes[11].
Sanctions prises au niveau national
États-Unis
En mars 2014, Barack Obama décrète, via le International Emergency Economic Powers Act, des interdictions de voyager et des gels d'actifs financiers contre certaines personnalités impliqués dans la crise de Crimée[12]. Sanctions qui sont renforcées le même mois, après le référendum en Crimée, alors que, dans le même temps, le Canada, l'Australie, le Japon et l'Union européenne mettent en place des sanctions similaires[13]. Fin avril, 17 entités bancaires russes sont ajoutées à la liste des organismes sujets à ces sanctions[2]. En juillet 2014, les États-Unis renforcent leurs sanctions en ciblant les institutions bancaires russes notamment VTB, la Banque de Moscou, la Rosselkhozbank, ainsi que United Shipbuilding Corporation, une entreprise de construction navale[14]. En septembre 2014, les États-Unis sanctionnent la banque Sberbank, le conglomérat militaire Rostec, plusieurs autres entreprises militaires russes et plusieurs entreprises pétrolières russes : Gazprom, Gazprom Neft, Lukoil, Surgutneftegas et Rosneft[15].
Le 2 août 2017, le Congrès américain vote le Countering America’s Adversaries Through Sanctions Act (CAATSA) qui vise les investissements dans les infrastructures pétrolières russes, notamment les pipelines[16]
Japon
À la même date, le Japon met en place des sanctions contre la Russie. Ces sanctions sont d'une ampleur moindre, concernant la gestion des visas entre les deux pays, ainsi que les investissements notamment dans le domaine militaire et spatial[17].
Ukraine
En août 2014, l'Ukraine renforce ses sanctions contre la Russie, en ciblant près de 170 personnalités russes et 65 entreprises russes dont Gazprom[18].
Canada
En février 2015, le Canada ajoute 37 personnes à sa liste de personnalités sanctionnées, ainsi que 17 entreprises ou organisations, dont Rosneft[19].
Réaction russe
En réaction, la Russie décrète un embargo alimentaire en 2014 contre la plupart des pays occidentaux, et en 2015 une liste de personnalités européennes interdites de séjour.
Conséquences
Depuis l'adoption des sanctions économiques, les revenus des Russes ont diminué de 10 % et la pauvreté est en augmentation[20].
D'après une étude des économistes Matthieu Crozet, de l'université Lingnan de Hong Kong, et Julian Hinz, de l'Institut pour l'économie mondiale de Kiel, les sanctions visant la Russie représenteraient un manque à gagner commercial de 4 milliards de dollars par mois pour les pays impliqués. 52 % de ces pertes seraient supportés par la Russie. Pour l'Union européenne, le manque à gagner s’élèverait à 1,5 milliard de dollars chaque mois[21].