Subsidence (géologie)
lent affaissement de la croûte terrestre / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La subsidence (du latin subsidere, « s'enfoncer ») est un lent « affaissement de la surface de la croûte terrestre sous l'effet d'une charge qui vient s'ajouter soit au-dessus de la croûte (eau, sédiments, volcan, calotte glaciaire, chaîne de montagnes, plaque tectonique…), soit à l'intérieur de celle-ci (changement de phase par métamorphisme), soit au-dessous (matériel mantellique lourd)[1] ». Elle offre ainsi un espace pour l'enfoncement progressif, régulier ou saccadé, pendant une assez longue période, d'un bassin sédimentaire dans lequel les dépôts sédimentaires peuvent acquérir une épaisseur considérable.
Les géologues distinguent trois grands types de subsidence pour les « grands » bassins sédimentaires (de l'ordre de la centaine de kilomètres) en fonction du contexte géodynamique, chacun de ces types ayant en commun de faire intervenir la compensation isostasique : la subsidence peut être d'origine tectonique (subsidence rapide, due essentiellement à des failles normales dans un contexte d'extension : rift, fossé d'effondrement), thermique (subsidence lente qui se produit durant 200 à 300 Ma, appelée aussi thermosubsidence, elle correspond au refroidissement d'une lithosphère qui augmente sa densité : plancher océanique, marge passive, rift avorté, bassin intracratonique) ou par surcharge (série sédimentaire, grand volcan, calotte glaciaire, chaîne de montagnes, plaque lithosphérique… , d'un empilement de nappe de charriage dans les bassins flexuraux[2] dits aussi bassins molassiques)[3]. Les deux premiers types (parfois regroupés sous le terme de subsidence thermo-mécanique qui fait référence à une subsidence tectonique initiale suivie de la subsidence thermique) constituent la subsidence stricte liée à la dynamique verticale propre à la lithosphère et indépendante de toute surcharge. Cette subsidence vraie « est à l'origine même de la création d'un espace disponible initial pour la sédimentation et demeure nécessaire à son entretien au cours du temps sachant qu'ensuite l’effet gravitaire (isostatique) de la surcharge sédimentaire l’amplifie d’un facteur 3 en général[4] ».
Ce processus peut être mesuré par le taux de subsidence : subsidence faible de l'ordre de 10 m/Ma (c'est-à-dire 0,01 mm/an), moyenne de 100 m/Ma (0,1 mm/an), élevée de 1 km/Ma (1 mm/an)[5].