Traînée de condensation
nuage qui se forme à l'arrière d'un avion à haute altitude / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Cher Wikiwand IA, Faisons court en répondant simplement à ces questions clés :
Pouvez-vous énumérer les principaux faits et statistiques sur Traînée de condensation?
Résumez cet article pour un enfant de 10 ans
Pour les articles homonymes, voir Traînée (homonymie).
Une traînée de condensation, dite cirrus homogenitus dans l'Atlas international des nuages de 2017[1], est un nuage qui se forme à l'arrière d'un avion. Ce phénomène physique, qui dépend de phénomènes atmosphériques complexes[2], a été étudié dès les années 1950[3] et provient de la condensation de la vapeur d'eau émise par les moteurs d’avion à très haute altitude[4]. Le phénomène est encore plus prévalent si l'air est déjà sursaturé[5]. Sont aussi employées les expressions : traînée de vapeur, traînée blanche, ou encore contrail (pour condensation trail).
(Cirrus aviacus)
Abréviation METAR |
COTRA |
---|---|
Classification |
Famille A (Étage supérieur) |
Altitude |
7 500 à 12 000 m |
Ces traînées apparaissent à la sortie des moteurs (à pistons ou réacteurs) ou en bout d'ailes dès 8 000 m d'altitude si l'hygrométrie dépasse 68 % pour une température de −39 °C, à partir de noyaux de congélations fournis en grande partie par les gaz et résidus solides de combustion[6]. Elles s'estompent par sublimation ou se transforment[7], dans certaines conditions d’hygrométrie et de température, en nuages artificiels analogues à des cirrus allongés[8]. Ces nuages artificiels peuvent alors couvrir de vastes surfaces de ciel, notamment dans l'hémisphère nord[9]. Ils peuvent persister durant plusieurs heures, parfois plusieurs dizaines d'heures[10],[11].
Ces traînées augmentent le forçage radiatif. Le trafic aérien croissant modifie ainsi les échanges énergétiques de l'atmosphère[12],[13],[14]. Ces traînées, en permanence nombreuses tout autour de la Terre du fait de l'important trafic aérien mondial, et pouvant parfois fusionner pour former d'immenses cirrus constitués essentiellement de cristaux de glace, accentuent aussi l'effet de serre[15],[16],[17] : bien qu'elles réfléchissent les rayons du soleil le jour, elles réchauffent surtout la planète la nuit en retenant les infrarouges dans ces manteaux de cristaux de glace. Cela vient s'ajouter à l'effet de serre issu de la combustion importante de kérosène et double la responsabilité du trafic aérien en termes de contribution au réchauffement climatique[18], augmentant ainsi une part qu'on estimait autrefois faible par rapport à d'autres modes de transport[19].
La présence de ces traînées est signalée par le sigle COTRA, contraction de l'expression anglaise COndensation TRails Aloft, dans un rapport météorologique METAR[4].