Utilisateur:Pancrat/Essai6
De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Classique illustré de la materia medica
Tujing bencao 图经本草, le « Classique illustré de matière médicale », (il y a plusieurs variantes du titre : Bencao Tujing 本草图经 le titre originel, Tujing wai lei 图经外类 / 圖經外類), est une pharmacopée réalisée du temps du quatrième empereur Song, sur le modèle de la « Matière médicale des Tang » Tang bencao (659), avec une section comportant des notices sur les substances médicinales et une section d’illustrations commentées. Mais quatre siècles plus tard, durant la dynastie Song, aucun manuscrit pharmaceutique illustré produit jusqu’à la période Tang incluse, n’avait survécu[1],[2]. Il fallut donc recommencer le travail.
La Tujing bencao publiée en 1061 est l’œuvre d’une équipe de rédacteurs dirigée par le savant polymathe Su Song 蘇頌 (1019-1101) en collaboration avec Zhang Yuxi 掌禹錫 (990 - 1060)[3] et d’autres spécialistes. Les rédacteurs sont presque tous les mêmes que ceux qui venaient de compiler la Jia you bencao 嘉佑本草, publiée l'année précédente, en 1060[n 1].
La Tujing bencao 图经本草 est un ouvrage de matière médicale divisé en 20 juan (chapitres) qui décrit 780 substances médicinales dont 103 qui sont nouvelles, et qui est enrichi par 933 illustrations. Il fut composé en 1061. Le texte et les illustrations d’origine sont perdus mais des fragments du texte ont été préservés dans la Zheng lei bencao 证类本草[3] (1108), ce qui a permis de reconstruire une partie du texte.
Sous la direction de Su Song, la Tujing bencao a marqué une avancée significative en termes de précisions dans la description botanique des plantes médicinales et des autres substances médicinales. En donnant aussi une approche intégrée qui combinait des illustrations précises avec des descriptions naturalistes exhaustives ainsi que les lieux d’origine précis des substances, elle permettait une meilleur identification de celles-ci. Pour toutes ces raisons, c'est un travail novateur et pionnier. Toutefois, elle donnait peu d’informations sur les utilisations thérapeutiques, se reportant probablement sur les anciennes pharmacopées. Li Shizhen l’auteur de la Bencao gangmu a hautement apprécié le travail de Su Song pour son érudition et ses innovations mais l’a critiqué pour ses nombreuses incohérences dans la correspondance entre des explications pharmaceutiques et des illustrations correspondantes[3] (aujourd’hui perdues).