Transports en commun de Vienne (Isère)
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Lignes de Vienne et agglomération (L'va), anciennement Service urbain viennois (SUV), est le réseau de transport en commun desservant les 30 communes de Vienne Condrieu Agglomération à l'aide d'un réseau composé de 9 lignes régulières, d'un service de transport à la demande et de transports scolaires, dont le point central est la gare de Vienne.
Lignes de Vienne et agglomération | ||
Deux bus du réseau L'va au hub central | ||
Situation | Vienne | |
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Type | Autobus, transport à la demande | |
Entrée en service | : Le réseau est renommé L'va |
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Lignes | 9 | |
Stations | 132 arrêts (réseau urbain) | |
Fréquentation | 1 080 665 voyages (2020) | |
Propriétaire | Vienne Condrieu Agglomération | |
Exploitant | Vienne Mobilités (RATP Dev) | |
Site Internet | www.lva-mobilite.fr | |
Lignes du réseau | 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 134 La Navette L'va |
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Réseaux connexes | TCL, Les cars du Rhône, Cars Région, TER Auvergne-Rhône-Alpes | |
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Créé en 1937 sous le nom SUV et nommé ainsi jusqu'au , son exploitation est assuré, depuis le , par Vienne mobilités initialement filiale du groupe Transdev puis cédée à RATP Dev le lors de la fusion entre Transdev et Veolia Transport pour le compte de l'autorité organisatrice de la mobilité Vienne Condrieu Agglomération. Le contrat de délégation de service public actuel liant la société Vienne Mobilités et l'autorité organisatrice de la mobilité est en vigueur pour une durée de six ans et huit mois à compter du et doit prendre fin le .
Les tramways
De 1893 à 1933, la ligne de tramway de Vienne à Estressin reliait la gare de Vienne à la gare d'Estressin, tandis que de 1891 à 1933 la ligne de tramway de Vienne à Charavines et Voiron en desservant Pont-Évêque et Estrablin[1] : les deux lignes étaient en tronc commun de la gare jusqu'au pont de la demi-lune au-dessus de la Gère, là où se situe aujourd'hui la place Saint-Louis et le débouché du pont de Lattre-de-Tassigny, puis la ligne vers Voiron, doublée de services urbains limités à l'octroi de Pont-Évêque, remontait la Gère via sa rive droite en suivant l'actuelle route départementale 502 tandis que celle d'Estressin suivait la route nationale 7.
Exploités par les Chemins de fer économiques du Nord (CEN) dans le cadre de ses concessions iséroires, ces lignes sont reprises par les VFD en 1930 à la suite des difficultés financières de l'exploitant[2].
Le service urbain était effectué par des locomotives dites « Blanc-Misseron » ou plus souvent par du matériel à traction hippomobile, dont les chevaux furent réquisitionnés durant la première guerre mondiale, nécessitant l'interruption du service[3]. En 1925, le service est assuré par des automotrices Berliet mais dès 1929, le réseau urbain est assuré par des électrobus, des autobus électriques[4].
Les débuts du SUV
Le réseau SUV (Service urbain viennois) est créé en 1937 sur l'impulsion du maire de l'époque et son exploitation est confiée aux VFD. Le parc se compose de 5 autobus et de deux lignes reliant Vienne à Estressin et Pont-Évêque reprenant les dessertes des anciennes lignes de tramway, la ligne de l'Isle est créée en 1956 puis celle d'Estressin est complètement revue en 1959[4].
Durant les années 1960 et 70 le réseau s'étend progressivement : desserte du quartier Saint-Benoît en 1969, du lycée de Saint-Romain-en-Gal en 1971, du quartier Charlemagne en 1972 et desserte du collège de Seyssuel en 1974[4]. En 1979, le dépôt s'installe dans la Z.A. Montplaisir[5].
En 1984, la ville de Vienne cède la compétence transports au Syndicat pour la gestion des transports urbains viennois (SIGETU) regroupant les communes de Vienne et Pont-Évêque et le versement transport est mis en place[4],[6]. En 1985, le réseau est restructuré et l'équipement des arrêts de bus est revu[4].
L'année 1992 voit la mise en place de la billetterie magnétique et la mise en service du premier Renault R312 du réseau[5].
En 1995, le SIGETU confie l'exploitation à la Société des transports urbains viennois (STUV) pour une durée de 5 ans puis le réseau est restructuré en 1998[4] : l'offre de transport augmente de 15 % et s'articule autour de 7 lignes indicées de 1 à 7, soit deux de moins qu'en 1997[7], ayant comme point de départ la gare de Vienne et l'identité visuelle est renouvelée[4].
Le réseau SUV de 1998 à 2008
Instauré en 1998, ce nouveau réseau se composait de sept lignes organisés en étoile autour de la gare de Vienne et desservant les communes de Vienne et Pont-Évêque ainsi qu'une huitième ligne desservant Chasse-sur-Rhône et en partie Givors qui a été ajoutée en 2003.
En 2000, la délégation de service public est réattribuée pour 7 ans à la STUV (Keolis/VFD)[4]. Le premier site internet du réseau est créé en 2001 tandis que la communauté d'agglomération du Pays Viennois voit le jour par transformation du district urbain le et succède au SIGETU qui est dissout[4],[6].
Le réseau a connu quelques évolutions entre 1998 et 2008 qui sont les suivantes. À l'origine, les lignes 4, 5 et 6 avaient des trajets assez différents de ceux de 2008 : la ligne 4 (de couleur bleu clair à l'époque) reliait la gare de Vienne au collège Brassens de Pont-Évêque par la rive droite de la Gère et était jumelée avec la ligne 5 qui passait, elle, par la rive gauche de cette même rivière. La ligne 6, quant à elle, reliait la gare de Vienne à Malissol-La Gère par la montée Saint-Marcel.
Vers 2002/2003, les lignes 5 et 6 ont été jumelées pour former une ligne circulaire portant le numéro 5 dans le sens horaire et le numéro 6 dans le sens anti-horaire. L'ancien terminus de Malissol n'est plus desservi que par certains services tandis que la ligne 4 a été limitée aux Genêts ; la desserte des Tanneurs par certains services a été conservée.
L'année 2002 voit la livraison des premiers bus à plancher bas, des Irisbus Agora[5].
La ligne 8 est créée le et avait la particularité de ne pas desservir la gare de Vienne ainsi que d'être en correspondance avec le réseau Gibus de Givors, remplacé par celui des TCL en 2007. La section entre le centre commercial de Chasse-sur-Rhône et le collège Brassens n'était desservie que par certains services ; lancement du service TADEO pour desservir les communes excentrées de l'agglomération le 5 septembre[4].
Vers 2004/2005, les couleurs des lignes 1 (vert) et 2 (rouge) ont été inversées tandis que la ligne 4 est passée du bleu au marron. Le dépôt est réaménagé en 2004 tandis qu'une desserte du quartier des Tupinières voit le jour en 2005[4].
En 2007, à la suite de l'attribution de la nouvelle délégation de service public, la société Vienne Mobilités (Transdev) est créée, reprenant l'exploitation du réseau le , mettant fin à 70 ans d'exploitation, que ce soit en direct ou via la STUV, par les VFD[5].
No | Parcours | Jours de fonctionnement | Comparaison SUV/L'va (réseau 2008) |
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1 | Gare SNCF ↔ Estressin Centre Commercial | L, Ma, Me, J, V, S, D | Lignes 3 et 4 |
2 | Gare SNCF ↔ Collège Grange | L, Ma, Me, J, V, S | Ligne 1 |
3 | Gare SNCF ↔ Hôpital | L, Ma, Me, J, V, S, D | Ligne 5 |
4 | Gare SNCF ↔ Les Genêts (Pont-Évêque) | L, Ma, Me, J, V, S | Ligne 6 |
5 | (Circulaire en sens horaire) Gare SNCF → Pont-Évêque → Collège Brassens → Malissol → Gare SNCF | L, Ma, Me, J, V, S, D | Lignes 1 (via Saint-Benoît) et 2 et 4 (via Pont-Évêque) |
6 | (Circulaire en sens anti-horaire) Gare SNCF → Malissol → Collège Brassens → Pont-Évêque → Gare SNCF | L, Ma, Me, J, V, S, D | Lignes 1 (via Saint-Benoît) et 2 et 4 (via Pont-Évêque) |
7 | Gare SNCF ↔ Collège de l'Isle | L, Ma, Me, J, V, S, D | Lignes 2 et 3 |
8 | Givors ↔ Centre Commercial (Chasse-sur-Rhône) [↔ Collège Brassens (Pont-Évêque) via Jeu de Paume] | L, Ma, Me, J, V, S | Ligne 7 |
Le réseau L'va
Lancé le ce réseau apporte de grandes évolutions par rapport au réseau SUV. Le réseau offre en effet des liaisons inter-quartiers sans changer de bus à la gare de Vienne, ce qui était impossible auparavant, des fréquences améliorés, un service à la demande amélioré et simplifié. L'arrivée de ce nouveau réseau a permis d'améliorer l'intermodalité ave les TER notamment, que l'arrivée de la carte «OùRA!» permet de renforcer[9].
Le réseau L'va s'articule autour d'une colonne vertébrale en forme de tripode (étoile à trois branches) formée par les lignes 2, 3 et 4 ayant pour centre la gare de Vienne, point central du réseau. La branche nord se dirige vers le centre commercial d'Estressin (lignes 3 et 4), la branche est vers Pont-Évêque (lignes 2 et 4) et la banche sud vers le collège de l'Isle et le seul Parc relais de l'agglomération (lignes 2 et 3). Cette configurtion permet un maillage du réseau et des fréquences importantes. La ligne 1 relie le collège Grange à Estrablin en passant par la Gare ; Partant de la Gare, les lignes 5 et 6 ont un trajet différent, la ligne 5 assurant la desserte du centre hospitalier Lucien Hussel tandis que la ligne 6 assure une desserte complémentaire de Pont-Évêque. La ligne 7 part elle aussi de la Gare et remonte jusqu'à Chasse-sur-Rhône. La ligne 8 est une ligne circulaire assurant la desserte des Hauts de Vienne avec deux départs par jour assurés en minibus.
En , le réseau met en place un service de transport de personnes à mobilité réduite nommé L'va service PMR[5].
Le , la ligne 1 a été prolongée de Malissol la Gère à Estrablin Village et assure la desserte inédite d'Estrablin par une ligne régulière[5]. Les services de la ligne 7 vers le Collège Brassens ont été supprimés, tous les services font désormais terminus à la gare de Vienne.
Le , création de deux lignes à la demande supplémentaires et ouverture le jour suivant du premier Parc relais de l'agglomération[10].
Le , le réseau est cédé à RATP Dev à la suite de la fusion entre Veolia Transport et Transdev et à la sortie de RATP dev du capital de cette dernière[11].
Le , le service L'va à la demande est modifié : Les lignes 50 à 56 sont remplacées par les zones 50 à 56 en TAD zonal et les TAD zonaux de Saint-Romain-en-Gal et Chasse-sur-Rhône sont regroupés dans la zone 57[12].
Le , la ligne 7 est amputée de sa desserte de Givors. Mise en place d'un nouveau site internet.
Le , mise en place d'un nouveau service « L’va sur demande entreprises »[13].
le , Vienne Condrieu Agglomération a repris au SYTRAL la gestion des transports (lignes 134 et 702 à 770 ex-Les cars du Rhône) sur les 11 communes de l'ancienne communauté de communes de la région de Condrieu, ainsi que la commune iséroise de Meyssiez[14]. le , l'agglomération met en place des lignes de transport à la demande dans la région de Condrieu[15].
En , la délégation de service public pour la période 2022-2028 est réattribuée à Vienne Mobilités et a pour objectif d'unifier l'offre sur l'ensemble du territoire étendu de Vienne Condrieu Agglomération[16]. Ainsi, le , les lignes du Pays de Condrieu sont intégrées au réseau L'va du point de vue de l'information voyageurs[17].
Mise en place le pour une période de 6 ans et huit mois, soit jusqu'au , cette délégation de service public succède aux deux délégations existantes en rive gauche, soit celle sortante du réseau L'va, et celle de la rive droite, soit celle du Pays de Condrieu héritée des cars du Rhône ; la nouvelle délégation succède aussi aux contrats des lignes scolaires de la rive gauche[18].
Le , la « navette L'va » remplace l'ancienne offre de transport à la demande issue de la fusion de « L'va à la demande » et de l'offre proposée sur le Pays de Condrieu ; le nouveau service fonctionne sur quatre zones et est doublé d'un service de covoiturage[19].
L'ultime étape, le est la restructuration du réseau dont l'organisation n'avait guère évolué depuis 2009[16] :
- La ligne 1 devient la ligne 3, amputée de la desserte d'Estrablin ;
- La partie sud de la ligne 2 (Gare-Collège de l'Isle) est fusionnée avec la ligne 5, sa partie Est est reportée sur la nouvelle ligne 1 ;
- L'actuelle ligne 3 est supprimée et reportée sur les nouvelles lignes 1 et 2 ;
- La ligne 4 devient la ligne 1 ;
- L'actuelle ligne 5 est absorbée par la ligne 2, son numéro est réattribué à une nouvelle ligne Givors-Chasse-sur-Rhône ;
- La ligne 6 devient la ligne 4, son numéro est réattribué à l'actuelle ligne 8 ;
- La ligne 7 disparaît : la liaison Chasse-Vienne est supprimée et reportée sur la desserte TER via une tarification combinée au tarif plus élevé ;
- Une nouvelle ligne 7 est créée : la ligne relie la gare de Vienne à Estrablin en desservant Jardin, commune qui ne bénéficiait d'aucune ligne régulière ;
- La ligne 8 devient la 6, son numéro est repris par une ligne inédite : une liaison inter-rives entre la gare de Vienne, Saint-Romain-en-Gal et Sainte-Colombe ;
- La ligne 134 conserve son indice et son itinéraire.
On peut remarquer que la nouvelle ligne 8 devait initialement faire partie de la ligne 4, tel que présenté dans le journal AggloMag de Vienne Condrieu Agglomération début 2022[18]. La suppression de l'ancienne ligne 7 supprime toute liaison régulière entre Chasse et Vienne via le réseau L'Va sur la rive gauche ; une telle liaison reste possible mais longue via la rive droite en prenant successivement les lignes 5, 134 et 8.
No | Parcours | Jours de fonctionnement | Comparaison avec le réseau de 2022 |
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1 | Vienne — Collège Grange ↔ Vienne — Malissol - La Gère (Estrablin — Le Village à certains services) | L, Ma, Me, J, V, S | Lignes 3 (Collège Grange-Malissol) et 7 (Estrablin) |
2 | Vienne — Collège de l'Isle ↔ Vienne — Stade de Malissol | L, Ma, Me, J, V, S, D | Lignes 1 (Malissol-Gare) et 2 (Gare-Collège de l'Isle) |
3 | Vienne — Estressin - Centre Commercial ↔ Vienne — Collège de L'Isle | L, Ma, Me, J, V, S | Lignes 1 (Estressin-Gare) et 2 (Gare-Collège de l'Isle) |
4 | Vienne — Estressin - Centre Commercial ↔ Vienne — Stade de Malissol | L, Ma, Me, J, V, S, D | Ligne 1 |
5 | Vienne — Hôpital-Gérontologie ↔ Vienne — Gare de Vienne | L, Ma, Me, J, V, S, D | Ligne 2 |
6 | Vienne — Gare de Vienne ↔ Pont-Évêque — Les Genêts / Pont-Évêque — Collège Brassens | L, Ma, Me, J, V, S | Ligne 4 |
7 | Vienne — Gare de Vienne ↔ Chasse-sur-Rhône — Rond-Point Flévieu | L, Ma, Me, J, V, S | Ligne 5 (Chasse-sur-Rhône) + report sur desserte TER (liaison Chasse-Vienne) |
8 | (Circulaire) Vienne — Gare de Vienne ↔ Vienne — Les Hauts-de-Vienne | L, Ma, Me, J, V, S | Ligne 6 |
134 | Givors — Gare de Givors-Ville ↔ Condrieu — La Maladière | L, Ma, Me, J, V, S | Ligne 134 |
Autorité organisatrice de la mobilité
Vienne Condrieu Agglomération, composée de 30 communes et d'une population totale de près de 90 000 habitants, est autorité organisatrice de la mobilité des transports en commun sur son ressort territorial.
Ses principales missions sont :
- Définir la politique des transports en commun de l'agglomération (offre, tarification...) ;
- Déterminer les adaptations du réseau en fonction des besoins des habitants ;
- Réaliser les investissements lourds (achats de bus, aménagements urbains...) nécessaires au bon fonctionnement du réseau.
Exploitant
Le réseau est exploité depuis le par RATP Dev en remplacement de Transdev via sa filiale Vienne Mobilités en place depuis le et cédée à la suite de la fusion entre Transdev et Veolia Transport[11].
Ses principales missions sont :
- Mettre en œuvre la politique définie par Vienne Condrieu Agglomération ;
- Assurer la bonne gestion et exploitation du réseau (recrutement de personnel, formation...) ;
- Informer la clientèle des différents services qui lui sont proposés ;
- Être force de proposition auprès de l'Autorité Organisatrice pour améliorer le service offert.
Viennes Mobilités fait appel à deux sous-traitants[20] : Faure et les Courriers Rhodaniens.