Violence sexuelle pendant le génocide des Tutsi au Rwanda
Campagne massive de viols pendant le génocide des Tutsi en 1994 / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Au cours du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, des violences sexuelles systématiques frappent jusqu'à un demi-million de femmes et d'enfants victimes de viols, de mutilations sexuelles et d'assassinats. Dans le cadre de ce conflit, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) prononce, pour la première fois, des condamnations pour viol en tant qu'arme de génocide car ces violences généralisées contre les femmes et les enfants ont été commises dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe ethnique particulier[1],[note 1].
Les viols de masse sont perpétrés par les milices Interahamwe, par des Hutus de la société civile, hommes et femmes, par des soldats des Forces rwandaises de défense et par la garde présidentielle du Rwanda. La campagne de violences systématiques est orchestrée par des chefs politiques et militaires, à l'échelle nationale et locale, afin de servir leur objectif : détruire le groupe ethnique des Tutsis[2],[3].
Les violences contre les femmes sont accompagnées d'une vaste campagne de propagande, dans les médias écrits et à la radio, selon laquelle les Tutsies sont indignes de confiance et s'opposent à la majorité Hutu. Les femmes fécondées par la contrainte lors du conflit donnent naissance à des enfants de guerre, dont le nombre varie de 2 000 à 10 000 selon les estimations.