Violet d'évêque
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Violet d'évêque est un nom de couleur désignant une nuance de violet, d'après celle utilisée autrefois par certains évêques.
Le Père Castel cite le « violet d'évêque » en 1740. Il place la couleur parmi les violets, près des rouges cramoisis[1]. Le Moniteur de la teinture écrit en 1859 « Les plus beaux et les plus usités [« violets faux[2] »] se font à l’orseille. […] on connaît le violet de Hollande qui est la couleur la plus pleine […] Le violet d’évêque se distingue du premier, parce qu’on lui donne moins de bleu, ce qui lui conserve un reflet rougeâtre[3] » Chevreul, qui le classe parmi les « noms de couleur le plus fréquemment usités dans la conversation et dans les livres », en a examiné avant 1861 un échantillon sur soie par Tuvée. Il l'a trouvée 4 bleu-violet 10 ton[4]. Il en a vu dans le commerce entre 2 et 4 bleu-violet, la valeur médiane 3 bleu-violet étant la couleur de la violette, à la clarté près (op.cit., p. 169). Peligot, chimiste comme Chevreul, situe aussi le violet d'évêque parmi les violets bleuâtres[5]. Avant l'invention des couleurs d'aniline, cette couleur était reconnue comme variable[6].
Le Répertoire de couleurs de la Société des chrysanthémistes publié en 1905 donne quatre tons d'un Violet d'évêque, « désignation de cette couleur dans le commerce des soieries et étoffes. (…) Allusion à la couleur usitée dans le vêtement des évêques ». Les tons médians sont ceux des fleurs de la campanule fausse-raiponce (campanula rapunculoides). Les auteurs donnent Violet extra clair du marchand de couleurs Bourgeois, Magenta n°2 de Friant et « Purple » du Chart of Colors de l’American Floral Society comme synonymes[7].
Dans les nuanciers modernes, on trouve EE174 Violet d'évêque[8], Violet d'évêque[9], Violet d'évêque clair[10].