Venezuela
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Le Venezuela[9],[10] ou Vénézuéla[11],[12],[13],[10] (/venezɥela/[alpha 1],[14] Écouter ; en espagnol : /beneˈswela/[alpha 2] Écouter), en forme longue la république bolivarienne du Venezuela, en espagnol República Bolivariana de Venezuela, nom officiel en l'honneur de Simón Bolívar, est une république fédérale située dans la partie la plus septentrionale de l'Amérique du Sud, bordé[15] au nord par la mer des Caraïbes, à l'est-sud-est par le Guyana, au sud par le Brésil, au sud-ouest et à l'ouest par la Colombie.
République bolivarienne du Venezuela
(es) República Bolivariana de Venezuela Écouter
Drapeau du Venezuela |
Armoiries du Venezuela |
Devise | en espagnol : Dios y Federación (« Dieu et Fédération ») |
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Hymne |
en espagnol : Gloria al bravo pueblo (« Gloire au peuple brave ») |
Fête nationale | |
· Événement commémoré |
Proclamation d'indépendance vis-à-vis de l'Espagne () |
En vert clair : territoire revendiqué mais non contrôlé
Plus grande ville | Caracas |
---|---|
Superficie totale |
916 445 km2 (classé 33e) |
Superficie en eau | 0,3 % |
Fuseau horaire | UTC -4h |
Entité précédente | |
---|---|
Indépendance | Espagne |
Date |
Gentilé | Vénézuélien |
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Population totale (2020[1]) |
28 436 066 hab. (classé 50e) |
Densité | 31 hab./km2 |
PIB nominal (2022) |
49,086 milliards de $ + 5,55 %[2] |
---|---|
PIB (PPA) (2022) |
160,132 milliards de $ + 7,86 %[2] |
PIB nominal par hab. (2022) |
1 823,602 $ + 8,18 %[3] |
PIB (PPA) par hab. (2022) |
5 949,033 $ + 10,54 %[3] |
Dette publique brute (2020) |
Nominale 189,31 milliards de $[4] + 2 % (vs. 2019) Relative 400,56 % du PIB [5] |
Monnaie |
Bolivar vénézuélien (VED (926) ) |
IDH (2021) | 0,691[6] (moyen ; 120e) |
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IDHI (2021) | 0,592[6] (82e) |
Coefficient de Gini (2011) | 39,0 %[7] |
Indice d'inégalité de genre (2021) | 0,492[6] (123e) |
Indice de performance environnementale (2022) | 46,4[8] (67e) |
Code ISO 3166-1 |
VEN, VE |
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Domaine Internet | .ve |
Indicatif téléphonique | +58 |
Organisations internationales | ONU OPEPG24FPEGOEIINBARCIRG33G15 |
La langue nationale du Venezuela est l'espagnol et sa capitale et principale métropole est Caracas. Le pays est majoritairement de religion catholique. Sa population est composée essentiellement de métis[16]. Le Venezuela est une puissance énergétique majeure avec des réserves prouvées de 302 milliards de barils de pétrole[17], ce qui en fait le premier pays au monde dans le classement par réserves de pétrole prouvées devant l'Arabie saoudite, mais près des trois quarts de ces réserves (224 milliards de barils) sont des sables bitumineux[18], dont l'exploitation est malaisée et très polluante.
Le pays est riche de bien d'autres matières premières – gaz, ressources hydrauliques avec le barrage de Guri, le 4e plus important au monde, avec une puissance installée de quelque 10 200 MW – d'une importante diversité géographique et d'une mégadiversité remarquable. Sa devise est Dios y Federación (« Dieu et Fédération ») et son hymne le Gloria al Bravo Pueblo (« Gloire au peuple brave »).
Le Venezuela est un pays membre de l'ONU, de l'OPEP et de l'ALBA. Il est actuellement suspendu du Mercosur, dont il est membre de plein droit.
Hypothèse d'une origine européenne
En 1499, une expédition menée par Amerigo Vespucci et Alonso de Ojeda explore cette région pour la première fois (côte nord-ouest). Elle découvre des indigènes (dont des Kalinago, des Arawaks et des Cumanagotos), vivant principalement d'agriculture et de chasse, installés le long de la côte, de la Cordillère des Andes et du fleuve Orénoque. Les maisons sur pilotis des Indiens du golfe de Maracaibo font penser à une petite Venise, Venezziola ou Venezuola, ce qui donne le nom du pays[19].
Le , Christophe Colomb nomme Isla de Gracia (« Île de Grâce ») cette terre sur laquelle il débarque et qu'il prend pour une île[20], qu'il surnomme Tierra de Gracia (« Terre de Grâce ») lors de son troisième voyage, surnom qui est encore utilisé pour désigner le pays.
Hypothèse d'une origine indigène
Une autre version affirme que le nom Venezuela a pour origine un vocable indigène[21]. Une première preuve vient de Martín Fernández de Enciso, membre de l'expédition de Vespucci et Ojeda. Dans son livre Summa de Geografía édité en 1519, il affirme que l'expédition a rencontré une population indigène qui se nomme elle-même Veneçiuela, ce qui suggère que le nom Venezuela a pu dériver de ce nom local : « Desdel cabo de Sant Romá al cabo de Coquibacoa ay tres isleos en triángulo. Entre estos dos cabos se haze un golfo de mar en figura quadrada. E al cabo de Coquibacoa entra desde est golfo otro golfo pequeño en la tierra cuatro leguas. E al cabo del a cerca dela esta una peña grande que es llana encima della. Y encima de ella está un lugar d'casas de indios que se llama Veneçiuela. Esta en X grados. »[22]
Une seconde preuve vient d'Antonio Vázquez de Espinosa, un moine espagnol, qui écrit dans son ouvrage Compendio y Descripcion de las Indias Occidentales (1629) : « Venezuela en la lengua natural de aquella tierra quiere decir Agua grande, por la gran laguna de Maracaibo que tiene en su distrito, como quien dice, la Provincia de la grande laguna. »[23]
À l'époque précolombienne, le territoire de l'actuel Venezuela est habité par plusieurs peuples dont des Kalinago, des Arawaks et des Cumanagotos.
Christophe Colomb est le premier conquérant au service de l'Espagne à atteindre cette région le , lors de son troisième voyage. Au début du XVIe siècle, les Espagnols commencèrent à coloniser les îles et les régions côtières. L'un des premiers établissements coloniaux du Venezuela est la ville — aujourd'hui disparue — de Nueva Cadiz dans l'île de Cubagua. Les villes Cumaná et Coro, fondées en 1515 et en 1527, sont les premières colonies d'importance dans le pays.
Colonisation
Le premier trait historique d'une colonisation du territoire vénézuélien est allemand avec la famille Welser originaire d'Augsbourg. Avec l'accord du régime impérial basé à Vienne, Bartholomé Welser commence cette entreprise et il finance les expéditions pour la recherche d'or et le mythique Eldorado. Cette première colonisation de plusieurs gouvernants allemands ne dure que 28 ans et est abandonnée en 1556.
Ce sont les Espagnols qui, au cours des trois siècles suivants, réalisèrent la colonisation et l'administration de l'actuel territoire vénézuélien, notamment à travers les cabildos coloniaux.
Guerres d'indépendance
Plusieurs conspirations contre les représentants de la couronne espagnole précédent les guerres d'indépendance.
À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, inspirés par les révolutions américaines, françaises et haïtiennes, les futurs héros de la nation incarnent un effort d'émancipation et d'indépendance des colonies espagnoles en Amérique.
Le , une assemblée est formée à la suite de la destitution de Vicente Emparan par l'intermédiaire de l'Acte du 19 avril 1810, gouverneur de la capitainerie générale du Venezuela.
Le , le Venezuela se déclare indépendant et cela déclenche la réaction de la couronne espagnole. Simón Bolívar est le grand leader de ce mouvement et des luttes pour la construction d'une nouvelle nation.
Grande Colombie
Le , à Angostura, aujourd'hui Ciudad Bolívar, est réuni un congrès constituant pour la nouvelle République. La république de Colombie, ou Grande Colombie, est un État défini par le Congrès d'Angostura, dans le territoire du vice-royauté de Nouvelle-Grenade de l'Empire espagnol. Celui-ci comprend les territoires des quatre pays actuels que sont la Colombie, l'Équateur, le Panama et le Venezuela.
Caudillos
Des intérêts vénézuéliens et les vastes distances entre les départements de la nouvelle République font éclater le rêve de Bolivar et redéfinissent les territoires comme les territoires de pays bien distincts. Au Venezuela, le plus charismatique de ses généraux, le général José Antonio Páez, est à la tête des revendications et de la séparation définitive en 1831.
Lui et d'autres caudillos militaires réalisent la conquête du pouvoir au cours des années qui suivent.
Guerre fédérale et libéralisme jaune
Au cours du XIXe siècle, le Venezuela traverse des difficultés qui finissent par causer le plus grand conflit interne que le pays ait connu : la « guerre fédérale », également connue sous le nom de « Grande guerre » (1859-1863). Les libéraux représentent les régions caféières de l'est du Venezuela, plus modernistes et connectées au commerce international. Ils sont aussi appelés « fédéralistes » car ils veulent une plus grande autonomie pour les provinces, s'opposent au parti conservateur, accusé de monopoliser les postes de gouvernement et la propriété foncière, et d'opposer l'intransigeance à toute velléité de réforme.
C'est la plus grave et la plus sanglante des guerres civiles connues par le Venezuela depuis qu'il a accédé au début vingtième siècle à l'indépendance. Sous la forme de guérilla, elle cause près de deux cent mille morts, souvent du fait de la faim ou de la maladie, dans un pays d'un peu moins de deux millions d'habitants.
Le Venezuela apparaît alors comme une addition d'enclaves autour des ports du commerce international. Caracas détient le port La Guaira, desservi par le chemin de fer, Valencia a Puerto Cabello, tandis que Maracaibo constitue elle-même une enclave, reliée par le réseau fluvial au Lac Maracaibo et aux régions caféières des Andes, comme Táchira, proche de la Colombie caféière. Le triomphe des fédéralistes sur les conservateurs s'obtient au prix le plus coûteux en vies perdues, en dévastations et pertes matérielles.
Le libéralisme jaune est le nom de la période qui succède à la guerre civile et sous laquelle Antonio Guzman Blanco modernise le pays et lui donne son ordre définitif.
XXe et XXIe siècles
Après les régimes militaires et dictatoriaux, le Venezuela change véritablement en 1935 après la mort du général Juan Vicente Gómez, chef d'État pendant 27 ans. L'exploitation pétrolière commence en 1917. Les compagnies multinationales arrivent en 1922. Ces événements majeurs bouleversent l'activité économique du pays. Le Venezuela, pays neutre lors du premier conflit mondial, officialise son soutien aux pays alliés lors de la Seconde Guerre mondiale.
La démocratie commence à s'installer à partir de 1958. Le Parti communiste reste cependant interdit et la gauche légale subit une répression constante qui conduit aux assassinats de ses dirigeants[24], tandis que des mouvements de guérilla communistes ou castristes sont actifs dans les années 1960 et 1970 (Forces armées de libération nationale en particulier).
En 1950, le Venezuela est classé au 4e rang mondial par rapport au PIB par habitant, derrière les États-Unis, la Suisse et la Nouvelle-Zélande[25]. Cette aubaine poussée par les revenus pétroliers croissants se prolonge jusqu'à la fin des années 1980, date à laquelle le pays est encore considéré comme le plus riche d'Amérique Latine; en 1976 l'agence de notation Moody’s note la dette du Venezuela Aaa, la meilleure note possible[26].
Le pétrole est une véritable manne pour le Venezuela, qui se lance dans d'ambitieux projets d'État comme le pont du Général Rafael Urdaneta (deuxième plus grand d'Amérique Latine), la centrale hydroélectrique de Guri (quatrième plus grande au monde), ou encore les tours jumelles de Parque Central (les plus grandes d'Amérique Latine entre 1979 et 2003, avec 225 m de hauteur); et bénéficie d'importants investissement privés, notamment américains, par exemple la raffinerie d'Amuay (deuxième plus grande au monde).
Dans les années 1980, le Venezuela est contrôlé par une coalition rassemblant les principaux partis de cette époque : l'Action démocratique (AD, Acción Democratica, social-démocrate), le COPEI (Comité d'organisation politique électorale indépendante, social-chrétien) et l’Unión Republicana Democrática (Union républicaine et démocratique, social-libéral). Les et , le peuple se soulève à Caracas et aux alentours, à la suite d'une explosion des tarifs, notamment des transports en commun, et des réformes économiques inspirées par le néolibéralisme, à la suite d'accords avec le Fonds monétaire international. Le deuxième jour, le président Carlos Andrés Pérez déclenche le plan Avila et envoie l'armée contre la population révoltée, tuant plus de 3 000 personnes en quelques jours[24].
Années Chavez
En 1992, dans un pays où les couches populaires sont ruinées, se produisent deux tentatives de coup d'État (en février et novembre), dont l'une dirigée par Hugo Chávez.
Le début du XXIe siècle est marqué par la personnalité du président Hugo Chávez, qui dirige le pays pendant quatorze ans (1999-2013) jusqu'à sa mort. Il est élu le pour un premier mandat courant de 1999 à 2004, réélu le pour la période 2001-2007 (à la suite de la modification de la constitution qu'il a impulsée). En 2002, il subit une tentative de coup d'État pour le destituer. Il est réélu le pour la période 2007-2013 et puis à nouveau le , alors qu'il a un cancer, pour la période 2013-2019. Il quitte le pouvoir et meurt le . Avant sa mort, Chávez désigne comme son successeur son ancien ministre des Affaires étrangères et vice-président Nicolás Maduro. À sa mort, Nicolas Maduro devient président par intérim puis remporte une nouvelle élection présidentielle avec 50,62 % des voix, élection contestée par le leader d’opposition Henrique Capriles, malgré la présence d'observateurs internationaux.
Les années Chavez sont caractérisées par une augmentation des dépenses sociales qui permettent une réduction des inégalités, une diminution du taux de pauvreté, du chômage (avec néanmoins 40 % de la population active employée dans le secteur informel et le reste dans le secteur public[27]) et de la malnutrition. Cette politique sociale est rendue possible par une large augmentation de la dette du pays qui passe de 28 à 130 milliards de dollars[28] (le pays devenant fortement dépendant de la Chine, son principal créancier) et par l'envolée du prix du pétrole des années 2000, l'État utilisant largement les bénéfices de la compagnie pétrolière étatisée PDVSA[29]. Du fait de l'absence de réformes économiques, la situation du pays se tend immédiatement dès que le cours du baril s'effondre à partir de 2008[29]. En dépit des richesses naturelles du pays, Chavez laisse un secteur privé et un tissu industriel atrophiés, un large clientélisme, une inflation très importante et une population confrontée à des pénuries alimentaires chroniques[27]. Ces années sont également marquées par une forte aggravation de la criminalité avec, selon les ONG, un quadruplement du taux d'homicides[28].
Années Maduro
Les élections législatives du 6 décembre 2015 donnent une large victoire à l'opposition dans un contexte de crise économique, sociale et politique[30]. Le Parlement vénézuélien, contrôlé par l’opposition de centre-droit, approuve le l’ouverture d’un procès en destitution contre le président socialiste Nicolas Maduro, bien que la constitution ne prévoie pas une procédure de destitution, mais une procédure pour manquements au devoir de sa charge[31]. Après une longue période de blocage politique (les pouvoirs exécutif et législatif se paralysant mutuellement), le , la Cour Suprême, favorable au pouvoir chaviste, décide de s'arroger les pouvoirs du Parlement ; mais le elle y renonce[32]. Dans un contexte de violences et de contestation sociale, le président Maduro tente en de contourner le Parlement en faisant élire une Constituante entièrement contrôlée par les chavistes[33]. L'opposition choisit de boycotter cette constituante, accusant le régime de malversations électorales[34]. Zeid Ra'ad Zeid Al-Hussein, Haut-Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU, dénonce « un usage excessif de la force » par les autorités vénézuéliennes à l'égard des manifestants[35].
Les ambassadeurs des 28 pays de l’Union européenne (UE) ont donné leur feu vert le à l’adoption de sanctions, dont un embargo sur les livraisons d’armes, contre le Venezuela. Ces sanctions interdisent également aux entreprises européennes de livrer du matériel de surveillance électronique pouvant servir à réprimer l’opposition au régime du président Nicolas Maduro ; elles prévoient également la mise en place d’un cadre juridique permettant à l’Union européenne de placer ensuite sur sa liste noire des personnalités ou entités sanctionnées pour leur implication dans la répression[36].
Plusieurs organisations internationales et de nombreux analystes attribuent partiellement la crise économique que vit le Venezuela aux sanctions économiques et diplomatiques imposées par les États-Unis et l'Union européenne[réf. nécessaire]. Selon Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, le volet de sanctions imposées en août 2019 par les États-Unis « [ne contient] pas suffisamment de mesures pour atténuer leur impact sur les couches les plus vulnérables de la population »[37]. Elle réitère ces inquiétudes dans un rapport déposé en décembre 2019 sur la situation des droits de l'homme au Venezuela[38].
Selon les Nations unies, 1,6 million de personnes ont quitté le Venezuela au cours de la seule année 2015. En , face à cet afflux, le Brésil déploie 3 200 soldats à sa frontière pour assurer la sécurité des résidents brésiliens et des migrants vénézuéliens[39].
Le , Juan Guaidó, président du Parlement, s’autoproclame « Président en exercice » du Venezuela et prête serment au cours d'une manifestation organisée à Caracas[40]. Guaidó obtient immédiatement la reconnaissance des États-Unis, du Canada, du Brésil, de la Colombie et du Pérou[41],[42]. La France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Espagne et l'Union européenne se disent prêts à reconnaître Juan Guaidó en tant que « Président en exercice » si Nicolas Maduro n'organise pas d'élections libres d'ici le [43],[44]. Luis Almagro, secrétaire général de l’OEA, apporte également son soutien à Guaidó[45]. Cependant, Maduro se maintient au pouvoir grâce à l'appui des forces armées[46] ; il continue également de bénéficier du soutien diplomatique de Cuba, de la Bolivie, de la Turquie et de la Russie[45],[47].
- plages de sable blanc de l'archipel de los roques, dépendances fédérales.
- désert chaud. Les dunes de sable du Parc national Los Médanos de Coro, falcon
- Végétation xérophyte, Isla de Margarita. nueva esparta
- forêt de nuages de Galipan. la guaira.
- jungle humide, chaîne de montagnes côtières. la guaira.
- plage de choroni, état d'aragua.
- savane ouverte, guarico.
- plaines (los llanos) centrales, guarico.
- savane humide, parc national de gran sabana, bolivar.
- Tepuis et cascade dans les hauts plateaux de Guayana. Le Salto Angel, cascade ininterrompue la plus haute du monde (979 m de chute, bolivar.
- climat doux, la vallée, merida.
- vallées d'Aragua.
- climat glaciaire et neige au pic el aguila, état de merida.
Le territoire vénézuélien s'étend depuis les environs de l'équateur jusqu'au nord du onzième parallèle. Sa superficie est de 916 445 km2.
Sur le continent, le Venezuela possède des frontières avec le Guyana à l'est-sud-est, le Brésil au sud, la Colombie au sud-sud-ouest et à l'ouest, enfin à quelques dizaines de milles marins au large des côtes de la mer des Caraïbes au nord, se trouvent les Antilles néerlandaises (Aruba, Bonaire, Curaçao) et Trinité-et-Tobago (ex-GB). De manière très schématique, trois grandes régions géographiques composent ce pays :
- au nord et à l'ouest, le littoral et les Andes ; la pointe septentrionale de la cordillère des Andes culmine à 4 978 m au Pico Bolívar. Elle enserre le lac Maracaibo et se prolonge vers l'est en longeant la côte ;
- au centre du pays, de vastes plaines, appelées les Llanos (plaines en espagnol) occupent le nord du bassin de l'Orénoque et de ses affluents Arauca et Apure. Le fleuve se jette dans la mer des Caraïbes par un énorme delta marécageux qui occupe toute la région nord-est du pays (Delta Amacuro) ;
- au sud-est le massif guyanais, au sein duquel le sud du bassin de l'Orénoque avec son affluent Caroní ; c'est une région sauvage, qui constitue un des lieux les plus attractifs du pays : les chutes de Salto Ángel, hautes de 979 mètres, sont reconnues comme les plus hautes chutes d'eau du monde.
Le Venezuela possède également 72 îles, dispersées dans la mer des Caraïbes et dans l'océan Atlantique, regroupées dans les Dépendances fédérales. Margarita est la plus grande et la plus peuplée.
Biodiversité
Le Venezuela est l'un des 17 pays qualifiés de « mégadivers » au monde[49], en raison de facteurs tels que sa situation géographique, entre le nord de l'Amérique du Sud et la mer des Caraïbes, facilitant ainsi la migration des espèces, en plus d'avoir un climat constant tout au long de l'année. Cela a favorisé, pendant des millénaires, en particulier dans les zones montagneuses et fraîches (comme la chaîne de montagnes côtières, la chaîne de montagnes Perijá, la chaîne de montagnes de Merida et le massif guyanais) l'adaptation, l'isolement et la préservation de la vie de nombreuses espèces animales et végétales, principalement endémiques.
Il existe quelque 105 aires protégées au Venezuela, qui couvrent environ 26 % de la surface continentale, marine et insulaire du pays.
Le Venezuela se positionne dans le monde comme le sixième pays le plus riche en biodiversité pour ce qui est des espèces animales et végétales accueillies. En raison du manque de biologistes et de spécialistes vénézuéliens et du tarissement des financements et de ressources pour la recherche[50],[51], peu d'expéditions ont été effectuées dans les régions de l'intérieur, qui sont ainsi peu étudiées en profondeur, voire méconnues des botanistes et d'autres spécialistes. Pour cette raison, il existe encore de nombreuses espèces non découvertes ni comptabilisées. On estime ainsi que le nombre total de plantes vasculaires pourrait passer de 21 073 (actuellement découvertes) à 30 000-35 000 ou même plus si cet espace était suffisamment étudié[52].
Liste du nombre d'espèces selon leur genre :
Grandes villes
La capitale du Venezuela, Caracas, s’étend d'est en ouest de l'autre côté de la cordillère côtière, à quelque 900 mètres d'altitude. Il faut compter environ une demi-heure pour parcourir la trentaine de kilomètres qui sépare l’aéroport, situé en bord de mer, de la ville. Près de cinq millions d'habitants résident dans la métropole. Les quartiers pauvres s'appellent les ranchos. Des pluies diluviennes, suivies d'importants glissements de terrain dans des zones fortement peuplées proches de l'aéroport international Simon Bolivar (La Guaira - État de La Guaira) ont fait des milliers de morts en décembre 1999. Cette triste page de l'histoire vénézuélienne est couramment appelée « La tragédie » par les autochtones.
Maracaibo, capitale de l'État de Zulia, est la deuxième métropole du pays. Parmi les villes les plus peuplées suivent : Valencia, Maracay et Barquisimeto.
Frontières terrestres
Cependant, le Venezuela revendique le territoire de l'Essequibo, correspondant à 62 % du Guyana actuel — dans lequel vit 17 % de sa population — allant parfois à repousser ses frontières jusqu'au Suriname. Sur les cartes du Venezuela, le Guyana est indiqué en tant que zone en réclamation (v. infra). Le 3 décembre 2023, un référendum sur l'annexion de l'Essequibo a été organisé.
Drapeau
Le , le Parlement du Venezuela adopte la modification du drapeau national afin de l’adapter à la « révolution socialiste » du président Hugo Chávez, à l’initiative du projet. Entièrement contrôlé par les partisans du chef de l’État à la suite du boycott des élections législatives par l’opposition en décembre, le Parlement a approuvé l’ajout d’une huitième étoile, pour rendre honneur à l'ancienne province de Guyane qui a lutté pour l'indépendance tout comme les sept autres. Les députés vénézuéliens ont également modifié le galop du cheval blanc figurant sur l’écusson national afin de le tourner, non plus vers la droite, mais vers la gauche, afin de symboliser l’orientation politique du gouvernement. Toutefois, en termes d'héraldique, le cheval se déplace vers la dextre, ce qui rend le message un peu confus. Le Parlement a également décidé certains ajouts sur l’écusson, tels qu’un kayak, un arc et une flèche représentant les armes des indigènes ou une machette de paysan, en hommage aux racines des descendants d’origine africaine.
Organisation territoriale
Revendications territoriales
L'Essequibo, zone comprise entre la frontière entre le Guyana et le Venezuela et le fleuve Essequibo à l'est, est revendiqué par le Venezuela. Cette revendication est ancienne — elle remonte à l'indépendance du Venezuela —, la Guayana Esequiba faisant auparavant partie de la Grande Colombie. Ce litige est ravivé depuis 2015 par la découverte d'un important gisement pétrolier dans les eaux territoriales de l'Essequibo[56]. En décembre 2023, le referendum organisé par Nicolás Maduro, malgré un taux de participation faible, permet de dégager une nette approbation de la population pour l'annexion de l'Essequibo[57]. Le 5 décembre, la compagnie pétrolière publique PDVSA commence à attribuer des licences d'exploitation de pétrole et de gaz dans la zone[58].