Zurich
ville de la Suisse et chef-lieu du canton de Zurich / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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Zurich (/zy.ʁik/ ou /dzy.ʁik/) (allemand : Zürich /ˈtsyːʁɪç/, suisse allemand : Züri /ˈtsyɾi/, en Suisse /ˈtsyːrɪx/ Zürich, italien : Zurigo /dzuˈriːɡo/, romanche : Turitg /tuˈritɕ/) est une ville de Suisse, capitale du canton de Zurich.
Zurich (de) Zürich | ||||
Zurich vu depuis le Grossmünster. | ||||
Blason |
Logo |
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Administration | ||||
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Pays | Suisse | |||
Canton | Zurich | |||
District | Zurich | |||
Localité(s) | Arrondissements et quartiers de Zurich | |||
Communes limitrophes | Regensdorf, Rümlang, Opfikon, Wallisellen, Fällanden, Dübendorf, Zollikon, Kilchberg, Adliswil, Stallikon, Wettswil am Albis, Oberengstringen, Schlieren, Uitikon | |||
Maire Mandat |
Corine Mauch (PS) depuis 2009 |
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NPA | 8000-8099 | |||
No OFS | 0261 | |||
Démographie | ||||
Gentilé | Zurichois | |||
Population permanente |
427 721 hab. (31 décembre 2022) | |||
Densité | 4 867 hab./km2 | |||
Population agglomération |
1 424 246 hab. () | |||
Langue | Allemand | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 47° 22′ 40″ nord, 8° 32′ 28″ est | |||
Altitude | 408 m |
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Superficie | 87,88 km2 | |||
Localisation | ||||
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Zurich
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Liens | ||||
Site web | www.stadt-zuerich.ch | |||
Sources | ||||
Référence population suisse[1] | ||||
Référence superficie suisse[2] | ||||
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Même si l'allemand y est la langue officielle, les habitants de Zurich parlent le zurichois (Züritüütsch), un dialecte de l'alémanique qui emprunte d'ailleurs certains termes à d'autres langues en plus de l'allemand dont le français, l'italien ou encore l'anglais[3]. C'est une cité très cosmopolite, comptant plus de 30 % d'étrangers.
Dans son article intitulé « World's most expensive place to live is... » du 15 février 2012, The Economist classe Zurich comme étant la ville la plus chère au monde. Depuis, la ville occupe régulièrement la deuxième place dans le classement du journal britannique, juste derrière Hong Kong. Le cabinet Mercer la classe parmi les dix premières de 231 villes dans le monde en 2019 pour sa qualité de vie, ensemble avec Genève et Bâle[4].
Alors que Berne est la ville fédérale de la Confédération suisse et un centre politique, Zurich est le centre économique et financier international majeur du pays. Elle est la ville concentrant le plus d'établissements bancaires et financiers du pays, et fait d'ailleurs partie des « villes mondiales » de catégorie Alpha selon la GaWC[réf. nécessaire], au même titre que Bruxelles, Milan, Los Angeles, Chicago, Moscou, Mexico City ou encore São Paulo. Zurich est ainsi le sixième centre bancaire et financier mondial, derrière Londres, New York, Hong Kong, Singapour et Tokyo.
Zurich est la ville la plus peuplée de Suisse avec une population de 415 215 habitants en [5]. L'agglomération compte quant à elle environ 1,1 à 1,4 million d'habitants suivant les définitions.
La taille de l'aire métropolitaine varie entre 3 et 4 millions d'habitants selon les définitions (Greater Zürich Area, European Metropolitan Région of Zürich, etc.).
Située au bord du lac de Zurich (Zürichsee), le quatrième lac de Suisse en superficie, Zurich est un lieu de villégiature apprécié par la bourgeoisie suisse, allemande et autrichienne, notamment en raison de la beauté de sa vue et de son centre historique. La rivière la traversant, la Limmat, a été classée rivière urbaine la plus propre d'Europe selon le Département de l'Agriculture des États-Unis en 2015. Les Zurichois ont l'habitude de s'y baigner, en plein cœur de la ville, en été.
La plus ancienne mention écrite du nom Zurich, dans sa forme latine, provient d'une pierre tombale datant du IIe siècle apr. J.-C. et retrouvée dans le quartier du Lindenhof de la vieille ville. Sur cette stèle il est fait mention d'une « STA(TIONIS) TURICEN(SIS) » c'est-à-dire d'une station romaine douanière du nom de « Turicum ». L'origine du nom n'est pas définitivement réglée, « Turicum » étant selon toute vraisemblance pré-latin, l'explication la plus probable est une dérivation « Turīcon » du nom personnel celtique « Tūros »[6]. Les formes latines du nom connues au Haut Moyen Âge sont « Turigum » (807), « T(h)uregum » et « Thuricum » (898). La première preuve d'un nom allemand « Ziurichi » apparaît courant du VIIe siècle chez le géographe de Ravenne. Finalement cette orthographe se formalise plus tard en « Zurih » (857) puis « Zurich » (924).
Les premiers sceaux du Conseil de la ville de Zurich sont attachés à deux actes de 1225 et 1230 : ils portent la transcription sigillum consilii thuricensium et représentent deux saints patrons de la ville Felix et Regula. À partir de 1348 est ajouté comme sur le cachet de la ville le troisième saint patron Exuperantius, serviteur de Felix et Regula. La mention définitive du label du sceau est sigillum civium thuricensium. La municipalité de Zurich porte depuis 1798 dans son sceau les armoiries de la ville.
Les armoiries de la ville sont à l'origine un écu tranché d'argent et d'azur, c'est-à-dire biseauté en diagonale, sur lequel chacune des deux parties représente une couleur de la ville : l'azur (bleu) dans sa partie inférieure et l'argent (blanc) dans sa partie supérieure. Ce blason apparaît pour la première fois en 1389 sur un sceau de la cour de justice de Zurich, et reste jusqu'à aujourd'hui celui du canton de Zurich. Le drapeau de la ville est constitué depuis 1434 du même schéma avec dans un cadre rectangulaire les couleurs bleu et blanc séparées par une diagonale. Le blason de la cité lui a évolué au cours de l'histoire : durant sa période impériale jusqu'au XVIIe siècle, les armoiries et pièces de monnaie représentaient l'aigle impérial posé sur deux boucliers de la ville et tenu par deux lions. Mais l'aigle disparaît au XVIIe siècle sous la république de Zurich, le lion restant le seul animal héraldique de la ville. Le blason actuel affiche l'écusson bicolore coiffé d'une couronne murale, le tout entouré par deux lions dans un cadre à fond bleu.
- Dessin de la pierre tombale contenant la plus vieille mention écrite de Zurich sous l'appellation, « STA(TIONIS) TURICEN(SIS) », IIe siècle ap. J.-C., l'original conservé au Musée national suisse.
- Martyre de Felix et Regula (au centre) ainsi que de leur serviteur Exuperantius derrière eux, en fond la place du Lindenhof (peinture par Hans Leu l'Ancien, fin du XVe siècle).
- Écusson de la ville et du canton de Zurich.
- Drapeau de la ville.
- Armoiries durant la période du Saint-Empire romain germanique (1576).
- Armoiries sur pièces de monnaie (1779) après entrée dans la Confédération suisse.
- Armoiries actuelle de la ville.
- Logo de la ville.
Zurich se situe au nord-est de la Suisse, dans la partie est du plateau suisse, à l'extrémité nord du lac de Zurich et à environ 30 km des Alpes. La ville se trouve dans une ancienne vallée glaciaire, à 408 m d'altitude, là où la rivière Limmat naît du lac de Zurich avant d'être rejointe par la Sihl (voir carte de localisation). La Werdinsel et le Bauschänzli sont des Îles de la Limmat d'intérêt touristique. Il existe un troisième cours d'eau artificiel en forme de zigzag, le Schanzengraben[7], qui fut aménagé pour protéger l'extension ouest de la ville aux XVIIe et XVIIIe siècles.
- La Limmat avec, de gauche à droite, les églises Fraumünster, Saint-Pierre, Wasserkirche et Grossmünster.
- La vieille ville, la Limmat et le lac de Zurich.
- La Limmat depuis le Quaibrücke (de), vers le sens du flot descendant. On voit l'église Fraumünster, le Zunfthaus zur Meisen, la Wasserkirche, et la Grossmünster. Juillet 2020.
Topographie et biodiversité
La ville est « encerclée » à l'ouest-sud-ouest par l'Uetliberg, et au nord-est par le Zürichberg, ces petites montagnes ou grandes collines continuent ensuite au sud parallèlement au lac de Zurich et au nord-ouest à côté de la vallée de la Limmat. L'Uetliberg culmine au plus à 869 m, et le Zürichberg à 676 m.
Outre son lac, la ville tire profit des aménités qu'offrent deux grandes forêts conservées sur les versants à l'ouest et à l'est. Ces forêts appartiennent à la ville depuis l'an 853[8] et ont servi à l'approvisionnement en bois de la ville durant plus de mille ans. Elles sont constituées en de très larges bandes boisées qui leur confèrent un rôle important de corridors biologiques. Andréas Speich, ancien directeur de la forêt de Zurich, en a progressivement et pour partie fait cesser l'exploitation pour leur redonner une forte naturalité, plus conforme à leur écopotentialité[9]. La forêt est cependant encore très fragmentée par les routes et n'est plus en contact avec le pourtour du lac qui est urbanisé. Ces deux grandes forêts sont devenues un lieu de détente et de sortie très prisé des Zurichois.
L'agglomération s'étend le long de trois axes principaux :
- au sud, le long des deux rives du lac ;
- au nord-ouest le long de la vallée de la Limmat en direction de Baden-Brugg ;
- et au nord-est en direction de l'aéroport de Zurich contournant par la suite le Zürichberg.
À l'ouest, l'Uetliberg reste une barrière naturelle peu franchissable, mais encerclée.
La municipalité de Zurich occupe une surface de 87,88 km2[2], dont 4,1 km2 sont occupés par le lac de Zurich. Les habitations se concentrent dans la vallée de la Limmat, suivant une orientation nord-ouest vers sud-est, sur une largeur d'environ 3 ou 4 km.
La Limmat est canalisée et par endroits détournée. Pour cette raison, elle ne s'écoule pas exactement au milieu de la vallée, mais se trouve le long du flanc nord de la vallée. Avec une altitude de 392 m à Oberengstringen, la Limmat est le point le plus bas de la commune.
Sur le flanc ouest, la vallée de la Limmat est bordée par les montagnes boisées de l'Albis, dont l'Uetliberg et le Buechhoger sont les représentants les plus connus. La chaîne de montagnes de l'Albis forme la frontière naturelle ouest de la commune.
L'Uetliberg, avec une altitude de 869 m, est le point culminant de Zurich et de ses environs. Il est aisé de s'y rendre avec le Uetlibergbahn, un train que l'on peut prendre à la gare centrale. À son sommet, une plateforme artificielle permet de bénéficier d'un panorama unique sur la ville, et si la vue est dégagée, jusqu'aux Alpes. À son pied, et en direction du sud, on peut voir la vallée de la Sihl.
Au nord, en bordure de la vallée de la Limmat, une chaîne de collines marque la ligne de partage des eaux entre la Limmat et la Glatt. Du nord-ouest au sud-est, l'altitude des monts tend à augmenter, plus les Alpes se font proches. L'on passe ainsi de Hönggerberg avec 541 m d'altitude, au Käferberg avec Waidberg à 571 m puis Zürichberg à 676 m et enfin Adlisberg à 701 m.
Entre le Käferberg et le Zürichberg se trouve un point important de passage entre la vallée de la Limmat et celle de la Glatt.
Climat
Zurich bénéficie d'un climat tempéré, plus précisément d'un climat continental humide (Dfb selon la classification de Köppen-Geiger)[10].
Les vents soufflent en général soit depuis l'ouest, apportant souvent avec eux des précipitations, soit depuis l'est ou nord-est ; il s'agit alors de la bise. Cette dernière est à l'origine de zones de haute pression, mais est également la cause, durant toute l'année, de phases de refroidissement. L'effet de fœhn, qui, dans les montagnes, joue un rôle important, n'influence pas particulièrement le climat de la ville.
Les températures enregistrées par la station zurichoise de l'Institut suisse de météorologie[11] ont une moyenne annuelle de 9,8 °C, avec en janvier une moyenne minimum mensuelle de 0,9 °C et en juillet une moyenne maximum mensuelle de 19,0 °C. La ville subit en moyenne 72 jours par an où il gèle, dont 20 sans dépassement du seuil de 0 °C. En moyenne, elle compte 45 jours où la température dépasse les 25 °C et huit à neuf jours de canicule. En comparaison avec d'autres mesures effectuées à la même latitude, ces valeurs sont plutôt faibles, ce qui peut s'expliquer par l'altitude. Au nord de la ville, dans la vallée de la Limmat, les jours sont en moyenne plus ensoleillés et plus chauds. La station de Zurich mesure en moyenne 1 694 heures d'ensoleillement par an. Les 1 108 mm de précipitations moyennes par an sont distribués sur toute l'année ; toutefois, en raison de mouvements de convection, les précipitations connaissent un pic durant l'été alors que l'hiver est plus sec.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | −1,4 | −1,2 | 1,9 | 5,1 | 9 | 12,6 | 14,4 | 13,3 | 10,7 | 7,1 | 2,5 | 0,3 | 6,2 |
Température moyenne (°C) | 0,9 | 1,8 | 5,8 | 9,6 | 13,6 | 17,1 | 19 | 18,6 | 14,4 | 10 | 4,9 | 1,7 | 9,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 3,5 | 5,2 | 10,2 | 14,8 | 18,8 | 22,4 | 24,3 | 23,9 | 19,1 | 13,8 | 7,6 | 4 | 14 |
Nombre de jours avec gel | 18,9 | 16,4 | 8,9 | 2,2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 7 | 17,5 | 71,9 |
Nombre de jours avec température maximale ≤ 0 °C | 8 | 4,6 | 0,7 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,9 | 0,9 | 5,6 | 19,9 |
Nombre de jours avec température maximale ≥ 25 °C | 0 | 0 | 0 | 0,4 | 3,3 | 10,1 | 14,7 | 12,9 | 3,4 | 0,2 | 0 | 0 | 44,8 |
Nombre de jours avec température maximale ≥ 30 °C | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,1 | 1,9 | 3,4 | 3,1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 8,5 |
Ensoleillement (h) | 60 | 89 | 144 | 177 | 192 | 207 | 229 | 216 | 164 | 109 | 61 | 47 | 1 694 |
Précipitations (mm) | 63 | 60 | 71 | 80 | 128 | 128 | 126 | 119 | 87 | 85 | 76 | 83 | 1 108 |
dont neige (cm) | 14 | 18 | 10 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 2 | 7 | 19 | 72 |
Nombre de jours avec précipitations | 10,1 | 9 | 10,5 | 10,8 | 12,4 | 12,1 | 12,2 | 11,8 | 9,9 | 10,1 | 10 | 11,5 | 130,4 |
Humidité relative (%) | 83 | 77 | 71 | 67 | 71 | 71 | 71 | 74 | 79 | 84 | 85 | 85 | 76 |
Nombre de jours avec neige | 4,1 | 4,8 | 2,3 | 0,5 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,1 | 1,4 | 4,4 | 17,6 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
3,5 −1,4 63 | 5,2 −1,2 60 | 10,2 1,9 71 | 14,8 5,1 80 | 18,8 9 128 | 22,4 12,6 128 | 24,3 14,4 126 | 23,9 13,3 119 | 19,1 10,7 87 | 13,8 7,1 85 | 7,6 2,5 76 | 4 0,3 83 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Ville | Ensoleillement (h/an) |
Pluie (mm/an) | Neige (j/an) | Température moyenne (°C) |
---|---|---|---|---|
Zurich | 1 694 | 1 108 | 20 | 9.8 |
Lausanne | 1 872 | 1 153 | 10 | 11 |
Lugano | 2 069 | 1 559 | 4 | 12 |
La Chaux-de-Fonds | 1 710 | 1 441 | 45 | 6 |
Evolène | 1 795 | 736 | 50 | 4 |
Subdivisions administratives
La ville de Zurich est l'unique commune du district de Zurich. Elle est administrativement subdivisée en douze arrondissements (kreis) et 34 quartiers[12].
La commune historique, dont le territoire avant 1893 correspondait alors au Kreis 1 actuel, avait une surface de 1,69 km2. Au XIXe siècle, le développement urbain subit un fort accroissement. La ville opère alors deux agrandissements successifs en 1893 et 1934 avec la fusion de 19 communes limitrophes pour former la commune de Zurich actuelle qui a une surface cinquante fois plus grande.
Lors de la première fusion, en 1893, onze communes intègrent Zurich et le territoire est alors divisé en cinq arrondissements notés en chiffres romains (Kreis I à V).
À partir de 1913, avec la révision des arrondissements, le nombre d'arrondissements passe à huit avec le partage en trois de l'arrondissement III et en deux de l'arrondissement V. Par ailleurs, la numérotation en chiffres arabes est adoptée (Kreis 1 à 8).
En 1934 lors du deuxième agrandissement au nord et dans la vallée de la Limmat, huit autres communes intègrent Zurich. Le découpage de certains arrondissements est revu et leur nombre passe à douze (Kreis 1 à 12).
Le Kreis 1 ou Altstadt (ancien kreis I) correspond au territoire de la commune de Zurich jusqu'en 1893. C'est l'actuelle vieille-ville.
Les parties historiques sont die Kleine oder Mindere Stadt sur la rive gauche et die Grosse oder Mehrere Stadt sur la rive droite de la Limmat. Cette partie de la rive droite est actuellement nommée Dörfli ou Niederdorf.
Les quartiers administratifs actuels Rathaus et Hochschulen sont situés sur la rive droite et ceux de Lindenhof et de City sur la rive gauche. C'est un des deux quartiers les plus vivants la journée, où se concentrent des centaines de boutiques et où de nombreux festivals ont lieu.
Le Kreis 2 est situé sur la rive ouest du lac de Zurich, et est parcouru par la rivière Sihl. Il est composé des anciennes communes de Enge et de Wollishofen qui ont intégré le kreis II de la ville en 1893. Le quartier de Leimbach appartenait à la commune de Enge. C'est un quartier plutôt aisé où plusieurs palaces ont leur place.
Le Kreis 3 ou Wiedikon est situé sur la rive ouest du lac de Zurich, entre la Sihl et l'Uetliberg. C'est l'ancienne commune de Wiedikon qui a intégré le kreis III en 1893.
Le Kreis 4 ou Aussersihl, né du partage en 1913 du kreis III, est la plaine entre la Sihl, les voies de chemin de fer et Wiedikon. Il est composé d'une partie de l'ancienne commune de Aussersihl (l'autre partie formant le kreis 5) qui a intégré le kreis III en 1893.
Le Kreis 5 ou Industriequartier, né du partage en 1913 du kreis III, est la plaine entre la Limmat, la Sihl et les voies de chemin de fer. Il est composé d'une partie de l'ancienne commune de Aussersihl (l'autre partie formant le kreis 4) qui a intégré le kreis III en 1893. C'est un ancien quartier industriel qui est devenu le quartier branché de la ville, où sont présentes de nombreuses boîtes de nuit. Une partie devient un quartier d'affaires, avec notamment la Prime Tower.
Le Kreis 6, sur le flanc du Zürichberg, est composé des anciennes communes de Oberstrass et Unterstrass qui ont intégré le kreis IV en 1893.
Le Kreis 7, sur le flanc des Zürichberg et Adlisberg, est composé des anciennes communes de Fluntern, Hottingen et Hirslanden qui ont intégré le kreis V en 1893, ainsi que celle de Witikon qui a intégré le kreis 7 en 1934.
Le Kreis 8 ou Riesbach, né du partage en 1913 du kreis V, est situé sur la rive est du lac de Zurich. C'est l'ancienne commune de Riesbach qui a intégré le kreis V en 1893.
Le Kreis 9 entre la rive gauche de la Limmat et l'Uetliberg, est composé des anciennes communes de Altstetten et de Albisrieden qui ont intégré la ville en 1934.
Le Kreis 10 entre la rive droite de la Limmat et le flanc sud des Hönggerberg et Käferberg est composé de l'ancienne commune de Wipkingen qui a intégré le kreis IV en 1893 ainsi que celle de Höngg qui a formé le kreis 10 en 1934.
Le Kreis 11 sur la plaine au nord des Hönggerberg et Käferberg entre la vallée de Glatt et le Katzensee, est composé des anciennes communes d'Affoltern, d'Oerlikon et de Seebach qui ont intégré la ville en 1934.
Le Kreis 12 ou Schwamendingen, dans la vallée de Glatt au nord du Zürichberg, est composé de l'ancienne commune de Schwamendingen qui a intégré la ville en 1934.
Les statistiques pour 2022[1] recensent 427 721 habitants sur le territoire communal de Zurich et 1 091 732 pour l'agglomération en 2005.
Deux événements liés à la révolution industrielle vont transformer la ville et permettre un fort développement de la population : la destruction, entre 1833 et 1903, des fortifications qui encerclent la ville et le développement du chemin de fer avec le Spanisch-Brötli-Bahn, dès 1847, puis cinq ans plus tard les liaisons nationales et internationales[13].
En 1850, au début des recensements fédéraux, on comptait 41 585 habitants, trente ans plus tard le double : 86 890 habitants et la population double encore vingt ans plus tard : 168 021 en 1900[14].
La croissance reste soutenue jusqu'à son apogée vers 1960, puis la population baisse fortement jusqu'en 1980 pour ensuite se stabiliser jusqu'en 2000, date du dernier recensement fédéral[15].
Actuellement, la tendance est de nouveau à la hausse de la population.
En 2006, le bilan de population, 2 608 personnes, est positif : il est dû pour une grande part au solde migratoire positif de 2 315 personnes, l'excédent de naissance étant de 379[16].
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Population
La ville compte environ 370 000 habitants intra-muros. De la population totale de la ville, en 2007, 261 592 (69,25 %) sont de nationalité suisse et 114 861 (30,75 %) de nationalité étrangère.
Parmi les différentes nationalités, on trouve dans l'ordre décroissant (avec les pourcentages par rapport au total des étrangers / par rapport au total de la ville) des pays ou régions de provenance :
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En octobre 2007, on recense 5 462 chômeurs, soit un taux relativement faible de 2,6 %. Par contre, les 14 000 personnes au bénéfice d'aide sociale représentent 4 % de la population totale de la ville[17].
Langues
L'allemand est la langue officielle en usage à Zurich, la langue usuelle parlée est cependant le Züridütsch, un dialecte suisse allemand. Certaines communautés pratiquent d'autres langues telles que le français et l'italien, deux autres langues nationales suisses, mais aussi l'anglais, pour le travail. Les minorités étrangères pratiquent leurs langues, principalement le serbe, le croate, l'albanais ou le turc.
Classement par langue principale en l'an 2000[18] :
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Les langues parlées au travail dans le canton de Zurich en l'an 2000[19] :
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L’allemand standard est fortement utilisé en comparaison d'autres régions suisses allemandes. L'anglais et le français progressent alors que l'italien régresse.
La ville de Zurich abrite la plus grande communauté, 990 personnes, parlant romanche en dehors du canton des Grisons[20].
Religions
Berceau du protestantisme, Zurich est longtemps restée une ville majoritairement protestante. En 1850, plus de 90 % des Zurichois se déclarent protestants. Cependant, la part des Zurichois de confession protestante n'a pas cessé de baisser au fil du temps. En effet, la population de confession catholique-romaine s'est en particulier accrue au point de rattraper en nombre la population protestante dans les années 1980[21].
Répartition de la population selon la religion en 2000[22] :
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En 2006, la part des ressortissants étrangers était de 8 % des protestants et 36 % des catholiques-romains.
Agglomération
L'agglomération centrée sur la ville de Zurich s'étend sur 132 communes réparties sur les cantons de Zurich, d'Argovie et de Schwytz. Sa surface est de 1 086 km2 et elle comprenait 1 091 732 habitants en 2005. 80 % de la population du canton de Zurich vit dans l'agglomération.
Alors que la population de la ville de Zurich a fortement évolué durant la période 1850 – 1960, la population de l'agglomération a, elle, fortement augmenté durant la période 1940 – 1970 et, à l'inverse de la ville centre, n'a cessé d'augmenter jusqu'à ce jour.
À titre d'exemple, l'évolution de la population du district de Dietikon :
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Zurich est également au centre de l'aire urbaine zurichoise telle qu'elle est définie en Suisse[23] : avec les agglomérations de Winterthour (123 416 habitants), Baden-Brugg (106 736 habitants), Zoug (95 557 habitants), Schaffhouse (61 399 habitants), Rapperswil-Jona-Rüti (46 337 habitants), Wetzikon-Pfäffikon (44 015 habitants), Lachen (31 840 habitants), Frauenfeld (27 005 habitants), Lenzburg (25 903 habitants), Wohlen (20 437 habitants) et la commune d'Einsiedeln (12 622 habitants) Zurich forme une aire urbaine de 2 103 km2 avec 1 680 000 habitants[24] répartie sur six cantons : Argovie, Thurgovie, Saint-Gall, Schwyz, Zoug et Zurich.
Cette aire urbaine, la plus grande de Suisse en superficie et en nombre d'habitants, est le principal centre économique de la Suisse avec une croissance plus forte que la moyenne nationale. Les régions « Zurich-ouest » (vallée de la Limmat) et « Zurich-nord » (vallée de la Glatt) sont celles avec la plus grande demande en développement[25].
À côté de cette notion statistique et officielle de l’aire urbaine, on parle de « Grand Zurich » (Greater Zurich Area) qui est une notion propre aux milieux des affaires et de l’économie[26].
Une des définitions de « Grand Zurich » est la possibilité de rejoindre l’aéroport de Zurich en maximum 90 minutes. Cette région comprend environ 3 200 000 habitants.