Le sol est la partie vivante de la géosphère. Il est à la fois le support et le produit du vivant, couche de la biosphère à l'interface entre la lithosphère et l'atmosphère.
Nous sommes incapables d'imaginer l'importance du microbiomedu sol et qu'en moyenne, un tiers de la biomasse des plantes est sous terre sous forme de racines mycorhizées. Au total, un sol de champ abrite une dizaine de tonnes de biomasse souterraine vivante par hectare (l'équivalent d'un petit troupeau de vaches), qui se répartissent en 3 à 6 tonnes de racines mycorhizées, 3,5 tonnes de champignons, 1,5 tonne de bactéries et 1,5 tonne d'animaux[12]. Au bilan, la matière organique des sols représente entre 50 et 75% de la biomasse vivante des écosystèmes terrestres, et entre 60 et 90% de leur biomasse totale (vivante ou morte)[13].
Il résulte de la transformation de la couche superficielle de la roche-mère, dégradée et enrichie en apports de matières organiques par les processus vivants de pédogenèse. L'humus est la partie du sol la plus riche en matière organique. On différencie le sol de la croûte terrestre par la présence significative de vie. Le sol est aussi un des puits de carbone planétaires, mais semble actuellement perdre une partie de son carbone, de manière accélérée depuis au moins 20 ans[Quand?][14]. Il peut contenir et conserver des fossiles[15], des vestiges historiques[16] et les traces d'anciennes activités humaines[17] (anthropisation, voir aussi anthrosol, archéologie) ou d'évènements climatiques[15]. Ces éléments influent à leur tour sur la composition floristique[17].
Le sol est vivant[18] et constitué de nombreuses structures spatiales emboîtées (horizons, rhizosphère, macro- et micro-agrégats,etc.). Cette dimension fractale autorise la coexistence de très nombreux organismes de tailles très diverses et fait du sol un réservoir unique de biodiversité du sol microbienne, animale et végétale[19]. Il est nécessaire à la grande majorité des champignons, des bactéries, des plantes et de la faune. La biodiversité du sol est le fruit de l'action d'un ensemble de facteurs, naturels (par exemple pédogenèse) et anthropiques (occupation des sols, pratiques de gestion…) agissant sur de longues périodes.
Tous les sols qui prennent ou ont pris naissance à la surface de la lithosphère forment la pédosphère.