Transfuges nord-coréens
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Les transfuges nord-coréens sont des ressortissants de la Corée du Nord ayant fait défection pour des raisons politiques, idéologiques, religieuses, économiques, morales, personnelles ou nutritionnelles. Les Nord-Coréens fuient vers divers pays, mais principalement en Corée du Sud. De l'autre côté de la zone coréenne démilitarisée, ils sont désignés par plusieurs termes, notamment « réfugiés du nord » et « nouveaux colons ».
Vers la fin de la famine nord-coréenne des années 1990, les défections augmentent fortement, atteignant un pic en 1998 et 1999. Depuis lors, les principales raisons de la baisse du nombre de transfuges sont les patrouilles et inspections strictes aux frontières, les expulsions forcées, les coûts de la défection et la fin de la famine de masse qui a balayé le pays après l'arrêt de l'aide soviétique à la suite de la dissolution de l'URSS. La stratégie la plus courante des transfuges nord-coréens consiste à traverser la frontière chinoise pour se rendre dans les provinces du Jilin et du Liaoning, au nord-est de la Chine. Environ 76 à 84 % des transfuges interrogés en Chine ou en Corée du Sud proviennent des provinces du nord-est frontalières de la Chine.
Les transfuges fuient généralement vers un pays tiers, la Chine étant un allié relativement proche de la Corée du Nord. La Chine, étant le plus influent des quelques partenaires économiques de la Corée du Nord alors que le pays est sous les sanctions de l'ONU depuis des décennies, est également le plus grand et fut une source d'aide continue du pays. Pour éviter d'aggraver les relations déjà tendues avec la péninsule coréenne, la Chine refuse d'accorder le statut de réfugié aux transfuges nord-coréens et les considère comme des migrants économiques illégaux. Si les transfuges sont arrêtés en Chine, ils sont rapatriés en Corée du Nord, où les groupes de défense des droits affirment qu'ils sont souvent soumis à des interrogatoires sévères et à des années de punition, voire à la mort, dans les camps de prisonniers Kwalliso ou les camps de rééducation kyohwaso (comme le camp de Chongori).